Kuma Kuma Kuma Bear – Tome 4 – Chapitre 93 – Partie 1

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Chapitre 93 : L’ours part combattre le Kraken

Partie 1

Le lendemain de ma petite séance de brainstorming, je m’étais rendue à la guilde des aventuriers pour obtenir la permission d’agir. Les travailleurs de la guilde s’affairaient comme hier. C’était si étrange que la moitié du travail effectué était pour une guilde complètement différente, bien que le personnel de la guilde commerciale suivait les instructions d’Atola à la lettre. J’avais aperçu Atola, occupée comme elle l’était, et j’avais engagé la conversation.

« Yuna, qu’est-ce qui ne va pas ? »

« Je peux te demander quelque chose rapidement ? S’il te plaît ? Il y a une faveur que je dois demander. »

« Pour vous ? N’importe quoi. »

Oh, n’importe quoi ? Si j’étais un mec, je pense que j’aurais réagi différemment. Err. OK, c’était une chose bizarre à penser, non ? C’était suffisant pour que j’aie envie de crier : « S’il te plaît, enlève ces melons de mon visage ». Ce n’était pas comme si j’étais jalouse d’accord ?

« Est-ce qu’on pourrait faire ça loin des autres personnes ? », avais-je demandé tout en regardant autour de moi. Elle avait hoché la tête et m’avait conduite dans une pièce à l’arrière.

« C’est un peu en désordre, mais asseyez-vous. »

Il y avait des piles et des piles de documents. Était-ce tous pour le travail ? Bon sang, ils s’étaient empilés rapidement au cours de quoi, un jour ? Atola avait-elle au moins dormi ?

« Que vouliez-vous demander ? »

« C’est à propos du kraken. S’il m’est possible de le tuer. »

Atola pinça les lèvres.

« Uh. Désolé. Les récentes journées ont été si longues. Je pense que je vous ai mal compris. On aurait dit que vous veniez de dire que vous vouliez combattre le kraken. Ce qui serait fou et stupide. »

« Non, c’est ce que j’ai dit. »

« C’est ce que vous… OK, non, vous n’êtes pas sérieuse. »

« J’ai pourtant enfin une raison de l’être. »

« Quelle raison ? Est-ce que c’est quelque chose qui vaut la peine de risquer votre vie ? »

« C’est… personnel. »

Ce qui sonnait beaucoup plus cool que : « J’aimerais me battre pour du riz, de la sauce soja et du miso. »

« Et vous souhaitez me demander que je vous prête des gens pour vous aider parce que vous allez vaincre le kraken ? Parce que je ne peux pas me le permettre, Yuna. Il n’y a pas un seul aventurier capable de combattre un kraken. Blitz et les autres pourraient vous donner un coup de main, mais j’ai fini par leur demander de faire autre chose déjà. »

Je le savais. Je leur avais dit au revoir quand ils étaient partis hier.

« Je sais, je les ai vus partir. Ne t’inquiète pas pour ça. Je vais le faire en solo. »

Atola s’était approchée de moi et posa sa main sur mon front.

« On dirait que vous n’avez pas de fièvre. Yuna, le kraken n’est pas un monstre que l’on peut vaincre seul — même pas vous, et je me fiche du nombre de bandits que vous avez appréhendés. »

Ce n’était effectivement pas le type de monstre que l’on pouvait affronter en solo dans le jeu.

« Je suppose que je ne peux pas simplement te demander de me faire confiance, hein ? »

« Eh bien, quelles sont vos chances de gagner ? »

« Si le kraken apparaît à un certain endroit, alors je serai capable de le vaincre à coup sûr. »

Atola me regarda dans les yeux pendant un moment… et laissa finalement échapper un petit soupir.

« Ugh, d’accord. Qu’est-ce que je suis censée faire ? »

« Sur la route où les bandits rôdaient, il y a une falaise géante qui fait face à l’océan, non ? »

« Oui. »

« Je veux livrer bataille là-bas. J’ai besoin que vous vous assuriez que personne ne s’en approche. Ça risque d’être dangereux ce jour-là, donc je veux que vous vous assuriez que personne ne s’approche de l’océan. »

« Comment avez-vous l’intention d’amener le kraken là-bas ? »

Je lui avais dit que j’allais préparer des appâts.

« Mais je ne suis pas sûre d’être capable de le pêcher. »

« Yuna, personne n’a jamais pensé à pêcher un kraken, et encore moins à le tenter. Et même si vous arrivez à l’attirer vers vous, il pourrait s’enfuir, non ? »

« Je ne laisserai pas cela arriver. »

Une fois qu’il sera près de la falaise, il sera dans mon domaine.

« Hmm. Si vous êtes sûre. Donnez-moi juste un peu de temps. Je vais me montrer convaincante. »

« Merci. »

« Vous n’avez pas besoin de me remercier. Vous faites ça pour nous tous, après tout. »

Je le faisais pour mon estomac, en fait, mais elle n’avait pas besoin de le savoir.

« De plus, » poursuit-elle, « je me demandais si je pouvais vous demander d’autres loups ? Cela m’aiderait certainement à me persuader. »

Oh, facile. Je lui avais dit que je pouvais en donner mille, voire deux mille — mais elle m’avait juste demandé deux cents. Tant pis.

Le jour suivant, Atola était venue à l’auberge.

