Chapitre 2 : Recette de la Sorcière
Partie 1
« Trop lent ! Que se passe-t-il pour que tu sois arrivé si tard !? » s’exclama Rushella.
... Même s’il s’attendait à cela, dès que Hisui était arrivé chez lui, il avait été confronté aux réprimandes de Rushella.
Elle ressemblait à un sévère dieu protecteur de la porte en se tenant debout à l’entrée avec ses bras croisés.
Pas de réponse, pas d’entrée... voilà le genre d’aura exsudé par Rushella.
« Hmm... c’est juste quelque chose de peu important qui m’est arrivé, » dit-il.
« Et pourquoi ne m’as tu pas poursuivie quand je suis partie !? Si tu savais le nombre de fois que je me suis arrêtée et que j’ai regardé derrière moi, mais je n’ai jamais vu ton ombre, » déclara-t-elle.
« ... Quoi ? N’as-tu pas dit que je ne devais pas te suivre ? Et finalement, tu m’attendais afin que je te suive ? » demanda Hisui.
La question de Hisui avait rendu écarlate le visage de Rushella.
« T-Tais-toi ! Tu es obligé de rester à mes côtés en tout temps ! C’est évident ! » déclara Rushella.
« ... Si ennuyante, » marmonna Hisui alors qu’il avait enlevé ses chaussures et était entré dans la maison.
Il posa son sac et projeta de rentrer directement dans sa chambre quand Rushella l’attrapa par le poignet.
« ... Quoi ? » demanda Hisui.
« Que s’est-il passé à ton poignet ? » demanda Rushella.
Le poignet droit de Hisui était enveloppé dans des bandages médicaux noirs. Ce serait gênant si d’autres voyaient l’égratignure du chat noir, donc il les avait achetés le long du chemin jusqu’à la maison pour couvrir les griffures.
À l’origine, il avait l’intention d’utiliser un protège-poignet à usage sportif qui était plus à la mode, mais la blessure était trop longue pour être couverte par des protège-poignets ordinaires.
Rushella l’avait tout de suite découvert.
« C’est juste une légère entorse, rien de plus, » déclara Hisui.
« Sur ton corps... il y a l’odeur du sang, » demanda Rushella solennellement.
Hisui savait très bien qu’il ne pouvait pas lui cacher des choses de cette nature.
Après tout, en ce qui concerne toute question liée au sang, les vampires étaient des experts.
« Un humain a tué un chaton, alors je lui ai donné quelques derniers rites d’une manière humaine, » déclara Hisui.
« Qu’est-ce que c’est !? Je t’interdis de me cacher quelque chose ! » s’exclama Rushella.
« Je ne te cache rien, » déclara Hisui. « Ce n’est certainement pas du sang humain, ne devriez-vous pas pouvoir le dire par toi-même ? »
« Effectivement. Mais il y a aussi l’odeur de ton sang, » déclara Rushella.
« C’est simplement une petite égratignure quand je me suis foulé le bras droit. Rien de bien grave, » déclara Hisui.
Le fait d’expliquer le chat noir, le Cercle Magique ainsi que le réveil du chat et sa malédiction seraient assez problématiques. Et le fait d’informer Rushella équivaudrait à faire ses adieux à la paix et à la tranquillité. Dans le pire des cas, elle pourrait même le ramener de force jusqu’à l’école.
« ... Eh bien, peu importe. J’ai autre chose à te demander, » déclara Rushella.
« Quoi !? » demanda Hisui.
« Tu as aussi une odeur de femme sur toi..., c’est différent de celle de la fausse... cela provient de cette femme nommée Eruru, » Rushella attira son visage près de la poitrine de Hisui, le regarda dans les yeux et l’interrogea.
« ... Quel est ton sens spécial de l’odorat ? » demanda Hisui. « Je connais bien les vampires grâce à des circonstances indépendantes de ma volonté, mais c’est la première fois que j’entends parler de ce genre de capacité ? »
« Je sais ce que je sais. Et donc, étais-tu avec cette femme ? » demanda-t-elle.
