Le Monde dans un Jeu Vidéo Otome est difficile pour la Populace – Tome 10 – Chapitre 5 – Partie 1

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Chapitre 5 : Forteresse des mains d’or

Partie 1

Pendant ce temps, au palais royal de Hohlfahrt, Roland avait été choqué d’apprendre que sa fille bien-aimée avait rejoint Léon et son entourage pour s’aventurer dans un donjon.

« Qui a dit qu’Erica pouvait partir ? », demanda-t-il.

Bien que les deux fils de Roland soient également partis, il ne s’intéressait qu’à elle. Il y avait une différence évidente entre le traitement qu’il réservait à ses enfants. Cela prouvait que l’amour qu’il portait à Erica était profond.

Mylène soupira, complètement dégoûtée par son mari. C’est elle qui lui avait annoncé cette nouvelle. « Erica a demandé à les rejoindre, » expliqua-t-elle, les mains sur les hanches, « Afin d’approfondir ses relations avec le duc Bartfort. Elle met tout en œuvre pour le bien de notre nation, et pourtant tu es là, à déplorer sa participation proactive. N’as-tu pas honte ? »

« Elle est fragile ! » aboya Roland.

Mylène s’inquiétait aussi pour sa fille, sachant à quel point elle avait été malade. Mais elle était avec Léon.

« J’ai déjà parlé de son état avec le duc Bartfort. Il a dit qu’il se chargerait de trouver un remède à sa maladie. » Mylène avait accepté le départ d’Erica en partie parce qu’elle espérait que Léon tiendrait sa promesse — qu’ils trouveraient un moyen d’améliorer la santé d’Erica.

Pendant une fraction de seconde, les lèvres de Roland s’étaient fendues d’un sourire. Il était lui aussi emporté par la vision de l’amélioration de l’état d’Erica. Mais dès qu’il se souvint que Léon était avec elle, son expression s’altéra. « Je ne peux pas supporter que ce morveux lui tourne autour ! Rien que d’y penser, j’en ai des frissons ! » Il s’agita comme un enfant qui piquait une colère.

Mylène quitta le roi en lui jetant un regard froid et sévère.

 

☆☆☆

 

Les murs extérieurs n’étaient pas la seule partie de la Forteresse des Mains d’Or à être tombée en ruine. Ce qui avait dû être autrefois de magnifiques tapis s’était effiloché jusqu’à devenir méconnaissable. Les armures qui bordaient les couloirs avaient rouillé et s’étaient effondrées. Les peintures sur les murs étaient décolorées et recouvertes d’une épaisse couche de poussière.

Les trous le long des murs avaient probablement accueilli des fenêtres à un moment donné, mais les cadres s’étaient effrités et avaient cédé, laissant des éclats de verre éparpillés sous eux. En jetant un coup d’œil par l’un de ces trous, on découvrait la cour intérieure, avec ses dizaines d’arbres envahis par la végétation. Ces mêmes trous offraient au moins une ouverture par laquelle la lumière du soleil pénétrait dans les couloirs autrement sombres.

J’avais poussé un profond soupir en marchant dans un de ces couloirs. « Pourquoi me suivez-vous ? » Je m’arrêtai soudainement et jetai un coup d’œil par-dessus mon épaule, où je trouvai Julian et le reste de la brigade des idiots qui marchaient derrière moi.

« Parce que Marie ne veut pas dépendre de nous », dit Julian avec frustration, les poings tremblants le long du corps. « Nous pensons que nous ne pourrons regagner sa confiance que si nous trouvons le trésor et que nous le lui offrons. »

« Et c’est pour ça que vous me suivez ? Pourquoi ne regardez-vous pas par vous-mêmes ? »

« Tu es peut-être sournois, mais tu es exceptionnellement compétent. En plus, comme tu as Luxon, tu es notre raccourci, tu vois ? » Julian se gonfla le torse, confiant dans sa déduction.

« Je ne fournirai que le strict minimum de soutien », déclara froidement Luxon.

« Qu’est-ce que tu dis ? »

« Ce n’est certainement pas une surprise. Il s’agit d’une compétition entre le Maître et Anjelica. J’ai conseillé à Creare de faire de même pour que les conditions soient aussi équitables que possible. »

Jilk secoua la tête. « Je ne peux pas croire ce que j’entends. Refuser d’utiliser toute la puissance dont on dispose, c’est de l’arrogance pure et simple. Il est clairement préférable de poursuivre son but avec tout ce que l’on a. »

Ils essayaient certainement de me faire monter à bord pour pouvoir m’utiliser. J’avais fait demi-tour et j’étais parti. « Non, merci. Anjie est plus importante pour moi que vous. »

Deux voix résonnèrent derrière moi.

« Pour quelqu’un qui prétend qu’elle est si importante, il passe énormément de temps avec d’autres femmes, n’est-ce pas ? Ou est-ce que c’est mon imagination ? » demanda Chris.

« C’est comme ça que ça se passe », déclara Greg. « Léon est un homme. »

« De plus, il ne peut espérer être convaincant alors qu’il est fiancé à plusieurs autres femmes. »

« Tout à fait d’accord. »

Ces types commençaient vraiment à me taper sur les nerfs.

