La Croix d’Argent et Dracula – Tome 4 – Chapitre 4 – Partie 4

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Chapitre 4 : La Cohabitation Écarlate

Partie 4

« ... Je sens un frisson dans ma colonne vertébrale, comme si un désastre se passait derrière mon dos chez moi, » Hisui grogna en s’allongeant sur le canapé.

Malgré le fait qu’il dormait sur des objets de grande classe, c’était après tout la maison de quelqu’un d’autre et cela ne lui était pas familier.

Un plafond, des meubles, de l’air, même cette personne inconnue... Elle prenait un bain.

Après avoir sauté les cours de l’après-midi, Hisui avait d’abord été emmené à l’hôpital de Seidou.

Puis en passant par des tests pour les vampires, il y avait subi un examen détaillé de son taux de vampirisation. Il avait entendu dire qu’il avait déjà subi ce genre de tests auparavant, mais il n’en avait aucun souvenir.

Comme Rushella suçait trop de sang à la fois, comparativement à un cas d’alimentation sanguine, la vampirisation était déjà assez grave. Sa perte de sang aurait atteint 60 % de la vampirisation totale.

« Ça veut dire que je suis maintenant plus proche du côté des vampires, hein, » Hisui toucha ses crocs allongés et soupira.

Cette série de questions l’avait laissé dans une situation ou il se grattait la tête en réfléchissant.

En cours de route, il avait demandé à cette fille Eruru de lui parler de la situation.

Pour être honnête, beaucoup de choses étaient totalement incompréhensibles et difficiles à croire.

Mais elle n’avait pas l’air de mentir et l’année disparue de ses souvenirs était réelle.

Que ce soit dans les journaux ou à la télévision, tout prouvait le passage du temps. Sauf qu’il n’était pas au courant de cette période de temps.

On dirait que ce que ces filles avaient dit sur un autre lui était vrai.

Mais leur histoire à propos de sa constitution était incompréhensible.

Malgré son éducation inhabituelle, il n’avait jamais entendu parler d’une constitution immunisant contre le vampirisme.

Non, attends. Miraluka semblait l’avoir mentionné.

C’était la clé pour démêler le lien entre les humains et les vampires.

Il s’agissait de l’une des théories montrant la possibilité de coexistence.

« Ce n’est pas bon, je ne m’en souviens toujours pas... Je me souviens qu’elle parlait de quelque chose après avoir bu trop de vin rouge..., » murmura Hisui.

La parente adoptive qui l’avait élevée, âgée de plus de mille ans, murmurait parfois des choses incompréhensibles qui étaient remplies d’une saveur philosophique.

C’était bien en soi, mais le pire dans ces cas là, c’était que chaque fois qu’elle était complètement saoule, elle finissait par l’enlacer.

Malgré un corps si mince, ses seins pressés contre lui étaient déraisonnablement massifs... En plus, les morsures qu’elle faisait aux oreilles d’Hisui étaient trop stimulant pour un garçon en pleine puberté.

La rumeur disait que se faire sucer le sang par un vampire s’accompagnait d’excitation et de plaisir, ce qui pourrait très bien être vrai.

Mais malgré ça, lorsqu’il s’était fait boire du sang ce matin, cela avait été super douloureux.

C’était vraiment douloureux comme s’il allait en mourir.

À part cela... Il pensait qu’elle était vraiment si belle.

Ces lèvres qui avaient touché son cou, la langue qui avait léché chaque goutte de son sang, tout était beau au point d’en être suffocant.

Cependant, quand cette fille avait découvert qu’il se transformait en vampire, son visage était devenu pâle comme si elle voyait la fin du monde.

Pourquoi ?

C’était clairement une vampire.

« Je ne comprends vraiment pas tout ça..., » Hisui murmura cela, puis il se leva et vérifia ce qui l’entourait.

Après l’examen à l’hôpital, Eruru l’avait emmené chez elle.

Cela avait l’air d’un appartement de grande classe et elle vivait seule.

Alors qu’il hésitait devant la porte, se demandant s’il était approprié d’entrer, un coup de pied au tibia l’envoya à l’intérieur.

« Suis-je toujours traité comme ça ? » demanda Hisui.

Il semblait qu’il était particulièrement populaire auprès des filles depuis le lycée, ce qui avait perturbé Hisui.

En parlant de ça, comment a-t-il connu cette personne ?

Avec de telles questions, Hisui regarda le spacieux salon.

Tout à l’heure, elle m’a dit de ne pas hésiter à boire n’importe quoi dans le frigo.

Il voulait juste prendre quelque chose pour étancher sa soif, mais quand Hisui avait vu l’autre frigo, il n’avait pas pu s’empêcher d’être curieux.

L’autre réfrigérateur n’avait que la moitié de la taille d’un réfrigérateur personnel et ressemblait à ceux des hôtels.

En vivant seule, un seul réfrigérateur suffisait amplement. Cependant, Hisui n’avait pas trouvé ce réfrigérateur non approprié.

C’était ainsi parce que c’était pareil chez lui.

Il y avait le frigo normal pour sa nourriture et celle de Miraluka.

