La Fierté d’Assassin – Tome 1 – Leçon 3

Bannière de La Fierté d’Assassin †††

Leçon 3 : La chose qui a fait venir la surveillance

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Leçon 3 : La chose qui a fait venir la surveillance

Partie 1

Le mois de juillet tirait à sa fin, les vacances tant attendues des étudiants approchaient à grands pas dans le District de l’Académie Cardinale. En préparation de la cérémonie de clôture de l’Académie pour filles de Saint Freidswide demain. Les jeunes filles participaient à un tournoi public d’art martial à la fin du semestre.

Le lieu du match était un immense Colisée qui était utilisé aux côtés d’une école d’entraînement nommée Karetsuji dans le District de l’Académie. Les zones étaient des forêts, des terrains vagues, des ruines, des lacs et en tant que telles, il y avait tous les champs de bataille possibles installés sur une scène de trois cents mètres carrés. Chaque année scolaire était divisée en unité afin de participer, luttant pour l’issue des batailles.

Le moral de l’élève était monté d’un cran, car la grande ligne « tournoi public » était écrite sur la bannière. En temps normal, c’était du monde lié aux demoiselles de cette école qui venait, mais ce jour-là, c’était différent. Les familles des étudiants allaient bien être présentes, mais il y aurait aussi les résidents du quartier, ainsi que des étudiants du collège. Des touristes venant de loin, mais aussi quelques équipes d’inspection du régiment des chevaliers blancs étaient également attendus. Plusieurs milliers de personnes rempliraient sous peu à ras bord les sièges du public. Pour le match, les jeunes filles portaient également une tenue spéciale d’entraînement aux arts martiaux « tenue de bataille ». En entrant dans l’arène, elles s’enflammeraient soudainement.

En ce moment, dans la salle d’attente des joueurs de première année se trouvaient Melida. 

« Sensei, y a-t-il une technique pour ne pas se faire remarquer sur scène… ? » demanda Melida.

Avec une expression sombre et lugubre, elle se tenait immobile au coin de la pièce.

Après avoir préparé la tenue de combat avec soin, peu importait qu’elle brille comme un ange de combat. Comme d’habitude, la jeune damoiselle ne pouvait pas entrer dans les cercles d’individus. De plus, en tuant le temps de façon inconfortable, il lui semblait que rien d’autre que des sentiments lugubres lui venait à l’esprit…

« Pourquoi es-tu lâche ? Quel que soit le type de technique de Samouraï, quand tu as décidé de le faire, vous pouvez le faire ! Tu dois avoir votre bain d’applaudissements. Qu’est-ce qu’on fait si ton courage n’est pas à la hauteur ? » demanda-t-il.

« M-Mais, il y aurait tant de spectateurs qui me regardent…, non ? » demanda Melida.

« N’est-ce pas la meilleure première bataille que tu pourrais rêver ? » demanda Kufa.

« Je n’ai pas la confiance…, » déclara Melida.

Dès avant le départ, Melida était découragée. Elle anticipait ce jour, car elle pourrait enfin montrer son mana. Même si elle avait passé toute une semaine à s’entraîner avec Kufa à plusieurs reprises, mais quand il s’agissait de la vraie bataille, il semblait que son esprit était taché avec une attitude entachée d’un sentiment indélébile d’abandon.

Avec un tel claquement de dents, elle ne serait pas capable de montrer la moitié de sa puissance. Elle n’imaginait pas du tout la scène dans laquelle elle était vraiment active, Melida avait conclu qu’elle allait perdre, de telle sorte que son visage était sombre.

Même s’il ne restait plus de temps, c’était mauvais. Même s’il l’escortait avec des vibrations nonchalantes, la pensée intérieure de Kufa avait commencé à s’impatienter. Peu importe ce que je dois faire pour que la jeune femme croie en elle.

Malgré cela, comme pour se moquer de ces intentions, une voix aiguë était venue.

« Franchement Melida ! Que s’est-il passé ? Pourquoi es-tu recroquevillée dans ce coin ? »

Comme une foule, les filles qui accompagnaient Nerva Martillo étaient venues. Comme d’habitude, la différence chez elles était écrasante, ce qui rendait l’expression de Melida encore plus difficile.

De plus, l’unité des filles était l’adversaire dans la bataille de Melida.

« C’est génial. Tu es vraiment venue ici sans t’enfuir. Mais est-ce que ça va ? Tu as l’air dans un sale état, » déclara Nerva.

« On n’y peut rien, Lady Nerva. »

« De toute façon, à partir de maintenant, elle aurait à subir la honte devant un grand nombre de personnes. »

Comme s’il en avait été discuté à l’avance, ces disciples se moquèrent de Melida.

Nerva avait ri d’une voix forte qui résonna dans toute la salle d’attente. « Hahaha ! »

« C’est ça ! Melida, as-tu l’intention de te rouler en boule dans le coin de la scène de la bataille ? » demanda Nerva. « Melida, tu pourrais s’il te plaît aussi bien faire la danse des sauts pour divertir les spectateurs. C’est l’ordre que je te donne. »

« N, non… »

« Ta famille est aussi venue te voir, n’est-ce pas ? » demanda Nerva. « Je me demande ce qu’ils penseraient de ta silhouette inesthétique. En voyant tous les spectateurs qui te regardent rire, imagine ce qu’ils ressentiront ? »

« … »

Melida ne faisait que se mordre les lèvres sans répondre. La salle d’attente était tombée dans un silence total comme s’il s’agissait d’un cimetière, d’autres étudiantes s’en préoccupaient aussi avec une expression maladroite.

D’une certaine manière, comme si elle parlait au nom de tous les autres, Nerva avait baissé le ton de sa voix aiguë.

« Franchement, pourquoi est-ce que des individus comme toi existent dans mon académie, » déclara Nerva. « Tu devrais dès maintenant aller dans une école mixte normale et trouver un mari pour te protéger. Tu es toujours accrochée à cette attitude inesthétique. »

« … !! »

Les épaules de Melida tremblaient, elle baissa les yeux, au bout de ses yeux, les larmes montaient progressivement.

« ─ Lady Nerva, avec tout le respect que je vous dois, » arrivé à une situation où rien ne pouvait être fait, Kufa s’était soudainement interposé entre les deux filles.

Comme pour dire qu’elle attendait cela, Nerva avait levé les bords de sa bouche et l’avait regardé.

« Sensei, bonne journée à vous. Avez-vous des affaires à voir avec moi ? » demanda Nerva.

« Hmm. J’ai bien sûr une chose que je veux vous demander, » déclara Kufa.

« Eh bien, s’il vous plaît, demandez-moi n’importe quoi, » déclara Nerva.

« J’ai l’impression que mes oreilles sont pourries, alors voulez-vous bientôt la fermer ? Espèce de singe femelle. »

Melida a l’arrière, et aussi les autres élèves, tout le monde, étaient décontenancés et le regardaient fixement.

« Sin… Sing... Singe… ? N, no desu at att, j’ai mal entendu quelque chose. Je suis désolée, mais Monsieur Kufa, répétez-le, s’il vous plaît » déclara Nerva.

« Purifiez votre bouche quand vous parlez, imbécile. J’ai dit qu’il fallait vous couler au fond du système d’égout, » déclara Kufa.

Un bruissement brusque se fit entendre alors que l’environnement était devenu remuant. En tout cas, s’il s’agissait des jeunes filles de Saint Freidswide, elles n’avaient pas entendu jusqu’à présent de telles paroles insultantes.

Comprenant clairement cette insulte verbale, les lèvres de Nerva tremblèrent.

« Vo-Vo-Vou-Vou-vous m’avez dit de, pur, purifié ma bouche… !? » s’écria Nerva.

« Pardonnez mon impolitesse. Mais, si vous continuez à insulter Lady Melida plus que ça, alors je ne pourrais plus me contrôler, » déclara Kufa.

« Quoi… !? »

Kufa s’agenouilla, les yeux baissés. Sur son dos, il pouvait sentir le regard intense de Melida.

« Vous ne comprenez rien à Lady Melida. Lady Melida est une personne très noble, » continua Kufa. « Peu importe à quel point ses expériences ont été absurdes et horribles, elle ne se plie pas, et elle se tient debout encore et encore. C’est une personne si forte. Être proche d’ici et vous regardez la ridiculiser est clairement quelque chose que je trouve désagréable quant la façon dont vous parliez de Lady Melida. »

« … »

Nerva avait failli reculer de deux ou trois pas, mais elle avait de peu gardé sa fierté.

« Hu, hum ! Pour un noble sans nom, c’est scandaleux parce qu’il est employé par la maison du duc, non ? »

Kufa, qui s’agenouillait encore, fut montré du doigt avec sévérité.

« Qu’est-ce que la famille Vampir, je n’en ai jamais entendu parler ? Même si vous vous considérez comme un tuteur à domicile, vous ne lisez que les livres d’images pour qu’elle puisse entendre afin de recevoir votre salaire correctement ! »

« Ne vous moque pas de Sensei !! » Baaam ! Une jeune fille avait effleuré la main de Nerva.

Avec la vigueur d’un feu déchaîné, Melida se plaça devant lui.

« C’est le meilleur Sensei ! Je ne pardonnerai jamais à quiconque de l’insulter !! » cria Melida.

Elle avait démontré ses émotions à ce moment-là, alors bien sûr, les camarades de classe devaient être très surprises non ? Cependant, ce qui avait été dit ne pouvait être défait.

Après que Nerva ait ouvert les yeux en grand pendant un moment, se sentant comme amusée, elle souleva les bords de sa bouche.

« Hee ? TU as dit de ne pas pardonner, que feras-tu exactement ? » demanda Nerva.

« … »

Melida s’était mordu la lèvre, avait serré son poing ─ puis elle avait levé le visage.

« Dans la bataille, je te réduirai en bouillie !! » déclara Melida.

« Tu l’as dit, laisses tomber !! » déclara Nerva.

Sur la ligne de mire des deux filles, des étincelles avaient commencé à s’entrechoquer.

« Cette bataille, je m’en réjouis, Melida, » déclara Nerva.

Avec une bouffée de rire à la fin, elle ricana encore une fois, Nerva tourna son corps. Elle avait emmené les autres filles de son groupe qui avait des expressions déconcertées, et elles avaient quitté la salle d’attente.

Alors que les filles quittaient la salle d’attente, l’atmosphère extrêmement gênante flottait, mais.. ,

« … Moi, réunion, réunion, réunion ! »

Subitement, quelques étudiantes avaient crié autour d’elles, comme si l’agitation s’était éteinte avant de se relancer.

Pendant un moment, Melida resta là, pétrifiée, noyée dans ses pensées.

« J’ai dit cela ! Qu’est-ce que je dois faire ? » demanda Melida.

