Le Dilemme d’un Archidémon – Tome 9 – Chapitre 1 – Partie 7

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Chapitre 1 : Par miracle, nous avons passé un peu de temps seuls, et nous avons fini par partir en lune de miel

Partie 7

Au moins, il y avait un lien évident entre Marchosias et Marc. C’est d’ailleurs lui qui avait été envoyé pour exécuter la purge de Marchosias.

Si Marc était la troisième personne à participer à la création des chasseurs de séraphins, cela pourrait expliquer son lien avec Marchosias.

Les points commencent à se relier…

D’après ce qu’Alshiera avait dit, toute la vie de Marc était liée à Azazel. Et ce même homme possédait les chasseurs de séraphins et avait peut-être contribué à leur création. Dans cette optique, il était tout à fait possible qu’Azazel ait été l’un des séraphins que Marchosias avait fait disparaître.

Les séraphins. Un nom qui n’existait plus dans le monde. Une autre existence amenée à la ruine par un Archidémon. De plus, quand Zagan avait interrogé Alshiera à ce sujet…

« Ce n’est pas “je ne répondrai pas” ou “je ne veux pas répondre”. Je ne peux pas vous répondre. »

Si la réponse était liée à la malédiction jetée sur Marc, alors il pouvait comprendre pourquoi elle ne pouvait pas répondre à ce moment-là. Mais il ne savait toujours pas comment tout cela était lié à lui et à Néphy.

Non… Je suppose que nous sommes déjà impliqués.

C’est pourquoi cette vampire lui avait demandé de ne pas le poursuivre.

« Mais dans ce cas…, » marmonnait Zagan à lui-même.

Je ne pourrai pas faire avec Néphy les choses que font les amoureux normaux, peu importe le temps qui passe !

Leurs discussions sur Marc le touchaient naturellement, mais c’était toujours lui qui avait appris à Zagan comment survivre. Ce n’était pas comme s’il avait été tué par des moyens lâches alors qu’il était rempli de regrets. Il avait défié un Archidémon. Il avait dû avoir la volonté et la détermination de le faire. Se venger dans un tel cas, c’était faire fausse route.

Cette affaire avec Néphy était bien plus impardonnable. Quand l’avait-il embrassée pour la dernière fois ? Il voulait l’embrasser de tout son cœur ce soir-là, pendant l’Alshiere Imera, lorsqu’ils s’échangeaient des cadeaux, mais cela ne s’était pas passé comme il l’avait prévu.

Depuis lors, Néphy était occupée à cause de la demande de Kuroka de faire soigner ses yeux, et Zagan lui-même avait dû faire face au fait de devenir la cible de Shere Khan. Il était donc difficile d’avoir un peu de temps privé entre eux. Il avait pu, bien sûr, avoir une conversation frivole avec elle comme il l’avait fait le matin. Mais ce n’était pas ce que Zagan voulait faire avec elle comme amoureux.

Je veux passer mes doigts dans ses cheveux soyeux et toucher ses oreilles et la voir être tout embarrassée. Je veux la voir s’asseoir sur mes genoux, frotter mes joues contre elle et l’enlacer. Je veux absolument faire une promenade dans un parc tout en lui tenant la main, me promener en ville, la voir me nourrir, dormir ensemble et avoir un autre baiser !

Sa colère pure avait rendu sa vision rouge, et il avait eu l’impression que le sang dans ses yeux allait éclater en larmes de sang. Il pensait que puisqu’il n’avait pas trouvé d’indices sur Marc, les choses se calmeraient et qu’il pourrait aller à un autre rendez-vous, mais Shere Khan était apparu à ce moment-là, et maintenant les choses étaient à nouveau occupées.

En effet. Tout cela est de la faute de Shere Khan.

Zagan ne se souciait pas de savoir s’il était le deuxième plus fort, ou s’il s’échappa de la mort la dernière, ou quoi que ce soit d’autre. Ce sorcier se trouvait maintenant juste à côté de Bifrons comme ennemi juré de Zagan, une némésis qui devait être anéantie même au prix de sa propre vie.

« Sois maudit, Shere Khan… Je ne te pardonnerai jamais ! Je te poursuivrai jusqu’au bout du monde et te ferais maudire ton malheur pour avoir survécu il y a cinq ans… ! » déclara Zagan.

En fait, ce n’était pas vraiment la faute de Shere Khan, mais en raison de la personnalité de Zagan, c’était une conclusion inévitable. Il avait involontairement mis toute sa force dans ses mains et avait écrasé les accoudoirs en pierre de son trône.