« ... Oui, » répondit-il.
Ce n’était pas comme s’il avait fait quelque chose d’incorrect avec Eruru. De plus, il n’avait aucune obligation de rapporter à cette vampire arrogante tous ceux avec qui il avait été.
Néanmoins, pour une raison inconnue... Hisui ne pouvait pas se résoudre à regarder directement dans ses yeux cramoisis qui se concentraient sur lui.
« La dernière fois, n’es-tu pas allé ensemble à l’hôpital !? » demanda Rushella.
« C’était seulement pour un simple contrôle de routine, » répondit-il. « D’un autre côté, puisque tu es celle qui suce mon sang tous les jours, ne pourrais-tu pas montrer à la place un peu plus de considération pour ma santé ? »
« Qu’y a-t-il de si bien dans ce genre de femme ? » demanda Rushella. « Si courte et si plate, c’est presque comme si elle était une petite enfant ! »
« ... Depuis que je vous ai rencontré toi et Sudou, j’ai réalisé que la silhouette d’une femme n’occupait qu’une fraction extrêmement minime de son charme, » Hisui s’était exprimé avec sincérité.
Il s’agissait de son expérience personnelle.
« Que veux-tu dire par là !? » demanda-t-elle. « N’avais-tu pas pensé que je réaliserais la véritable identité de cette femme !? »
La véritable nature d’Eruru était celle d’un demi-vampire. C’était quelque chose que Hisui n’avait pas encore dit à Rushella.
Il n’y avait aucune obligation de le lui révéler. Ceci comptait également comme l’une des raisons. Mais ce qui était plus important encore, Eruru détestait tellement ses origines qu’il n’était pas approprié de dévoiler son secret.
Selon Eruru, les seules personnes conscientes de ce fait étaient les échelons supérieurs de la Section des Enquêtes Surnaturelles. Apparemment, même Mei n’était pas au courant de ce fait. Cependant, il était possible que ses instincts aiguisés aient déjà pris le dessus.
Quant à Rushella... Elle avait l’air de déjà le savoir.
Les vampires étaient nés avec des yeux enflammés et des pupilles dorées qui leur permettaient de discerner les humains des existences non humaines. Elle avait dû ressentir quelque chose envers Eruru qui avait hérité de la moitié du sang de sa race.
« Si cette femme Sudou s’appelle un faux, alors cette femme devrait être appelée..., » déclara Rushella.
« Ne le dis pas. Je te l’interdis. Si tu le dis, je te détesterais pour ça, » Hisui avait simplement déclaré ça avec indifférence en utilisant son ton caractéristique.
Mais la volonté implacable et inhérente de ses paroles fit que Rushella cessa de parler.
Elle savait que Hisui était quelqu’un qui devenait presque comme une personne différente dans des situations critiques, et ne devrait jamais être sous-estimé.
« Pff, en premier lieu, il n’y a aucun problème au fait d’être aimé ou haï dans notre relation ! » répondit Rushella. « Entre un maître et un serviteur, ce genre de sentiments n’est pas nécessaire ! »
« Ah, c’est donc ainsi ? » demanda Hisui. « Eh bien, je suppose que c’est vrai qu’il ne manque pas de serviteurs qui n’aiment pas leurs maîtres. »
« ... J’ai faim. Alors, va préparer le souper, » déclara Rushella.
« D’accord, d’accord, » répondit-il.
Hisui n’avait pas désobéi à une Rushella mécontente et il s’était immédiatement dirigé vers la cuisine.
Après qu’il n’y eut quasi aucune conversation au cours du repas, Hisui était allé faire la vaisselle après que Rushella fut montée afin d’aller prendre un bain.
Rushella aimait profiter de ces moments-là en prenant son temps ce qui résultait par des bains de longues durées. En attendant qu’elle finisse, Hisui sortit afin de récupérer le linge suspendu qui avait séché, et il commença à les repasser.
À mi-chemin de ses corvées, Hisui défit ses bandages afin d’examiner les griffures du chat.