« Non, mais tu l’as bien dit par accident, » déclara Kufa.

« Pourquoi Sensei a-t-il l’air si heureux ! » demanda Melida.

Quant à Kufa, c’était quelque chose qui l’avait fait rire.

Quoi qu’il en soit, l’interrupteur dissimulé de la confiance de sa dame avait été trouvé.

Il semblait que pour Melida… elle ne pouvait pas le faire pour elle-même, mais si c’était pour le bien des autres, elle pourrait montrer sa force. Cela semblait être ce genre d’enfant.

« Alors Milady. Dans la bataille, si jamais tu te sens mal à l’aise, pense à moi, s’il te plaît » déclara Kufa.

« À propos de Sensei ? » demanda Melida.

Prenant les mains de Melida, il les enveloppa doucement dans ses paumes.

« Pour mon honneur. Je veux que tout le monde sache que mes conseils ne sont pas erronés ! » déclara Kufa.

« Pour Sensei…, » murmura Melida.

Il laissait de lourdes paroles sur les épaules de la jeune fille qui était plus petite que lui d’environ deux longueurs de tête.

D’une expression fugace de pessimisme, elle avait courageusement levé la tête.

Serrant la poitrine, montrant une détermination déterminée, elle déclara. « S’il te plaît, regarde-moi ! Je ferai de mon mieux ! »

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Partie 2

On aurait dit qu’il avait encouragé Melida, mais d’un autre côté, Kufa était écrasé par l’anxiété. 

Alors qu’il sortait de la salle d’attente et s’asseyait dans un coin des sièges des invités, il ne pouvait s’empêcher de ressentir de l’anxiété, car la bataille allait bientôt commencer pour le groupe de première année de Melida. Les attentes du public environnant augmentaient progressivement.

Sur le siège à côté du sien se trouvait Emy, avec un panier à bento, qui était venue applaudir sa maîtresse.

« Monsieur Kufa, vous êtes plus nerveux que si vous alliez participer, » déclara Emy.

« Ouais —, ouais. Je perds l’envie de vivre, » déclara-t-il.

— Sérieusement !!

Quoi qu’il en soit, vers les sièges des spectateurs de la rangée supérieure, il avait jeté un coup d’œil sur les personnes qui avaient de l’influence à l’Académie de Saint Freidswide et qui étaient assises aux sièges VIP disposés devant.

Là-bas, les deux personnages qui signifiaient la vie ou la mort pour Kufa et Melida pouvaient être vus.

L’un était l’homme d’une cinquantaine d’années qui avait de longs cheveux argentés peignés à l’arrière de la tête. L’actuel chef de la famille ducale Angel, Felgus Angel. Il avait l’air plus âgé que son âge, combiné avec les rides sur son visage.

Et puis l’autre personnage, portant un chapeau de laine et des vêtements traditionnels, un « Justaucorps », un vieil homme au corps mince comme une branche flétrissante, il était le client de Kufa, le chef de la compagnie d’armement Mordew, Sire Mordew. Le père de feu Meliona Angel, soupçonné d’avoir eu une liaison, et le grand-père de Melida.

Comme Melida se trouvait devant tout le monde, Sire Mordew devait s’inquiéter comme si toute erreur de Melida pouvait nuire à l’image de la famille. En se tortillant les joues, il regarda nerveusement la foule et, parmi eux, Felgus était la personne dont l’expression le préoccupait le plus. La négation ferme de l’adultère de Melinoa, la confiance totale dans la relation avec la maison Angel, était le souhait le plus cher de Sire Mordew.

Le Duc Felgus affichait une expression mécontente en regardant en bas de la scène. Kufa eut soudain l’impression que la ligne de visée de Felgus était dirigée vers lui, il détourna rapidement le regard.

— Ils sont venus ! Ils sont venus ! Ils sont venus ~ ~ ~ !!

Ses pensées s’étaient alignées

Dans cette bataille, si Melida ne montrait rien d’autre qu’une performance inesthétique, la suspicion contre sa Milady s’aggraverait de plus en plus. La position de Mordrew serait en outre en danger, en particulier la discussion sur ce qu’avait fait l’agent assassin qu’il avait fait venir. En termes extrêmes, le résultat de cette bataille déterminerait, d’une certaine façon, si Kufa et Melida seraient éliminés ensemble.

Pour survivre les trois prochaines années, le premier test est aujourd’hui !

Je compte sur vous ! Milady !!

Il leva les paumes de ses mains et pria de tout son cœur pendant un court instant, il entendit une voix aiguë comme si elle lui versait de l’eau froide sur la tête.

« Ahh ? Vous avez l’air terriblement anxieux, M. le gentleman ombragé. »

Avec des nuances et des gestes apparemment sarcastiques, elle s’approcha de lui, c’était une femme aux cheveux roux qui pouvait faire honte aux mannequins de mode. Sa robe donnait l’impression d’être sur une belle elfe, alors qu’elle était remarquable parmi les masses.

« Je me demande quel genre de parasite continue à se vanter. Laissez-moi deviner, il faudrait que ce soit ça, non ? Vous savez parler, mais vous ne pouvez pas faire ce qu’il faut, hein ? Ohohohohohohohoho ! » déclara-t-elle.

« Et je me suis demandé qui c’était, n’est-ce pas Pricketsu-san ? » demanda Kufa.

« C’est Pricket !! Pas Pricketsu, c’est Pricket ! Ne faites pas une erreur si désagréable !! » cria-t-elle.

Agacée et irritée, « Pricketsu », généralement connue sous le nom de Rozetti Pricket, s’était mise en colère et s’était installée lourdement sur le siège à côté de Kufa.

De l’autre côté de Kufa, Emy inclina la tête par surprise.

« Monsieur Kufa, cette personne est ? » demanda Emy.

« C’est la tutrice de Lady Élise Angel, » répondit-il.

« Maa maa. Je suis la femme de chambre de Lady Melida, Emy. Je serais heureuse si nous pouvions nous entendre, » déclara Emy.

De l’autre côté du Kufa, elle tendit la main et Rozetti, qui boudait, changea complètement son expression. Avec un visage étincelant comme un enfant recevant des bonbons, elle avait regardé la main d’Emy et lui avait serré la sienne.

« Est-ce bien de parler à la bonne !? Je suis Roze ! Enchantée de vous rencontrer ! » déclara Rozetti.

Même si le sens n’était pas clairement compris, il semblait qu’elle était vraiment heureuse.

« Qu’est-ce que c’est !? Je pensais que les gens de cette maison avaient le cœur noir, mais il semble que j’avais tort ! Il semble qu’il n’y ait qu’un seul faux gentleman qui joue avec le cœur d’une jeune fille, quel soulagement ! » continua Rozetti.

« C’est génial, » après avoir donné une réponse superficielle, Kufa avait bougé son regard sur la scène.

« … Qu’est-ce qu’il y a pour faire une tête si sérieuse ? Vous inquiétez-vous à ce point pour Lady Melida ? » demanda Rozetti.

« Naturellement, » répondit Kufa.

En tout cas, ma vie en dépend !

Tandis que Rozetti saisissait sans cesse sa jupe, elle répétait encore une fois sa question.

« C’est, euh… Comment pensez-vous, pour dire les choses franchement ! Vos attentes pour Lady Melida, » déclara Rozetti.

« Ce n’est pas mal, » Kufa répondit immédiatement et continua à fixer son regard sur la scène. « Elle n’a peut-être pas de capacités particulières, mais Milady apprends vite. Sa nature étant sérieuse et passionnée, elle peut absorber immédiatement tout ce qu’on lui enseigne. »

Réévaluant ses pensées, Kufa hocha la tête. « C’est un plaisir de lui apprendre. Elle continuera à grandir. »

« Fufu ~. Pour que Milady soit si obéissante, c’est grâce à Monsieur Kufa, » proclama Emy avec un sourire amical, tandis que Kufa la regardait avec une expression vide.

« Grâce à moi ? » demanda Kufa.

« Oui. Parce que Milady, idolâtre Monsieur Kufa, » répondit Emy.

Quand on lui avait dit qu’il était la source de la force de Melida, il avait eu des démangeaisons au niveau du dos.

« Fu ~ n... »

Kufa se retourna vers Rozetti qui murmurait et fouinait, mais pas pour s’amuser de lui. « Alors au fait, pourquoi avoir demandé une telle chose ? »

Rozetti répondit avec quelques mots sous son souffle. « … Parce qu’il semble que ma dame s’inquiète à ce sujet. »

Immédiatement après, le son fort de la trompette retentit, le public était devenu encore plus excité.

« Eh bien ! Enfin, ça commence ! » déclara Emy.

Comme Emy l’avait dit, la cérémonie d’ouverture publique du tournoi semestriel avait commencé.

À l’intérieur du total de 5 étages du Colisée, les joueurs du premier jeu étaient entrés l’un après l’autre. Le combat entre l’unité de Melida et l’unité de Nerva se déroulerait dans un stade de forêt qui se composait de nombreuses espèces d’arbres.

« S’il vous plaît, regardez là-bas, Monsieur Kufa, là-bas ! C’est Milady desuwa ~, » déclara Emy.

« … ! » Un sentiment qu’il n’avait pas goûté depuis longtemps, la sensation d’avoir l’estomac serré l’avait saisi.

Sur le champ de bataille, le cœur de Kufa battait vite, sans aucune expérience de ces différentes tensions. Élise Angel, l’élève de Rozetti, n’avait pas pu être trouvée, bien sûr, la vision des trois individus était concentrée sur la scène de la forêt.

Ensuite, il y avait eu la proclamation des règles de la bataille.

Chaque unité possédait une limite de membres de 5 personnes. Chaque unité avait un socle nommé « le grand chandelier », il était éclairé par du nectar. La condition gagnante était de garder la position de leur propre équipe et de faire tomber la position de l’ennemi.

Sur le terrain, les « petits chandeliers à chandelles » de petite taille étaient éparpillés à travers le champ, y déversant du mana qui pouvait les enflammer ou les éteindre.

La limite de temps était de 15 minutes, après quoi, si le grand chandelier des deux unités était encore en marche, la quantité de petits chandeliers allumés déterminerait le vainqueur. Penser uniquement à l’assaut, c’était viser leur propre territoire, en se disant qu’en restant seulement en défensive, cela ne mènerait pas à la victoire. Disons que la règle était vraiment équilibrée.

Cette règle était basée sur l’étude à long terme des régiments de cavalerie qui étaient entrés et sorties dans le monde de la nuit, en supposant un petit nombre de personnes dans les mouvements militaires basé sur l’Art de la Guerre de la Campagne Extérieure des Forces d’Élite. Si elles voulaient reprendre encore plus de points, elles devaient inévitablement se préparer à affronter l’unité adverse.

