Le Dilemme d’un Archidémon – Tome 5 – Chapitre 2 – Partie 9

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Chapitre 2 : Quand il s’agit d’un rendez-vous, la pratique rend cela parfait !

Partie 9

« Haaah... Haaah… Haaah… Putain, quelle chance de merde ! »

« N’est-ce pas le contraire ? On a de la chance qu’il nous ait laissé partir. Normalement, nous serions morts. »

« Cependant, nous avons perdu notre premier gros coup depuis un moment… »

Après s’être éloignés du quartier commerçant, les esclavagistes canus maudissaient et poussaient des jurons dans les faubourgs de Kianoides. Il faisait déjà sombre et la peur quant au fait que l’horrible Archidémon connu sous le nom de Zagan puisse les pourchasser les avait poussés à courir jusqu’ici et à agir ainsi.

Cependant, après avoir fait cela pendant quelques heures, ils avaient manqué d’endurance. Une fois qu’ils avaient cessé de bouger les pieds, leurs lèvres s’étaient relâchées, et ensuite ils avaient commencé l’acte inesthétique d’essayer de se soustraire à la responsabilité de ce qui s’était passé l’un sur l’autre.

« C’est pour ça que j’ai dit qu’on aurait dû les vendre hier ! »

« Tu dis ça maintenant, mais tu n’as rien dit à ce sujet hier, n’est-ce pas ? »

Tout ce qu’ils faisaient, c’était d’essayer d’une manière méprisable de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre. Cependant, l’un des canus se sentait mal à l’aise, indépendamment de sa malchance.

« Pourquoi a-t-on essayé d’attraper cette fille et de la vendre hier ? »

Ces canus s’occupaient de la traite des esclaves. Ils n’achetaient pas d’esclaves, ils cherchaient du bon matériel à enlever et à vendre. Naturellement, ils ne pourraient pas se plaindre du tout s’ils étaient impitoyablement tués après avoir été traqués. C’est précisément parce que c’était le cas qu’il était absolument nécessaire de réduire au minimum les risques encourus. Alors pourquoi cette fois-ci, avaient-ils négligemment été à l’air libre avec leur proie ?

« Je veux dire, elle avait de la valeur, non ? Nous voulions la vendre… n’est-ce pas ? »

« Mais, avons-nous au moins fait quelque chose pour permettre d’augmenter le prix ? Qu’est-ce qu’on avait prévu au départ ? »

Contrairement aux vrais marchands d’esclaves, ces canus étaient du genre à vendre leurs marchandises pour des prix bon marché sur le marché noir. Dans ce cas, il ne servait à rien de maintenir leurs biens en parfait état. Ils auraient dû en être pleinement conscients, alors pourquoi n’avaient-ils pas vendu les filles tout de suite ? Aucun d’entre eux n’avait été en mesure de répondre à cette question, et le canus avait tous senti un sentiment d’étrangeté persister dans l’air en raison de cette révélation.

« Est-ce que ça a de l’importance ? Elle s’est enfuie. Alors, pourquoi s’inquiéter maintenant ? Plus important, on a au moins la pièce qu’elle portait, non ? »

« Oui, tu as raison… »

Le travail dans l’esclavage s’était toujours accompagné d’événements désagréables. Il était normal dans de tels cas de noyer ses soucis dans l’alcool. Mais au moment où ils s’apprêtaient à partir à la recherche d’une taverne…

« Hm ? Hé, n’est-ce pas celui de tout à l’heure… ? »

Pour une raison quelconque, la fille vulpine qui s’était éloignée d’eux tout à l’heure était juste devant eux. Elle avait l’air de marcher d’une manière instable avec des pas bancals, ce qui les embrouillait beaucoup. Pourtant, après s’être fait un regard l’un sur l’autre, les hommes canus sourirent sournoisement.

« Salut, ma petite dame. C’est terriblement dangereux de venir ici toute seule. »

« Euh… Hein… ? »

La jeune fille leva les yeux vers les hommes avec une expression vide qui leur faisait douter qu’elle puisse même les entendre. Peu importe la façon dont ils la regardaient, il ne semblait pas qu’elle comprenait ce qui se passait.

