Kuma Kuma Kuma Bear – Tome 4 – Chapitre 91

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Chapitre 91 : Les problèmes surviennent sans que l’ours en soit consciente

Qu’est-ce que cela signifie ?

Aucun des aventuriers que j’avais envoyés pour attaquer la petite chipie de l’auberge n’était revenu. Tout ce que je voulais s’était amené la fille pour récupérer son sac à objets ! Comment cela pourrait-il être difficile ? S’il pouvait vraiment stocker une tonne de loups, je pourrais en tirer encore plus de cet endroit et peut-être — si le destin le voulait — quitter ce taudis.

Je m’étais réveillé à l’aube, impatient d’y être, et… rien ! Même si je les avais payés à l’avance ! S’étaient-ils enfuis ?

Un de mes amis avait vérifié l’auberge. Peut-être qu’il trouverait quelque chose.

« Maître de la guilde ! », avait-il gémi en revenant. J’avais failli lui jeter quelque chose. Maître de la guilde ceci, maître de la guilde cela.

Respire profondément. C’est bon. C’est bon.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? »

« Ils les ont attrapés ! Ils ont eu les gars qui sont allés attaquer la fille ours à l’auberge hier ! »

« Pardon ? »

« J’ai vu plusieurs gars, tous attachés, être emmenés à la guilde des aventuriers. »

« À la guilde des aventuriers ? »

C’est mauvais signe. S’ils avaient été remis aux gardes, j’aurais pu comprendre quelque chose. Mais pourquoi fallait-il que ce soit à la guilde des aventuriers ?

Et comment avaient-ils été attrapés ? Les aventuriers de rang C de l’autre jour n’auraient pas dû être à l’auberge. Est-ce que c’est le vieux monsieur de l’auberge qui les avait attrapés ?

Je n’avais ressenti que de la colère. De parfaits imbéciles ! De parfaits bons à rien !

Les choses étaient allées si parfaitement de travers. Si les gars capturés donnaient mon nom, ils pourraient facilement comprendre qu’ils avaient agi sous mes ordres.

« Qu’est-ce qu’on fait ? »

« On les laisse tomber. »

« Vous êtes sûr ? »

« Même s’ils disent que c’était moi, ils n’ont aucune preuve. Je peux juste dire que c’est sans fondement. »

Je n’essaierais plus d’attaquer la Viande de Loup de la demoiselle. Il serait peut-être mieux d’abandonner cette entreprise et de quitter la ville.

Toc toc.

Quelqu’un tapa à la porte.

« Nous sommes occupés, espèce de nigaud écervelé ! »

Un membre du personnel était entré : « Mais, euh, monsieur ? Le maître de la guilde des aventuriers est ici. »

Je savais qu’elle viendrait là. J’avais viré mes larbins de la pièce.

« Alors, fais-la entrer ! »

Cette femme avec sa… tenue avantageant sa poitrine entra dans la pièce. C’était la maître de la guilde des aventuriers, Atola.

« Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu, Zallad. »

« Et c’est très bien comme ça. Dites ce que vous avez à dire et partez. »

« Une fille a été attaquée à l’auberge la nuit dernière. Vous ne savez pas quelque chose à ce sujet ? »

La nuit dernière ? Mais j’avais entendu dire qu’ils avaient été arrêtés ce matin.

« C’est affreux, mais je ne sais rien. »

« Ceux qui l’ont attaquée étaient des aventuriers. Nous les avons pourtant vus aller et venir de votre guilde commerciale. »

« Quel dommage ! J’éviterai de m’associer à de tels monstres à l’avenir. »

« Les aventuriers prétendaient travailler sous vos ordres. »

« L’ont-ils fait, maintenant ? Quelle raison aurais-je d’attaquer une fille que je ne connais même pas ? »

Petits renégats pleurnichards !

« Dans le but de voler les loups, bien sûr. »

« Vous voulez dire que cette fille a quelque chose à voir avec les tonnes de loups distribués par la guilde des aventuriers ? »

Je laissais échapper un souffle plutôt convaincant.

« Oui. C’est une fille charmante et généreuse, et le fait que quelqu’un s’attaque à une personne comme elle me rend furieuse. »

« En effet. C’est une affaire épouvantable. J’exécuterais de tels monstres, tous autant qu’ils sont. »

Après tout, les morts ne parlent pas.

