Chapitre 2 : Quand il s’agit d’un rendez-vous, la pratique rend cela parfait !
Partie 4
« Fufufufuuuu ! Comme c’est gentil ! Cette enfant est un matériau splendide ! »
Celle qui se frottait la joue contre Kuroka en dansant sauvagement n’était autre que Manuela. Les ailes vertes qui s’étendaient derrière son dos bougeaient quand elle leva les yeux vers Zagan, se trouvant incapable de contenir son excitation.
« Je peux faire ce que je veux de cette enfant, non ? » demanda Manuela.
« Hein ? Huuuh !? Tout ce que vous voulez !? C’est quoi, cet endroit ? » demanda Kuroka.
Elle n’était sûrement pas en mesure de dire quel genre de magasin ils étaient entrée, car elle ne pouvait pas voir du tout. Kuroka avait donc crié avec une expression effrayée sur son visage.
Je suppose qu’il vaudrait mieux expliquer que c’est un magasin de vêtements, mais c’est franchement un peu pénible…, Zagan n’était pas un homme droit qui ferait attention aux soucis de quelqu’un qui n’était ni Néphy ni Foll. Et donc, à la fin, il était resté silencieux et avait vu la scène se dérouler devant lui.
« Mmfufufufuuuu, ne t’inquiète pas du tout. Laisse tout à ta grande sœur ici ! » déclara Manuela.
Zagan avait soudain eu l’impression qu’il faisait quelque chose de mal, mais c’était un peu pitoyable de la laisser se promener comme ça.
« Tout va bien tant qu’elle peut marcher dans la rue. Fais ce que tu veux, » déclara Zagan.
« Mmmhaaaa ! N’est-ce pas la première fois que vous êtes aussi somptueux avec moi ? D’habitude, vous vous mettez en colère en me disant de ne rien faire d’inutile ! » déclara Manuela.
« J’ai juste pris celle-ci dehors. Je n’ai aucune raison de m’inquiéter autant pour elle, » déclara Zagan, réalisant qu’il y avait quelque chose d’étrange à trouver des vêtements pour quelqu’un qu’il n’aimait pas. Pourtant, il avait fait cette déclaration froide qui avait fait pâlir Kuroka comme si elle venait d’être abandonnée. Manuela, d’un autre côté, était toute souriante.
« Dans ce cas, je vous fais une remise, alors apportez-moi plus de mignonnes petites filles ! » déclara Manuela.
Et avec cette déclaration unilatérale, Manuela n’avait même pas attendu la réponse de Kuroka lorsqu’elle l’avait traînée dans le vestiaire. Zagan pouvait entendre un miaulement douloureux du fond du magasin.
En regardant cette scène se dérouler, la fille vulpine murmurait et tremblait sur place. En la regardant à nouveau, il pouvait dire qu’elle n’était pas vraiment une enfant. Il était probable que son espèce avait simplement une petite taille. Ses traits faciaux étaient encore un peu jeunes, mais les parties qui étaient censées ressortir le faisaient. Il semblait qu’elle avait même plus d’ampleur dans ce domaine que quelqu’un comme Chastille…
Cela étant dit, son visage charmant tremblait de peur. Eh bien, c’était normal, alors qu’elle était avec un homme à l’air méchant qui avait fait que des esclavagistes se soient enfuis, puis qui les avait traînées dans un magasin de vêtements chics. C’était normal de penser qu’elle allait encore être vendue quelque part. Ce n’était pas comme s’il avait ramassé ces filles parce qu’il voulait les mettre dans un coin, alors Zagan lui avait tendu sa pomme à moitié mangée.
« Mange… Vous aviez l’air bien trop pitoyables, alors j’ai décidé de lui donner des vêtements. Après qu’elle se soit changée, tu peux aller où tu veux, » déclara Zagan.
Zagan n’avait pas l’intention de s’occuper d’elles après ça. Et alors qu’elle entendait ses paroles, la vulpine avait enfin ouvert la bouche pour parler.
