Chapitre 10 : Amour
Partie 2
Bien que les deux bras de l’armure blanche de Julian se soient cassés, il frappa quand même l’armure de Léon.
On pouvait ressentir un sentiment de désespoir en regardant cette scène.
Anjelica s’agrippa à la main courante en le regardant se battre contre Léon, qui tenait une puissance écrasante, et elle se lamentait.
« Il semble... que vous êtes sérieux, Votre Altesse. Il semble que vous l’appréciez vraiment, » murmura Anjelica.
Anjelica essuya ses larmes et accepta que ses sentiments ne lui parviennent pas.
Je vois. Je dois me retirer. Si c’est ce que Son Altesse veut que je fasse... alors je me résignerai, pensa Anjelica.
Son champ de vision se concentrait sur l’autre côté de la tribune circulaire de l’auditoire.
Elle dévisagea le visage de Marie, qui maintenait une expression sombre.
Cependant, je ne vous approuverai pas. Vous n’êtes pas quelqu’un qui peut se tenir à côté de Son Altesse. Vous n’êtes qu’un obstacle pour lui. C’est la seule chose que je ne permettrai pas, pensa-t-elle.
Même après avoir renoncé, elle essayait toujours de séparer Marie et Julian. Elle pensait que c’était pour le bien de Julian.
Cette femme avait quatre autres hommes près d’elle comme amants — et quelqu’un comme elle ne devrait pas prendre la position de reine.
La femme avait réussi à piéger cinq personnes en peu de temps.
Il était possible qu’elle augmente encore le nombre d’hommes qu’elle avait à ses côtés.
Si Marie devenait la reine, il était évident que les germes du conflit seraient en soudaine augmentation.
De plus, le palais royal ne pourrait pas non plus se taire à ce sujet.
Anjelica regarda Marie, qui devint pâle et consternée de voir Julian se faire dominer.
Quoi qu’il m’arrive, je vous entraînerai avec moi. Je ne vous laisserai absolument pas faire ce que vous voulez avec Son Altesse, pensa-t-elle.
C’était déchirant de briser la relation de Julian avec une fille qu’il prétendait aimer, mais c’était quelque chose qu’Anjelica avait prévu de faire quoiqu’il arrive.
Et là-dessus —
« Ç-Ça ne peut pas être vrai ! »
— s’écria Olivia.
« Vous aimez peut-être Marie, Votre Altesse, le prince héritier. Mais, mais ! Anjelica vous aime ! Après tout, elle a regardé ce combat tout en ayant l’air peinée en permanence ! C’était peut-être difficile pour elle, mais elle continuait à regarder avec une tristesse sans détourner le regard ! Vous ne pouvez pas dire que ce n’est pas de l’amour ! »
Anjelica avait parlé à Olivia en vitesse. « H-Hé, stop. »
Elle avait saisi l’épaule d’Olivia et avait essayé de réfréner son état d’agitation, mais Olivia n’avait pas arrêté.
Sa voix était bien audible et ses cris avaient attiré l’attention des autres.
Le public dans l’arène, tant les élèves que les enseignants avaient rassemblé leur regard vers elle.
« Pourquoi êtes-vous dans le déni ? Insinuez-vous que ce n’est pas de l’amour à moins que les sentiments soient réciproques ? » cria Olivia.
« Ça suffit, arrête. Olivia, arrête tout de suite ! » demanda Anjelica.
« Non, s’il te plaît, laisse-moi finir. Anjelica, tes sentiments sont l’amour. Celui qui reçoit l’amour est libre de l’accueillir ou non. Cependant, ne le nie pas tout bonnement ! » déclara Olivia.
Les paroles d’Olivia atteignirent aussi Marie.
♥♥♥
... Colère.
C’était le véritable sentiment de Marie en ce moment.
C’est pour ça que je déteste les filles gentilles et pures. Sa tête est pleine de fleurs, n’est-ce pas ? L’amour est ennuyeux quand les sentiments sont unilatéraux ! C’est très ennuyeux. Le simple fait d’entendre son discours m’irrite, pensa Marie.
Marie n’était pas d’accord.
Cependant, quand Olivia avait conquis les individus autour d’elle avec sa voix claire, Marie avait révélé un visage frustré.
— Elle avait l’impression d’être mise à nue.
Elle avait pris conscience du fait qu’elle n’était qu’une imposture.
Elle avait arraché la position qui appartenait à une autre fille à l’origine.
C’est Olivia qui, à l’origine, avait des garçons riches et influents qui tombaient amoureux d’elle. Même si sa position lui avait été enlevée, elle brillait toujours.
Qu’est-ce qu’elle a à soutenir un Mob un peu fort ? J’ai de tout de mon côté. C’est vraiment bien mieux que d’être avec un Mob qui se pense drôle et qui se trouve être fort, pensa Marie.
Olivia avait regardé Marie droit dans les yeux.
Son regard était effrayant.
Elle prit un peu de recul, ayant l’impression que sa tromperie avait été démasquée.
