Le Dilemme d’un Archidémon – Tome 1 – Chapitre 2 – Partie 4

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Chapitre 2 : Le premier amour de quelqu’un qui a un trouble de la communication est semblable au goût du pain moisi

Partie 4

La plus grande ville dans les environs était certes Kianoides, mais il y avait plusieurs autres petits villages et agglomérations près du château abandonné.

Zagan se dirigeait vers l’un d’entre eux, mais en quittant le château, il s’était vite rendu compte qu’il y avait un problème.

En y réfléchissant bien, j’ai dépensé toute ma fortune pour Néphy, hein ? pensa-t-il.

Il était sans doute sans le sou.

Au moment de la vente, il était agité par la voix de son cœur, de sorte qu’il n’avait pas ménagé une seule pensée de ce qui allait arriver par la suite.

Comme Kianoides était une ville de commerce, elle avait des routes bien entretenues qui s’étendaient jusqu’à divers endroits. Des villes étaient parsemées le long de ces routes, et il était normal d’utiliser des chariots pour se déplacer entre elles. Si l’on marchait le long de la route, ils pourraient au moins attraper assez rapidement une diligence.

Cependant, Zagan s’était finalement rendu compte qu’il ne possédait pas d’argent pour monter à bord d’une telle diligence.

« Vous ne montez pas ? » Le cocher, un jeune homme thérianthrope avec le visage d’un chat, avait incliné la tête sur le côté, et Zagan avait secoué négativement la tête en réponse.

« Aaah, il semble que j’ai oublié quelque chose. Continuez sans moi, » déclara Zagan.

« Vraiment ? » Le cliquetis des roues de la diligence avait retenti au moment de son départ.

Tandis que Zagan fixait en vain le chariot, derrière lui, Néphy inclinait sa tête sur le côté.

« Retournons-nous au château ? » lui demanda Néphy.

« Non, ce n’est pas nécessaire, » lui répondit Zagan.

« Est-ce que c’est si... ? » Même s’il était retourné au château, il ne restait plus une seule pièce de cuivre. Il lui aurait été possible de vendre certains de ces appareils de torture, mais cela lui coûterait beaucoup d’argent de faire venir un commerçant capable de les évaluer et d’effectuer la transaction.

En plus, Néphy a aussi besoin de nouveaux vêtements, pensa-t-il.

Depuis la nuit précédente, cette fille portait toujours la même robe blanche. De plus, comme le château était sale, elle avait été salie.

Pour pouvoir faire quelque chose pour régler ça, il fallait se procurer de l’argent.

Et comme s’il l’oubliait, Zagan avait marmonné avec une expression solennelle. « Cela fait un bon moment que je ne suis pas sorti à cette période de la journée. Ce n’est pas mal de se promener de temps en temps. »

« Oui. » Tout en faisant une excuse boiteuse, Zagan commença à marcher dans la direction où se dirigeait la carriole, et Néphy avait suivi son exemple.

Alors qu’il jetait un coup d’œil derrière lui, il remarqua que Néphy soulevait les ourlets de sa jupe et faisait une petite course. Il y avait le fait que la longueur de leur pas était différente, mais il pensait que la difficulté était surtout présente, car elle avait du mal à marcher avec cette robe et ces chaussures. Et ainsi, Zagan avait gardé cela à l’esprit et avait marché à un rythme plus réduit.

Alors qu’il marchait, Zagan avait commencé à s’inquiéter à propos de diverses choses. Serait-il acceptable de s’attaquer à la diligence de plus tôt et de prendre tout leur argent et toutes leurs marchandises ? Dernièrement, il ne l’avait pas vraiment fait, mais à l’époque, c’était comme ça qu’il se nourrissait.

Mais hier soir, il avait fini par effrayer Néphy en utilisant sa sorcellerie offensive sans penser aux conséquences.