Kufa avait confirmé la composition de l’unité de Nerva.

L’unité adverse se composait de 4 personnes. Le leader Nerva avec le rang de Gladiateur qui excellait dans la capacité offensive et l’endurance. À part elle, il y en avait une autre avec le même rang, la troisième était une Escrimeuse, la dernière avait le rang de Joker. L’Artilleur et Ecclésiaste, Sorcier, les classes d’arrière-garde n’avaient pas pu être vus, heureusement. Pourtant, ses attentes n’avaient pas été déçues.

Et l’unité de Melida était organisée par 5 personnes. À première vue, cela semblait avantageux, mais comme les deux unités ne comptaient pas dans le potentiel de guerre de Melida, elles pensaient que c’était juste un 4 contre 4.

── Et pour qu’ils ne puissent que la regarder de haut pour l’instant, regardez !

Tandis qu’il fixait intensément, Rozetti, tout en regardant la même chose, se rapprocha de son visage.

« Connaissez-vous la fille qui est la chef de l’unité adverse ? C’est Lady Nerva. Même si cela s’est passé juste après qu’elle soit entrée à l’école, elle a déjà appris une compétence en matière d’agression. Elle est arrivée au rang D, » déclara Rozetti.

« Je sais, » déclara-t-il.

« Et Lady Melida ? » demanda-t-elle.

« Malheureusement, cette semaine, je l’ai seulement encadrée pour qu’elle fasse des mouvements et des attaques normales. Je l’ai entraînée du mieux que je le pouvais, » déclara-t-il.

En regardant vers le bas, comme avant, ils avaient vu les deux membres de l’unité qui s’étaient dirigés vers le centre de la scène. C’était pour aller serrer la main de l’autre groupe avant la bataille. Peu à peu, le début du combat s’approchait, la tension montait sans cesse.

Du côté de Kufa, les filles tremblaient et secouaient leur corps.

« Aa mou, plus j’ai l’air nerveuse, plus je suis nerveuse ! » déclara Rozetti.

« Moi aussi ! Comme si j’entendais le battement de cœur de Milady ! » déclara Emy.

« Pourquoi êtes-vous nerveuses toutes les deux… ? » demanda Kufa.

Au centre des deux filles, Kufa poussa un soupir « ~ fuu » en le disant, mais il était aussi trop tard pour que Kufa retire ses yeux de chaque mouvement de Melida.

À chaque étape, le joueur avait commencé à se serrer la main. Même dans l’espace dégagé au milieu de la scène forestière, les membres des deux unités avançaient dans la direction opposée. Tandis que les deux personnes au bout de leurs lignes passaient l’une à côté de l’autre, Nerva frappa la paume de Melida.

« … !! »

Entre les deux filles, des étincelles volaient, c’était visible même si on le regardait de loin.

Les deux unités étaient retournées dans leur propre zone et avaient pris leurs propres places ─ ainsi, le début de la bataille allait commencer sous peu.

Au centre du Colisée se trouvait un gigantesque sablier monté. Ce sablier tiendrait jusqu’à la limite des 15 minutes. Deux professeurs de l’académie se tenaient à ses côtés. L’une d’elles activerait le temps en tenant un levier tandis que l’autre était devant une trompette.

Après avoir reçu le signal du quartier général, les filles se déplacèrent immédiatement. La première avait tiré sur le levier et le sablier tourna. Au moment où le premier grain de sable touchait le fond, l’autre femme ─ souffla lourdement dans la trompette.

Goo !! Chaque groupe comprenait un grand chandelier et dix petits chandeliers, et de grandes flammes s’élevèrent vers le haut.

« Ça a commencé ! »

Du siège de l’auditoire aussi, des applaudissements retentissants s’étaient fait entendre.

†††

Partie 3

Les quatre autres étapes mises à part, l’attention de Kufa et des autres s’était portée sur la scène forestière. L’unité était à côté de Melida et le chef de file agissait apparemment comme chef du groupe. La petite fille s’appelait Euphy, elle avait rapidement abaissé son épée et avait donné l’ordre.

« Rupture rapide ! »

Euphy protégeait le grand chandelier, et sans Melida, les trois autres membres chargèrent en utilisant la formation de combat triangulaire. C’était la forme axée sur l’attaque, « Gambit du Roi ». Dès qu’ils avaient pris le contrôle du champ de bataille, la situation de combat devenait avantageuse pour eux, disait-on.

Dans l’unité de Nerva, tous les quatre étaient partis devant. Quittant la protection du grand chandelier, elles prévoyaient d’écraser l’équipe adverse avec l’avantage numérique. Les deux équipes s’étaient approchées en un clin d’œil. Tout à l’heure, dans cet espace dégagé au milieu duquel elles s’étaient serré la main, il y avait un petit chandelier et, à cet endroit, une bataille de mêlée allait commencer.

Le résultat serait décidé immédiatement avec cette bataille de mêlée. Les autres scènes étaient à l’opposé, se poursuivant dans la lente progression de la bataille. Soudain, le regard du public s’était focalisé sur le fort développement qui s’était déroulé sur la scène forestière.

« Hé, c’est une équipe de 5 personnes, pourquoi ont-elles laissé une personne supplémentaire participer ? »

La voix du spectateur toute proche était entrée dans les oreilles de Kufa. Celui qui semblait sur la même longueur d’onde que lui, « Shsss ! » avait levé l’index.

« Idiot, fais attention à ce que tu dis ! C’est Lady Melida Angel ! »

« Hein ? Ah ! L’aristocrate dont la rumeur dit qu’elle n’a pas de talent… ? »

« Il semble vraiment qu’elle ne peut pas utiliser son mana, hein. Regardez-la, ils l’ont complètement ignorée. »

Exactement comme le disaient les spectateurs, non seulement les ennemis, mais aussi ses alliés, il semblait que l’existence même de Melida était complètement ignorée.

Pour cette raison — elle pourrait profiter de cette situation.

Maintenant, la table était mise. C’est le moment de retourner la situation.

Allez ! Melida Angel !! 

Comme si elle entendait le cri de Kufa dans son esprit, Melida s’était mise à courir. Celle qui veillait sur la situation de bataille, Euphy, le chef d’unité avait fait entendre une voix confuse à l’arrière de Melida qui avait abandonné sa position.

« C’est dangereux Melida ! Reviens ! » déclara Euphy.

Melida n’avait pas arrêté ses pieds. Faisant un détour par rapport à l’espace dégagé où amies et ennemies se côtoyaient, elle avait l’intention de viser le quartier général ennemi. Si elle pouvait faire tomber le grand chandelier sans défense, ce serait sa victoire.

« C’est sournois, Melida Angel…, » déclara Nerva.

Après que Nerva eut fait signe à ses trois alliées, elle quitta l’espace dégagé et se précipita dans la forêt. En utilisant du mana, elle traversa la forêt à grande vitesse, après seulement quelques secondes, elle sauta devant Melida.

« Tu es venue ici sans vergogne, Melida !! » s’exclama Nerva.

« Nerva…, » déclara Melida.

Melida avait arrêté son déplacement, et elle avait levé l’épée du tournoi. Nerva se moqua de cela, et elle aussi leva son arme au-dessus de sa tête.

Les armes du tournoi étaient émoussées, ils avaient appliqué des mesures de sécurité pour réduire la dureté et le poids, mais selon l’endroit où elle allait frapper, vous ne sortiriez pas indemne. Lorsque l’arme de l’adversaire frappait 4 ou 5 fois sur le corps, le nombre d’étudiants admettant leur défaite n’était pas négligeable.

La puissance de l’arme avait en plus été doublée par le mana. Peu importe combien ils étaient bénis de la protection divine du mana, cela ne pouvait pas supprimer la peur. Pour Nerva, même si l’adversaire était Melida dont on se moquait en tant que « Fille sans talent » « Le déchet », il n’y avait pas le moindre doute.

« Je punirai tes bras et tes jambes, et je te ferai ramper sans vergogne !! » déclara Nerva.

Une flamme menaçante comme si elle incarnait le sadisme, s’enflamma violemment sur le corps de Nerva. La flamme était comme si un serpent s’enroulait autour de la masse, elle la brandissait sur sa tête. Et puis, Whoop, elle l’avait fait basculer avec force. Les élèves assises sur les sièges des spectateurs avaient poussé un cri.

Cependant, Melida ne s’était pas enfuie et se tenait à l’affût, ouvrant en grand ses yeux. C’était comme si ses pupilles étaient en flammes.

La divine flamme dorée avait été libérée de son corps.

Elle avait levé l’épée à la vitesse la plus rapide qu’elle avait pu et avait attaqué son adversaire avec l’épée vers le flanc.

Dans un mouvement doux, il avait emporté Nerva avec un choc, Kyi — n !! Un bruit fort avait résonné.

« Quoi… !? »

Attaquée par le choc et la surprise, Nerva avait ouvert les yeux jusqu’à leur limite.

Pour l’instant, il n’y avait que le son du métal qui vibrait. Juste sous leurs yeux se trouvait le talent pratique de Melida, vue par les étudiants de l’académie et les professeurs, des familles, des résidents de l’académie et des touristes jusqu’aux joueurs qui se battaient dans d’autres étapes. Toute l’attention des gens dans ce colisée, tout était exactement uni et ils regardaient Melida. Kufa avait ce sentiment.

 

« « Melida Angel possède… le Mana !? » »

 

Même les joueurs des autres étapes avaient ouvert la bouche inconsciemment, interrompant ainsi leurs combats. Avec le moment décisif devant ses yeux qui était gelé, ce fut un tel choc.

L’entraînement de Kufa n’avait pas été assez doux pour lui permettre de laisser passer cette merveilleuse opportunité.

« — Yaaa — Yaaa ! » Avec un esprit combatif, Melida avait déplacé son épée, frappant le cou de Nerva. Bang ! Le bruit du mana qui s’écrasait rugissait, Nerva avait été soufflée en réponse.

« Ku... ua !? » s’écria Nerva.

Prenant un mètre de recul, Nerva s’effondra lentement sur le sol. Finalement, elle avait retrouvé ses esprits, et après avoir rampé à quatre pattes dans la confusion, elle se leva.

L’orgueilleuse tenue d’entraînement, leur « tenue de combat », s’était salie sur le sol et elle-même était dans le même cas de figure. Elle fixait Melida qui la regardait d’un air calme et grinçait des dents avec un visage en colère.

Pendant l’entraînement, Melida avait toujours été battue unilatéralement. Sans le savoir, c’était la première fois qu’elle recevait un coup. Face au visage humilié de Nerva — Kufa avait soudainement serré ses mains, avait lancé un cri d’encouragement.

« C’est bien !! »

Tu vois ça ! Tu vois ça ! Tu vois ça !!