Ce qui était à l’origine une coupure peu profonde était maintenant une subtile ligne rose. Cependant, en raison de son teint pâle, elles étaient plutôt visibles.
Normalement, cette gravité de blessure devrait disparaître après un certain temps, mais pour Hisui, c’était déjà une situation plutôt inhabituelle.
Ce genre de blessure mineure aurait dû immédiatement guérir.
C’était dû à la constitution de Hisui.
Même des baisers maudits qui ne devraient jamais disparaître jusqu’à ce que le vampire soit détruit étaient instantanément guéris par le corps de Hisui. Mais pour une raison inconnue, la blessure infligée aujourd’hui guérissait très lentement.
« ... Ai-je vraiment été maudit ? » murmura-t-il.
Puis, regardant vers le haut, Hisui soupira, légèrement instable, et continua à repasser.
Il avait hoché la tête avec satisfaction alors qu’il tenait une chemise déployée qu’il avait fini de repasser. À ce moment-là, quelqu’un arracha la chemise depuis à côté de lui.
« Bien joué ! »
Il n’avait nullement besoin de se tourner pour regarder qui s’était. À en juger par la voix et la sensation de chaleur, il savait que c’était Rushella.
Pour elle, les chemises que portait Hisui sous sa veste d’école étaient sa tenue de tous les jours. Dès qu’il avait fini de la repasser, sa chemise était arrachée de ses mains et c’était chaque fois comme ça.
« Dis-moi ! Pourquoi dois-tu tout le temps porter ma chemise !? » demanda Hisui. « Au moins, choisit quelque chose de vieux avec des couleurs délavées, d’accord !? Pourquoi dois-tu continuer à arracher celle que je viens de repasser !? »
« Les vêtements repassés sont plus confortables ! » déclara Rushella. « Et cela serait inconvenant de porter quelque chose de froissé !? »
« Pourquoi faut-il être obtus pour ce genre de chose !? » déclara-t-il. Puis Hisui se tourna vers elle avant de réaliser instantanément son erreur. Car Rushella était encore en train d’ajuster ses vêtements décontractés d’intérieur.
En d’autres termes, jusqu’à présent, elle n’avait été vêtue que d’une serviette de bain.
Puis après avoir jeté cette serviette sur le côté, elle était dans le merveilleux moment de son habillage.
Ses seins voluptueux et la région secrète au-dessous de sa taille étroite sortaient de sa chemise boutonnée.
« Regarder t’est interdit... !! » cria-t-elle.
Des coups de poing sans raison avaient bombardé le visage d’Hisui telle une pluie, l’enfonçant dans le sol.
« Qu’est-ce que tu fais !? C’est ta propre faute, car tu te changes tout à coup juste à côté de moi ! » Hisui avait formulé des objections.
Il avait l’intention de se lever et de défendre contre cette injustice... mais ne pouvait pas se lever.
Rushella le maintenait contre le sol et attira son visage près du sien.
Ses gigantesques seins, pressés contre la poitrine de Hisui, semblaient désespérément appeler l’attention sur sa taille et sa souplesse.
Combiné avec le parfum savonneux d’une beauté fraîchement sortie du bain, ainsi que l’odeur émanant de ses cheveux humides, les pensées de Hisui avaient été projetées dans un complet désordre.
« Pourquoi es-tu assise sur moi ? » demanda Hisui.
Le fait de repousser le corps glamour de Rushella n’aurait pas été particulièrement difficile pour lui.
Même s’il était sûr de subir une contre-attaque du vampire après le coucher du soleil, mais à part ça... pour une raison qu’il ne comprenait pas, Hisui ne pouvait pas lui résister.
« ... Si je déplace mon corps, tu ne vas pas arrêter de me regarder, » déclara Rushella. « Ne crois-tu pas que je remarquerais que tu me regardes en train de sortir de mon bain ? »
« Tu ne portes rien d’autre qu’une serviette dans le bain, et pour ce qui est des vêtements, tout ce que tu as c’est ma chemise drapée sur toi, » déclara Hisui. « Et après tout, je crains que tu puisses attraper un rhume. Tu devrais te dépêcher et me remercier pour mes soins et mon intérêt que je te porte, qui sont même plus vastes que l’océan. »
« Qui sait si c’est vrai ou non ? » demanda Rushella.
