Kuma Kuma Kuma Bear – Tome 5 – Bonus 2

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Bonus 2 : Voyage de Fina à Mileela

Premier jour du voyage

Yuna était passée pendant que je comptais les œufs kokekko avec ma mère et Shuri. Je m’étais demandé ce qu’elle voulait, quand elle demanda subitement la permission à ma mère de m’emprunter… et ma mère avait dit oui !

De « m’emprunter » ? Quoi, Yuna et ma mère pensaient-elles que j’étais juste une chose ?

Quand j’avais demandé la raison pour laquelle elle avait besoin de moi, elle me répondit qu’elle voulait que je l’accompagne à Mileela. Elle avait dû se souvenir que j’avais dit que je voulais voir l’océan. Ça m’avait rendu heureuse. J’aurais aimé qu’elle le dise dès le début, si c’était ce qu’elle voulait.

Mais… j’avais du travail, non ? Je n’en étais pas si sûre, mais maman m’avait donné un coup de pouce. Avec la permission de maman, j’allais aller à l’océan.

« Très bien ! Il est temps d’emprunter ta petite fille, alors. »

« Vous pouvez la prendre quand vous voulez. », dit Maman en rigolant.

Elles s’amusaient vraiment avec moi. Ugh, ça me rendait si embarrassée ! Ma petite sœur Shuri avait l’air d’être jalouse de moi, pourtant… elle voulait venir avec nous. Shuri l’avait demandé, et devinez quoi ?

Yuna l’avait aussi invitée, Shuri allait maintenant venir avec nous ! Yuna était si gentille.

On était immédiatement monté sur Kumayuru, puis on était parti. Shuri faisait une vraie scène au sommet de Kumayuru. Je comprenais pourquoi elle s’amusait autant, mais comme ce n’était pas bien pour Kumayuru, je lui avais dit de se calmer.

Kumayuru courait sur la route très vite. Nous avions ensuite couru sur le chemin dans la forêt. Il y avait beaucoup de gens qui travaillaient là. Shuri leur fit un grand signe de la main du haut de Kumayuru, et ceux-ci lui retournèrent son salut. C’était agréable à voir !

Une fois que nous avions fini de traverser le chemin forestier, une très grande statue d’ours était là pour nous accueillir.

Un ours ? Mais… pourquoi ? C’était le même ours que celui qui se trouvait devant la boutique de Yuna.

J’avais demandé à Yuna ce qu’il en était, mais elle ne semblait pas vouloir en parler. Je n’en avais pas reparlé, mais bon… c’était certainement lié à Yuna, non ?

L’intérieur du tunnel était brillant grâce aux gemmes de mana.

Whoa, était-ce le tunnel ? Kumayuru et Kumakyu l’avaient traversé en courant. Nous avions vu les mêmes choses pendant ce qui semblait être une éternité. Cela m’avait rendue nerveuse, mais après un moment, nous avions trouvé des gens dans le tunnel. Apparemment, ils installaient des gemmes de mana. En les voyant, je m’étais sentie un peu soulagée.

Il n’y avait cependant pas de gemmes de mana lumineuses après ça. C’était le noir complet. La magie de lumière de Yuna fut utile pour éclairer le tunnel. De plus, la lumière magique avait la forme d’une tête d’ours ! C’était super mignon.

Une fois que nous étions sortis du tunnel, il y avait une très grande étendue d’eau qui s’étendait aussi loin que je pouvais voir. C’était vraiment l’océan. Whoa… c’était beaucoup plus grand que ce qu’on m’avait dit. Que de l’eau, encore et encore et encore. Shuri ouvrit aussi les yeux en grand quand elle le vit, mais on ne pouvait pas ouvrir les yeux assez grand pour voir toute cette eau.

Je n’avais jamais imaginé que je verrais quelque chose comme ça, jamais…

Yuna nous avait demandé si nous voulions aller jusqu’à l’océan. Shuri et moi avions hoché la tête en souriant. Comme si nous allions dire non ! L’eau de l’océan était vraiment froide, et aussi salée. C’était de la vraie eau salée. Et comme ça me faisait mal à la gorge, Yuna sortit de l’eau normale pour nous.

Ouf, ça m’avait vraiment aidée. Yuna avait ri quand elle nous vit comme ça. (C’était plutôt méchant, Yuna !)