« Donc vous insistez sur le fait que vous n’étiez pas impliqué ? »

« Bien sûr. Et plus ces monstres vivent longtemps, plus ils risquent de s’échapper et de s’en prendre à moi. Exécutez-les. Pour la justice, et pour nous garder tous en sécurité. »

« Très bien. Je reviendrai. »

Oh, j’espère que non. Atola était rentrée chez elle, mais je doutais que cela soit fini. Je n’avais aucune idée de ce que ce maître de guilde préparait. Peut-être que le moment était venu pour moi de partir d’ici ? Je pensais avoir besoin d’un mois de plus, mais bon. Idiots de larbins. Et cette fille ours qui se mêlait de tout !

J’avais appelé et rassemblé les trois larbins qui savaient que j’étais lié aux bandits. Il n’y en avait pas beaucoup qui avaient cette information. Il fallait après tout contrôler les fuites d’informations. C’était un peu en avance sur le programme, mais je leur avais dit à tous les trois que je quittais la ville. On partirait ce soir et on se retrouverait chez Omos.

Sans qu’ils le sachent, mon vrai plan était de voler tout l’argent de la guilde du commerce et de les piéger tous les trois pour le vol. Ensuite, Omos et ses bandits les tueraient et laisseraient leurs cadavres sur la route, faisant croire aux gens que l’argent avait été volé par les bandits. Tout était prévu, pour ainsi dire.

« Je m’arrête chez moi. Je reviens tout de suite. Pars bientôt. », avais-je dit

J’étais rentré chez moi et j’avais rangé tout ce qui était utile dans un sac à objets. Il y avait même des objets que j’avais volés aux habitants qui tentaient de quitter le port. Omos, cet idiot géant ne s’intéressait qu’à l’argent et aux femmes, et je lui avais accordé beaucoup des deux. Ce fou ne savait même pas comment s’occuper de ses prises, et lui dire combien coûtait un bijou était inutile.

Mes objets de valeur et mes provisions étaient emballés. Tout ce dont j’avais besoin maintenant, c’était de prendre ce que possédait la guilde commerciale.

Mais quand j’étais revenu à la guilde du commerce, il y avait de l’agitation. Bizarre. Et pourquoi les membres du personnel souriaient-ils ?

« Que s’est-il passé ici ? », avais-je demandé à un abruti à l’air particulièrement ravi.

« Les bandits de la grande route ont été appréhendés ! »

Quoi ? La seule chose qu’Omos savait faire, c’était être fort. Avait-il même échoué à ce niveau ?

L’homme rajouta : « Nous allons pouvoir utiliser les routes maintenant. Si on peut faire ça, on pourra aussi faire passer de la nourriture. On est sauvés ! »

Non. Non, non, non, non, non, non ! Les bandits ? Appréhendés ? Alors comment vais-je faire avec mes trois compères ? Et qu’était-il arrivé à Omos et aux autres ?

« Les bandits sont-ils tous morts ? »

« Il semble qu’ils aient été attrapés. Et écoutez ça : apparemment, la plupart des bandits étaient en fait des aventuriers de la ville. Le maître de la guilde des aventuriers les interroge en ce moment même. »

En vie ? Vivants ? Comment suis-je censé m’occuper de ces idiots s’ils sont vivants ? Et bien sûr, ils allaient se plaindre, disant qu’ils ne faisaient que « suivre les ordres de Zallad. »

« Et, ce qui est le plus fou, c’est que celui qui les a battus était une fille déguisée en ours ! Une toute petite fille mignonne ! »

Encore des ours ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Quel genre d’ours pouvait transporter une tonne de viande de loup, avoir un sac à objets pouvant contenir toute cette viande, capturer les aventuriers qui l’attaquent et vaincre une horde de bandits ?

« Maître de Guilde, nous allons enfin pouvoir réaliser tous vos plans ! »

C’est vrai. Mes… plans. Ils étaient tous faux, bien sûr — ils étaient parfaitement concoctés pour que les idiots m’écoutent assez longtemps afin que mon vrai plan se réalise. Oh, on vendait la nourriture à un prix élevé ? C’était seulement pour constituer un capital afin de pouvoir réapprovisionner la ville une fois les bandits partis. Le reste de l’argent devait (naturellement !) servir à payer une quête pour tuer le kraken.

