Chapitre 4 : Camp d’entraînement du printemps
Partie 1
Une nuit, pendant un certain congé au cours du mois de mai, la maison de Hisui avait accueilli ses premiers invités depuis que Rushella avait emménagé ici.
« ... Je vous remercie pour votre hospitalité, » déclara Eruru.
« De même ici, merci pour ton hospitalité, » déclara Mei.
En totale opposition, Eruru était entrée dans la maison sans expression alors que Mei la suivait en affichant une grande joie.
Les bagages qu’elles transportaient étaient également complètement différents. Eruru avait avec elle un simple sac de voyage de taille moyenne qui contenait probablement l’essentiel, tandis que Mei traînait une grosse valise à roulettes, comme si elle partait dans un voyage à l’étranger.
« Qu’est-ce qui ne va pas chez vous ? Pourquoi devez-vous apporter autant de bagages !? » demanda Rushella qui se tenait à l’entrer à côté des deux autres filles. « Et à ce propos, pourquoi êtes-vous venue ? » Elle semblait très mécontente alors qu’elle pointait du doigt la grande valise de Mei.
Il s’agissait là de la suggestion de Hisui qui leur avait dit de venir chez lui afin de permettre d’effectuer des recherches et pouvoir également mettre en commun toutes leurs informations à propos de la sorcière... mais Rushella semblait insatisfaite pour une raison inconnue, et elle le démontrait avec rage avant même que le soleil ne se soit levé.
« Oh mon Dieu ! Ne devais-je pas venir aussi, car je suis l’assistante d’Eruru-chan ? Et laisser un jeune homme et une femme passer du temps seul sous le même toit... et si quelque chose devait arriver ? » demanda Mei.
« ... À mon avis, c’est quand je suis seule avec toi que quelque chose peut m’arriver, et cela me fait tellement peur..., » se tenant fermement dans le camp de Rushella, Hisui rétorqua ça pour exprimer sa propre anxiété.
Le style d’Eruru était direct et expédient, toujours basé sur des commentaires mordants ou de la violence. De l’autre côté, Mei était disposée à effectuer un harcèlement sexuel contre lequel il était impossible à se défendre, ce qui dans un certain sens était bien plus problématique.
« Ne sois pas comme ça, » répondit Mei. « Après tout, ce n’est qu’une partie du travail, ainsi qu’une chance pour moi d’étudier mes futures conditions de vie. »
« ... Je sais déjà tout ça. Quoi qu’il en soit, allons à l’intérieur, » impuissant, Hisui avait laissé Mei et Eruru entrer dans la maison.
Mei regarda dans la maison avec un grand intérêt, observant et touchant les choses ici et là. « Hmm... hmmm... Je vois, les pièces sont décorées avec beaucoup de goût, et tout est impeccablement entretenu. »
« Bien sûr ! C’est après tout ma maison ! » répliqua Rushella.
« De quoi êtes-vous si fière ? » demanda Mei. « N’est-ce pas à coup sûr tout le travail de Hi-kun ? »
Mei avait ainsi rejeté la fière déclaration de Rushella, mais la vampire arrogante était restée imperturbable. « N’est-il pas naturel que mon serviteur prenne soin de ma vie quotidienne ? Le fruit de son labeur est donc mon accomplissement ! »
« ... Hmph. Au fait, puisque tout le ménage est fait par Hi-kun, fait-il également la lessive ? » demanda Mei. « Y compris le fait de suspendre le linge afin de le sécher ainsi que le fait de le plier, non ? »
« Bien sûr ! Ces tâches subalternes font naturellement partie de son travail, » répliqua Rushella.
« ... Alors ça ne vous dérange-t-il vraiment pas ? » demanda Mei.
« Qu’est-ce qui me dérangerait ? » Alors qu’elle entendait Mei essayer de lui faire comprendre quelque chose, Rushella demanda ça avec un certain étonnement.
Mei avait continué avec un visage impassible et avait souligné un fait scandaleux. « Qu’en est-il de vos sous-vêtements ? Est-ce qu’il les sèche et les plie également ? »
Un moment de silence fut alors présent.
