Le garçon qui voulait se venger du monde – Tome 2 – Chapitre 65

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Chapitre 65 : Piège

« ... Quel est cet endroit ? »

Un plafond inconnu était là quand j’avais ouvert mes paupières légèrement lourdes. Il s’agissait d’un plafond aligné avec un beau grain de bois, l’odeur apaisante du bois se répandait de partout. De plus, ma moitié droite était molle.

J’avais regardé prudemment mon côté droit. Cela ne m’avait pas dérangé parce que Mylène était habituellement là, mais je l’avais actuellement laissée dans le Royaume.

« Dans ce cas, qui est à ma droite ? »

C’était comme ça. J’allais céder à contrecœur et dire que c’était bon si c’était Liscia, mais...

« ... Uun... ara, tu t’es réveillé, fiston »

Celle qui dormait à côté de moi était... la Reine. J’avais sauté du lit en toute vitesse et je m’étais éloigné de la Reine. J’avais ensuite regardé mon corps et je vis que je portais des vêtements. Bien qu’ils soient extrêmement minces, la Reine en portait également.

« ... Pourquoi, couches-tu avec moi ? »

« Pourquoi cette question ? Ne t’avais-je pas chanté une berceuse ? »

... Pourquoi diable sa réponse était-elle interrogative ? Je m’étais assis sur une chaise qui était légèrement éloignée de la Reine. Pourquoi diable cette personne se souciait-elle tant de moi ? Je ne comprenais pas.

« Hmm, à voir ta tête on dirait que tu ne comprenais pas, correct ? »

« N’est-ce pas évident ? À propos de moi, lorsque tu m’as rencontré pour la première fois, tu as dit des choses comme : “pense que je suis ta mère” et tu viens de dormir avec moi de cette façon. À quoi penses-tu ? »

« Je ne pense pas vraiment à quelque chose d’aussi complexe. Je suis en train de créer un lieu où toi, le bienfaiteur de ce pays, peux te laisser aller. »

« ... C’est devenu très troublant. »

J’étais sur le point de sortir tel quel, mais le parfum d’une fleur s’approcha doucement de moi. Et puis, je sentis de la chaleur dans mon dos.

« Décidément, tu es vraiment têtu. »

C’était la reine qui me tapotait la tête pendant qu’elle me disait ça. Kuu, merde, c’était quoi son problème ! J’avais enlevé la main qui me tapotait la tête, et j’avais quitté la pièce séance tenante. Merde, quand cette personne était à proximité, j’avais fini par me souvenir inconsciemment de ma mère, que je le veuille ou non. Mais qu’est ce qu’elle était en train de faire... merde !

◇◇◇

« ... C’est une sorte de malédiction. »

« Malédiction ? »

Je n’avais pas bien compris les paroles du médecin. Cette blessure était une blessure infligée par ce garçon qui portait une faux. Je pouvais comprendre si c’était du poison ou quelque chose comme ça, mais je me demandais en quoi consistait cette « malédiction » ?

« De la magie noire entre à l’intérieur de cette blessure et se transforme en une toute petite malédiction à l’intérieur. S’il ne s’agit que de ce petit pouvoir magique, ce n’est pas vraiment une menace, mais le problème réside dans le fait qu’il absorbe le pouvoir magique de la personne dans laquelle il est entré et qu’il se répand. En réalité, sache que l’ecchymose noire s’est répandue encore plus qu’hier. »

C’est vrai que la plaie qui s’y trouvait s’était étendue davantage et il semblerait que l’ensemble de cette partie noire soit douloureuse. Bien que Cel dise qu’il allait bien et qu’il le supportait, pour moi qui suis avec lui depuis longtemps, il était clair comme de l’eau de roche qu’il faisait de l’esbroufe et le supportait.