Marie avait l’impression qu’Olivia disait qu’elle reprendrait sa position qui était couverte de mensonges.
— Quelque chose s’était produit à ce moment-là.
« — Est-ce tout ce que vous vouliez dire, jeune fille ? » Julian avait fait entendre sa voix.
Julian répondit à Olivia d’une voix étouffée venant de l’intérieur de son armure. Son ton était rempli de fureur.
« — Est-ce de l’amour s’il m’est imposé d’un seul côté ? » continua Julian. « Est-ce de l’amour si la fille ne voit en moi que le prince héritier ? Je... J’ai trouvé une femme qui me regardera comme je suis. Elle me comprend. C’est ça, l’amour. Voilà ce qu’est l’amour ! Anjelica, as-tu déjà essayé de me comprendre ? Tu m’as imposé tes sentiments. Ce n’est pas de l’amour. Ne t’implique plus jamais avec moi ! »
Marie s’était ressaisie après avoir entendu Julian.
C-C’est vrai ! Je n’ai pas tort, pensa Marie. C’est elle qui a tort. Qu’est-ce qu’il y a avec la protagoniste qui se tient debout au côté de la méchante ? Si c’était le jeu, ne s’affronteraient-elles pas ? Va et battez-vous l’une contre l’autre !
Julian avait toujours prévu de se battre.
« Alors, continuons. Ce duel ne s’achèvera pas tant que l’un de nous ne mourra pas. Je me suis résolu. Et toi !? » déclara Julian.
L’armure grise se tenait simplement debout tout en tenant sa pelle.
Julian est le prince héritier, pensa Marie. Si c’était un noble, il pourrait lire la situation. Que dirais-tu de tuer le prince de ton propre pays ? Tu te rendrais compte que tu as besoin de perdre, n’est-ce pas ?
Mais après ça, Léon... commença à tourmenter Julian encore plus qu’avant.
« Tu t’es résolu, dis-tu ? Donc, tu n’avais pas été préparé à ce combat avant ça ? » demanda Léon. « Es-tu en train de dire que tu as décidé de ta perte ? Est-ce que tu me regardes de haut ? En fait... c’est comme ça que les duels se sont passés en premier lieu. Nous ne prenons pas la vie des autres simplement à cause d’une règle tacite au sein de l’académie, mais si nous devenions sérieux, les choses seraient bientôt terminées. Tu n’as pas remarqué ? Ça irait même si je devais m’occuper de vous cinq à la fois. Mais le plaisir n’aurait pas été identique. J’étais prudent puisque vous aviez confiance en votre force, mais vous êtes tous plus faibles que je ne le pensais. Foutez-moi la paix, vous cinq. Quand c’est comme ça... on dirait que c’est moi qui intimide les faibles. »
En plus de le critiquer, il s’était vraiment moqué de Julian et les autres.
Marie avait réfléchi pendant un moment.
Q-Qui est ce type ? C’est quelqu’un d’horrible et d’agaçant qui se plaint des autres, comme mon frère aîné ! pensa Marie.
« Se pourrait-il que tu ne te sois pas préparé avant, mais maintenant que tu perdes, tu l’es ? » demanda Léon. « Je sais que tu es têtue, essayant de gagner en utilisant ta vie comme bouclier. Cependant, il est tout à fait évident que tu espères à peine que je me rétracte quand tu dis ça. Je suppose que je devrais accepter la défaite en réalisant que je ne peux pas te tuer, toi, le prince héritier, non ? Comme c’est mignon. Tu es, Son Altesse le prince héritier, alors tu t’en sers pour gagner des batailles. Je saluerai ton entêtement à utiliser ton statut au maximum tout en prétendant que tu ne voulais pas naître dans la famille royale ! »
Tout dans le stade avait une pensée dans leur tête.
— Ce type est le pire.
Bien qu’il le torturait lourdement, il n’y avait aucune faute à son argument. En fait, Julian n’avait pas répondu et il n’avait pas bougé. Il y avait le faible espoir que le cœur de Léon vacillerait au moins quelque peu.
Cependant, Léon n’avait pas bougé d’un poil.
« Dis-nous que tu as perdu, » continua Léon. « Supplie-moi de te laisser gagner parce que tu ne veux pas être séparée de ta Marie chérie. Dis-moi que tu ne t’attendais pas à perdre, et que tu me supplies de te pardonner. Non, attends, tu peux même en faire un ordre en tant que prince héritier ! »
Julian avait refusé. « C-Ce n’est pas possible ! C’est un duel sacré. C’est de la courtoisie pour nous deux de nous battre ! »
« Hein ? Tu veux dire que je devrais faire ce que tu veux et admettre ma défaite ? » demanda Léon. « Votre Altesse Julian, comme c’est dur de ta part ~. Peu importe la façon dont tu le considères, admettre la défaite ici ne serait-il pas une insulte à ce duel sacré ~ ? On ne peut pas faire demi-tour après être allés si loin. Ou peut-être vas-tu faire un discours parfait qui me touchera profondément ? Eh bien, je ne pense pas que mon cœur vacillera. Bien que vous soyez cinq, vous entendre me donne envie de pencher la tête et d’y voir une plaisanterie. Mon cœur n’a pas bougé d’un iota. D’un autre côté, je suis impressionné par le nombre de fois où vous pouvez faire des discours boiteux ! »
L’ambiance dans l’arène s’était détériorée.