Et à côté, il y avait un autre petit frigo.

C’était exclusif à Miraluka, et il ne l’avait jamais ouvert auparavant.

Miraluka lui avait plutôt interdit de l’ouvrir.

Si ce frigo était le même.

 

« Avez-vous soif ? »

 

Juste au moment où sa main touchait la poignée, Eruru était apparue dans le salon après son bain.

Elle utilisait encore la serviette de bain pour sécher les perles d’eau qui coulaient de ses cheveux.

Eruru était vêtue d’un joli pyjama d’un blanc pur, décoré de volants abondants comme ses vêtements décontractés. Pour une raison inconnue, son ton de voix était si froid.

« Ce frigo n’a rien à boire pour vous dedans. Veuillez ouvrir celui d’à côté. Il devrait y avoir de l’eau minérale et du lait, » déclara Eruru.

« Celui-ci n’est-il pas plus adapté à ce que je suis maintenant ? » demanda Hisui en pointant le petit frigo du doigt.

Eruru avait détourné le visage en disant oui.

Après ça, Hisui était certain du contenu du frigo.

« Dans ce frigo... C’est du sang, non ? Des poches de sang, » demanda Hisui.

« ... »

« Je pense ça parce que ma parente a déjà fait ça avant. Elle mange normalement, mais le principal aliment de base de sa vie est ceci. Mais elle ne m’a jamais permis de la voir boire du sang et m’a interdit d’ouvrir ce frigo. En fait, ça ne me dérange pas vraiment. Qu’y a-t-il de si étrange à boire du sang pour des vampires ? Mais vous..., » commença Hisui.

« Je suis un dhampir, » Eruru avait avoué ça sans regarder Hisui dans les yeux.

Pour un Hisui amnésique, c’était la première fois qu’elle révélait son identité.

Mais Hisui ne semblait pas paniquer.

« Je vois... C’est pour ça que vous comprenez tant les vampires, » déclara Hisui.

« Ça n’a rien à voir avec mes parents. C’est le résultat de mon propre apprentissage. De plus, c’est entièrement de votre faute si je garde des poches de sang en réserve..., » déclara Eruru.

« Hein ? » s’exclama Hisui.

« C-C’est vous qui m’avez dit d’arrêter de prendre ces médicaments parce que j’avais de plus en plus envie de boire du sang, c’est pourquoi je... ! » D’une manière incroyable, Eruru avait perdu son sang-froid et avait commencé à s’expliquer.

Naturellement, l’actuel Hisui ne se souvenait pas de ce qu’il avait dit.

Il se gratta la tête et imagina ce qu’il avait ressenti à l’époque.

« ... J’ai dit quelque chose comme ça, hein. Mais oui, les dhampires sont comme les vampires, il y a une limite à l’endurance, donc boire avec modération est mieux..., » déclara Hisui.

« Je le sais ! Sinon, la santé mentale ne peut être maintenue. C’est vraiment tragique. Disons... Avez-vous vraiment soif de sang ? » Eruru se pencha et demanda, clairement sans mécontentement, et apparemment vraiment inquiète pour le corps d’Hisui.

Les dhampires avaient hérité de deux traits de caractère des vampires et des humains. En ce sens, ils ressemblaient beaucoup aux victimes de vampires.

Tout comme un dhampir avait soif de sang, les victimes de vampires avaient soif de sang frais, comme si elles essayaient de remplir à nouveau le sang qui leur avait été aspiré.

« Non... Pas vraiment. Je peux encore le supporter. D’un autre côté, j’ai un peu soif, » répondit Hisui.

« ... Très bien. Dites-moi si vous ne pouvez pas le supporter. Je vous enverrai à l’hôpital pour une transfusion, » déclara Eruru.

« ... »

En principe, le sang devrait être pris par voie orale comme nourriture pour un vampire, la transfusion avait peu de sens dans ce cas.

Mais pour une victime en cours de vampirisation, il était encore possible de supprimer l’envie de sucer le sang comme méthode pour reconstituer le sang perdu, d’où un type de traitement efficace.

Même si elles perdaient leur rationalité à cause d’une vampirisation sévère, les transfusions pourraient produire un effet apaisant dans une certaine mesure pour maintenir la santé mentale.

« Mais... boire du sang n’est-il pas moins pénible ? » demanda Hisui.

« Voulez-vous choisir une solution aussi horrible ? » demanda Eruru.

« Qui sait, » répondit Hisui.

Hisui avait sorti une bouteille d’eau minérale du réfrigérateur normal et s’était assis sur le canapé.

Alors qu’il buvait un peu d’eau, il parlait lentement. « Quand j’étais petit, je suis tombé devant ma parente. Mon genou a été éraflé et cela saignait. »

« ... »

« Il y avait beaucoup de sang et c’était très douloureux. J’ai couru vers elle en pleurant. Alors... Elle s’est léché les lèvres, » déclara Hisui.

« C’est très normal. C’était après tout une vampire, » déclara Eruru.

Pour une vampire, le sang était le désir prioritaire avant toute autre chose dans son esprit.

