Le Dilemme d’un Archidémon – Tome 4 – Chapitre 1 – Partie 1

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Chapitre 1 : Notre famille s’est agrandie, alors il est temps de visiter la demeure de ma femme !

Partie 1

« Néphy... n’est pas là ? » Zagan se promenait dans son propre château, à la recherche de l’amour de sa vie. Bien qu’il s’agisse d’un château avec des dispositifs de torture et des squelettes éparpillés un peu partout, grâce au travail acharné de Néphy, il était devenu si beau qu’il était méconnaissable. Depuis que les plafonds fissurés et autres avaient été réparés, c’était aujourd’hui un environnement qui pouvait accueillir plusieurs dizaines de personnes. De plus, de nombreux sorciers parcouraient souvent le château.

Environ un mois s’était écoulé depuis le bal du soir de l’Archidémon Bifrons. Au cours de cet incident, des dizaines de sorciers présents avaient perdu la vie. C’était Zagan qui avait réussi à maîtriser la situation, et c’était pour cela que pas moins de trente sorciers avaient fini par lui prêter serment d’allégeance.

Grâce à cet incident, il avait appris que la fille qu’il aimait, Néphy, était d’une race appelée « les hauts elfes ». Tous les membres de cette race comprenaient le Célestian et pouvaient faire du mysticisme céleste jusqu’à un certain point. Cependant, il ne savait pas grand-chose d’autre. Aller au fond du mystère prendrait beaucoup plus de main-d’œuvre que Zagan n’en avait.

Alors qu’il jetait un coup d’œil dans une pièce, Zagan avait aperçu une vieille femme aux cornes de chèvre remuant une sorte de liquide sirupeux dans un pot en fer.

« Keeheehee, keeheeheeheeheeheeheehee, attend, Valefor. Il n’y en a pas qui consomme mon fondant au chocolat et qui continue à me résister. Keeheeheeheeheeheeheehee. »

Est-ce qu’elle fait des friandises pour Foll... ? Cette vieille femme suspecte était Gremory. Elle possédait le surnom de l’Enchanteresse et était assez puissante pour être considérée comme une candidate pour être un Archidémon. En raison de cela, elle avait été classée première ou deuxième parmi les subordonnés de Zagan... Cependant, elle ressemblait plus à une grand-mère absorbée par la fabrication de friandises pour sa petite-fille à l’heure actuelle.

Le Célestian, le mysticisme céleste, les Épées Sacrées, les Emblèmes de l’Archidémon, et les treize Archidémons. Il y avait beaucoup trop d’obstacles que Zagan devait surmonter.

Les nouveaux sorciers sous son règne soutenaient les recherches de Zagan et allaient et venaient entre le palais de l’Archidémon Marchosias et le château de Zagan pour chercher les informations qu’il désirait.

Les sorciers comprenaient à peine l’idée de coopération, mais la raison pour laquelle ils ne se disputaient jamais sous Zagan était en grande partie à cause d’un individu particulier.

« Mettez-vous au travail, les gars ! Trouvez les livres que mon seigneur cherche ! »

Un majordome ayant le visage terrifiant d’un monstre mangeur d’hommes fit entendre sa voix dans le hall d’entrée. Le bras gauche de l’homme âgé était artificiel et fait d’une armure, et il avait une épée placée très loin de sa taille. Il était l’ennemi naturel des sorciers, un manieur d’Épée Sacrée... l’ex-Archange Raphaël. Puisqu’il servait la maison de Zagan en tant que majordome, il encourageait les sorciers à travailler.

« Le déjeuner d’aujourd’hui est une soupe de porc et d’os avec de l’agneau. Si vous voulez vous installer et le manger, faites votre devoir jusqu’au bout ! » Raphaël s’exclama, alors que sa main saisissait une louche dans la cuisine à la place de son Épée Sacrée. Il semblait qu’il avait terminé ses préparatifs pour le déjeuner et qu’il essayait d’utiliser ce fait pour motiver les sorciers.

 

 

« OOOH! » En réponse, les sorciers haussèrent la voix sans même un soupçon d’agitation.

Son apparence et ses actions passées étaient insupportables, mais la cuisine de Raphaël était superbe. C’était plus que suffisant pour conquérir le cœur des gens qui le mangeaient depuis plus d’un mois. De plus, puisqu’il avait passé une grande partie de sa vie comme Archange, il possédait assez de prouesses au combat pour exterminer tous les sorciers réunis ici dans une bataille frontale. Ainsi, Zagan essaya de voir ce qui se passerait s’il laissait les sorciers agir avec ce vieux majordome, et heureusement, tout s’était très bien passé. Mais il y avait peut-être une autre raison pour laquelle les choses avaient si bien fonctionné...