Rushella évita le regard de Hisui, mais pressa contre lui son corps avec encore plus de force.
Afin d’empêcher Hisui de s’échapper, elle emmêla ses jambes fines et agiles autour des jambes de Hisui.
« Hmm... N’est-il pas temps de me libérer ? » demanda Hisui.
« Le club... ne peux-tu pas le sauver ? » demanda Rushella.
« Hein !? » Face à l’attitude de soudaine supplication de Rushella, Hisui fut pris de court pendant un instant.
Rushella tourna la tête sur le côté de la poitrine de Hisui, évitant son regard.
Puis, tout en faisant la moue, elle avait continué. « Comme cette femme arrogante l’a dit, toutes sortes de choses devaient être faites correctement... Mais si nous faisons tout cela, alors le club peut-il continuer ? »
« ... »
« Pourquoi ne pouvait-elle pas fermer les yeux et oublier notre cas ? » demanda Rushella. « Je déteste cette femme. » Puis, marmottant à plusieurs reprises pour elle-même, Rushella commença à tracer des cercles sur la poitrine de Hisui avec son doigt.
L’anxiété pouvait être ressentie dans les mouvements de ses doigts, vu que son ongle l’avait légèrement égratigné de temps en temps.
« Pourquoi es-tu si obsédée par le club ? » demanda Hisui. « Veux-tu autant découvrir ton passé ? Tu sais, je vais également t’aider même sans ça ! Même s’il y a de la force quand on est plus nombreux, n’oublie pas que Sudou a ses propres affaires à régler, et Kariya... doit donner la priorité aux affaires liées à la Section des Enquêtes Surnaturelles. Et en fonction de la vérité présente dans ton passé... Elle pourrait finir par devenir ton ennemie. »
« ..., » Rushella avait probablement déjà compris cela au plus profond de son cœur.
Eruru avait déjà essayé de la tuer à un moment donné.
Même si les soupçons étaient dissipés pour le moment, dès que Rushella aspirerait le sang d’un humain en dehors de Hisui, ce membre de la Section des Enquêtes Surnaturelles la viserait sûrement sans hésitation avec cette arme chargée de balles d’argent.
Le fait de regarder le passé de Rushella n’était finalement qu’une partie de son enquête. C’était seulement dans le but d’établir une politique appropriée face à la menace du vampire de classe « Véritable Ancien », Rushella Dahm Dracula.
« ... Je ne me soucie pas vraiment de ça, » déclara Rushella. « Oui, je veux récupérer mes souvenirs, mais le fait d’être impatiente n’aidera pas. D’ailleurs, en premier lieu, je n’ai jamais voulu compter sur ces personnes-là. »
« Alors pourquoi veux-tu un club ? » demanda Hisui.
« Je n’ai pas encore décidé... mais je veux le faire, » répondit-elle.
« Faire quoi ? » demanda Hisui.
Rushella était devenue silencieuse.
Puis elle avait enterré son visage contre la poitrine de Hisui.
« Excuse-moi... Rushella ? » demanda-t-il.
« Les personnes qui rejoignent les clubs... elles ont toutes l’air très heureuses, » avoua-t-elle.
« Hein !? Bien sûr, les étudiants rejoignent les clubs en raison de leur intérêt, » déclara Hisui. « Même si les horaires de pratique des clubs sportifs pouvaient être assez difficiles... Cependant... cela compte toujours comme une satisfaction au milieu des difficultés, n’est-ce pas ? »
« En d’autres termes... Ils s’engagent dans la “jeunesse”, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle.
« Hein... !? » s’exclama Hisui.
Le terme prononcé par Rushella rendit les yeux de Hisui écarquillé par la surprise. Ce terme était clairement la dernière chose que l’on associerait aux vampires.