Et en plus, à quoi penserait cette fille en regardant un homme voler des innocents ? Finalement, j’ai l’impression que voler ne sert à rien.

Cependant, dans ce cas, comment gagnerait-il de l’argent ?

Quoi qu’il en soit, alors que Zagan pensait que puisque Néphy pouvait cuisiner, il devrait vendre son château et ouvrir un restaurant en ville... un cri venant de plus loin sur la grande route avait retenti.

Néphy avait dégluti. « Maître. »

« Hm ? Oh, c’est probablement un vol. Des bandits apparaissent dans cette zone de temps en temps, » au loin, des hommes portant des haches attaquaient un chariot.

Il y avait une douzaine d’hommes armés. C’était une bande de brigands inoffensifs pour les hommes et les bêtes.

Mais ce n’étaient pas des sorciers, mais de simples personnes. Aucun d’entre eux n’avait reçu une formation comme les Chevaliers Angéliques, et ils ne portaient pas non plus d’armure gênante comme les Archanges. C’étaient des gens ordinaires qui couraient comme des fous, maniant des outils tranchants faciles à utiliser.

C’était ainsi que Zagan les voyait.

Les passagers avaient été tirés hors de la carriole, et les bandits volaient tout l’argent et les marchandises. Il semblerait qu’ils avaient l’intention d’emmener une jeune femme en butin, alors qu’ils la traînaient dans un autre chariot. Ils avaient probablement l’intention de la vendre comme esclave ou de l’utiliser comme jouet. Dans les deux cas, le sort de cette femme était déjà scellé.

Zagan pensait vraiment que ce qui arrivait à jeune fille enlevée était pitoyable, mais lui-même avait déjà fait des choses similaires auparavant. Il ne pensait pas que c’était une scène si misérable.

Alors qu’il regardait la scène comme si elle ne le concernait pas du tout, il s’était finalement rendu compte que Néphy tremblait sur place.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? » lui demanda Zagan.

« R-Rien..., » la personne en question faisait semblant d’être calme, mais son visage était complètement pâle et ses lèvres tremblaient. En vérité, il semblait qu’elle ne pouvait pas quitter des yeux la scène qui se déroulait devant eux.

Zagan avait été décontenancé.

Se pourrait-il que Néphy ait été enlevée de cette manière ? Ce n’était pas comme si Néphy avait été capturée par des marchands d’esclaves dès le début. Elle aurait dû mener une vie paisible quelque part avant cela. Ainsi, cette scène lui avait peut-être rappelé un souvenir douloureux.

Zagan avait ensuite pointé du doigt les bandits.

« Néphy, regarde bien. Ces choses ne sont que des ordures, » déclara Zagan.

« ... D’accord, » sa voix semblait indiquer qu’elle était très déprimée.

Il ne savait pas ce qui la décourageait, mais Zagan avait rassemblé son mana dans le doigt qu’il avait tendu.

Immédiatement après cela, un unique éclair avait jailli comme une flèche.

« Kyaaaaa. » Néphy s’était couvert le visage alors qu’elle lâchait un adorable glapissement.

Touchés par l’éclair qui s’était ramifié, plusieurs bandits avaient disparu de la surface du monde.

La bouche de Néphy s’était ouverte et fermée sans faire de bruit.

En raison de cette attaque soudaine, les bandits s’étaient également raidis comme s’ils ne comprenaient pas ce qui s’était passé.

Je n’ai pas l’intention de dire que je te protégerai ou une autre phrase aussi grandiose, pensa-t-il.

Bien sûr, la sorcellerie offensive l’avait peut-être effrayée, mais, quelles que soient les circonstances, il était inacceptable d’être effrayée par de simples bandits. Ces êtres étaient comme de la mauvaise herbe ou des cailloux, donc il n’y avait rien à craindre.

C’est pourquoi il lui avait montré que les bandits n’étaient que de minuscules insectes.

Dans tous les cas, il semblerait que les bandits avaient au moins compris qu’un ennemi était apparu.