Je m’étais arrêté et j’avais fait volte-face, levant mon fusil pour viser. Mon doigt plana sur la gâchette. Chris et Greg supposèrent que je voulais leur tirer dessus et s’éloignèrent d’un bond.

« Tout le monde à terre ! » avais-je crié.

Chris et Greg s’étaient baissés et avaient jeté un coup d’œil par-dessus leurs épaules.

Ce qui surgissait des profondeurs obscures du couloir : un squelette vêtu d’une armure rouillée.

En réalité, c’était l’une des principales raisons pour lesquelles j’avais évité la forteresse. La majorité de ses monstres étaient des morts-vivants.

J’avais appuyé sur la gâchette, tirant une balle qui transperça l’armure de la créature. Elle ne montrait aucun signe d’arrêt, même après ce coup direct. Ce n’était pas une surprise, elle n’était pas vraiment vivante. Les morts-vivants étaient également assez résistants aux attaques physiques. Et comme ces choses se régénéraient à moins d’être totalement pulvérisées, les armes à feu n’étaient pas les armes idéales pour les affronter.

Malgré cela, le squelette que j’avais attaqué avait commencé à se décomposer, en commençant par l’endroit de sa blessure par balle. Dans un violent tremblement, son corps s’effondra.

« Ces balles sacrées font des merveilles. »

La créature et son armure disparurent bientôt, ne laissant dans leur sillage qu’un pilier de sable de plus en plus petit.

« Tu as réussi à subjuguer l’ennemi, Maître. » Luxon étudia les restes. « Il semblerait que mon évaluation initiale était correcte, rien dans ce donjon ne représente un danger significatif. »

Il était assez sûr de lui pour prendre cette décision après une seule bataille.

Brad essuya la sueur froide sur son front. « J’étais sûr que tu voulais menacer Chris et Greg. »

« Penses-tu sérieusement que je pointerais une arme sur eux pour ça ? » Même moi, je n’étais pas si con que ça.

Julian fixa l’endroit où la créature s’était tenue, contemplant tranquillement. « Tu nous as dit que cet endroit était infesté de morts-vivants. Cela signifie-t-il que cette forteresse est maudite ? »

J’avais plissé les sourcils. « Qu’est-ce que tu veux dire par là ? »

« N’as-tu pas entendu parler de ça ? Les endroits saturés d’émotions fortes comme la haine et le ressentiment ont tendance à produire plus de monstres morts-vivants. »

Eh bien, merde. Maintenant, je vais être encore plus nerveux.

« Ne parle pas de ce genre de choses », avais-je grogné avant de me retourner et d’accélérer le pas.

« Holala » Jilk fredonna sous son souffle. « Se pourrait-il que tu n’aies pas le courage de raconter des histoires effrayantes, Léon ? Si c’est le cas, j’ai une histoire spéciale pour toi. J’espère que tu m’écouteras. Vois-tu, tout a commencé quand — . »

« Tais-toi et surveille bien la zone, espèce de fouine ! »

L’escouade d’imbéciles avait éclaté de rire.

Allez vous faire voir ! Je n’ai qu’un peu peur de ce genre de choses. Seulement un peu !

 

☆☆☆

 

« Par ici ! » Marie défonça une porte en bois délabrée et fit irruption dans la pièce pour y trouver un certain nombre de morts-vivants. Leurs silhouettes étaient proches de celles des humains, mais leur peau et leur viande étaient en train de pourrir. Il s’agissait essentiellement de zombies.

Dès que les zombies avaient repéré Marie et ses camarades, ils avaient chargé, gémissant en poussant leurs bras devant eux sans réfléchir.

Marie leva sa main droite, libérant la magie de sa paume. « Dégagez ! » Sa magie sacrée désintégra les zombies en un instant. L’attaque était si efficace que Kyle resta bouche bée.

« Ma dame, tu es devenue encore plus puissante. »

« Il se trouve que ma magie est parfaite pour éliminer les monstres de ce donjon », dit Marie. « Peu importe ce qui nous arrivera, je te protégerai, alors, ne t’inquiète pas. »

Tout en parlant, Carla fouilla dans la pièce. « Lady Marie ! » s’exclama-t-elle. Elle avait trouvé une vieille pochette en lambeaux avec dix pièces à l’intérieur. « Ces pièces d’argent semblent assez anciennes, mais elles atteindront un prix respectable sur le marché. »

Marie secoua la tête. « Ce n’est pas bon. C’est loin d’être suffisant. Allez, vous deux, allons plus loin. Il doit y avoir un bien meilleur trésor caché quelque part dans cette forteresse. »

Elle avait prononcé ces mots avec une telle certitude que, même en acquiesçant, Kyle et Carla avaient été un peu déconcertés.

Pour en avoir le cœur net, Marie fouilla la pièce dans l’espoir d’y découvrir un autre trésor. Pendant ce temps, elle fouilla dans les souvenirs de sa vie passée à la recherche d’informations sur cet endroit.

Lorsque je jouais, je sais que je suis venue ici un certain nombre de fois. Mais cela fait si longtemps que je m’en souviens à peine. Allez, cerveau, reprends-toi ! Je dois le faire pour montrer à Erica que je peux être une mère digne de ce nom — et pour me libérer enfin de ma dépendance financière à l’égard de Grand Frère !

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Claramiel

Bonjour, Alors que dire sur moi, Je suis Clarisse.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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