Et ayant senti une telle colère brute de sa part, Shax avait dégluti bruyamment.

« Euh… Hé, patron ? En fait…, » déclara Shax.

« … Quoi ? » demanda Zagan.

Shax avait encore quelque chose à dire. Ce n’était pas vraiment sa faute ou quoi que ce soit d’autre, et Zagan essayait d’être aussi doux que possible, mais sa voix tremblait encore de rage.

« N-Non, ce n’est rien. Pas besoin de vous ennuyer avec ça, patron…, » déclara Shax.

« … Hm ? Vraiment ? » demanda Zagan.

Il n’avait pas vraiment compris, mais il avait réalisé qu’il avait peut-être rendu les choses un peu difficiles pour Shax.

Eh bien, si c’est vraiment un problème, je suppose qu’il viendra m’en parler plus tard.

Cet homme n’était pas assez fou pour se taire quand il valait mieux qu’il cherche de l’aide.

Ainsi, son talentueux subordonné avait laissé Zagan au sommet de son trône en ruine.

 

◇◇◇

Après avoir quitté la salle du trône, Shax était soudainement tombé à genoux, transpirant abondamment.

Je ne pensais pas que le patron serait aussi énervé…

Mais cela n’avait pas empêché que la raison soit là. Même s’il était l’ancien professeur de Shax, les actions de Shere Khan étaient impardonnables. C’est pourquoi Shax avait trahi son professeur et avait guidé la purge de Marchosias sur lui. Il le savait, c’est pourquoi il n’avait pas pu aller droit au but en ce qui concerne le sujet pour lequel il voulait vraiment consulter Zagan.

Shax avait sorti une carte de sa poche de poitrine. Ou plus précisément, il avait sorti un « certain quelque chose » en forme de carte.

« Que dois-je faire des vêtements de Blacky… ? » demanda-t-il.

Lors de l’incident sur l’Alshiere Imera, Shax avait fini par ramasser Kuroka, qui s’était transformée en chat. À l’époque, il pensait seulement qu’elle était un chat, alors il avait ramassé les vêtements qu’il avait trouvés en même temps, pensant qu’ils pouvaient être un indice pour trouver sa propriétaire.

C’était pourtant irréfléchi de sa part. Un sorcier portant secrètement les vêtements d’une jeune femme, qui présentaient des traces d’utilisation, était la preuve évidente d’un crime que tout le monde pouvait identifier.

Je suis mort si le vieux Raphaël découvre que j’ai ces…

Il serait certainement tué. Sans aucun doute. Il était possible que Raphaël entende au moins sa dernière volonté, mais sa mort serait déterminée. Même s’il courait jusqu’au bout du monde, il se ferait tuer. Même Zagan n’aurait pas pu le protéger.

L’idée de remettre secrètement les vêtements de Kuroka dans sa chambre lui avait traversé l’esprit.

Ça ne fera pas l’affaire, elle va à coup sûr remarquer mon odeur.

Ses sens de l’odorat et de l’ouïe étaient terriblement aiguisés, précisément parce qu’elle avait perdu la vue. Même s’il utilisait la sorcellerie pour effacer toute trace d’odeur, il y avait toujours un risque qu’il laisse derrière lui une sorte de trace qu’elle pourrait suivre.

Il était possible qu’elle comprenne la situation de Shax, mais cette fille avait aussi une colocataire nommée Kuu. Celle-là était sans aucun doute une bavarde. Il était évident qu’elle en parlerait à tout le monde avant que Kuroka et elle ne parviennent à un accord.

Parier sur la capacité de Kuroka à lire la situation était un risque bien trop important. Il était en fait plus normal pour une fille de se replier sur elle-même ou d’avoir peur d’un homme qu’elle venait de rencontrer et tenait ses vêtements, y compris ses sous-vêtements.

C’était quelqu’un que Shax devait protéger même s’il devait mettre sa vie en jeu. Il ne pouvait pas la laisser vivre une telle expérience. Mais surtout, si Kuroka le découvrait, il y avait une probabilité assez élevée que Raphaël en entende parler.

Néanmoins, ce n’était pas comme s’il pouvait simplement s’en débarrasser. Il se rappelait vaguement avoir entendu dire que ces vêtements étaient quelque chose de précieux qu’elle avait reçu de son bienfaiteur. À quel point serait-elle triste si elle découvrait qu’ils avaient été jetés ? Il était nécessaire de les lui rendre d’une manière ou d’une autre.