Puis nous nous étions dirigés vers le port maritime.

(Nous avions vu un ours en chemin. On avait vu un très gros ours. Apparemment, c’était la maison de Yuna, mais pourquoi était-elle si grande ?)

Quand nous étions arrivés au port, tout le monde parla à Yuna. Elle était très populaire. Elle nous présenta un homme très musclé à l’auberge, Deigha. Il était presque aussi grand que Ralock de la guilde des aventuriers. Et oh, apparemment, il était très doué en cuisine !

Ensuite, Yuna nous annonça pourquoi elle était venue au port maritime. Elle voulait déterrer ces trucs qu’on appelait des pousses de bambou. Et comme elle ne souhaitait pas déterrer ces choses en solitaire, elle nous avait invités. Hein ? Je croyais qu’elle nous avait invitées pour voir l’océan !

Mais bon, comme on avait pu voir l’océan, j’avais décidé d’aider Yuna… même si je ne savais pas ce que ces pousses de bambou étaient censées être.

Deigha semblait aussi intéressé, il était donc venu avec nous pour les déterrer.

Après avoir mangé sa nourriture, nous étions allés à la maison d’ours. Elle était grande. Je voulais dire, c’était vraiment grand. Il y avait deux ours ! Elle m’avait dit qu’elle l’avait fait pour pouvoir y amener les orphelins, mais quand même. C’était vraiment énorme.

Quand on y était entrés, il y avait un gigantesque réfectoire. Le deuxième étage avait aussi une énorme pièce. Elle m’avait dit que tout le monde dormirait ici s’ils venaient. Nous étions montés au troisième étage, endroit où nous dormirions. Quant au quatrième étage, il avait la plus grande baignoire que j’avais jamais vue. Elle était bien sûr divisée en zones garçons et filles.

C’était un peu tôt pour prendre un bain, mais comme nous devions nous lever tôt demain, nous allions en prendre un et dormir ensuite. Nous nous étions tout de suite déshabillés et étions entrés dans le bain, mais il n’y avait pas d’eau chaude dans la baignoire. Elle était vide ! Yuna venait de rentrer ici, je suppose donc que c’était logique. Quoi qu’il en soit, nous avions lavé nos cheveux et le corps pendant que l’eau chaude s’accumulait.

J’avais lavé ma sœur, puis je m’étais nettoyée. Ceci fait, j’avais essayé de laver les cheveux de Yuna. Ses cheveux étaient vraiment longs et brillants. Elle était mince, ses bras étaient délicats et elle était jolie ! Comment ces petits bras fins pouvaient-ils vaincre les monstres ? Peut-être que c’était vraiment de la magie ? Mais bon, elle frappait aussi les aventuriers avec ses bras.

J’avais aidé Yuna à se laver les cheveux, mais je n’arrêtais pas de me poser des questions.

Deuxième jour

Le lendemain, afin de déterrer cette nourriture appelée pousses de bambou, nous étions sorties tôt le matin. Comme nous nous étions couchées tôt, je n’étais pas du tout fatiguée ! Lorsque nous étions arrivées à l’entrée du port maritime, Deigha nous attendait. Il avait une houe sur l’épaule et était prêt à partir.

Nous étions arrivés à la bambouseraie dont Yuna nous avait parlé. Était-ce des bambous ?

C’était comme des tubes fins et verts, et ils faisaient un bruit dur quand on les frappait un peu. Il n’y avait pas moyen de les manger ! Deigha semblait penser la même chose puisqu’il interrogea Yuna à ce sujet. Mais ensuite, Yuna creusa le sol avec sa magie et fit remonter quelque chose.

Apparemment, ça devait être un tube vert une fois qu’il avait grandi, mais ce n’était pas encore un tube. Quand je l’avais touché, c’était mou. C’était une pousse de bambou et elle me dit que ça avait bon goût. Yuna savait tellement de choses !

Le seul souci était qu’on devait creuser, et Shuri et moi n’avions rien pour le faire. Mais ce n’était pas grave, car Yuna brandit ses marionnettes d’ours devant elle. Kumayuru et Kumakyu en étaient alors sortis. J’allais creuser avec Kumayuru et Shuri le ferait avec Kumakyu.