« N-Ne paniquez pas ! Même si c’est un sorcier, ce n’est pas comme s’il pouvait continuer à lancer sa magie sans arrêt ! Frappons le avant qu’il puisse invoquer le sort suivant ! » en entendant la voix de ce qui semblait être leur chef, les bandits s’étaient précipités sur eux avec leurs armes à la main.

« Maître, » déclara Néphy.

« Reste simplement derrière moi, » en disant cela à Néphy après que la voix tremblante de la jeune elfe se soit fait entendre, Zagan avait fait un pas en avant.

Le bandit le plus proche de Zagan était un homme de grande taille d’environ deux têtes de plus que lui. Ses bras étaient bombés par des muscles peut-être plus épais que la taille de Néphy.

Cet homme était venu à lui avec la hache à la main. Même un grand arbre serait probablement coupé en deux, puisqu’il s’agissait d’une frappe vraiment brutale. Quelque chose comme la tête de Zagan serait facilement écrasé comme un œuf, et en ce moment, l’arme descendait directement sur le crâne de Zagan.

« R-Ridicule... Argh ? » Cependant, celui qui avait laissé échapper une voix choquée avait été l’homme de grande taille.

Zagan avait attrapé la hache du grand homme à mains nues. Non seulement cela, même lorsque l’homme avait poussé dessus avec plus de force, la hache n’avait pas bougé d’un pouce.

« Défier un sorcier avec une force brute n’est-il pas un acte vraiment ridicule ? » En parlant de sorciers, pour la plupart des gens, ils avaient probablement l’impression d’un individu peu athlétique qui s’enfermait dans un laboratoire sombre entouré d’une grande quantité de livres.

Cependant, avec la puissance apportée par la sorcellerie, ils pouvaient appeler la foudre, manipuler le feu et donner naissance à des boucliers invisibles. Même s’ils étaient toujours des mortels, ce pouvoir tout-puissant serait d’abord utilisé pour se protéger.

Ils possédaient une peau si dure qu’une lame moyenne ne laisserait pas une seule blessure, des pieds si puissants qu’ils pouvaient même dépasser un cheval rapide, des bras qui pouvaient déchirer, même à mains nues, le corps d’un homme, et un cœur qui ne se fatiguait pas même après s’être battus pendant toute une journée et une nuit.

En tant que sorciers âgés, ils accédaient à des capacités encore plus surhumaines qui semblaient sortir tout droit des légendes. Même s’ils pouvaient tomber face à un Chevalier Angélique qui consacrait d’innombrables heures à l’entraînement, le simple corps d’une personne normale ne pourrait pas croiser le fer avec ces monstres.

Il s’agissait des existences connues sous le nom de sorciers.

Zagan avait mis sa force dans sa main pour tenter de contre-attaquer. Une fissure était apparu le long de la hache d’acier, et les yeux du grand homme s’étaient écarquillés.

« I-Impossible..., » avec un cliquetis, la hache s’était brisée comme du verre, et la voix choquée de l’homme s’était échappée.

L’homme s’était effondré à genoux et Zagan avait légèrement frappé son front avec son doigt comme s’il s’agissait simplement de chasser une mouche.

« FUGYAH !? » Laissant échapper une voix comme un cochon qu’on égorgeait, l’homme avait été soufflé jusqu’au chariot. Un vil bandit qui se trouvait là s’était retrouvé coincé sous lui.

« Eeek, le chef ! »

... Il semblait que le malheureux bandit était le chef. Avec leur chef à terre, les autres bandits se jetèrent dans l’ombre du carrosse, certains se précipitant même dans les fourrés environnants.

« Geh, a-ahh... Monsieur le Sorcier ! Aidez-nous ! » Bien que ce soit une voix suppliant de l’aide, ce n’étaient pas des paroles dirigées vers Zagan.