Puis, le visage de Rushella devint complètement rouge alors qu’elle se précipitait et attrapait Hisui par le col.
« Toi, tu-tu-tu, je n’aurais jamais imaginé que tu étais allé si loin que de faire ça... ! » rugit-elle.
« Eh !? Pourquoi parles-tu de ça après tout ce temps !? Je pensais que tu ne t’en souciais pas ! » répliqua Hisui.
« Tout cela est tellement ennuyeux, tais-toi ! » cria Rushella. « Toi, mon humble serviteur... je n’aurais jamais pensé que tu aurais pris ainsi mes sous-vêtements... ! »
« Oh Mon Dieu ! Qui sait ce qu’il a fait avec eux en secret ! » demanda Mei. « Dites, les avez-vous comptés afin de voir s’il y en avait qui avait disparu ? »
Alors que Mei ajoutait de l’huile sur le feu, le visage de Rushella devint encore plus rouge alors qu’elle martelait Hisui avec ses poings.
« Hé ! Ça fait mal, alors, arrête ! » cria Hisui. « Sudou, pourrais-tu arrêter de dire ces choses inutiles !? »
« Oh ! Mon Dieu, ça doit être tellement stimulant pour un garçon en pleine puberté, n’est-ce pas ? » demanda Mei. « Alors, qu’est-ce que tu as réellement fait avec eux ? »
« ... Le fait de plier ce genre de choses pour elle serait un peu trop dur pour moi, donc je les ai simplement mis dans une boîte qui se trouve dans sa chambre, » répondit Hisui. « Cela a toujours été le cas, non ? »
Hisui avait expliqué cela comme s’il essayait d’apaiser Rushella en l’incitant à se rappeler comment les choses avaient été faites jusqu’à maintenant.
« ... Oh, c’est vrai. Mes sous-vêtements sont toujours livrés ainsi. Et je les plie moi-même..., » murmura-t-elle.
« Tu vois ? Regardez comme je suis attentionné. En les lavant, je mets aussi tes sous-vêtements dans un sac de lavage séparé, » déclara Hisui.
« ... !! »
Dès qu’il avait parlé, le menton de Hisui avait été frappé par une autre série de coups de poing de la part de Rushella.
Tout en étant hébété par les impacts, il avait protesté face à ce traitement. « Qu’est-ce qui te prend ? »
« Tu es tellement ennuyeux, tais-toi ! » Rushella était au bord des larmes alors qu’elle criait ça.
Mei hocha la tête afin de montrer qu’elle était d’accord avec elle et même Eruru, qui avait regardé cela comme si elle était non impliquée, avait alors pris la parole. « Vous êtes vraiment insensible ! »
« Hi-kun, tu as tort là, » déclara Mei.
« Quel genre de réponses est-ce que vous me faites toutes les deux !? » demanda Hisui. « Ma vie n’est pas facile, d’accord !? Ce sont simplement les sous-vêtements de Rushella, ce sont simplement les sous-vêtements de Rushella, ce sont simplement les sous-vêtements de Rushella... Savez-vous combien de fois je dois le dire à moi-même et les efforts qu’il m’a fallu afin d’éviter de les regarder et pour rester calme ? Pensez un peu à ma situation ! »
Hisui avait libéré ses émotions en pleurnichant, mais Mei avait continué à agir comme un trouble fait. « Franchement, tu es dans telle une vie de souffrance. Puisque tu dois avoir lavé les sous-vêtements de ton parent adoptif, ne devrais-tu pas y être habitué dans une certaine mesure ? »
« ... Eh bien, comparées aux sous-vêtements noirs ou rouges de cette personne, qui était vraiment avec des décorations appropriées pour une vampire et qui avaient un style adulte, les couleurs pastel de Rushella sont plus dans la variété des choses mignonnes..., » répondit Hisui.
... Avant qu’il ne puisse finir sa phrase, Hisui avait été frappé par l’attaque spéciale de Rushella alors qu’elle sanglotait et pleurait.
Hisui tenait son visage douloureux, tandis que Mei et Eruru soupiraient d’exaspération alors qu’elles regardaient du côté.
