Interlude 3
« H-Hey, Foll ? Est-ce que Kuroka est au courant de tout ça ? » demanda Kuu, le visage pâle en entendant la fin de l’histoire de Foll.
« Probablement pas. En tout cas, je ne pense pas que Raphaël lui ait dit. »
« Quoi !? On doit lui dire ! Nous ne devons pas être les seuls à entendre ça ! Kuroka doit savoir ! »
« Non ! Vous ne pouvez pas ! »
De façon inattendue, Selphy avait été celle qui a empêché Kuu de s’enfuir.
« Selphy ? Pourquoi ? »
« Je ne sais pas vraiment comment dire ça… Je veux dire, si Kuroka ne le sait pas, ça veut dire que tata et M. Raphaël ne lui ont jamais dit, non ? J’ai l’impression que nous ne pouvons pas aller lui dire nous-mêmes dans ce cas. »
« Je suis d’accord avec Selphy, » ajouta Foll en hochant la tête. « Je n’ai pas non plus demandé à Raphaël ce qu’il en était pour pouvoir le lui dire ou autre chose. »
Sur ce, Gremory avait fait tourner son fauteuil roulant du côté de Foll.
« Lady Selphy ! Lady Foll ! Vous avez vraiment compris ! Je suis très émue par votre évolution ! »
Des larmes avaient coulé de ses yeux dorés et du sang avait coulé de son nez.
« En d’autres termes, il s’agissait d’une histoire d’amour secrète entre ces deux-là ? » Manuela ajouta. « Je veux dire, le père de Kuroka était un homme différent, non ? Ne serait-il pas mauvais de lui en parler ? »
« Une histoire d’amour secrète… ! Kuu comprend maintenant. Kuu pensait que ce genre de chose n’arrivait que dans les histoires, » dit le vulpin en hochant la tête, le rouge aux joues. « Si Kuroka le découvre, Raphaël devrait être celui qui lui dit, ou elle devrait le lui demander elle-même. »
« En effet, » répondit Gremory. « La puissance de l’amour s’enrichit de l’aspect du secret, ce qui entraîne une force nouvelle considérable. C’est précisément pourquoi il est si beau. C’était une merveilleuse manifestation du pouvoir de l’amour. En tant que tel, le pouvoir de l’amour que vous avez tous mis en évidence aujourd’hui est si pure ! »
« Vraiment… ? » demanda Foll, ne comprenant pas vraiment ce qu’elle dit.
« Surtout vous, Lady Selphy, » poursuit Gremory. « Je sens en vous une puissance d’amour dense, incomparable à celle que vous possédiez il y a seulement dix jours ! »
« Super ! Je ne comprends pas vraiment, mais hourra ! »
Selphy avait levé les deux mains en signe de joie innocente. Foll avait détourné le regard, se demandant si c’était vraiment bien d’avoir raconté l’histoire à ce groupe, mais il était trop tard maintenant.
« Eh bien, je suppose que c’est mon tour suivant, hein ? » déclara Manuela.
« Oh ? Camarade Manuela, avez-vous une histoire d’amour digne de cette scène ? » demande Gremory.
« Bien sûr. Regardez ces deux-là », répondit Manuela, puis elle désigna Zagan et Néphy. Les deux individus venaient de finir de manger leurs maritozzis. Zagan tirait une bouffée de sa pipe, tandis que Néphy s’appuyait contre lui… et ils portent tous deux des vêtements inconnus.
« Ne voulez-vous pas savoir quand ils ont acheté ces vêtements ? »
Kuu était retournée à son siège et Gremory avait remis son fauteuil roulant à sa place initiale.
« Très bien, alors. Parlons du pouvoir de l’amour de mon seigneur. »
Avec ce signal, Manuela avait commencé à leur raconter ce qui s’était passé le jour où Foll avait demandé des histoires d’amour.
merci pour le chapitre