De façon inattendue, même les sorciers ne mordent pas la main qui les nourrit... Zagan s’était arrangé pour que chacun d’eux reçoive ce qu’ils désiraient en échange de leur aide. Il les payait en or, grimoires, catalyseurs utilisés pour la sorcellerie, etc. Tant qu’ils ne le trahissaient pas, il continuait à les payer à intervalles fixes. Grâce à cela, même si trente sorciers renommés étaient réunis en un seul lieu, pas une seule querelle n’avait éclaté.

« Eh bien, si ce n’est pas mon seigneur. As-tu besoin de quelque chose de ma part ? » Raphaël fit un mouvement de balayage en se penchant, prenant note de l’entrée de Zagan.

« Non, je cherche Néphy. Est-elle dans la cuisine ? » demanda Zagan.

« Si tu cherches Lady Néphy, je crois qu’elle est allée aux archives après son retour de shopping, » répondit Raphaël.

« Non, je suis juste venu de là-bas et je ne suis pas tombé sur elle. Est-ce qu’on s’est manqué ? » Zagan pencha la tête sur le côté dans la confusion de la situation.

« C’est presque l’heure du déjeuner, alors je doute qu’elle ait quitté le château, » répondit Raphaël.

« Compris. Je vais essayer de chercher un peu plus, » déclara Zagan, laissant Raphaël derrière lui alors qu’il poursuivait sa quête pour retrouver Néphy.

Comme il était presque midi, il rencontra des sorciers qui parcouraient sporadiquement les couloirs. Cela dit, les sorciers étaient des solitaires naturels, de sorte que même lorsqu’il les croisait dans le couloir, leurs échanges n’équivalaient qu’à un léger signe de tête, ce qui laissait l’intérieur de son château aussi calme qu’avant.

« Ah, Monsieur Zagan, bonnnnnn matttttiinnnnnnnnn ! »

Celle qui avait fait entendre une voix si bruyante et qui avait provoqué des maux de tête n’était pas une sorcière.

« ... Attends. Qu’est-ce que tu fous là ? » demanda Zagan en saisissant fermement la tête de la fille qui passait à côté de lui. C’était la sirène qu’il avait sauvée pendant le bal de Bifrons. Contrairement aux autres, c’était une chanteuse d’une troupe musicale, et non pas une sorcière.

« Et bien, c’est que... tous les membres du groupe et leurs instruments n’ont-ils pas été complètement englouti lors ce combat sur le bateau ? Bref, je me détendais dans un bar, et la Grande Soeur Manuela m’a dit d’aller dans votre château ! » déclara la sirène.

Cette satanée femme... Est-ce qu’elle prend ma demeure pour une garderie ou quelque chose comme ça ? Zagan fut soudain frappé d’un mal de tête à cause de cette pensée. Même pour plaisanter, il n’était pas question de l’envoyer chercher du travail dans un château d’Archidémon... Peut-être que Manuela avait confiance en Zagan, mais si c’était l’un des autres Archidémons, alors la sirène aurait déjà été transformée en sacrifice ou en rat de laboratoire.

« Je n’ai jamais rien entendu à ce sujet... Honnêtement, je suis surpris que tu sois entrée ici..., » Zagan avait mis en place plusieurs barrières autour de son château. Un sorcier ou un Chevalier Angélique moyen n’aurait même pas remarqué l’endroit, et s’il l’avait vu, il aurait été agressé par une douleur qui l’aurait arrêté juste avant de le tuer. Le fait était qu’une personne ordinaire qui n’était même pas un sorcier survivant n’aurait jamais pu venir ici.

« Tout ce que j’ai fait, c’est suivre Mlle Néphy pendant qu’on discutait..., » déclara la sirène.

« Vraiment... Je suis surpris que tu y sois arrivée, » déclara Zagan.

« Hein ? » s’exclama la sirène.

Ce n’était pas seulement le chemin jusqu’à son château qui était piégé, mais même l’intérieur. Si cette fille avait déclenché l’un des pièges, elle serait morte sur le coup, mais d’une façon ou d’une autre elle ne l’avait pas fait.

« Vous plaisantez, n’est-ce pas ? » La sirène interrogée, avec le visage pâle, après avoir appris la vérité.

« Laisse-moi plutôt te poser une question. Tu crois vraiment qu’un château des Archidémons n’aurait pas de pièges ? » demanda Zagan.

« C’est, vous savez... Puisque c’est quelqu’un comme vous, Monsieur Zagan qui est allé sauver une humble roturière comme moi, alors j’ai pensé que ce serait un endroit sûr ou quelque chose du genre..., » déclara la sirène.

« Ce n’est pas un endroit sûr, espèce d’idiote imprudente. Si un tel Archidémon existait vraiment, ils seraient déjà morts, » répliqua Zagan.

La base d’un sorcier était un trésor de connaissances. Et pour les sorciers, la connaissance égalait le pouvoir, donc laisser leur base exposée était la même chose que de demander qu’on leur vole leur pouvoir. C’est pourquoi un cambrioleur, de toutes les choses, était la plus grande peur d’un sorcier. Naturellement, pour se protéger des voleurs en puissance, les sorciers mettaient en place d’innombrables pièges terrifiants.