Même avec un jeune enfant qui tenait sa blessure et pleurait, tant qu’il y avait du sang, au premier instant, leurs yeux ignoraient tout le reste.

Instinctivement, elle voulait sucer du sang.

Aucun vampire n’avait pu échapper à ce destin.

« ... C’est vrai. En tant que vampire, c’est parfaitement naturel. Mais quand elle a remarqué que je la regardais, son visage est devenu pâle d’un seul coup. Elle retenait son souffle et détournait le regard de ma blessure, alors qu’elle l’a entouré d’un bandage d’une manière frénétique. C’était la première fois que je la voyais paniquée, » répondit Hisui.

« Qu’est-ce que vous essayez de dire ? » demanda Eruru.

« Pas grand-chose... Son attitude à cette époque ressemblait beaucoup à l’expression de Rushella. Quand Rushella a bu mon sang et découvert que je devenais un vampire, elle était ainsi, » déclara Hisui.

« Puisqu’elle le regrette, pourquoi ne pas éviter de sucer du sang dès le départ ? Si la maîtrise de soi ne fonctionne pas... Alors elle ne devrait pas vivre avec des humains, » déclara Eruru.

« Peut-être. Mais même Miraluka ne m’a jamais rien fait... Ça ne me dérange vraiment pas... Bien que cela ne me dérangeait pas dans mon cœur... Je ne le lui ai jamais dit. Bien sûr, je n’ai jamais mentionné cet incident après coup, » répondit Hisui.

Hisui se souvenait de sa parente à l’époque.

Après que sa blessure ait été bandée, il n’avait toujours pas pu s’exprimer.

Et face au côté vampire de son parent, il avait dû avoir peur à l’époque.

Puis, après tout ce temps, il n’avait pas réussi à le lui dire.

Alors qu’en était-il de lui-même pendant cette période d’inactivité ?

Et de lui-même depuis un an ?

L’avait-il dit ?

« Dite... Où est mon parent ? Le savez-vous ? » demanda Hisui.

« ... » Eruru n’avait pas pu répondre.

Elle avait essayé d’être une auditrice sans expression tout au long du processus, mais peu importe comment elle feignait le calme, son visage hésitant ne pouvait être contrôlé.

« J’ai regardé la maison avant d’aller à l’école aujourd’hui. Sa chambre a l’air d’avoir changé, mais il n’y a pas de mot. Elle avait l’habitude de me laisser des notes quand je quittais la maison et il n’y a pas non plus d’enregistrement dans mon téléphone portable. Les appels et les SMS viennent de vous, les filles. Qu’est-ce qui lui est exactement arrivé ? » demanda Hisui.

Hisui fixa Eruru du regard. Elle était à court de mots.

Pour être honnête, l’Hisui actuel était dans un état instable. Eruru hésitait beaucoup à lui annoncer la mauvaise nouvelle.

Mais Hisui allait sûrement découvrir bientôt tout seul la vérité.

Une fausse gentillesse redondante pourrait le blesser encore plus.

« J’ai entendu dire qu’elle était décédée. Vous me l’avez dit, » déclara Eruru.

« ... Je vois, » déclara Hisui.

De façon inattendue, la réponse d’Hisui avait été très calme.

Il ne pleurait pas, il n’était pas en colère, et il acceptait la vérité avec indifférence.

« N’êtes-vous pas curieux ? Sur sa mort et toute l’histoire... Bien que je sache très peu de choses. Ou bien, vous souvenez-vous vaguement de ça ? » demanda Eruru.

« Non, aucune impression du tout. J’ai aussi l’impression que je suis censé être très déprimé... Je ne m’attendais pas à être aussi calme. Que s’est-il passé l’année dernière ? » demanda Hisui.

« Je ne vous ai rencontré qu’en avril. S’il s’est passé quelque chose d’énorme, alors vous n’avez rencontré qu’un vampire, » déclara Eruru.

« ... À quel point suis-je malchanceux ? » demanda Hisui.

Hisui souriait en se moquant de lui-même, allongé sur le canapé.

Eruru n’avait plus posé de questions sur son passé et était passée à des questions plus pratiques.

« Pour éviter d’accélérer la vampirisation, veuillez ne pas prendre contact avec Rushella-san. Si elle vous rend visite, ne la laissez pas entrer, » déclara Eruru.

« ... Et si elle défonce la porte ? » demanda Hisui.

« Je vais tirer, » répondit Eruru.

« D’accord, je ne la verrai pas, » déclara Hisui.

« De notre côté, nous traquerons aussi votre sosie. S’il vous plaît, n’agissez pas seul. En ce moment, vous n’êtes qu’un être humain ordinaire, » déclara Eruru.

« Je le sais, » marmonna Hisui et ferma les yeux.

Probablement à cause des rayons du soleil, il ne sentait aucune force dans ses membres.

Et combiné avec les symptômes de vampirisation — son corps anémique lui causait aussi de la souffrance.

Tout en soupirant, Hisui s’était endormi.

Eruru le couvrit d’une couverture, mais Hisui ne le savait pas, étant tombé dans un profond sommeil.

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre !

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