« Quelle est la méthode pour guérir ça ? »

« C’est impossible pour moi. Seule une personne pouvant utiliser l’anti-malédiction des prêtres peut le faire, à moins d’utiliser un objet magique. Une autre façon est de demander à celui qui a lancé le sort de l’annuler. »

... Parce que nous n’avions pas amené de prêtres dans cette guerre, nous n’avions pas d’autre choix que d’en chercher un dans le pays des demi-humains, hein. À moins que l’on ne trouve ce type et qu’on le capture.

Même si c’était frustrant, ça avait l’air plus dur que de trouver un prêtre. Bien que nous ayons tenu bon contre lui lors du dernier combat, il semblerait qu’il n’avait pas encore pris les choses au sérieux.

« Alors, excuse-moi. »

« Eeh, merci. »

Après avoir vu le docteur partir, j’avais regardé Cel qui remettait ses vêtements. Comme je le pensais, son bras droit gonflait et ça avait l’air douloureux de le bouger. Je pensais que ce serait aussi difficile pour lui de frapper avec une épée.

« Tu ne participeras pas à la guerre cette fois, Cel. »

« ... C’est inévitable, hein. Je suppose que je serai plutôt un obstacle si je suis là. »

« Bon sang, ne dis pas de telles choses. En tout cas, on est en renfort arrière. Il n’y a pas besoin que tu te forces. »

J’avais caressé doucement la joue de Cel. Ma poitrine se serrait quand je vis Cel qui me regardait. Bien que je voulais le faire entrer dans la pièce comme il était, je devais me retenir. Après tout, nous étions en pleine guerre. Mais un baiser, ce serait bon, non ?

J’avais continué à me rapprocher silencieusement... mais une cloche sonna soudainement dans la ville. Bien que je n’avais pas pu cacher mon irritation du fait que j’avais été interrompu, le son de cette cloche... c’était pour nous avertir du danger. Je me demandais s’il s’était passé quelque chose.

Au moment où Cel et moi étions sortis, des éclairs noirs tombèrent du ciel sur la ville. Qu’est-ce qui se passait !?

Ce que j’avais vu de loin, c’était la silhouette d’une bête noire qui courait dans la ville. Je n’avais jamais vu un monstre comme ça avant. Il avait une aura si intimidante que mon corps tremblait après l’avoir regardé. Une telle monstruosité courait partout.

Il projetait les soldats les uns après les autres, faisant tomber des éclairs sur les bâtiments. L’intérieur de la ville était dans une mer de flammes, et des cris se faisaient entendre.

Et puis, cette monstruosité était venue vers nous. Bien que Cel me protégeait comme un bouclier, c’était naturellement difficile pour lui, dont la main droite dominante souffrait. Il avait été soufflé par le coup de la monstruosité.

Cette monstruosité continua à se diriger dans la direction de Cel. Et quand il avait rapproché son visage de Cel, il ne l’avait pas attaqué, mais il l’avait juste senti. Après être restée immobile dans cette situation pendant un certain temps, la monstruosité avait regardé quelque part et s’était déplacée dans cette direction de la même manière qu’elle était venue.

Je ne savais pas ce qui s’était passé, mais avions-nous réussi ? J’avais soulevé Cel en étant déconcertée. Bien que son bras droit gonflait encore plus à cause de ce plaquage, il semblerait que sa vie ne soit pas en danger. J’en étais ravi. Et comme je vérifiais s’il n’avait pas d’autres blessures.

« Arrêtez-le ! »

J’avais entendu un ordre. Et puis, les soldats nous encerclèrent, ils encerclèrent Cel. Cel avait été arrêté par les soldats et j’avais été séparé et tenu à l’écart de lui. Comme j’étais resté debout sans bouger sans même savoir ce qui se passait, les commandants étaient arrivés.

« Vous êtes en état d’arrestation pour avoir mené cette monstruosité ici. Emmenez-le ! »

Cel avait ensuite été emmené tel quel. Peu importe à quel point j’essayais de les arrêter, j’étais incapable d’empêcher les commandants qui en étaient arrivés à la conclusion suivante : C’était Cel qui dirigeait ce monstre. Le fait que Cel n’avait pas été attaqué par cette monstruosité étant pour eux une preuve évidente.

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre !

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