« Lui est-il arrivé quelque chose ? »

« Zagan n’est-il pas un sorcier ? Il n’y a aucune chance qu’il ait laissé une fille savoureuse qu’il a ramassée seule, n’est-ce pas ? »

En d’autres termes, même si elle avait été sauvée des griffes des esclavagistes, elle avait été forcée de passer par quelque chose d’encore plus terrifiant.

« Elle nous est revenue en sachant qu’elle serait plus heureuse ici, hein ? C’est bien venant de moi, mais c’est la première fois que je vois une fille aussi malchanceuse. »

La jeune fille n’avait pas semblé entendre la conversation qui se passait devant elle, et s’était contentée de se tenir en attente. Voyant son regard vide, les moitiés inférieures du canus avaient réagi.

« Hey. Pourquoi ne pas juste un peu goûter ? »

« Ce n’est pas une mauvaise idée. Les magasins sont déjà fermés, de toute façon. Utilisons-la pour nous remonter le moral. »

Les hommes avaient déchiré de force les vêtements de la jeune fille avec des sourires vulgaires sur leurs visages. Et quand ses beaux seins avaient été exposés, ils avaient commencé à se lécher les lèvres. À ce moment-là, alors que l’un des hommes s’approchait d’elle… son bras avait disparu depuis le coude.

« Hein… ? »

Le sang jaillissait comme un geyser du moignon de son bras. Cet homme n’avait probablement même pas compris qu’il avait été arraché par une puissance qui surpassait de loin l’intellect humain. Il était resté là, stupéfait pendant un instant, alors que la douleur s’était immédiatement précipitée vers son cerveau.

« AAAAAAAAAAAAAAAH! M-MON BRASSSSSSSS ! »

Tout ce que les autres voyaient, c’était un homme qui se tortillait de douleur sur le sol, avec un truc comme de la boue noire qui débordaient de la poitrine de la fille, et le bras de cet homme qui s’enfonçait dans cette boue. Aucun d’entre eux n’avait pu comprendre à cet instant que c’était quelque chose qui dépassait leurs moyens.

« Espèce de salope ! »

L’un des canus avait sorti un couteau en colère, mais avant même de pouvoir le brandir, la boue s’étira comme un tentacule. Et l’instant d’après, sa tête de chien s’était ouverte comme un fruit. Cependant, ce qui était étrange, c’est qu’il n’y avait pas de sang qui coulait de ce cou tranché. Le premier canus, qui s’était fait arracher le bras, avait du sang qui coulait comme une cascade. Cependant, tout ce que l’on pouvait voir de celui-ci était une section transversale complètement noire qui ressemblait à un vide sombre dans l’air.

Peu de temps après, une scène cauchemardesque s’était jouée. Le corps du canus sans tête avait été écrasé comme s’il était aspiré à l’intérieur de lui-même. Et ce n’est pas le sang qui avait surgi par la suite, mais la boue qui avait détruit sa tête. Même sans connaissances en sorcellerie, il était évident que cela avait mangé le canus.

« Putain de merde, c-courrrrrrez — . »

L’un des canus tourna la queue pour courir, mais sa cheville fut fauchée par un tentacule comme une faux qui coupait le blé, ce qui le fit s’écraser en premier dans le trottoir.

« Gargh ! A-Aidezzzz… Aidddezzzzaiieieeeee ! »

De la boue s’était déversée du visage du canus hurlant. Il était mangé de l’intérieur. Son cri d’agonie était assourdissant, mais cela avait disparu en quelques secondes. À ce moment-là, son corps s’était entièrement dissous.

Les autres hommes avaient également tenté de s’enfuir, mais leur résistance avait été vaine. En un rien de temps, tout le monde, à l’exception du premier homme qui s’était fait arracher le bras, avait été assimilé dans la boue. L’homme était incapable de murmurer ne serait-ce qu’un mot, il tremblait sur place, cédant à la peur, et les yeux de la jeune fille s’affolèrent alors qu’ils se concentraient sur lui. À ce moment, pour la toute première fois, un regard réellement expressif ornait son visage, et elle regarda le canus avec surprise.