« Comme promis, les habitants ne pourront plus quitter la ville dans deux jours. »

« Uhh, ne le prends pas mal, mais je suis impressionnée que tu aies réussi ça. »

Je voulais dire, je ne lui avais demandé qu’hier. Je pensais que ça prendrait plus de temps.

« Tout ce que j’avais à faire était de convaincre le plus ancien pêcheur. On s’occupera du reste avec la guilde des aventuriers. Ce n’est pas un problème. »

« Je n’arrive pas à croire que le pêcheur ait donné son accord pour ça. »

Les pêcheurs n’étaient-ils pas censés être de vieux loups de mer têtus et grisonnants ?

« Le vieux pêcheur serait d’accord avec n’importe quoi si c’était vous qui le demandiez. Vous avez fourni de la nourriture, éliminé les bandits, et aussi sauvé les prisonniers. Vous avez arrêté la tyrannie de la guilde commerciale. »

« La guilde commerciale n’a rien à voir avec moi. »

« Ce n’est pas vrai. Vous avez fourni de la nourriture et éliminé les bandits, c’est ainsi que leurs crimes ont été révélés. C’est pourquoi le vieil homme est prêt à vous écouter. Il m’a donné un message à transmettre, aussi. Ahem. “S’il vous plaît, ne vous surmenez pas. Je vous suis reconnaissant, petite ourse. Je ne sais pas comment vous allez vaincre cette monstruosité, mais dites-moi quand vous avez besoin d’aide.” Je n’aurais jamais pensé que ce vieux grincheux dirait quelque chose comme ça. »

Wôw. Maintenant, j’espère vraiment que personne n’allait découvrir que je me battais pour le riz.

« Tu ne lui as pas dit que je me battais contre le kraken, hein ? »

« J’ai dû le faire, pour le persuader. Je lui avais demandé de ne pas en parler aux autres, alors tout ira bien. Il y aurait une énorme agitation si les habitants de la ville le découvraient. »

Sans blague.

Le jour du combat, je m’étais réveillée très tôt et j’avais regardé dehors par la fenêtre de ma chambre. Il y avait du soleil, un temps idéal pour un combat. Quand j’étais descendue, j’avais trouvé Deigha.

« Mademoiselle, où allez-vous aujourd’hui ? »

« Je vais faire une promenade. Qu’est-ce que tu en penses ? »

Je ne pouvais pas lui dire que je partais combattre le kraken.

« Une promenade, hein. Dans ce cas, je vais vous préparer un délicieux petit-déjeuner, alors faites le plein. »

« Ta nourriture est toujours délicieuse, Deigha. »

Ce n’était pas un mensonge. Tous les repas de Deigha étaient délicieux, et son riz était le meilleur.

« Vous allez me faire pleurer, petite ! »

Il avait reniflé et s’était frotté les yeux avec ses énormes mains musclées.

« Je vais préparer un repas pour vous, alors vous feriez mieux de rentrer à la maison. »

« Je m’assurerai de rentrer avant le dîner. »

C’était ce qu’il voulait dire, non ? Ou alors s’inquiétait-il que je ne payais pas mes frais d’auberge ? Je suppose que j’étais sa seule cliente.

Lorsque je m’étais dirigée vers la sortie du port maritime, Atola et plusieurs autres employés de la guilde des aventuriers étaient là.

« Bonjour », avais-je dit.

Chacun d’entre eux me salua alors en retour. Elle n’avait rien dit à son personnel, hein ?

« Eh bien, je m’en vais. Quoi qu’il arrive, vous ne pouvez laisser personne venir ici. », dit Atola.

Elle partait ? Pour aller où, exactement ?

« Tu n’as pas l’intention de venir avec moi, n’est-ce pas, Atola ? »

« Bien sûr que oui. Ce n’est pas comme si je pouvais vous laisser y aller seule. »

« C’est dangereux. »

« Si les choses deviennent risquées, je vous attraperai et je courrai. Tout ira bien. »

« Tout ira bien. Tu peux t’enfuir toute seule quand les choses deviennent dangereuses, d’accord ? »

Une fois que nous avions quitté la ville, j’avais invoqué Kumayuru et Kumakyu.

« Ce sont vos invocations ? »

Comme je ne pouvais pas les cacher, j’avais parlé à Atola de mes ours.

« S’il te plaît, monte sur le noir. »

« Vous êtes sûr que c’est bon ? »

« Oui. Je veux juste vaincre cette chose rapidement et rentrer. »

« Comme c’est rassurant. »

J’étais montée sur Kumakyu et je m’étais dirigée vers la falaise où j’avais prévu de combattre le kraken. Pendant tout ce temps, je regardais la mer. C’était une mer si calme. Je n’arrivais pas à croire qu’un kraken était là, mais ils avaient vu le kraken loin dans l’océan pas plus tard qu’hier.

« Hé, Yuna, pourquoi faites-vous tant pour nous ? Vous n’avez aucun lien avec cet endroit. Vous n’avez pas d’amis ici. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi vous voulez vous battre contre le kraken. »

Elle m’avait regardée si sérieusement. Je ne pouvais vraiment pas lui dire que c’était pour le riz, la sauce soja et le miso.

« J’ai des tonnes d’amis ici. Il y a toi, Deigha, Yuula et Damon. »

Ce qui était vrai, n’est-ce pas ? Même Atola, que je trouvais ridicule lors de notre première rencontre, s’était avérée être vraiment gentille. Deigha semblait aussi s’inquiéter pour moi. Riz et tout le reste mis à part, je voulais vraiment aider.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre

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