Il n’était pas clair où il était caché auparavant, mais un homme s’était soudain mis en travers du chemin de Zagan, en étant apparemment à l’aise.

Un sorcier.

Il semblait que ces bandits avaient engagé un sorcier.

« Hmmm... Un sorcier qui sauve des personnes ? C’est un événement bien étrange. » Tandis que le sorcier caressait son menton d’une manière perplexe, il leva l’autre main.

« Cependant, il s’agit également d’un contrat. Je ne sais pas qui vous êtes, mais je vous assure que vous regretterez d’avoir comparu devant moi, » déclara le sorcier ennemi. Après qu’un petit cercle magique avait fini par se former dans la paume de cet homme, des flammes en étaient sorties.

Il faisait assez chaud pour éprouver des difficultés à respirer. L’herbe des environs brûlait, et même les bandits qui s’y cachaient étaient couverts de flammes lorsqu’ils poussaient des cris.

Observant attentivement les mouvements du sorcier et les flammes, Zagan marmonnait quelque chose pour lui-même.

« Je vois... en utilisant les flammes comme médium, il dessine un autre cercle magique, hein ? » Les flammes ne se répandaient pas sans une trajectoire bien définie. Elles progressaient comme si elles dessinaient un cercle avec le sorcier en son centre. Il ne s’agissait pas d’une attaque, mais d’une forme de restriction employée pour former un cercle magique.

Engouffrant le carrosse et Zagan, un cercle magique massif s’étirait. Il semblait qu’il considérait Zagan comme un ennemi redoutable et qu’il avait l’intention d’utiliser une sorcellerie à grande échelle.

Et bien, je n’ai aucune raison de rester assis et d’attendre ça non plus, pensa-t-il.

Un jet de flammes se referma devant ses yeux. Néphy s’était réfugiée derrière lui, mais Zagan était celui qui se tenait devant elle.

Zagan avait balancé son bras sur le côté comme si c’était tout simplement quelque chose d’irritant.

Les flammes avaient disparu comme si elles se dissolvaient, et même les broussailles et le chariot en feu avaient été éteints. Il ne restait plus que la lumière du cercle magique se trouvant à ses pieds.

Mais même ainsi, le sorcier avait tendu son bras et avait crié de manière retentissante.

« Vous êtes plutôt bon. Mais vous avez un temps de retard ! Transformez-vous en cendres ! » Le cercle magique avait brillé — et puis, il ne s’était rien passé.

« Qu’est-ce que... ? » Le cercle magique brillait encore maintenant.

Cependant, il n’appartenait plus à ce sorcier.

Zagan avait émis un soupir de façon exagérée.

« Après avoir fait un si grand cercle magique, ne vas-tu pas utiliser la moindre sorcellerie sur moi ? » Quand Zagan avait dissipé les flammes, il avait volé l’hégémonie du cercle magique de l’autre sorcier.

Il s’agissait de la même chose que l’autre jour, lorsque Barbatos s’était téléporté dans la barrière de Zagan.

« C’est bon pour les imbéciles comme toi. » Après avoir levé l’index en l’air, Zagan l’avait fait basculer vers le bas et avait tracé une ligne verticale.

Une grande lumière avait alors jailli du cercle magique.

« Gah ? » Une lance de lumière s’était tombé depuis le ciel.

Il s’agissait de simple frappe de foudre convergeant. Ce n’était pas si sophistiqué, mais quand Zagan l’avait déclenchée, elle avait assez de puissance destructrice pour pulvériser un mur de château.

Quant au sorcier qui avait pris la frappe dans la tête, il avait été volatilisé sans même laisser une seule trace.

Cependant, la chose la plus terrifiante était le fait que le carrosse et ses passagers dans les environs n’avaient pas du tout été blessés.

Le sorcier n’avait créé qu’une seule série de flammes et il y avait même entraîné ses alliés, tandis que Zagan n’avait détruit que sa cible. La différence de capacité avait été clairement démontrée ici.