C’est pourquoi il avait voulu consulter Zagan à ce sujet, considérant qu’il avait probablement la capacité de régler les choses pacifiquement. Cependant, étant donné sa rage, cela semblait inapproprié à l’époque.

Et tandis que Shax se creusait la tête pour ça…

« Monsieur Shax ? Quelque chose ne va pas ? » Une jeune fille aux oreilles de chat le regardait avec curiosité. Elle ne regardait pas vraiment. Elle avait juste rapproché son visage. Rien ne se reflétait réellement dans ses yeux.

Elle avait les cheveux noirs et des oreilles triangulaires de la même couleur. Et pourtant, elle avait aussi des oreilles humaines sur le côté. Ses yeux creux étaient cramoisis, et elle portait toujours la robe noire qu’elle avait eue pendant l’Alshiere Imera. Ce n’était nul autre que Kuroka, qui était censée être à l’église.

Shax avait caché ses vêtements dans la panique.

« B-Blacky ? Pourquoi es-tu ici ? » demanda Shax.

« Pourquoi ? Ne t’ai-je pas dit que j’allais me faire soigner les yeux ? Alors, je suis venue ici pour que Lady Néphy y jette un coup d’œil, » déclara Kuroka.

Son commentaire avait remué sa mémoire. Les yeux de Kuroka étaient impossibles à guérir par la sorcellerie. Cependant, c’était entièrement grâce à Néphy, l’amoureuse de Zagan, que Kuroka avait finalement pris la résolution de recevoir un tel traitement.

« Es-tu venue la voir ? Toute seule ? N’est-ce pas un peu dangereux ? Ce château est plein de sorciers, n’est-ce pas ? » demanda Shax.

« Je suis une amie du seigneur ici, donc je ne pense pas que ce soit si dangereux…, » répondit Kuroka.

« Ne sois pas si naïve. C’est peut-être un peu difficile pour toi de le demander, mais la prochaine fois, demande à quelqu’un de m’appeler. Je viendrais avec toi…, » déclara Shax.

Et pour une raison quelconque, Kuroka avait gonflé ses joues de mécontentement.

« … Qu’est-ce que tu dis ? J’ai pensé à t’appeler, mais c’est toi qui m’évitais, n’est-ce pas ? » demanda Kuroka.

Le corps de Shax s’était raidi d’un coup.

Oh oui, j’étais tellement désespéré à cacher ses vêtements que j’aurais pu m’assurer qu’on ne se voit pas…

Kuroka plissa ses yeux rouges et renifla l’air.

« Et aussi, n’as-tu pas caché quelque chose à l’instant ? » demanda Kuroka.

Ses sens étaient bien plus aiguisés que les siens. Elle avait réussi à trouver les vêtements par la seule odeur.

« Uhh, umm, de toute façon, tu portes toujours cette robe, huh !? Je pense que cela te convient ! » déclara Shax.

« V-Vraiment… ? » demanda Kuroka.

Il avait changé de sujet de force et l’expression de Kuroka s’était adoucie un peu plus. Elle avait timidement tripatouillé l’ourlet de ses vêtements pendant quelques secondes, mais avait ensuite fait une allure un peu complexe.

« On m’a dit de les porter autant que possible pour une raison inconnue. Je ne comprends pas vraiment, mais est-ce qu’il y a peut-être une sorte de sorcellerie dessus ? » demanda Kuroka.

« Est-ce le patron qui a dit ça ? Je me demande de quoi il s’agit. Mais il ne semble pas qu’il y ait de sorcellerie dessus, » déclara Shax.

Shax avait plissé ses yeux pour regarder de plus près, et le mignon petit visage de Kuroka était devenu rouge vif.

« Hm ? Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Shax.

« Qu-Qu-Qu-Quoi ? Um..., » balbutia Kuroka.

Après avoir secoué sa tête, il avait remarqué qu’il était assez près de son visage en observant ses vêtements. Son instinct de sorcier l’avait poussé à vouloir sonder plus avant le secret, puisque c’était Zagan qui avait fait une fixation sur ce sujet. Après tout, les sorts de cet Archidémon étaient d’une délicatesse à couper le souffle et d’une précision extrême.

Oh merde. N’ai-je pas l’air d’essayer de voir ses seins ?

Objectivement, il avait l’air complètement coupable d’avoir jeté un coup d’œil à la poitrine d’une fille aveugle. Et au moment où il avait remarqué son action imprudente, il avait pu entendre le cliquetis du métal derrière lui.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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