Si c’était possible, il se lèverait immédiatement du siège, se tournerait vers les spectateurs qui l’entouraient. « L’avez-vous tous réalisé !? » Voilà ce qu’il voudrait dire.

Quoi qu’il en soit… Kufa l’avait confirmé. Au moment où Melida relâcha son mana, au fond, le noble seigneur Felgus n’ouvrit les yeux qu’un peu plus grand. Dès qu’elle avait réussi cette frappe préventive parfaite, les yeux de Sire Mordrew s’ouvrirent.

Regardez attentivement ! La figure du chevalier que vous avez appelé sans talent !

« Ah ! Merveilleuse Mademoiselle Melida ! J’ai laissé couler trop de larmes, alors je ne pouvais pas le voir…, » déclara Emy.

« Pas encore ! Il est encore trop tôt, Mademoiselle Emy… ! » déclara Kufa.

Avec Emy qui sortit le mouchoir et essuya peu à peu ses larmes, Kufa fixa à nouveau la scène.

Il y avait seulement trois mètres entre les deux adversaires qui s’affrontaient. Alors qu’elle se remettait enfin du choc, Nerva transpirait d’une sueur froide tout en s’enorgueillissant d’un front fier.

« … Qu’est-ce qui te fait du bien ? N’es-tu pas seulement un bébé qui sait se servir d’un outil ? » demanda Nerva avec dédain.

« … »

Cela allait de soi, mais, déjà depuis le siège du public et même depuis les joueurs des autres scènes, les yeux étaient rivés sur les deux filles. Le colisée était dominé par une sensation de tension et d’agitation. En ce moment, elle était concentrée sur Nerva, et Melida regardait son adversaire dans le combat fixement.

Elle devait sûrement penser comme ça, Différente de Sensei, comme elle est faible !

« Nerva, qu’est-ce que tu as contre moi ? » demanda Melida.

« Eh. »

Immédiatement après que Nerva eut prononcé un mot dénué d’intelligence, Melida s’était avancée pour l’attaquer. Avec un mouvement pour arrêter la trajectoire de l’épée, Nerva se hâta de lever sa masse. Collision, le son du métal. Melida avait immédiatement riposté, deux éclairs, trois éclairs. S’il s’agissait de pouvoir soudain, la classe des samouraïs avait l’avantage. Nerva ne pouvait que brandir maladroitement son arme.

Elle souleva une arme lourde au-dessus de sa tête, Nerva souleva sa masse de manière réfléchie. Immédiatement après, elle reçut un coup de pied dur à son mollet et s’était retrouvée inesthétique au sol.

« Cela… fait mal ! » cria Nerva.

En roulant de toutes ses forces sur elle-même, elle avait réussi à garder ses distances, elle devrait avoir l’air chanceuse puisqu’elle n’avait pas été pourchassée. Se dirigeant vers Nerva dont le bout du nez était couvert de boue, Melida s’approcha calmement d’elle.

« Ce n’est pas parce que l’ennemi porte une arme qu’il attaquerait avec son arme, » déclara Melida.

« … ! ! T... Toiiiiiiiiiiiii !! » cria Nerva.

Alors qu’elle estimait le moment où Nerva se serait levée, Melida s’était mise à l’écart à cet endroit. Tout en formant une trajectoire en demi-lune, elle avait ramassé de la terre, et le visage de Nerva avait été attaqué par la terre volante qui arrivait.

« Ua, bu ! Quoi… !? » s’écria Nerva.

Alors que Nerva se frottait les yeux des deux mains, visant le corps sans défense de Nerva, Melida avait effectué une attaque de toutes ses forces. Le bruit intense de l’impact avait explosé, et une fois de plus, Nerva avait été emportée par le vent.

« C-Cette enfant, c’est vraiment bien…, mais — . »

D’après leur expression, il y avait plusieurs personnes dans l’auditoire qui étaient effrayées. Kufa sentait qu’une fois de plus la voix de leur esprit se synchronisait.

« « « Elle se bat salement… !! » » »

Et puis il y avait eu un autre genre d’étonnement, c’était Rozetti assise sur le siège à côté de lui.

« Voilà, la façon dont Melida-sama se bat… n’est-elle pas en train de traiter ça comme un vrai combat à mort… ! » demanda Rozetti.

Bah ! Elle se retourna, déplaçant son regard sur Kufa.

« Vous, qu’est-ce que vous êtes vraiment ? » demanda Rozetti.

« Je ne suis pas juste un pauvre tuteur à domicile, non ? » répondit Kufa.

Nonchalamment, il sourit, repoussant ce regard avec un visage calme.

Dans l’auditoire, il y avait une étincelle inconnue qui se répandait, la situation de bataille sur la scène de la forêt devenait de plus en plus chaude. Nerva rampant à quatre pattes, tout en tremblant des épaules, elle gémissait.

« C’est moi… tellement… Malgré cela, Melida Angeeeeeeeel !! » cria Nerva.

Une flamme menaçante avait surgi plus violemment de l’arrière de la Nerva.

Nerva sauta comme une bête, elle leva la masse de ses deux mains. La flamme menaçante de tout son corps s’emballait, se concentrant sur le bout de la masse qui restait immobile au-dessus de sa tête, libérant une lumière féroce et perceptible.

« Prends mon Marteau Gaelic !! » cria Nerva.

Melida ouvrit grand les yeux, surprise, faisant un grand saut immédiatement.

Malgré la distance entre les deux jeunes femmes, Nerva avait frappé vers Melida. D’un mouvement doux comme si les mouvements maladroits qu’elle avait inventés jusqu’à présent n’étaient que mensonges, elle effectua un seul coup.

Le mana avait surgi et cela avait percé le sol avec une puissance destructrice féroce. Une fissure et une explosion radicales étaient apparues au niveau de la prise de pied et un nuage de poussière s’était formé en grande quantité. L’onde de choc annulaire qui était venue plus tard s’était répandue. Les gradins tremblèrent aussi.

La turbulence atteignit le siège de Kufa, le vent perturbé balança légèrement sa frange.

Compétence d’assaut à l’arme lourde, le Marteau Gaelic… sa puissance était grande. Si c’était un coup direct, il ne serait pas complètement bloqué par la puissance défensive actuelle de Melida. Pour un guerrier courageux et expérimenté au combat, les compétences d’assaut de l’ennemi étaient quelque chose à redouter, et une cible de prudence. Sans parler du fait qu’un débutant était tremblant et incapable de bouger après l’expérience, ce ne serait pas étrange.

Cependant, cette Milady était… Alors qu’elle était battue chaque jour par une attaque plus terrible que cela, chaque fois qu’elle se levait, peu importe combien de fois elle s’était levée et l’avait affrontée à nouveau.

« Haa... Haa... » 

Relevant la masse du sol, Nerva leva son corps. La zone s’était enfoncée sur environ trois mètres de rayon, alors qu’un grand nuage de poussière obstruait le champ de vision. Alors qu’elle craignait la présence de l’ennemi, elle s’avança immédiatement.

Brisant le nuage de poussière, Melida s’avança. Sans hésiter, elle déclencha un éclair, s’écrasant sur la poussière étincelante. Afin d’obtenir la victoire, c’était encore un moment difficile à vivre, et les deux adversaires plongèrent encore dans ce combat rapproché.

Mais, comme vouloir dire « C’est ma victoire ! », les lèvres de Nerva se levèrent.

Bien qu’elles aient toutes deux reçu un entraînement au combat à l’école, elles n’avaient pas encore atteint le niveau d’épéiste. Elles ne pouvaient pas faire une telle chose comme la défense précise et l’évasion, c’était loin d’être une belle danse de l’épée. En gros, dans cette situation de quart-temps serré, elles frappaient avec leur arme sur l’autre, mais inévitablement, elles se frapperaient mutuellement sur le corps.

De toutes ses forces, Nerva avait fait basculer la masse, en s’appuyant sur la force centrifuge avant de frapper durement sur le flanc de Melida. Le son de l’impact contondant avait retenti tout autour, les lèvres de Nerva se plièrent de manière sadique.

Melida avait balancé son corps, mais… elle s’était immédiatement remise sur pied.

« - Yaaa — Yaaa ! »

Comme pour lui rendre la pareille, le haut de l’épaule de Nerva avait été frappé. « Bang ! » Le corps de Nerva s’était fortement incliné vers l’arrière à cause de l’impact.

« Quoi… !? »

Combien de fois Nerva avait-elle été surprise ? Elle trébucha d’un pas ou deux et s’arrêta, ce qui lui imposa un recul d’environ un mètre.

Après ça, elle fixa du regard Melida qui se tenait à 20 mètres de là, sans bouger.

« … Ku !! »

En montrant ses canines, Nerva défia courageusement Melida. L’épée et la masse s’étaient heurtées à plusieurs reprises, provoquant un impact sonore impressionnant chaque fois.

Une fois de plus, la masse avait touché le corps de l’adversaire à l’avant. Melida plissa ses sourcils douloureusement, mais elle s’était immédiatement remise sur pied. Et puis avec une seule contre-attaque, Nerva avait été envoyée en vol.

Les spectateurs n’avaient pas pu s’empêcher de remarquer aussi l’anomalie.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? Même si l’autre partie doit avoir un statut plus élevé… ? »

« Ce n’est même pas ça ! Pourquoi sont-elles dans une attaque frontale que le gladiateur peut neutraliser ? Leur slogan n’est-il pas le “combat rapproché” ? »

« Moi, si tu veux mon avis, je ne sais pas ! Est-ce un art secret de la noblesse chevaleresque !? »

Devant leurs yeux, Nerva était opprimée de manière unilatérale, et le spectateur était sûrement déconcerté. Il y avait des milliers de personnes dans le Colisée, mais ceux qui avaient remarqué le mécanisme étaient principalement centrés sur ceux qui avaient un lien avec le régiment des chevaliers, qui n’était qu’une poignée.

Assise à côté de Kufa, Mlle Élite, qui était affiliée à la Garde impériale, semblait être l’une d’elles. Les pupilles de Rozetti, qui ressemblaient à des pierres précieuses, ouvrirent ses yeux avec beaucoup d’émotions.

« Pas possible, cette fille… utilise-t-elle en ce moment le Cadenas Chaotique !? » s’écria Rozetti.

En entendant ces paroles incroyables d’une voix retentissante, les lèvres de Kufa s’élevèrent audacieusement.

†††

Partie 4

« Sensei ! Qu’est-ce que le Cadenas Chaotique ? » Lors du premier jour d’entraînement pour le tournoi public, montrant du doigt le tableau noir avec la canne de professeur, Melida avait demandé cela à Kufa.

Selon lui, c’était une capacité pour obtenir la victoire face à toute capacité d’assaut de l’ennemi.