Le mécontentement du prince héritier avait grandi au fur et à mesure que Léon le tourmentait. Les cris de « Votre Altesse, le prince héritier, achevez ce type ! » s’étaient peu à peu faits plus fort parmi les filles de l’auditoire.
Ce type est révoltant. Il semble que la pire sorte d’hommes soit partout, pensa Marie.
Beaucoup de filles et de garçons haïssaient Léon.
♥♥♥
J’avais poussé un petit soupir à l’intérieur d’Arroganz.
Luxon m’avait parlé comme si j’étais la pire personne. « Tu en avais beaucoup à dire, n’est-ce pas ? Te sens-tu le mieux en ce moment ? »
« Je crois que j’en ai trop dit, » déclarai-je. « Cependant, je serais dérangé si ces cinq-là ne se rendaient pas compte au moins un peu de leur propre situation. Ces gars seront dans le futur le centre du pays. »
D’accord, je serais dérangé si ces cinq-là restaient les mêmes qu’à l’heure actuelle. Au moins, je serais dérangé s’ils ne se rendaient pas compte qu’ils étaient au sommet de la hiérarchie.
De plus, ce serait mal s’ils ne se calmaient pas au moins un peu... et si Marie continuait à tromper tous les cinq.
« Essayais-tu de te forcer à être un méchant ? Était-ce amusant ? » demanda Luxon.
« ... Pour être honnête, c’était vraiment amusant. Mais je ne crois pas que je recommencerai, » déclarai-je.
Avec moi comme méchant dans l’arène, les voix soutenant le prince étaient devenues fortes.
... C’était très bien.
Julian s’était approché de moi pendant que les individus autour de moi me houspillaient.
Il avait essayé de me frapper, alors j’avais encaissé le coup.
« ... Votre Altesse Julian, je ne reculerai pas, » déclarai-je.
« Lâche prise. Espèce de monstre qui ne connaît même pas la voie des chevaliers ! Même si je ne peux pas gagner contre toi, je n’ai pas l’intention d’arrêter de lutter contre ça —, » cria Julian.
Arroganz avait facilement immobilisé l’armure blanche en furie.
C’était vraiment bien qu’il y ait une telle différence de capacité.
« Devrions-nous avoir une discussion sérieuse ? Tu crois vraiment que tu trouveras le bonheur de cette façon ? » demandai-je.
« Q-Qu’est-ce que tu veux dire !? » s’écria Julian.
Il avait affirmé que son amour pour une femme qui avait d’autres garçons avec elle et le fait qu’il insultait sa fiancée était tous deux de l’amour sincère. J’avais versé une larme en pensant à la façon dont ce type allait devenir le roi à l’avenir.
Les individus qui l’entouraient le considéraient encore comme un étudiant, alors ils ne s’en rendaient pas vraiment compte. Non, attends ! Peut-être que ceux qui l’ont réalisé ne voulaient pas y penser trop longtemps.
Il était évident qu’à l’avenir, quelque chose se déclencherait avec Marie au centre.
Si une fille entourée de cinq garçons avait un enfant, cela serait l’enfant de qui ? Cela soulèverait certainement certains doutes, et de tels doutes deviendraient certainement un sujet central parmi eux.
Si cela arrivait, que ferait ce type ?
Allait-il revenir à la raison et trouverait-il une femme pour faire un héritier avec elle ?
Eh bien, il y avait encore beaucoup de chemin à parcourir avant ça.
Même s’il est le prince héritier, il était nécessaire d’avoir des soutiens dans ce monde. De puissants ministres et chefs — les nobles seigneurs féodaux.
Le gouvernement ne fonctionnerait pas bien avec un roi que les autres n’acceptaient pas.
Des factions ou des choses de même nature pouvaient être graves pour un roi.
De plus, après quelques recherches, il s’était avéré que les plus grands commanditaires du prince héritier étaient la famille ducale Redgrave. La maison d’Anjelica.
Ils avaient unifié les factions et les avait fait soutenir le prince.
Ce type se faisait volontiers l’ennemi de son plus grand partisan.
Dans le jeu, c’était là que la Sainte intervenait, mais le problème était que Marie n’était pas une Sainte. Elle n’était qu’une personne réincarnée qui agissait en sachant quoi faire.
En d’autres termes... un Mob comme moi.
Elle allait tout gâcher à un moment donné. Non, attends, elle était déjà en partie sur la bonne voie.
J’avais l’impression que j’allais devoir nettoyer après le désordre de Marie.
Merci pour le chapitre !
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chap ^^