« Eu-Euh, je m’appelle… Kuu. Monsieur, vous êtes… euh… le Seigneur Zagan… n’est-ce pas ? » demanda Kuu.
Monsieur… Pour l’instant, Zagan était encore adolescent, alors il s’était senti légèrement déprimé. Mais il semblerait que même cette enfant connaissait le nom de Zagan.
« Oui, c’est ainsi que les gens m’appellent, » répondit Zagan.
« Je pensais… que vous seriez plus effrayant, » déclara Kuu.
« Si tu veux dire que je suis un méchant, alors tu n’as pas tort, » déclara Zagan.
La fille vulpine, Kuu, avait finalement souri.
« Je sais au moins… que les vrais méchants… sont ceux qui prétendent être de bonnes personnes. Ces canus tout à l’heure… étaient comme ça, » déclara Kuu.
« Alors, ne te fais pas attraper la prochaine fois, » déclara Zagan.
« Je ne le ferai pas ! » déclara Kuu.
Et pendant qu’ils bavardaient, Manuela revint.
« Fuhahahahaa, que dites-vous de ça, Zagan ? » demanda Manuela.
Kuroka, qui avait été traînée à l’arrière, ne portait pratiquement que des sous-vêtements. Son nombril était complètement exposé, et bien qu’elle ait une sorte de tissu élastique accroché de son cou à sa poitrine, cela ne recouvrait que la moitié de son haut et des morceaux dépassaient. Elle avait une culotte qui avait l’air prête à tomber au moindre souffle et un pagne transparent qui rendait ses fesses bien visibles. Elle avait l’air plutôt mince quand il l’avait vue pour la première fois, mais elle était nettement plus belle qu’il ne l’avait imaginé.
Je vois. Si Néphy portait quelque chose comme… Non non non non non, ce n’est pas bon…, Zagan voulait la voir, mais il ne pouvait pas lui faire porter une telle chose, même dans l’intimité du château.
« Cela ne me dérange pas si tu fais d’elle ton jouet, mais prépare au moins quelques vêtements appropriés, » déclara Zagan en jetant un coup d’œil désintéressé sur Manuela.
« Tout va bien se passer ! Je finirai par choisir quelque chose de convenable quand j’aurai fini ! » déclara Manuela.
« Qu-Qu’est-ce que vous voulez dire quand vous aurez fini ? Qu’est-ce que je porte exactement en ce moment ? » demanda Kuroka.
« Maintenant, allons essayer la prochaine tenue ! » déclara Manuela.
« Meooooooooow !? »
Après avoir été complètement jouée par Manuela, Kuroka avait finalement été habillée dans des vêtements qui étaient semblables à ceux qu’elle portait à l’origine.
« Haaah... Les filles de Liucaon ont une peau si élastique. C’est tellement joli, » déclara Manuela.
« Hic… »
Manuela poussa un soupir satisfait, mais la jeune fille cait sith était au bord des larmes. En tout cas, il semblait que Manuela était pleinement satisfaite, alors Zagan s’était également levé.
« Tu as mes remerciements. Combien ça coûte ? » demanda Zagan.
« Voyons voir. Alors, qu’est-ce que vous pensez de ça ? » Manuela avait proposé un montant inférieur à la moitié de la valeur marchande. Le fait qu’elle signifiait la valeur en utilisant ses doigts au lieu de le dire à haute voix était probablement une considération pour les filles.
« … Ce prix te convient-il ? » demanda Zagan.
« Et bien, vous me laissez m’amuser, alors pourquoi pas ? Si je ne vous fais pas une petite remise, vous ne reviendrez pas, n’est-ce pas ? Un commerçant équilibre toujours son commerce, » déclara Manuela.
En regardant Kuroka, Zagan avait l’impression que cela ne s’équilibrait pas vraiment…
Après avoir terminé le paiement, Kuroka avait finalement repris ses esprits et avait commencé à toucher ses vêtements pour les vérifier.
« Ce sont des vêtements que vous avez choisis pour moi, non ? Je vais au moins payer pour eux ! »
« … Non. Mais n’es-tu pas sans le sou ? » demanda Zagan.