« Kumayuru, je compte sur toi ! »

« Cwoom. »

On avait tous pris des chemins différents et j’avais travaillé avec Kumayuru.

J’étais allée un peu plus loin. Peut-être que ça marcherait ?

« Kumayuru, tu sais ce que tu dois faire ? »

« Cwoom. »

Kumayuru fit un bruit et creusa le sol. Puis, avant que je m’en rende compte, il y avait un trou et une de ces choses, celles dont Yuna nous avait parlé, était dedans ! Kumayuru me laissa faire la dernière partie, j’avais sorti la pousse de bambou du trou. C’était assez difficile à faire, mais je l’avais bien fait ! Le fait de penser qu’on pouvait manger ça était bizarre, mais j’avais hâte de voir quel goût ça avait.

J’avais porté la pousse de bambou et j’étais repartie. J’en aurais au moins une.

« Yuna, est-ce bon ? »

J’avais vérifié auprès de Yuna pendant qu’elle creusait avec la magie.

« Oui. Fais de ton mieux pour en avoir beaucoup. Je veux pouvoir faire en sorte que les orphelins puissent en manger. »

« OK, je vais travailler dur. »

J’étais retournée et je m’étais mise au travail. Kumayuru trouvait les pousses et les déterrait, il ne me restait plus qu’à les retirer.

Mais alors que j’étais en train de les porter, j’étais tombée sur Shuri.

« Tu es si rapide, sœurette ! »

En ce qui concernait le nombre de pousses ramenées, j’avais gagné, mais on n’avait plus vu Deigha.

Quand je l’avais demandé à Yuna, celle-ci me dit qu’elle ne l’avait pas vu non plus. Je suppose qu’il était vraiment difficile de les déterrer sans Kumayuru et Kumakyu.

Après cela, nous avions rassemblé beaucoup de pousses de bambou. Yuna nous avait dit que nous avions terminé. Shuri semblait triste d’avoir perdu contre moi, mais je ne pouvais pas laisser ma petite sœur me battre. Mais comme elle avait travaillé dur, j’avais fait en sorte d’être une bonne sœur et de dire des choses gentilles sur elle.

Yuna était partie à la recherche de Deigha, car nous ne l’avions pas vu, pas même une fois. Elle était revenue tout de suite après, mais Deigha n’avait qu’une seule pousse de bambou. On aurait dit qu’il ne pouvait pas en trouver. Kumayuru était incroyable, il était capable de les trouver si facilement et de les déterrer pour moi.

Quand nous étions rentrés à l’auberge de Deigha, Yuna commença immédiatement à cuisiner. J’avais essayé d’aider, mais elle me dit : « Tu dois être fatiguée suite à tout ce travail matinal, non ? Reposez-vous un peu, les filles. »

Nous nous étions assises, Shuri et moi, sur des chaises afin de nous reposer.

Après un moment, Yuna garnit la table avec les plats de pousses de bambou qu’elle avait préparés. Ils avaient tous l’air bons. Mais dès que je vis la nourriture, mon estomac commença à grogner un peu. Il faut dire que je n’avais pas pris de petit-déjeuner… mais personne ne l’avait entendu, ce qui était bien. Cela aurait été très embarrassant.

Shuri et moi avions commencé à manger. Comme Shuri était affamée, elle s’était rempli les joues en mangeant. Bien sûr, j’avais aussi mangé. C’était super délicieux. Yuna était incroyable, elle était capable de préparer un repas que même Deigha, le grand cuisinier musclé, ne connaissait pas.

Ensuite, comme Shuri et moi le voulions, nous étions allés voir les bateaux.

Ils appelaient l’endroit où les bateaux s’alignent ensemble un « port ». Il y avait beaucoup de bateaux différents qui flottaient. Ils étaient montés dessus et étaient allés pêcher des poissons dans le grand océan. Shuri avait l’air de vouloir monter sur un bateau. Je le voulais aussi, mais nous ne pouvions pas être égoïstes et demander ça.

Pendant qu’on regardait les bateaux, Shuri en avait trouvé un gros et courut vers lui.

« Shuri, attends ! »

Comme il était dangereux de s’enfuir, je l’avais suivie.

Une fois que je l’avais rattrapée et calmée, des gens étaient sortis de l’ombre d’un bateau. Et quand ils virent Yuna, ils commencèrent à lui parler. Est-ce qu’ils la connaissaient ? Oui, et leurs noms étaient Damon et Yuula.

