La Croix d’Argent et Dracula – Tome 4 – Chapitre 1 – Partie 3

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Chapitre 1 : Les Histoires de Touko

Partie 3

À l’origine, il voulait faire un mélange de poisson grillé et de légumes bouillis, mais il s’est avéré qu’il y avait un rabais sur le bœuf importé. Incapable de résister aux plaidoiries persistantes de Rushella, Hisui avait fini par changer le menu du repas en un steak.

« Hmm, le menu de ce soir est vraiment somptueux ! Si seulement nous pouvions manger de la viande tous les jours, » déclara Rushella.

« Ne sois pas difficile... Eh bien. Tu es une vampire, donc ça n’a pas d’importance, » sur le chemin du retour, Hisui marmonnait une réponse.

Pour un vampire, tout sauf le sang serait considéré comme de la malbouffe.

Bien qu’en vérité, ils n’aient pas du tout besoin de manger, la plupart des vampires étaient assez particuliers et extravagants dans leurs goûts pour la nourriture.

Dans le passé, la famille d’accueil d’Hisui était aussi comme ça.

Elle aimait la viande et ne l’aimait qu’à point.

Mais en contrepartie d’Hisui, la table de ce soir offrirait aussi d’autres aliments... Le tout cuit à la perfection avec des normes strictes en matière de goût.

« Hmm ? Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Rushella.

« ... Rien, » répondit-il.

La voix de Rushella avait fait sortir Hisui de ses pensées, le ramenant à la réalité.

Si elle réalisait à quoi il pensait, elle serait sûrement à nouveau mécontente.

« Aussi, pourquoi te préoccupes-tu tant des rabais et les compares-tu à plusieurs reprises ? Tu vérifies aussi tous les dépliants. Es-tu une femme au foyer ? » demanda Rushella.

« Comme c’est triste, je ne trouve pas de mots pour le nier... Mais être économe, n’est-ce pas vertueux ? » demanda Hisui.

« Puisque c’est de la nourriture pour moi, est-ce qu’un peu d’extravagance a de l’importance ? Sinon, tu devrais utiliser mes pièces d’or. Il reste pas mal de ces choses-là, non ? » demanda Rushella.

Comme Rushella l’avait fait remarquer, ils n’étaient pas pauvres au point de manquer de moyens de subsistance.

Une petite partie des pièces d’or de son cercueil avait été échangée contre de l’argent comptant, mais la majorité était encore à la maison.

La gestion des finances avait été donnée à Hisui avec un contrôle total, mais il n’a jamais utilisé cet argent.

« Hmm, si les frais de subsistance à dépenser pour toi sont épuisés, je vais commencer à les utiliser, mais il n’y a pas de problème pour l’instant, » répondit Hisui.

« ... C’est bien si tu le dépenses, tu sais ? Puisque c’est mon argent, le dépenser pour moi est naturel, n’est-ce pas ? » demanda Rushella.

« C’est vrai, mais c’est toujours mieux d’économiser de l’argent. Même si un vampire vit éternellement jeune, la vie serait difficile sans argent. Surtout avec la façon dont tu vis, grosse dépensière, » déclara Hisui.

« Tu es bruyante. La ferme ! » cria Rushella.

Rushella bouda en étant mécontente de la remarque. Mais Hisui l’ignorait.

Il n’avait pas tort. D’ailleurs, sa famille d’accueil, qui était de son espèce, partageait également les mêmes valeurs.

« Euh... Dis-moi, » demanda Rushella.

« Hmm ? »

« La mère qui t’a élevé, elle devait être très riche, non ? Après tout, tu ne te soucies pas des frais de subsistance en ce moment, » demanda Rushella.

Rushella n’avait que très rarement évoqué le parent d’Hisui, Miraluka.

En ce qui concerne l’argent, il semblerait que Rushella avait beaucoup d’opinions.

« Eh bien... Elle allait apparemment gagner de l’argent assez souvent. Naturellement, ayant vécu aussi longtemps, elle avait des économies substantielles. Si elle le souhaitait, elle aurait pu dépenser son argent sans se soucier de rien d’autre que du sang et il n’était pas nécessaire d’être aussi économe, » répondit Hisui.

« Euh... Après sa mort, elle t’a laissé beaucoup de choses, n’est-ce pas ? » demanda Rushella en étant mal à l’aise.

Elle agissait ainsi, car elle savait que la parente décédée faisait partie du passé dont Hisui ne voulait pas vraiment parler.

Mais pour mieux comprendre Hisui... Elle lui avait quand même demandé.

« Elle m’a laissé beaucoup de choses. Et disons, c’était aussi, car elle est partie trop souvent. Tous les droits sur la maison, l’épargne en banque, etc. Pour être honnête, je ne suis pas très clair s’il y a d’autres choses. Je pense qu’il y a aussi un avocat qui était affecté à ça. Quand j’aurai vingt ans, tout me sera remis. Pour l’instant, les frais de subsistance sont un très bon montant, donc il n’y a pas de quoi s’inquiéter, » répondit Hisui.

« Qu’est-ce que c’est ? Y a-t-il un testament ? Savait-elle qu’elle allait mourir ? » demanda Rushella.