Mei déclara alors. « ... C’est totalement... et véritablement de la faute de Hi-kun. »
Ce à quoi Eruru acquiesça tout en rajoutant. « Je suis d’accord avec vous. Je n’ai jamais vu une créature aussi insensible que lui. »
« ... Plus personne ne voudra m’épouser après ça..., » Rushella gémissait d’une voix à peine audible, couvrant son visage avec ses deux mains.
Et c’est seulement alors qu’Hisui avait finalement compris le problème. « ... Désolé, c’est ma faute. »
Bien qu’Hisui avait cédé et s’était excusé, les regards pénétrants du trio de filles étaient restés les mêmes. Afin d’éviter leurs regards brûlants, Hisui avait décidé d’éliminer le problème à sa racine.
« ... En vérité, si tu ne veux pas que je voie tes sous-vêtements, alors tu devrais toi-même les laver ! Ce n’est pas comme si tu en avais beaucoup ! » déclara-t-il.
« ... Effectivement. Cela pourrait être plus fatigant, mais comparé à laisser ce gars les laver..., » Rushella avait essuyé ses larmes alors qu’elle commençait à accepter la suggestion de Hisui.
Mais c’est alors que Mei avait versé plus de combustible sur les feux mourants de la rage. « N’est-ce pas effectivement un dilemme ? Je pense que vous devriez examiner cela plus attentivement avant de décider ? »
« Comment ça ? » demanda une Rushella confuse.
Mei avait alors répondu avec un sourire espiègle. « Dans ce cas, cela sera à vous de laver les sous-vêtements de Hi-kun. » Mei avait pointé du doigt l’entrejambe de Hisui alors qu’elle lui parlait.
Le regard de Rushella avait suivi son doigt puis ses joues étaient devenues de plus en plus chaudes et rouges, puis elle commença à frapper Hisui comme s’il s’agissait d’un sac de sable.
« Toi, tu es mon serviteur humble !! Pourquoi me demandes-tu de faire de telle chose ? » cria-t-elle.
« Eh bien, je ne t’ai jamais demandé de faire la moindre chose pour moi ! » cria Hisui. « D’ailleurs, ce n’est pas une si grosse affaire ! Arrête de t’énerver ! Comme tu peux être innocente sur certains sujets !? »
« Tu es tellement ennuyeux, tais-toi ! » cria Rushella.
Rushella tenait Hisui fermement contre le sol alors qu’elle le martelait continuellement.
« ... Je le savais, la cohabitation ne fonctionne pas vraiment pour vous deux, non ? Et si je changeais avec elle ? » demanda une Mei fière d’elle.
« ... Non, » répondit Hisui.
« Je suis différente de cette enfant, tu sais ? » déclara Mei. « Hi-kun, même si tu mettais des sous-vêtements avec d’étranges substances collantes sur eux dans la machine à laver, alors je les sortirais avec soin et je les laverais personnellement à la main pour toi. »
« Donnez-moi une pause, d’accord ? Pourrais-tu arrêter de piétiner l’endroit le plus sensible de la psyché d’un garçon !? » demanda Hisui.
« Je n’avais pas encore fini de parler ! Tu es grossier ! » cria Rushella.
Hisui avait alors encore une fois souffert d’un autre passage à tabac. Puis, finalement libéré, il fut accueilli par le regard plein de dérision d’Eruru.
« Arrêtez de nous faire perdre du temps avec une telle farce... Où est la collection de votre parent adoptif ? » demanda Eruru. « Je voudrais pouvoir y aller dès que possible, compris ? »
« ... Quel est donc cet empressement ? Attendre un moment ne ferait pas de mal, non ? C’est quand même l’heure du dîner, alors pourquoi ne mangeons-nous pas en premier avant d’y aller ? » demanda Hisui.
« Je souhaite simplement que la tâche soit terminée le plus rapidement possible, » répondit Eruru.
« Je comprends ce que vous ressentez, mais si vous bousculez l’horaire des repas, Rushella va se lancer dans une nouvelle crise. Pourriez-vous nous accompagner d’abord pour le dîner, d’accord ? » demanda Hisui.
« ... J’ai compris, » Eruru avait accepté à contrecœur et avait pris place à la table avec Mei.