Puis (je ne peux pas le croire !) Damon ajouta qu’il nous laisserait monter sur son bateau.

Le bateau se déplaçait sur l’eau. Il avait d’abord été très lent, puis il avait progressivement pris de la vitesse. Shuri en fit tout un plat. Yuna nous déclara en criant de ne pas tomber.

Le bateau s’éloignait de plus en plus de la côte. Le vent froid soufflait sur nous. C’était effrayant, mais c’était aussi amusant. Je n’avais pas du tout peur, je pense que cela était dû à la présence de Yuna qui était à mes côtés. Quand Yuna était là, je me sentais vraiment en paix.

Depuis que j’avais rencontré Yuna, le paysage que j’avais vu a beaucoup changé. Elle m’avait emmenée à la capitale. Cette fois, elle m’avait emmenée sur l’océan. Si je n’avais pas rencontré Yuna, je n’aurais jamais vu ce paysage.

Yuna… merci.

Troisième jour.

Une fois arrivée au port maritime, une jolie femme regardait Yuna avec insistance. Elle l’avait interpellée.

C’était le maître de la guilde des aventuriers de ce port maritime, et son nom était Atola. Comme Yuna avait déjà aidé le port auparavant, le fait qu’elle ne soit pas venue la voir l’avait mise en colère. Ce n’était pas bien de la part de Yuna. Il fallait vraiment dire bonjour aux gens qui vous aidaient.

Au début, Atola semblait furieuse, et j’avais peur qu’elle soit effrayante, mais je lui avais alors parlé, et devinez quoi ? Elle était gentille ! Nous avions parlé de Yuna, nous avions même beaucoup de choses en commun. Yuna sauvait beaucoup de gens qui rencontraient des problèmes, non ? Elle était si gentille !

Après cela, nous restâmes avec Atola. Nous allâmes au marché, ils y vendaient tous les poissons qu’ils avaient pêchés dans l’océan. Il y avait des tonnes de poissons que je n’avais jamais vus avant. Ils avaient des formes et des tailles complètement différentes des poissons qui nageaient dans les rivières.

Il y avait aussi quelque chose qui gigotait, mais cela ne ressemblait pas à du poisson. Ça avait l’air un peu dégoûtant, comme si ça avait un tas de nageoires ou de bras. Pourriez-vous vraiment manger ça ? Yuna avait dit que c’était délicieux, mais je pense qu’il fallait être courageux pour manger quelque chose d’aussi visqueux et frétillant.

L’endroit où nous étions allés après le marché était une place ayant des magasins, bordée de stands de nourriture. Il y avait beaucoup d’odeurs différentes et délicieuses provenant des stands de nourriture. Et comme Shuri et moi avions eu l’air de vouloir en manger, Atola et Yuna nous donnèrent de l’argent. Atola déclara que c’était pour nous remercier d’avoir déterré les pousses de bambou.

« Yuna, merci. »

J’avais aussi remercié Atola. Je pris ensuite la main de Shuri et nous nous étions dirigées vers les stands de nourriture.

« Sœur, mangeons celui-là. »

Il y avait écrit un calmar grillé sur le panneau. Ça sentait bon ! J’en avais acheté un et Shuri et moi l’avions partagé. (C’était un peu dur, mais c’était bon.)

Comme la bouche de Shuri était sale après avoir mangé le calmar, j’avais utilisé mon mouchoir pour la nettoyer.

Ensuite, nous avions mangé des choses avec du poisson grillé et des légumes rôtis. Shuri voulait manger beaucoup de choses, mais nous ne pouvions pas en mettre autant dans nos estomacs. La dernière chose que nous avions achetée était des fruits de mer, et nous avions dû faire des efforts pour les finir.

Je n’en pouvais plus. Je ne pouvais plus rien avaler. Mais comme Shuri voulait manger de plus en plus, j’avais tout acheté !

Mais là encore, tout était vraiment bon !

Après cela, nous retournâmes à Yuna, et on s’était rendu à la guilde commerciale. Nous parlâmes à des gens et nous décidâmes de rentrer à la maison demain.

Ces trois jours furent très amusants.

J’espère que nous reviendrons ici !

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