Kufa frappa sur le tableau noir rempli de mots à la craie et répondit. « La Trame du Chaos, est plus connue sous le nom de Cadenas Chaotique. Il s’agissait de l’une des techniques de pointe utilisées par les soldats des régiments de cavalerie. Quant à l’alignement des états neutre et chaotique, tout à l’heure j’en ai déjà parlé, n’est-ce pas ? »

« Oui. Eh bien… l’état du mana se répandant uniformément dans le corps est appelé l’état neutre. Inversement, l’état de partialité inégale est le chaos, n’est-ce pas ? » demanda Melida pour confirmer.

Kufa hocha la tête une fois, et sans avertissement préalable, il libéra son propre mana.

Gou ! Du point de vue de Melida, cela ressemblait à la pression d’une éruption volcanique qui se dirigeait vers l’avant d’un seul coup. Cela affecta la petite fille alors qu’elle avait les yeux grands ouverts, et que le haut de son corps était inconsciemment secoué. Kufa continua avec son expression nonchalante.

« Milady, j’en ai parlé lors de la leçon d’il y a 2 jours qui était le premier jour. Quant aux zones de sorties du mana, te souviens-tu des zones ? Ketel, Binah, Gevurah, Chochma, Chesed, Hod, Machut, Netzach, Yesod, puis Tiferet… Si la quantité totale d’une personne capable est de 100 %, alors les 10 points de fuite du manteau de l’organisme distribué 10 % de mana à parts égales, et donc la pression est neutre. C’est une valeur numérique, la pression de mana du corps — pour le dire franchement, c’est ce qu’on appelle aussi le Taux de Stress Mental. Il s’agit de quelque chose qui peut être vu comme basique, » déclara Kufa.

« O-Oui…, » répondit Melida.

« Utiliser du mana sur une arme pour renforcer son statut est évident si l’on regarde la différence entre un état bas et un état neutre. Et puis le taux de renforcement est, la quantité de pression envoyée au manteau de manière appropriée. Si elle s’affaiblit, alors le mana en sortie sera aussi plus faible. Et au contraire, si elle augmente, alors le mana deviendra également plus important ─, prends ton épée. »

En disant cela, tout en maintenant l’état de neutralité, Melida avait levé le bras dans la confusion. Sa main serrant l’épée de bois en direction de Kufa, et Kufa avait balancé sa propre épée de bois.

Malgré le peu de vigueur avec laquelle il bougeait son épée, un son important avait retenti et l’épée de Kufa s’éloigna d’autre épée. Du côté de Melida qui avait pris le coup, il n’y a pas eu particulièrement d’impact transmis.

Si l’on regardait de plus près, l’épée de Kufa n’avait que de petites étincelles qui s’enroulaient autour d’elle.

« De cette façon, peu importe le poids et la vitesse de rotation, les attaques avec une pression de mana réduite n’ont aucune puissance au-delà de son apparence. Cependant, au contraire, si l’on fait pression sur le mana en grande quantité…, » déclara Kufa.

Tout en disant cela, Kufa déplaça lentement l’épée de bois en l’air, puis il l’avait fait pivoter vers le bas avec le double du temps de la dernière fois. Bien que lente, cette épée de bois brûlait d’une flamme bleue comme imbibée de magma. Et ainsi, lentement, elle avança, mais au moment où il avait touché Melida, elle avait vu son épée en bois…

Baaaaang !! C’était un bruit comme si une explosion s’était produite, et Melida, qui faisait face à ça, avait été emportée par le vent.

« Kyann !? »

« Ainsi, la puissance de l’attaque augmentera de plusieurs fois ou même des dizaines de fois, » déclara Kufa.

Alors qu’elle était au sol, Melida tourna ses yeux pour regarder. Devant Melida, Kufa tapota impitoyablement les paumes de ses mains.

« Allez, lève-toi ! » ordonna Kufa.

« Uuuuuuu, Ouiuiiii..., » répondit Melida.

« Il s’agit de l’alignement et de l’évaluation des connaissances fondamentales, » déclara Kufa. « Lorsque la pression de mana dépasse les 10 %, alors on l’appellera le “Taux Chaos”. L’autre partie, le “Taux Neutre”, est réduite par celui-ci. Plus le Taux Chaos est élevé à un endroit, plus la zone est forte. On peut augmenter temporairement la puissance d’attaque, augmenter la puissance de défense ou encore l’agilité, il y a aussi bien d’autres possibilités. Cependant, il s’agit d’une épée à double tranchant. Puisque les sommes cumulés sont de 100 %, si tu as mis plus de puissance dans une zone cela voudra dire que la plupart des autres parties seront affaiblies. »

Tout en disant cela, Kufa plaça l’épée de bois sur sa taille et il afficha une posture qui semblait indiquer qu’il voulait dégainer son épée.

« Par exemple, une personne capable, lorsqu’elle invoque la compétence d’assaut, elle se concentrera généralement sur l’arme. Pendant ce temps, la protection de son corps sera allégée jusqu’à la limite, » déclara Kufa.

« C’est l’occasion d’attaquer, n’est-ce pas ? » demanda Melida.

« C’est comme tu l’as dit. Cependant, l’adversaire prépare une attaque puissante. Si tu as mal lu le choix du moment, alors cela signifie que tu vas encaisser une contre-attaque parfaite, donc il faut bien comprendre le danger de ça, » déclara Kufa.

Il arrêta sa posture, tout en diminuant son mana à l’état bas, puis Kufa retourna une fois de plus à l’avant du tableau noir.

« Même si tu peux utiliser l’état de Chaos, il n’y aurait rien de plus avantageux, mais il y a toujours un gros problème. Dans le temps de la bataille, en ce qui concerne le contrôle de la pression de mana pour l’attaque et la défense, en général, c’est ton inconscience qui l’exécuterait en conséquence, » déclara Kufa.

« Mon inconscience ? » demanda Melida.

« Oui. En tout cas, la pression accrue du mana serait, rien d’autre que la “Volonté” de la personne compétente. ─ Milady, toi aussi, en échangeant des coups, naturellement, tu augmenteras habillement la quantité de mana sur l’arme. Et au moment où tu as l’impression que tu vas prendre un coup, tu rassembleras le mana pour te défendre, n’est-ce pas ? » demanda Kufa.

« Vraiment !? » Dans la confusion en regardant son corps, Melida s’exclama d’une manière bizarre. Kufa avait inconsciemment souri.

« Quelle que soit la situation dans laquelle nous appelons la technique pour maintenir le mana en ordre, il est difficile de contrôler le mana qui fait rage avec la conscience de soi, » déclara Kufa.

En disant cela, il prit de nouveau la craie et écrivit sur le tableau noir. Même si la plus grande partie de l’espace d’écriture n’avait pas été utilisé, la chose qu’il avait ensuite enseignée était la dernière conférence pour aujourd’hui.

« Parlons ici de la mécanique des compétences. L’attaque (assaut), la défense (égide), l’agilité (figure) représentant toutes sortes de capacité, constituant le modèle de décision quant à la classification du mana inconscient, » déclara Kufa.

« L’inconscience… modèle de décision ? »

« Oui. Par exemple, cette fois-ci, l’adversaire de Melida-sama est Nerva-sama. Cette fille a déjà appris la technique d’assaut à l’arme lourde “Marteau Gaelic”. Il s’agit d’un mouvement de base dans le manuel, » déclara Kufa.

Kufa engloba la petite craie avec les deux doigts de la main, la souleva bien au-dessus de sa tête.

« Ce coup est une série d’actions comme suit : “Tenez l’arme au-dessus de la tête → Avancez et frappez vers le sol”. Il y a avant ça l’action de “Concentrer le mana dans l’arme pendant un certain temps, et si vous l’écrasez sur quelque chose, alors cela va exploser → et vous revenez à l’état neutre”. C’est ce qu’on appelle le modèle de flux de mana. La note indiquée ici “Chaos 45" est une description du niveau à posséder afin de faire fonctionner l’action. Le fait de prononcer “Marteau Gaelic” c’est comme “Annoncer le nom enregistré” pour libéré cette attaque. En appelant ce nom, cela va inconsciemment contrôler le niveau du mana jusqu’à la limite voulue. Parce que l’attaque d’assaut ne suivra qu’un mouvement fixe, le point faible est grand, et en comparaison, afin de compenser l’attaque habituelle qui ne nécessite pas ça, cela aurait beaucoup plus de puissance. »

C’était un peu difficile à dire aux élèves de première année qui venaient d’entrer à l’école de formation.

Cependant, au contraire, cette inquiétude n’était pas nécessaire, mettant le doigt sur son menton, Melida écouta sérieusement la conférence, avant de lever le visage avec une question.

« Peut-être que c’est comme quand les Senpais de l’académie et ceux des régiments de cavaliers, lorsqu’ils utilisent les compétences, ils crient courageusement le nom de la compétence, “Sortez cette technique”, c’est ça ? » demanda-t-elle.

« Merveilleux, c’est comme tu le penses. — bien sûr, avec assez de formation, il pourrait être utilisé sans crier le nom. Mais, comme prévu, quand on déclara le nom de la compétence en ayant une forte pensée, alors l’éruption de mana sera plus importante et donc l’effet de la compétence sera plus grand, » déclara Kufa.

« Sensei. Puis-je poser une question ? » demanda-t-elle.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Kufa.

Parce qu’honnêtement, en levant les mains, Melida lui avait posé la question.

« Juste avant, tu as dit “La compétence indiquée dans le manuel scolaire”, y a-t-il des compétences qui ne sont pas listées dans le manuel ? »

« Bien sûr que oui. La raison en est que les compétences d’attaques appropriées pour eux-mêmes pour convenir aux utilisateurs représentent une variété infinie de variations. Les compétences énumérées dans le manuel sont des compétences simples et communes à tous. De plus, les utilisateurs doivent explorer chacun de leurs styles de combats, réfléchir eux-mêmes à une compétence autodidacte, » déclara Kufa.

« Compétence autodidacte… ! Sensei en a-t-il aussi !? » demanda-t-elle.

Kufa hocha la tête avec une expression un peu amère. Quoiqu’il en soit de l’entraînement d’un certain nombre de compétences dans le passé, il avait aussi été forcé de le faire. Même si à la fin, on lui avait fait réfléchir à environ 200 compétences, à la fin, comme prévue, cette situation est devenue quelque chose qu’il détestait. De plus, parmi ceux qui avaient été utilisés dans la bataille réelle, il n’y avait qu’une poignée de choses qui étaient encore utilisées jusqu’à maintenant.

« Bien que ce soit redondant, Milady, je vais te donner un conseil, » déclara Kufa.

« Eh, oui, » répondit Melida.