« Non, je pense... qu’elle pensait probablement qu’un jour viendrait où elle pourrait me quitter sans devoir s’inquiéter de tout ça... quelque chose comme ça. Après tout, il viendrait un jour où je dépasserais son âge extérieur. Si on restait ensemble, ce serait trop contre nature, » répondit Hisui.

« ... »

En effet.

Un humain vieillissait tandis qu’un vampire immortel avait une jeunesse éternelle. Ils ne pourraient pas vivre ensemble pour toujours.

Les humains finissaient par mourir.

Même avant l’arrivée de la mort, un humain faible et âgé n’égalerait pas non plus un vampire éternellement jeune.

Peut-être que les personnes dans les environs remarqueraient la bizarrerie et causeraient des problèmes.

Une relation condamnée à une fin, n’atteignant jamais l’éternité.

Miraluka le savait probablement très bien.

Depuis l’antiquité, elle avait vécu trop de rencontres et de séparations.

C’était peut-être pour cette raison qu’elle avait choisi de laisser un héritage massif en préparation du futur jour de séparation.

« ... Alors de quoi t’inquiètes-tu, vas-y et utilise-le ? Elle l’a laissé précisément pour toi, » Rushella parlait d’une manière mécontente.

Alors qu’elle était imperturbable en apparence, elle avait enroulé ses bras autour du bras d’Hisui.

« Hmm... J’hésite quant à savoir si je devrais l’utiliser, » déclara Hisui.

« ... ? »

« Même si je n’aime pas l’admettre, c’est vrai qu’elle m’a élevé. En vérité, c’est déjà assez, donc je ne veux pas continuer à compter sur elle, » déclara Hisui. « Eh bien ! Je me peux pas faire grand-chose au niveau des frais de scolarité et je ne peux pas vraiment me résoudre à travailler à temps partiel comme un fou pour gagner de l’argent... mais de toute façon, je ne veux pas continuer à compter sur elle. »

Un sentiment indescriptible de solitude flottait dans les yeux d’Hisui.

À ce moment-là, Miraluka occupait encore une partie de son cœur et elle était sûre qu’elle continuerait à le faire à l’avenir.

Qu’il s’agisse d’accepter son legs ou de s’y opposer, ni l’un ni l’autre ne pouvait échapper à son emprise.

Rushella avait probablement senti ce niveau de signification et ainsi, une expression terrifiante émerger sur son visage alors qu’elle s’agrippait au bras d’Hisui.

« Aïe, que fais-tu, ça fait vraiment mal ! » s’écria Hisui.

« Trop bruyant, tais-toi !! Dépêche-toi de rentrer chez nous ! » s’écria Rushella.

« Qu’est-ce que c’est que ça... !? H-Hey, tu te colles avec ta poitrine contre..., » demanda Hisui.

« Si bruyant !! Arrête de dire des idioties ! Je veux d’abord prendre un bain, alors prépare le repas pour moi pendant cette période-là ! » déclara Rushella.

Rushella se serra avec encore plus de force au corps d’Hisui, enchevêtrant presque tout son corps autour de lui.

C’était difficile de marcher ainsi.

Il était clair que sa maison était sous ses yeux, mais chaque pas semblait si difficile.

« Arrête, pourrais-tu arrêter d’enfoncer ce buste massif, si gros, doux et gonflé qu’il défie la science, contre mon torse ? Quand je marche, ça touche... Eh, est-ce que j’ai touché quelque chose de pointu ? » demanda Hisui.

« Qu’est-ce que tu racontes ? Dépêche-toi et marche ! » demanda Rushella.

Rushella avait ignoré les difficultés d’Hisui et l’avait traîné vers l’avant.

Du point de vue de l’observateur, il était clair qu’il s’agissait d’un couple, le garçon étant traîné par la fille.

Par exemple, cet observateur debout à l’entrée de sa maison, qui savait quelle expression serait-elle faite ?

« Vous avez l’air de bien vous amuser tous les deux, hein ? » appuyée contre le mur, une femme se mit à rire.

Ses cheveux noirs, courts et sa silhouette élancée se détachaient sous l’éclairage du lampadaire.

Le costume de femme d’affaires en noir donnait l’impression d’une femme de carrière tandis que les courbes de son corps ressemblaient à celles d’un magnifique modèle — ou d’une athlète chevronnée.

« Ça fait un moment depuis notre dernière rencontre, hein ? » demanda-t-elle.

Oogami Rangetsu — c’était son nom.

Elle appartenait à la Section des Enquêtes Surnaturelles du Département de la police métropolitaine, comme Eruru, mais elle était une véritable détective.

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2 commentaires :

  1. Merci pour ce chapitre et cette image avec notre chère princesse de Saijaku muhai no bahamut ! (Première image en rapport avec un des novels que vous traduisez aujourd’hui?)

    • Vaste embarras du choix dans les images d’Halloween, et comme j’ai eu l’idée hier et que j’ai modifier les news que hier soir, j’ai été disons plutôt assez direct pour choisir afin de pas perdre trop de temps.

      Et celle que j’avais déjà avait été utilisé l’année passé comme pour Dracula.

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