« Qu’est-ce que c’est que ce regard, des objections !? » demanda-t-elle.
« Non non non... Je ne m’attendais jamais à ce que tu dises quelque chose comme ça si ouvertement, » déclara Hisui. « Qu’est-il arrivé, as-tu été influencée par les dramas scolaires que tu as vus à la télévision ? »
« Tu es ennuyeux, tais-toi ! » s’exclama Rushella. « Je n’ai rien dit de mal ! Pour les personnes de ton âge, la “jeunesse” est indispensable !! »
« Oui, eh bien, pour ainsi dire..., » déclara Hisui.
Basé sur la définition du dictionnaire, c’était fondamentalement correct. Quant à savoir si elle s’appliquait aux faits, c’était ouvert aux débats.
« Qu’est-ce que ça fait dans ce cas que... même quelqu’un comme moi, euh... Aimerait profiter de cette “jeunesse” avec délectation ! » déclara-t-elle.
« En vérité, je ne sais même pas quel âge tu as maintenant ! » déclara Hisui. « Peu importe comment tu le regardes, il ne serait pas surprenant si tu avais plus d’un siècle d’existence. Pour toi, la jeunesse s’est probablement envolée il y a longtemps tel un oiseau pour ne plus jamais pouvoir revenir... »
Hisui essayait de montrer des images poétiques, mais il découvrit que Rushella le dévisageait dès qu’il eut fini.
« Ah... Au fait, tu n’as toujours pas... expérimenté la jeunesse, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.
Plus précisément, elle n’avait pas de souvenirs de sa jeunesse.
Peut-être était-elle en effet centenaire, ou même plus ancienne que cela.
Pour Rushella qui n’avait pas de souvenirs, le présent était tout ce qu’elle avait.
Ce qu’elle possédait était uniquement la période d’un mois qu’elle avait connue après avoir rencontré Hisui, ainsi que l’âge mental qui correspondait à son apparence d’adolescente.
Pour cette raison, le fait de voir d’autres personnes dans son groupe d’âge qui participait avec enthousiasme aux activités du club l’avait particulièrement affectée.
Ce passé qu’elle avait déjà goûté alors qu’elle essayait de retrouver des souvenirs perdus, elle avait voulu créer ses propres souvenirs de jeunesse.
Hisui avait fondamentalement compris ses intentions, et avait commencé à se gratter la tête avec impatience.
« Très bien, je l’ai compris. Je vais faire de mon mieux, d’accord ? » demanda-t-il.
« Vraiment !? D’accord, comme c’est obéissant de ta part ! » Les yeux de Rushella brillaient instantanément de joie.
Tandis qu’elle était encore de bonne humeur, Hisui décida de revenir sur la question qu’il avait posée depuis qu’il était entré dans cette position... Ou plutôt, depuis qu’il avait commencé à vivre avec elle.
« Dis-moi..., » commença-t-il.
« Quoi ? » demanda-t-elle.
« Jusqu’à maintenant, je ne t’ai pas posé cette question, » commença-t-il. « En fait, je ne pense pas que ce soit actuellement le meilleur moment, mais... »
« Qu’essayes-tu de me dire là ? Si tu as une question, sors là, et arrête de bégayer ! » rugit-elle.
« ... As-tu déjà porté correctement des sous-vêtements ? » demanda-t-il.
L’expression de Rushella se gela.
Hisui fit de son mieux pour éviter de regarder son visage alors qu’il se rappelait tout ce qui s’était passé jusqu’à présent.
Étant donné que les chemises qu’elle portait comme vêtements d’intérieur étaient blanches, il était naturellement assez facile de les voir.
Néanmoins, peu importe combien il regardait fixement, il ne pouvait jamais entrevoir ce tissu insaisissable, mais ô combien hypnotisant.
Les seules images reflétées dans ses yeux étaient les courbes voluptueuses de ce corps sexy.
Depuis le jour où il avait commencé à vivre avec elle, Hisui avait été consumé par ce doute présent dans son cœur, alors cela pourrait être possible que...