« Le développement d’une compétence autodidacte dépend, bien sûr, du sens de la bataille de l’utilisateur, mais il y aurait le domaine dans lequel le sens du nom serait fortement demandé. Ce serait génial si tu lisais beaucoup de livres et de poèmes pour affiner tes connaissances, » déclara Kufa.

« S-Sensei ? Tes épaules tremblent, te souviens-tu de quelque chose que tu détestes ? » demanda Melida.

« S’il te plaît, ne fais pas attention à moi, » déclara Kufa.

Kufa avait secoué son cou. Il s’était fait une mauvaise réputation pour ses capacités à réfléchir alors que ses compagnons riaient à haute voix. C’était une route que tout le monde devait parcourir une fois.

Comme s’il se ressaisissait, Kufa « Gohon ! » s’éclaircit la gorge.

« Si j’ai expliqué jusqu’ici, tu devrais maintenant bien le comprendre. Le Cadenas Chaotique dont j’ai parlé tout à l’heure, c’est la technique pour contrôler consciemment le niveau de mana laissé normalement à l’inconscient ».

Parmi la ligne qui remplissait le tableau noir, le mot « Cadenas Chaotique » avait été trouvé et tapoté. Comme si c’était des maths, il avait écrit une formule pour ça.

« Prenons ton statut ainsi que celui de Nerva-sama comme exemple et regardons. Les résultats de l’évaluation de l’autre jour ont confirmé le statut de Nerva-sama : [Attaque 25] [Défense 24] [Agilité 18]. D’autre part, ton statut, il y a une semaine était ── ce n’est que mon estimation, mais selon moi, tu es à [Attaque 18] [Defense 5] [Agilité 21]. Avec une telle comparaison, dans un combat à mort face à face, les chances de gagner sont faibles, » déclara Kufa.

« Oui, oui…, » répondit Melida.

« Mais si tu utilises le Cadenas Chaotique, et que tu arrives à augmenter la pression de mana sur l’arme à 20 %. Puisque le taux de renforcement au moment du Chaos est égal à la valeur nominale, la puissance d’attaque temporaire permet d’augmenter la puissance d’attaque à 22. En même temps, s’il y a aussi le fait que Nerva-sama ait inconsciemment abaissé son état neutre à 7 %, à ce moment-là la puissance de défense serait… ? »

Alors qu’il la pressait à répondre, Melida se hâta de compter ses doigts et se mit à réfléchir.

« E, eeto… parce que le nombre d’origine est de 24, puis 7 %… A-re ?? »

« Puisque l’état neutre est basé sur 10 %, le cas d’un taux de 7 % serait un statut qui serait réduit de 30 %. Le taux d’augmentation et le taux de diminution sont également différents, donc comme essayer de trouver la bonne valeur dans ce domaine avec la formule complète serait trop complexe, donc nous utilisons une formule simplifiée. »

« Hoee, » comme si elle montrait son étonnement, Melida ouvrit la bouche, Kufa glissa un sourire gloussant.

« Pour le cas où le taux neutre est de 7 %, la puissance de défense Nerva-sama est de 17. ─ De cette manière, tu peux parfaitement comprendre que ta puissance d’attaque satisfait les prérequis, et donc, tu seras en mesure de percer la puissance défensive de Nerva-sama.

De plus, dans une bataille, si le statut de l’adversaire est confirmé au préalable, en tenant compte de quantité de mana distribuée à tout le manteau, tu peux lire et comprendre la situation en temps réel de chaque élément du statut. Et puis, en comparant les deux statuts, tu pourras assigner juste assez de mana à la défense ou à l’attaque, » expliqua Kufa.

« Donc, au milieu de la bataille, tu peux faire faire des calculs si complexes… ? » demanda-t-elle.

Inconsciemment, se sentant submergée, elle déclara ça avec une expression étrange sur son visage. Kufa plissa les sourcils.

« Penses-tu que c’est dur ? Mais faisons de notre mieux pour que tu puisses le faire. Parce que les gens avancés pouvaient tous le faire, » déclara Kufa.

« Gulp... O, oui, » déclara Melida.

Face à cette silhouette qui hochait la tête tout en ayant les larmes aux yeux innocemment, Kufa avait involontairement laissé échapper un visage doux.

« Tu n’as pas besoin d’être si pressée. Quoi qu’il en soit, la théorie sur le Cadenas Chaotique est seulement apprise après que tu sois au troisième semestre de la deuxième année, et que la formation technique soit acquise, » déclara Kufa.

« Vraiment ? » demanda-t-elle.

« Oui ─, mais d’ici là, l’apprentissage serait difficile. Il y a un bon nombre de chevaliers qui appartiennent au régime qui sont mauvais. Cependant, si tu vises les personnes en avance alors c’est une technique secrète que tu dois avoir dès que possible… ! Parce que par ta propre volonté la puissance d’attaque, la puissance de défense et la puissance d’agilité peuvent être contrôlées à volonté, tu peux alors combattre l’adversaire à un rang supérieur ou même plus, » déclara Kufa.

Kufa posa la craie, poignarda l’épée de bois sur le sol.

« Bien qu’elle ne soit pas aussi voyante qu’une compétence d’assaut, il y a une utilité qui est plus que suffisante pour compenser cela. Dans une semaine, cela serait le moment de révéler le statut de Milady, et pour cela, l’acquisition du Cadenas Chaotique est nécessaire. Nous y consacrerons tout notre temps. Ce tournoi public ─ nous allons tout faire pour que tu le gagnes, » déclara Kufa.

« Oui ! Je ferai de mon mieux tout de suite ! »

« … Non. Pour en arriver là, faisons une pause. Et si nous mangions quelque chose ? » demanda Kufa.

« Eh… ? »

Melida avait immédiatement incliné la tête. La flamme scintillante qui jaillissait toujours de son corps avait semblé être comme si le feu brûlant perdait de sa vigueur, et à la fin, elle s’était affaiblie et avait disparu.

Melida était paniquée.

« Ah, a-re !? A-re ! Qu’est-ce que je dois faire, Sensei ? Le mana ne sort plus, » s’écria Melida.

« Ne t’inquiète pas, le carburant lui-même ne deviendrait pas vide jusqu’à ce que tu meurs.─ sans presque aucun mouvement, tu sembles pouvoir tenir que seulement un peu moins de 30 minutes. C’est la limite de Milady en maintenant un état neutre. Si tu le convertis dans ton statut, cela pourrait se situer entre 20 et 30, » déclara Kufa.

« Qu’est-ce que tu veux dire ? »

« Le mana est “Brulé” n’est-ce pas ? En d’autres termes, cela signifie qu’il est en train d’être consommé. Un être qui a vu son mana consommé n’a pas d’autre moyen de restauration que de se reposer dans un état bas. Au combat, parce que l’écart serait plus grand, il serait bon de s’en souvenir, » déclara-t-il.

En fermant les paupières, on pouvait sûrement sentir l’existence immuable du mana. Comme gênée d’avoir perdu son sang-froid, Melida était devenue un peu rouge et elle parla.

« Ça veut dire qu’en ce moment, je ne peux me battre sans me reposer que pendant trente minutes… »

« Non, c’est encore plus court. Une lutte intense verra la consommation de mana en augmentation. En particulier, les compétences d’invocation brûlent une quantité énorme de mana. Il n’y a pas d’autre moyen d’augmenter la quantité cumulée de mana que l’entraînement. Milady, à partir d’aujourd’hui, et tous les jours, tu devras faire de ton mieux jusqu’à ce que ta réserve de mana soit à plat, » déclara Kufa.

« Euh… »

Dans un état incertain, Melida avait un peu amèrement plissé ses lèvres. Kufa affichait encore son sourire éclatant alors qu’il frappa l’épée de bois sur sa propre paume Bishin !

« Ta réponse ? » demanda Kufa.

« OUI, OUI !! »

†††

Partie 5

« Yaaaa... Ha ! »

Melida déclencha une attaque. Elle toucha une fois de plus Nerva qui aurait dû exceller avec son statut supérieur. En voyant plusieurs fois cette scène sous ses yeux, Rozetti avait crié avec confiance.

« Ça ne peut pas être faux ! Cette fille… observe le flux du mana ! »

Nerva agitait frénétiquement sa masse. Au moment où elle était sur le point de frapper, le mana de Melida fit un grand bond dans sa main. Le mana se rassemblait en un seul endroit, ce qui permettait de contrer l’attaque ennemie d’une façon parfaite.

Et au contraire, le mana Melida se concentrait sur l’épée alors qu’elle était dirigée vers l’endroit où l’adversaire avait inconsciemment affaibli le mana…

« Bashiin ! » Un grave bruit se fit entendre, des dégâts avaient été causés avec une efficacité maximale !

« Gu... u ! »

Voyant l’expression de Nerva courbée dans l’angoisse, Kufa avait eu confiance dans le résultat de son entraînement.

La Cadenas Chaotique de Melida n’était toujours pas parfaite. La limite du taux de chaos qu’elle pouvait contrôler était d’environ 20 %, la vitesse d’augmentation de la pression était également lente. Mais même ainsi… pour un tournoi de combat à l’épée de première année, ce serait satisfaisant.

— Attaque-la vite, Milady !

À la fin de la frappe répétée, Nerva s’était enfin mise à genoux. Sa résistance (Point de Vie) était proche de sa limite. Si elle s’était fait autant blesser et qu’elle ne s’était toujours pas rendue, c’était parce qu’elle possédait une grande fierté.

« Ne plaisante pas avec moi… ! Pourquoi, je perds… !? » s’écria Nerva

Tandis qu’elle montait et descendait lourdement ses épaules, elle ronchonnait d’une expression macabre. Son allure alors qu’elle s’était effondrée sur le sol indiquait qu’elle était sans défense, Melida ne l’avait pas négligé.

De ses deux mains, elle brandit l’épée bien au-dessus de sa tête et frappa vers le bas. Nerva souleva la masse avec difficulté, mais cette posture pouvait à peine y résister. Avec le règlement du match en tête, n’importe quel spectateur pourrait avoir une intuition.

Cependant, ce qui avait immédiatement suivi…

« Bashiin ! » un grondement tonitruant s’était fait entendre, alors que l’épée de Melida avait été repoussée.

« « … !? » »

Melida et Nerva avaient toutes les deux ouvert en grand leurs yeux. C’était une situation inattendue, et même les spectateurs avaient ouvert la bouche. Seules quelques personnes, dont Kufa, s’en aperçurent instantanément.

— Non ! Son mana s’est épuisé !

Melida avait épuisé son mana avant de pouvoir pousser complètement son adversaire dans le désespoir. Même si la différence de statut était quelque peu comblée avec le Cadenas Chaotique, la limite en Vie et en Mana était déjà sans espoir.

La grande puissance de la classe de gladiateurs est sa défense, mais en portant son coup ainsi… !