Zagan s’était alors approché de la voiture à un rythme détendu. Il restait encore des bandits devant lui.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Venez me chercher. Si vous êtes prêt à voler les autres, alors ça ne vous dérange pas non plus qu’on vous vole, n’est-ce pas ? » demanda Zagan.

« E-Eeek ! Pensez-vous qu’on voudrait vraiment cela ?? » s’écria un autre homme.

« Je ne veux pas entendre cela de votre part » aurait probablement été une réponse appropriée à ce moment-là.

Le chef des bandits s’était finalement échappé de dessous l’homme de grande taille, et il s’était rétracté sur lui-même tout en tenant sur ses fesses.

« Je me demande un truc. N’est-ce pas juste parce que tu es une horreur visuelle ? Tu devrais vraiment subir la même chose, n’est-ce pas ? » demanda Zagan.

« HIGYAAAAAAAAAAAAAAH ! » En poussant un cri, le bandit avait été effacé de la surface de ce monde pendant qu’il écarquillait les yeux en raison de la peur...

À ce moment-là, Zagan pensait qu’il y avait une odeur désagréable dans l’air, et il s’était avéré que le bandit s’était piteusement chié dessus.

Les autres bandits s’étaient également rendus et avaient jeté leurs armes en voyant ce qui était arrivé à leur chef.

S’assurant qu’il n’y avait plus personne lui faisant face, Zagan se retourna pour regarder Néphy.

Il avait l’intention de dégager un chemin sûr pour elle, mais Néphy était complètement raide, les yeux grand ouverts.

Hm ? Est-ce que j’ai encore fait une erreur ? Zagan avait eu des sueurs froides, mais il s’était raclé la gorge et avait calmement essayé d’expliquer les faits tels qu’il les avait vus.

« M’entends-tu bien, Néphy ? Comme tu l’as vue, les bandits sont de simples déchets inoffensifs pour l’homme et la bête. Ils n’ont aucune chance de pouvoir te causer le moindre tort, et ils sont une plaie pour les yeux. De plus, ils deviennent dociles après avoir reçu une petite tape sur la main comme je viens de le faire. »

« Ils ont attaqué un chariot, donc sont-ils vraiment inoffensifs... ? » lui demanda Néphy.

« Euh..., » le fait que Néphy lui avait fait remarquer cela avait été dur, surtout quand elle avait encore ce regard vide encore présent sur son visage.

Cette fille... Quand elle est dans un état de confusion, elle peut vraiment répliquer durement, hein ? pensa-t-il.

Il était étonné, mais le fait de se rendre compte de tout ça était aussi une heureuse découverte pour lui.

Cependant, en les regardant tous les deux, quelqu’un avait lâché des mots comme s’ils ne pouvaient plus rester silencieux. Et comme si elle surgissait, une voix en plein essor avait retenti.

« C’est incroyable, Monsieur le Sorcier ! » avec cette voix, les passagers s’étaient rassemblés autour de Zagan.

« Hé, n’êtes-vous pas la personne qui n’êtes pas montés plus tôt ? »

« Merci, vous nous avez sauvés. »

« Il y a des gens bien, même parmi les sorciers, hein ? » Les yeux de Zagan avaient commencé à s’agiter face à tout ce qui se passait autour de lui.

Ce n’était pas la première fois qu’il donnait un coup de pied aux culs de bandits. Il avait aussi sauvé sans aucune raison des personnes qu’il avait déjà croisées auparavant, mais c’était la première fois qu’il entendait des paroles de gratitude.

Et celui qui était mis dans le lot n’était pas seulement Zagan.

« Hé, êtes-vous la compagne de Monsieur le Sorcier ? »

« Quelle enfant magnifique ! »

« Est-ce un bon maître, hein ? »

« Euh..., » Néphy était également bousculée.

Et Zagan avait ainsi été convaincu de quelque chose.