Plus important encore, quand elle avait mis tout à l’heure la chemise, elle avait quitté le bain vêtue de rien d’autre qu’une serviette.
Basé sur le bon sens... Que ce soit en haut ou en bas, elle ne devrait donc rien porter en ce moment.
« ... Pourquoi ne me réfutes-tu pas ce que je dis ? » demanda-t-il. « Pourrais-tu être réellement... »
« T-Tais-toi, et quelle importance !? » déclara-t-elle. « N’es-tu pas à moitié nu après avoir pris un bain ? D’ailleurs, tu ne peux rien voir pendant que je porte une chemise... Eh bien, c’est de ta faute si tu me regardes comme ça, alors c’est toi qui as tort !! » Rushella avait soutenu cette discussion avec son visage devenu tout rouge.
Alors qu’il trouvait sa réaction exactement comme prévu, Hisui leva les yeux vers le haut et regarda le plafond.
« Dis, j’ai entendu dire que les femmes ne portent généralement pas de soutien-gorge pour dormir, alors ce n’est pas un problème pour moi... Aussi longtemps que tu le portes quand tu es à l’école ou quand tu sors, » déclara Hisui.
Rushella frissonna après avoir entendu ces paroles et tourna sèchement son visage pour éviter le regard de Hisui.
« Voyons... cela ne peut être que ça !? » murmura Hisui.
Sans répondre, elle comptait simplement sur ses doigts et regarda encore une fois vers Hisui.
« ... C’est bon, ce n’est pas grave ! » déclara-t-elle.
« Que veux-tu dire par, c’est bon !? » demanda Hisui. « Qu’est-il arrivé... ? Combien de fois quoi !? Est-ce le nombre de fois où tu es allée à l’école sans porter de sous-vêtements !? »
« Enterrons le passé..., » déclara-t-elle.
D’une manière inhabituelle, Rushella n’avait pas bruyamment rétorqué, mais à la place, elle avait regardé en avant tout en restant silencieuse.
« ... J’essaye de t’aider dans la vie scolaire, mais c’est un domaine que je ne peux pas vraiment t’aider... alors, s’il te plaît, tu devrais y faire attention par toi-même, » déclara Hisui.
« Tellement ennuyeux ! Alors, tais-toi ! » déclara Rushella.
Rushella avait crié et avait levé son poing au-dessus de sa tête. Elle s’était ensuite levée du corps de Hisui, et elle était sur le point de le battre comme à son habitude.
Mais cet acte était devenu le début de la tragédie.
Pour Hisui, à savoir...
La chemise de Rushella... était encore déboutonnée.
Si elle avait maintenu la position précédente où elle était serrée contre lui, il aurait encore été possible de dissimuler ses zones sensibles.
Mais maintenant... C’était juste une chemise drapée sur ses épaules.
La poitrine voluptueuse de Rushella était non voilée devant les yeux de Hisui, sautant pleinement dans son champ de vision.
Des gouttelettes d’eau du bain étaient encore présentes sur son corps. Elles coulaient sur sa peau blanche immaculée, ruisselaient le long des bourgeons floraux de ses seins, et finalement, elles tombaient sur le front de Hisui.
« HU-Ummm..., » murmura-t-il.
« I-Insolent valet... !! » Rushella le battait sans pitié avec ses deux poings tout en criant.
Des plaques rouges avaient commencé à fleurir sur le visage de Hisui.
« A-Attends une minute... Mets d’abord tes vêtements ! » cria Hisui. « Boutonne-toi aussi ! Ils tremblent... Pendant que tu me frappes, ils tremblent sans arrêt ! »
« Tu es tellement ennuyeux, tais-toi ! Et le fait de me regarder t’est interdit... !! » cria-t-elle.
« Je parle de tes..., » répliqua Hisui.
Alors que les cris et les gémissements de Hisui retentissaient dans le salon, Rushella ignora ses protestations.
Après cela, inutile de dire qu’elle avait bu le sang de Hisui pour se réhydrater après son bain.