Nerva rattrapa la pensée de Kufa quelques secondes plus lentement, un grand regard joyeux apparut sur son visage.

« Tu t’emportes trop… Melida Angel !! » cria Nerva.

« Ku ! »

À son tour, la masse de Nerva lâchée libéra un grand bruit d’impact. Melida l’avait bloquée difficilement, et elle avait été forcée de se faire repousser.

Nerva se leva courageusement, une flamme brillante jaillissant de son corps. Comme si cela ne suffisait plus pour avoir peur, elle réduisit simplement la distance, balançant la masse de toutes ses forces.

Melida n’avait pu échapper à tout ça. Chaque fois qu’elle paradait avec l’épée, Melida était forcée d’être envoyée à l’arrière. Puisque son mana envoyé en défense n’était pas suffisant, c’était normal.

« C’est drôle Melida ! C’est ça ! Comme prévu, tu es comme ça. Courir comme un mouton te va très bien ! C’est bon si tu trembles devant le loup ! » déclara Nerva.

« … ! ! »

« Nee, as-tu peur !? Je me demande ce que tu ressens en ce moment ! À partir de maintenant, je vais faire disparaître tout ce qui te reste de mana, je vais te blesser partout sur ton corps ! Comme ce que tu m’as fait ! Qui essaies-tu de défier, hein, regrette-le en pleurant !! » déclara Nerva.

Soudain, le combat s’était transformé en un match à sens unique. Si l’on mettait le reste du mana de Melida en nombre, ce serait à peine à 5. Sa peur diminuait tout le mana utilisable en elle, et Melida ne faisait que courir partout frénétiquement. Si elle recevait l’attaque inévitable, le peu de mana restant serait perdu et Melida serait elle-même grandement blessée.

Le bourgeon de victoire de Melida avait sûrement été écrasé…

« … À la fin, c’est comme ça, hein ! »

Les personnes stupéfaites sur les sièges du spectateur murmurèrent quelques mots, mais c’était aussi comme si des voix soulagées sortaient ici et là.

« Mais n’est-ce pas un combat vital, Melida-sama ! Pouvoir se battre comme ça, ça suffit ! »

« En effet ! C’est un grand progrès comparé à l’époque où elle ne pouvait pas utiliser le mana. »

Une personne avait lancé le débat, puis une autre et ainsi de suite. L’évaluation avait commencé à circuler. Ils avaient parlé comme si le combat était déjà terminé.

Même s’ils avaient fait l’éloge des combats courageux de Melida, ils avaient fini par le dire avec une certaine constance. « Mais comme prévu, le vainqueur serait l’autre adversaire. »

Le poing de Kufa sur son genou tremblait. La main d’Emy avait été mise dessus, le regardant comme si elle s’inquiétait.

« Monsieur Kufa…, » murmura Emy.

Il pouvait se permettre de lui répondre, car elle lui montrait de la considération. Kufa se replaça et regarda vers elle.

« Elle s’est bien battue. »

« Elle a fait de son mieux. »

Ces excuses n’avaient aucun sens. L’effort sans porter ses fruits n’était valorisé par personne.

À la place des nobles, Sire Mordrew masquait ce visage du « monde qui touche à sa fin ». Et plus loin, le duc Felgus regardait encore la scène avec un visage froid.

Cependant, ses paupières s’étaient soudainement écrasées et avaient poussé un léger soupir.

« … !! »

Le visage de Kufa se déforma aussitôt de désespoir, depuis le siège voisin, son flanc se contracta fortement. Rozetti qui fixait ses yeux sur le combat donna un avertissement.

« On dirait que c’est sur le point d’être décidé ! »

Kufa avait rapidement ramené sa vue sur la scène. Nerva, toujours aussi inébranlable, ne cessait d’attaquer à sens unique, Melida ne faisait que reculer désespérément. Cependant, cherchant le moment où Nerva allait balancer sa masse, Melida lança son corps comme pour l’amener à un verrouillage d’armes

Tout en faisant de son mieux pour ne pas s’envoler, Melida avait bravement levé son visage.

« … Ce n’est pas effrayant ! » s’exclama Melida.

« Haaa ? »

« Ton attaque est faible, peu importe combien de fois tu le fais, ça ne fera pas mal ! » déclara Melida.

« … Toi !! »

Avec un visage rouge vif, Nerva avait frappé avec la masse de toutes ses forces. Melida avait été largement repoussée, mais elle avait atterri sans tomber.

Inconsciemment, le mana de Nerva s’enroulait autour de sa masse. Tout son corps se balançait comme si elle était dans des flammes.

« Toujours aussi prétentieux ! Même si tu n’es que Melida !! » s’écria Nerva.

Pourtant, avec des émotions violentes, elle avait balancé sa masse. Melida, tombant sur le sol, l’évita à peine. Au lieu de cela, le tronc de l’arbre qui avait été touché avait été arraché par la force et envoyé dans un vol plané.

Tout en levant la masse, Nerva avait crié.

« Pourquoi fais-tu ça ? Pourquoi as-tu réveillé ton mana maintenant ? Ce serait bien si tu restais comme ça pour toujours ! Ce serait bien si tu restais comme mon amie tout comme un agneau doux ! » s’écria Nerva.

Elle grinçait des dents, se déformait les pupilles.

« Après tant d’ennuis… c’est ce que tu mérites… !! » cria Nerva.

Une goutte de larme avait coulé, on se demande de quel genre de sentiment il s’agit.

Immédiatement après le grognement de la masse, l’épée dans la main de Melida avait été soufflée. L’épée qui planait dans le ciel avait été brisée en deux. Tout le mana avait été épuisé — n’importe qui dans le siège du spectateur pouvait le comprendre. Mais immédiatement après…

« J’ai dit que ce n’est pas douloureux !! » déclara Melida.

Gou ! Avec beaucoup plus de force, Nerva avait libéré les flammes de la calamité, elle avait placé toute la force dans la tête de la masse. Le mouvement de préparation de la compétence d’assaut, le Marteau Gaelic.

« De toutes mes forces, je vais te fracasser l’épaule, donc tu ne pourrais pas soulever une cuillère après ça —, » cria Nerva.

« Épée Fantôme — Premier Flash —…, » répliqua Melida.

Instantanément.

Tous les Colisées s’étaient figés, tous les spectateurs avaient les yeux rivés sur elle.

Après avoir perdu son épée, Melida avait placé ses mains sur sa taille. Sur le bout de ses doigts, comme s’il scintillait avec ferveur dans l’obscurité, on pouvait sûrement voir un chatoiement divin.

Avec l’étonnement flottant sur son visage, Nerva l’avait finalement compris. Dans l’épée brisée, il n’y avait pas de mana qui avait été consommé. Parce qu’à la fin, le mana restant avait été conservé pour ce moment-là.

 

 

Le pied droit de Melida s’était avancé à la vitesse de l’éclair.

 

« Crochet du vent !! » cria Melida.

 

Alors que Melida bougeait sans épée en main, Nerva avait été frappée par un choc invisible et jetée au sol. C’était un coup qui avait fait converger le mana sous la forme d’une lame et l’avait transformée en une attaque. Voilà ce qui s’était envolé du bout des doigts de Melida. Et en raison de l’effet néfaste de la compétence d’assaut de Nerva, la protection était mince jusqu’à la limite, Nerva avait reçu un coup direct sous l’aisselle.

« Ga ! Ha… !! »

Le corps de Nerva s’inclina et trembla violemment, avant de s’effondrer sur le sol. Bien qu’il s’agisse d’une attaque avec une faible quantité de mana, elle l’avait précisément touchée lors d’un instant de faiblesse. Son endurance avait ainsi atteint sa limite. La masse lui glissa des doigts, la flamme menaçante se concentra autour d’elle, mais elle s’était dispersée en vain.

Tout le monde était à court de mots, alors que Kufa avait fait du bruit et s’était levé.

— Cette compétence est, mon Dieu… !!

Pour les combats de portée intermédiaire, la compétence de l’assaut qu’il avait lui-même inventé. L’Art de l’Epée Fantôme. Comment Melida a-t-elle pu !?

« Cette fille, elle ne pouvait pas utiliser de compétences d’assaut… !? »

Rozetti, elle aussi, ouvrit les yeux en grand en raison de la surprise. Cependant, Kufa était choqué de ne pas pouvoir répondre. Dans tous les cas, je ne le lui ai pas appris.

En d’autres termes… Elle l’avait trouvé elle-même.

Elle n’avait vu qu’une seule fois la compétence d’assaut de Kufa, et en écoutant l’explication de la classe, elle avait réalisé que pour la classe de samouraï, le mana pouvait être une arme. Quand Kufa ne regardait pas, s’entraînant en secret à l’entraînement, en vue du tournoi public, elle avait réfléchi à une carte maîtresse.

Tous les jours, même si l’endurance de base et l’entraînement pour le Cadenas Chaotique l’avaient épuisée… !

Mais, il n’y avait pas que cela. Pour que l’attaque finale soit au maximum de sa puissance, elle avait poussé à l’écart de l’adversaire afin d’en faire un usage pratique. Elle l’avait provoquée avec des mots, puis elle avait lâché délibérément son arme, et elle avait contrôlé consciemment l’utilisation de la compétence d’assaut de Nerva. Elle avait parfaitement absorbé l’enseignement de Kufa… elle avait gagné !!

Tremblant, un courant électrique indescriptible parcourait la colonne vertébrale de Kufa.

— Mademoiselle… tu l’as fait !

« Haa, haa, haa, haa... ! »

Ayant épuisé tout son mana, Melida respirait fortement alors que ses épaules bougeaient amplement. Cependant, immédiatement après qu’elle ait fait disparaître l’épée, elle s’était mise à courir.

« Je vais t’emprunter ça ! »

En ramassant la masse qui était tombée près de la main de Nerva, elle se dirigea plus loin dans la forêt. Devant elle se trouvait la forteresse de l’ennemi, ils pouvaient voir la rive opposée de la scène. Le grand chandelier sans défense pouvait être vu.

« A… ! »

Les membres de l’unité de Nerva étaient en train de passer à l’action, juste avant ceci.

« Un contre un ! Vous devez aider Melida ! »

La chef d’unité de Melida, Euphy avait rugi. Les membres se déplacèrent de manière à bloquer l’adversaire, frappant chaque membre de l’unité ennemie. À chaque fois, une personne avait ainsi réussi à arrêter les mouvements d’une autre personne.

Il n’y avait déjà personne pour arrêter Melida qui se trouvait dans la forêt. Courant sur le reste de la distance avec seulement sa capacité physique, elle atteignit la base de l’ennemi qui faisait penser à un autel d’une petite tribu.

Sur lui, un chandelier approprié brûlait brillamment, elle l’avait pointé du doigt – Elle frappa dessus avec la masse.