Même Zagan, qui était assez indifférent à cet égard, avait mis en place des pièges mortels qui se déclenchaient lorsque des étrangers étaient présents. Plus précisément, ses pièges étaient si meurtriers que Barbatos, un candidat pour être un Archidémon, aurait eu de la difficulté à survivre. Bien que la protection de ses connaissances importait peu à Zagan. Non, ce qu’il voulait vraiment protéger, c’était sa famille... Néphy, Foll et Raphaël.

« C-Ce n’est pas possible ! Ne sommes-nous pas en très bons termes, Monsieur Zagan ? S’il vous plaît, sauvez-moi ! » La sirène gémie alors qu’elle s’accrochait à Zagan, son visage pâle.

« Comme si ça m’intéressait. Je ne connais même pas ton nom, » déclara Zagan.

« C’est Selphy ! S’il vous plaît, souvenez-vous au moins de mon nom de famille ! » déclara Selphy.

Oublie ça, il ne l’avait jamais entendu.

« Pour l’instant, prends ceci, » déclara Zagan en remettant un bijou de la taille d’une perle à Selphy la sirène, et en poussant un soupir.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Selphy.

Honnêtement, Selphy était si ennuyeuse qu’il ne voulait pas vraiment s’impliquer avec elle, mais si elle était la connaissance de Manuela, il ne pouvait pas simplement la laisser mourir. Cette femme était l’amie de Néphy. De plus, ils comptaient souvent sur elle pour trouver des vêtements convenables pour Zagan, Néphy et Foll. Bien sûr, les vêtements bizarres qu’elle leur imposait chaque fois qu’ils baissaient leur garde étaient un problème, mais c’était aussi vrai qu’elle était l’une des rares personnes qui pouvaient parler normalement à Zagan.

Finalement, Selphy hocha vigoureusement la tête de haut en bas. Et tandis qu’il regardait la sirène avec un regard exaspéré présent sur son visage, Zagan inclina soudain sa tête sur le côté.

« Maintenant que j’y pense, qu’est-ce que tu as aux pieds ? Sont-ils artificiels ? » demanda Zagan.

Le bas du corps d’une sirène ressemblait à la queue d’un serpent. Cependant, Selphy avait deux pattes qui poussaient comme un humain ordinaire.

« Ah, ça ? Ce château est terriblement sec, donc ça finit comme ça, » déclara Selphy.

« ... Tu te fais donc pousser des jambes quand c’est trop sec ? » demanda Zagan.

« Bien sûr que si, et alors ? » demanda Selphy.

La tête de Zagan commença à souffrir à nouveau lorsqu’il entendit sa réponse inconsciente.

« Attends, depuis que Manuela t’a dit de venir ici... comptes-tu travailler pour moi ? » demanda Zagan.

« Ouaip ! J’ai entendu dire que vous étiez du genre à être à court de mains, » déclara Selphy.

« C’est vrai que je suis à court de mains, mais... as-tu des connaissances en sorcellerie ? » demanda Zagan.

« Non ! Je veux dire, je n’ai rien d’autre que des chansons dans ma tête ! » Selphy se vantait... C’était logique comme elle était chanteuse, mais ça ne semblait pas du tout utile à Zagan.

Pourtant, n’ayant pas le choix, Zagan indiqua la direction d’où il venait.

« Il y a un majordome nommé Raphaël dans le hall d’entrée. Va voir s’il a un travail pour toi. S’il ne le fait pas, abandonne et rentre chez toi, » déclara Zagan.

Garder cette fille dans les parages semblait plus d’ennuis que cela n’en valait la peine, mais il se sentait mal à l’aise de refuser l’une des victimes de Bifrons. Et donc, il avait décidé de lui donner au moins une seule chance.

« Super ! Merci, Monsieur l’Archidémon ! » Selphy sauta de joie face à son approbation, et tandis qu’il la regardait, Zagan se rappela soudain quelque chose d’important.

« Attends, tu as dit que tu marchais avec Néphy, non ? Sais-tu où elle est allée ? » demanda Zagan.

« Oh, on aurait dit qu’elle se dirigeait vers le jardin, » répondit Selphy.

« Je vois. Je te remercie, » déclara Zagan. Puis, il tourna le dos à Selphy et commença à marcher vers le jardin.

« Wôw... Monsieur l’Archidémon vient de me remercier... »

Il n’avait jamais remarqué que Selphy avait fait entendre une voix désorientée.

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3 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre!

  2. Eh ben… Y en a du monde dans son château maintenant ! Merci pour le chap ^^

  3. amateur_d_aeroplanes

     »Château Zagan, chambres d’hôtes, cuisine faite maison, orchestre particulier  » 😂

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