« Oh, qu’est-ce que c’est ? Intéressant, tu as réussi à survivre… Je vois. Tu es si faible que ton bras a été arraché avant d’être mangé. Tu n’as pas de la chance d’être si faible ? Ahahahahaaa. »

Le rire de la fille avait rendu difficile la détermination de son vrai sexe. Elle avait alors commencé à marcher autour du canus dans la bonne humeur sans essayer de cacher ses seins exposés. Ce n’était clairement pas la voix de la jeune fille qu’ils avaient essayé de capturer plus tôt.

« Qu’est-ce que c’est que ce bordel… ! »

L’homme ne s’attendait pas à une vraie réponse. Cependant, la jeune fille le regarda avec de la folie dans les yeux tout en riant.

« Oups, désolée pour ça. Ai-je oublié de me présenter ? Je ne sais pas si tu me connais, mais je suis Bifrons. Un collègue de celui qui supervise cette ville, Zagan. »

La jeune fille était restée sur place, alors qu’elle chantait pratiquement sa présentation.

« J’ai un peu exagéré quand je jouais avec ma jolie petite poupée, alors elle a fini par s’échapper sur le territoire de Zagan. Mais perdre ma précieuse petite poupée au profit de Zagan serait une honte, n’est-ce pas ? C’est pour ça que je suis en train d’organiser une petite farce pour les séparer ! »

La petite fille, qui s’appelait Bifrons, se mit à rire à nouveau de façon hystérique.

« Zagan est assez effrayant, mais heureusement, il a beaucoup de points faibles. Le corps de cette fille en fait partie. Je veux aussi montrer à Zagan qu’il n’est pas le seul à avoir mis la main sur une Épée Sacrée… Fufufufu, ce sera une fête merveilleuse ! »

Tandis que la jeune fille riait encore une fois comme une folle, elle s’était accroupie devant l’homme. Le canus avait déjà perdu conscience à cause de la perte de sang, donc sa mort n’était sûrement qu’une question de temps.

« J’ai raté l’occasion de le dire plus tôt, mais je t’en remercie. Grâce à toi, j’ai réussi à mettre Azazel en contact avec Zagan. Ufufufu, la petite fille avec qui il s’entendait deviendra une vengeresse pleine à ras bord de haine et d’animosité. Ahhhh, quelle tragédie ! Haaah… Comme c’est amusant… Euh, tu m’entends ? » demanda Bifrons.

Voyant que les yeux de l’homme étaient déjà roulés vers l’arrière, la petite fille avait gonflé ses joues.

« Oh, franchement. Je me suis donné du mal pour te révéler tous mes plans, et c’est comme ça que tu me remercies… ? Nephteros m’écoutait toujours jusqu’à la fin, tu vois ? Mais peut-être que je l’aimais un peu trop. Je n’ai aucune patience, tu vois ? Ahahaha. »

Après avoir ri un peu plus longtemps, la jeune fille avait ouvert sa bouche en signe de satisfaction. Et puis, une boue noire s’était déversée de là comme de la bave.

« Eh bien, au revoir maintenant. Bien que tu ne sois qu’un cadavre, sois heureux de devenir une offrande au Seigneur Démon ! »

Après que la fille ait dit ça, le dernier canus avait été englouti par la boue.

« … Hein ? »

Les oreilles triangulaires de la fille vulpine avaient tremblé quand elle avait levé la tête.

« Hein… ? Quoi… ? Où… ? Pourquoi suis-je… ? »

Tout en laissant échapper une voix déconcertée, elle remarqua que sa poitrine était étrangement froide.

« Eeek ! Qu’est-ce qui se passe !? Mes vêtements sont déchirés !? »

Voyant que ses propres vêtements étaient en lambeaux, une image horrible lui vint à l’esprit, mais il n’y avait rien autour d’elle. Elle ne se sentait pas non plus comme les séquelles d’une agression.

« … Pourtant, je me sens étrange… »

Elle était anxieuse quant à ce qui était arrivé à son corps, mais cette anxiété s’était graduellement dissipée et avait disparu pour une raison quelconque.

« Euh… ? Qu’est-ce que je faisais déjà ? Une course… non ? Je vais retourner à l’église. »

Ainsi, la petite fille était retournée dans sa nouvelle maison sans jamais réaliser la vérité.

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre!

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