Ka — n ! Avec un bruit fort, le piédestal avait chancelé, et la flamme qui dansait dans l’air s’était éteinte.

Le piédestal métallique était tombé au sol, produisant un son aigu. Tout le monde avait les yeux rivés sur Melida qui reposait encore dans sa posture après avoir frappé avec la masse.

Il y eut un silence pendant quelques secondes.

« O... Oo... »

Peu de temps après, de la bouche de quelqu’un, un long cri était sorti comme pour stimuler ceci, « Uoooooooooo !? » Une grande agitation avait enveloppé le Colisée.

†††

Partie 6

« Milady ! » 

« Sensei ! » 

Alors qu’ils attendaient à la porte de sortie des joueurs, vers la fin de la ligne, les cheveux dorés familiers étaient apparus devant eux. Avec Emy qui avait un regard joyeux, Kufa se précipita sur elle.

« Tu as vu ça, Sensei ! Je… hein, Kyaaaaaaa !? » s’écria Melida.

« Bien joué milady !! »

En se précipitant vers elle, Kufa avait tenu Melida sous l’aisselle et l’avait élevée très haut. Les autres étudiantes en surnombre dans la zone avaient attiré leur attention sur cette famille.

Melida se débattait avec son visage rouge vif.

« Se, sensei ! Je ne suis plus une enfant ! » s’écria Melida.

« Merveilleux ! Merveilleux ! Le résultat a dépassé mes attentes ! » déclara Kufa.

« Il y aura une fête ce soir ! Je dois préparer un festin ! » déclara Emy.

« M-Même Emy !? C’est assez, alors tu peux me reposer ! » s’écria Melida.

De plus, après avoir tourné environ 3 fois, Melida avait finalement été libérée des mains de Kufa.

Était-elle gênée par le rire et la vue souriante qui l’entourait ? Melida avait laissé sortir un son en s’accrochant à la tenue de bonne d’Emy.

« Euh, j’ai déjà 13 ans… si embarrassée…, » murmura Melida.

« Je suis désolé, j’ai perdu le contrôle » déclara Kufa.

« Mais euh, Sensei est étonnamment puéril ! » s’écria Melida.

Face à une Melida en colère, Emy lui murmura à l’oreille tout en caressant ses cheveux, et elle l’apaisa.

« S’il vous plaît, ne le dites pas, car monsieur Kufa était vraiment inquiet. Surtout quand Milady était sur le point de décider du match, il s’est levé de sa chaise…, » déclara Emy.

« C’est ça ! Milady, depuis quand as-tu volé ma technique ? Bien qu’il ait été la base des bases, l’autoapprentissage de la capacité d’agression d’autres personnes pour le recréer, le pouvoir de concentration est —, » déclara Kufa.

C’était à ce moment-là où il avait pris la parole. Soudain, Emy abaissa ses épaules, arrêtant Kufa.

Ensuite, à la hâte, elle sépara ses mains et son corps de Melida, baissant sérieusement la tête.

« M-Maître ! »

Melida était devenue raide. Kufa avait levé le visage en réfléchissant.

Dans un endroit un peu séparé des trois individus, un homme à la fleur de l’âge avec les cheveux d’argent peignés à l’arrière se tenait là.

« P-Père… »

Melida regarda son visage avec crainte. Son père, Felgus, le chef actuel de la maison Angel… en sentant son mana, la colonne vertébrale de Kufa, après un long moment, avait ressenti un frisson qui l’avait parcouru.

— Serait-ce possible que j’aie été entendu ?

La technique que Melida avait utilisée était de la classe des samouraïs, qui était la capacité autodidacte de Kufa. C’était la vérité de sa classe. Mais sinon, en ne prenant en compte que ce noble était assis avant ça dans le stade, il y avait le fait qu’il était venu ici après le match. Mais quel genre de pensée avait-il vraiment… ?

Le seul son que l’on pouvait entendre était la déglutition de salive, pendant les quelques secondes de tension.

Peu de temps après, le duc de Felgus desserra légèrement sa mâchoire et il parla. « C’était vraiment un match louable… »

« … ! »

Le visage de Melida s’illuminait d’énergie, Kufa était soulagé. Puis le duc de Felgus s’avança, passant sans s’arrêter à côté de sa fille. Après cela, il sourit vers le noble qui se tenait là.

« Votre fille fait de gros efforts, je suis admiratif, Sire Dieselk ! »

« N’est-ce pas Sire Felgus ? Oui, oui ! Le combat d’aujourd’hui restera dans l’histoire du combat héroïque de notre maison Dieselk ! — Et en plus, Melida aussi ! Bonté divine, c’était vraiment une irrésistible figure galante ! »

« Oh non, j’ai honte d’avoir été témoin d’une telle avidité pour la victoire, » répondit le duc.

« … »

Le corps délicat de Melida s’était raidi.

Le duc de Felgus, après avoir échangé des salutations avec Sire Dieslk, avait tourné le talon à la recherche de la prochaine à saluer. Vers Melida qui regardait toujours son dos, il n’avait pas jeté un coup d’œil.

« O — Otou-sama ! » Melida avait crié avec force. Finalement, elle avait arrêté ses pieds.

La poitrine haletante, Melida regardait le grand dos comme un mur, en faisant sortir une voix tremblante.

« Otou-sama... J’ai, j’ai, j’ai gagné… ma première victoire… ! » déclara Melida.

« … Je l’ai vu, » il répondit d’une voix dure comme le roc, le duc de Felgus lui lança un coup d’œil par dessus l’épaule.

« Ne vous réjouissez pas simplement parce que vous avez gagné une fois. Ce n’est qu’une victoire insignifiante et non pas une victoire incontestable contre une autre école, » déclara-t-il.

« … !! »

Kufa avait serré ses dents. C’est ce que vous dites à une fille si admirable, inconsciemment il voulait crier comme ça.

Cependant, juste avant ça, la paume de Melida avait saisi la manche de son uniforme militaire.

Il ne pensait pas qu’elle essayait d’arrêter Kufa. En ce moment, elle voulait compter sur lui. Il l’avait compris en regardant son expression en pleurs.

« … Oui. Pour être venu me voir aujourd’hui… merci beaucoup…, » déclara Melida.

En plus, elle avait sincèrement baissé la tête. Le duc de Felgus n’avait même pas altéré son expression, il avait tourné son visage vers l’avant et était parti dans la direction opposée à la foule en délire.

Si l’on en croit le temps écoulé, cette réunion entre parents et enfants n’avait duré qu’une minute.

« Ojou-sama, s’il te plaît, courage…, » face à une Melida qui regardait en bas avec les larmes qui s’accumulaient dans ses yeux, Emy la réconforta doucement.

Kufa s’était aussi agenouillé devant elle. Puis, prenant sa petite paume, il lui déclara. « Milady… c’était génial. »

« Eh… »

Melida avait levé les yeux vides, et avait immédiatement baissé sa tête.

« … Ce n’était pas grand-chose, » murmura Melida.

« Vraiment ? Essaie d’y réfléchir, s’il te plaît. Si c’était la Milady d’avant, aurions pu gagner ce matin, et ainsi rapporter ça au maître ? Et avec tout le respect que je vous dois… si c’était le maître, je pense qu’il n’aurait pas entendu la voix de Milady, quelle qu’en soit la raison, » déclara-t-il.

Puis, après avoir augmenté la puissance dans ses doigts. « Aujourd’hui encore, tu as pu rassembler ton courage et parler au maître. Et pour le maître aussi, bien que ce ne soit pas les mots espérés, il a répondu à Milady. C’est un grand pas. Parce que pour le maître, Milady est devenue une existence qui ne peut pas être ignorée. — Victoire incontestable contre une autre école ? Oui, pour quoi ne devenons-nous pas comme ça ! »

« Sensei… »

Melida avait regardé les yeux de Kufa avec ses pupilles humides, en hochant fortement la tête.

« Melida Angel ! »

À ces moments-là. Soudain, une voix aiguë avait retenti.

Si l’on regardait près de l’entrée de la sortie, n’était-ce pas la silhouette de Nerva Martillo menant le reste de son groupe. La tenue de combat était tellement couverte de boue qu’on ne pouvait pas la voir. Ses mains portaient des objets carrés qui ressemblaient à une arme contondante. En la regardant faire irruption à grands pas et s’approcher avec vigueur, elle était sûrement en train de déclencher une bagarre à l’extérieur du stade, non ?

Kufa s’était préparé.

Cependant, Nerva s’était approchée de façon désordonnée, et la chose qu’elle tenait dans ses mains, elle l’avait pressée contre la poitrine de Melida.

C’était quelque chose qu’il avait vu il y a quelque temps. Il s’agissait du roman d’amour populaire qu’elle avait arraché à Melida.

« Je l’ai lu… Je les rends ! » déclara Nerva.

Comme pour cacher son visage visible, elle avait détourné les yeux, et Nerva avait immédiatement détourné son corps. Elle était partie à ce moment-là,

« … Désolée ! »

Comme si c’était sa fierté, elle avait laissé ces mots et s’était enfuie. Dans son dos, les filles de son groupe avaient été troublées et l’avaient poursuivie.

Tenant les lourds romans dans ses mains, Melida les avait regardées partir avec stupéfaction,

« Ha… Haa »

Quelques secondes plus tard, elle avait répondu sans rien dire. Apparemment, elle ne pouvait pas accepter la situation. Face à son expression, Kufa avait inconsciemment éclaté de rire.

« C’est génial, Milady, » déclara Kufa.

« Est-ce que c’est génial... Je ne comprends pas, » déclara Melida.

Laissant une stupéfiante Melida qui s’était tordu le cou vers Emy, Kufa était reparti avec son uniforme militaire.

« Alors Milady, j’ai une petite affaire mineure à régler, à plus tard, » déclara Kufa.

« Euh, où vas-tu ? » demanda Melida.

« Je vais avoir une petite discussion avec Lady Nerva. Ne croyez pas que vous serez pardonné en vous excusant une ou deux fois, c’est ce que je lui ferai comprendre, » déclara Kufa.

***

Tout doucement, de quelque part, Kufa avait sorti une épée en bois. Comme s’il s’agissait d’une sorte de répétition pour battre la proie, il avait fait pivoter l’épée rapidement en l’air, à laquelle Melida s’était accrochée avec une grande hâte.

« S’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît, arrête ! Puisque je suis déjà satisfaite ! »

À ce moment, tel un canot de sauvetage, le timbre de la trompette résonna. C’était le signal de départ du deuxième match.

Comme pour intervenir, Emy *pan pan* avait tapé dans ses mains.

« Le deuxième match serait le tour de Lady Élise. Encourageons-la en mangeant du bento ! » déclara Emy.

†††

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