« Hein… !? »
Il n’était pas possible qu’elle ait été prise par des esclavagistes et qu’on ne lui ait pas arraché tous ses biens. Ses vêtements étaient une chose, mais il était clair comme de l’eau de roche qu’ils avaient pris tout le reste à part sa canne.
« AAAH ! Qu’est-ce que je dois faire ? Je dois me rendre à ma nouvelle affectation, mais ma lettre de présentation a aussi disparu ! » Kuroka avait pâli et se couvrit le visage à cause de cette révélation.
« Présentation ? » demanda Zagan.
Elle parlait probablement d’un travail ou quelque chose comme ça. Il ne savait pas quel genre de travail elle faisait, mais « Présentation » n’était pas une expression qu’il entendait vraiment beaucoup. Kuroka semblait être une étrangère, donc c’était probablement juste une question de dialecte. Et tandis que Zagan inclinait la tête, Kuroka se mit à gémir de chagrin.
« Je suis venue dans cette ville pour le travail, mais j’ai perdu ma lettre de présentation… En fait, j’ai déjà une journée de retard… Aaah, qu’est-ce que je fais… ? » demanda Kuroka.
Il semble que les filles aient été capturées il y a plus d’un jour. Maintenant qu’il y avait pensé, il n’avait jamais demandé quel genre de relation elles avaient, mais il était probablement juste de dire qu’elles avaient été prises et s’étaient enfuies ensemble parce qu’elles étaient semblables.
« Je pense que tout ira bien…, » Kuu essayait aussi de la réconforter, mais Kuroka était en détresse.
« Je ne connais pas votre situation, mais pourquoi ne pas demander un abri à l’Église ? Après que Chastille ait pris le relais, les dons sont devenus moins importants, et si vous étiez pris dans un incident, alors vous pourriez aller en témoigner, » leur avait crié Manuela, apparemment incapable de regarder plus longtemps sans rien faire.
En entendant cela, Zagan s’était alors remémoré que Chastille avait pris la place de l’ancien évêque. Il y avait un côté de l’Église qui servait en quelque sorte de refuge pour ceux qui étaient attaqués par des sorciers et des bandits. C’était la raison pour laquelle les gens avaient payé les dons onéreux malgré les plaintes à leur sujet. Et pourtant, les épaules de Kuroka s’étaient affaissées et son visage s’était assombri.
« Je suis censée travailler dans cette église, mais ce genre de choses est arrivé… Je ne peux pas me montrer à l’évêque, » déclara Kuroka.
Hm ? Alors… ces Chevaliers Angéliques cherchaient-ils cette fille ? Zagan ne pensait pas qu’elle était si importante que ça, mais vu la personnalité de Chastille, il pensait qu’elle mettrait toutes ses forces à la recherche d’une nonne disparue.
Tu sais, j’aimerais vraiment finir mes affaires ici et retourner au château… Il était temps pour Néphy et les autres de commencer à préparer le dîner. Il avait raté sa chance de l’inviter à un rendez-vous à cause des filles. Il était ennuyé par toute cette situation, alors Zagan avait saisi Kuroka par la nuque et l’avait soulevée.
« Eeek? »
Ignorant son cri, Zagan regarda vers Kuu. « Je vais juste jeter celle-ci dans l’église, mais que vas-tu faire ? »
« E-Euh…, » balbutia Kuu.
« … As-tu une maison où retourner ? » demanda Zagan.
Kuu secoua la tête avec consternation.
« Alors, viens avec moi. L’Église te donnera au moins un endroit pour dormir, » déclara Zagan.
Puis, Zagan avait commencé à marcher à vive allure et Kuu s’était mise à paniquer.
« Merci pour votre travail continu ! La prochaine fois, amenez aussi Néphy et Foll ! » déclara Manuela.
Malheureusement, les deux filles n’avaient pu que frissonner en entendant Manuela leur dire au revoir.
Merci pour le chapitre!