C’est peut-être parce que Néphy est avec moi, n’est-ce pas ? S’il était seul, comme toujours, ils se seraient enfuis en raison de la peur.

Il ne savait pas ce qui changeait avec la présence de Néphy à ces côtés, mais il semblerait qu’elle était le principal facteur qui provoquait d’autres sentiments que la peur.

Jusqu’à il y a quelques instants, Zagan envisageait sérieusement de prendre tout leur argent et leurs biens, mais maintenant il lui restait une sensation de chatouillement complexe et inconfortable.

Et puis, le cocher avait sorti une petite pochette.

« Hé, vous. Si ça ne vous dérange pas, pourriez-vous nous accompagner en tant qu’escorte ? Naturellement, je vous paierai... Bien que je n’ai pas beaucoup d’argent, » déclara le cocher.

« Bien sûr. Cela a l’air bien, » alors que la petite pochette avait été placée de force dans sa main, Zagan l’accepta sans poser de questions. D’après la sensation de poids, il pouvait dire qu’il y avait des douzaines de pièces d’or à l’intérieur.

Auparavant, ce montant aurait été de la petite monnaie pour lui, mais maintenant il en était très reconnaissant. Il y avait de quoi acheter des ingrédients et des vêtements pour Néphy.

Qu’est-ce que c’est ? L’or est-il quelque chose qui surgit si facilement ? En d’autres termes, il semblerait que s’il se contentait d’anéantir les vils êtres comme il le voulait, alors l’argent viendrait à lui de cette façon.

Juste au moment où il avait commencé à nourrir ce léger espoir, il en était venu à une prise de conscience surprenante. Aux yeux d’une personne moyenne, il était au premier rang de la liste de ces vils êtres.

Cette pensée lui fit penser que ses genoux allaient lâcher, et pendant que Zagan se tordait intérieurement en raison de l’angoisse, lui et Néphy furent poussés dans le chariot.

Puis, assis l’un à côté de l’autre, ils avaient échangé des regards.

« Maître, » demanda Néphy.

« ... Quoi ? » lui demanda-t-il en retour.

« Pourquoi... avez-vous sauvé ces personnes ? » lui demanda Néphy.

« Hein ? Ah... Je vois. J’ai fini par les sauver, hein ? » Tout ce que Zagan voulait faire, c’était de démontrer à Néphy qu’il n’y avait pas besoin d’avoir peur des bandits. Il ne s’était pas rendu compte qu’il sauvait par la même occasion les passagers de la calèche ou quelque chose du genre.

Mais n’est-ce pas une bonne occasion d’attirer son attention ? Les arrière-pensées avaient commencé à gonfler à l’intérieur de Zagan.

Selon lui, il lui fallait simplement prononcer des paroles motivantes qui amèneraient Néphy à lui ouvrir son cœur.

Tout en priant pour que des conseils lui parviennent de Barbatos pour cet instant précis, Zagan avait répondu comme si c’était parfaitement naturel. « Tout ce que j’ai fait, c’est d’enseigner leur place à ces ordures prétentieuse. »

Pourquoi est-ce que je foire toujours tout !? Était-ce son ego qui l’empêchait de bien agir ? Il n’arrivait tout simplement pas à dire des mots doux en annonçant par exemple qu’il l’avait fait pour protéger Néphy, ou qu’il ne pouvait pas abandonner les faibles ou alors quelque chose dans le même genre.

Et pourtant, la seule chose qui sortait de sa bouche était un bluff qui ne valait pas plus que de la merde de chien. Après avoir foutu tout seul son occasion tant attendue à la poubelle, Zagan était une fois de plus en proie à l’angoisse.

C’est pourquoi il n’avait pas remarqué que, contrairement à ses attentes, Néphy le regardait avec les yeux pleins d’intérêt et d’admiration.

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5 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre

  3. merci pour le chapitre

  4. Merci pour le chapitre.

  5. Merci pour le chap ^^

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