Le personnel de la guilde du commerce avait cru tout ce que j’avais dit. Ils avaient suivi mes instructions et s’étaient concentrés sur la vente de nourriture aux riches afin de mettre de côté des fonds. Naturellement, nous devions veiller à ce que le reste du personnel et les habitants de la ville ne se rebellent pas, alors je leur avais simplement donné des rations réduites pour maintenir le calme.

« Maître de guilde ? »

Le membre du personnel m’avait jeté un regard étrange.

« Ce n’est rien, mon cher garçon. De toute façon, nous sommes en attente de plus d’informations de la part de la guilde des aventuriers. Il y a peut-être encore des bandits dans les parages. »

Il était encore possible qu’Omos se soit échappé.

« Vous avez raison. Nous ne devrions pas risquer les routes pour l’instant », avait-il dit tout en partant.

Je m’étais dirigé vers mon propre bureau dans la guilde du commerce. Réfléchis, réfléchis ! Argh ! A minima, et même si Omos n’avait pas été capturé, je devais me rendre au rendez-vous. Je devrais peut-être tuer mes trois comparses moi-même. Quelle frustration !

Je n’avais pas assez d’informations pour agir. Plus le temps passait, moins j’avais d’échappatoires. Je devrais peut-être laisser tomber l’argent et m’enfuir ?

Quelqu’un frappa.

« Qu’est-ce que c’est ? »

« Le maître de la guilde des aventuriers est là. »

Elle était déjà arrivée.

« Alors, faites-la entrer. »

« Elle a dit qu’elle aimerait que vous sortiez. »

« Pourquoi ? »

« C’est parce que… » dit l’homme tout en commençant à bégayer.

« D’accord, ne dis rien. J’y vais ! »

J’étais sorti, et ils étaient là : les bandits que j’avais engagés, rassemblés en une longue file, les membres attachés et la bouche bâillonnée. M’avaient-ils fait sortir pour me montrer ça ? Je les avais regardés, un par un, et… c’était Omos ? Non. Mais… c’était lui ?

Sa carrure et tout ce qui le caractérisait évoquaient Omos, mais son visage n’était pas beau à voir. Cette brute égoïste et égocentrique était assise docilement sur le sol comme le chien qu’il était, au fond. L’Omos que je connaissais se serait tordu et aurait pratiquement claqué des mains. C’était le genre d’homme qui aurait choisi la mort plutôt que quelque chose comme ça. C’était une scène incroyable.

Atola se tenait à la tête du groupe, et… hein ? Derrière elle, il y avait quelque chose de petit, noir et… un ours ? C’était une petite fille dans un costume d’ours. Serait-ce l’ours dont on parlait ? Omos s’était-il fait avoir par une petite morveuse comme ça ?

Tout ce que je pouvais faire, c’était d’en rire. Tout mon plan, mes mois de planification et de complot… réduits à néant par une fille dans un drôle de costume d’ours ?

J’avais étouffé mon rire, décidant de faire semblant d’être surpris.

« Serait-ce les bandits ? », avais-je demandé.

« C’est exact. Chacun d’entre eux dit que vous les avez engagés. »

« Je n’ai aucun souvenir d’une telle transaction. »

« Allez-vous vraiment continuer à feindre l’ignorance ? »

« Comment saurais-je ce que je ne sais pas ? »

Les bandits m’avaient regardé fixement. Non seulement ils s’étaient fait prendre, mais aucun d’entre eux ne possédait la décence de mourir pour moi. Pour des hommes qui accordaient si peu de valeur à la vie, ils étaient vraiment peu enclins à la quitter.

« Dans ce cas, je suppose que nous pouvons couper leurs liens. »

Atola sortit un couteau et fit signe de couper les cordes qui retenaient les hommes. Les hommes attachés me regardaient, des poignards dans les yeux. Je pouvais imaginer ce qui se passerait si elle les libérait.

« Vous ne suggérez sûrement pas de laisser ces bandits s’enfuir. »

« Bien sûr que non. J’étais simplement curieuse de savoir ce qui allait se passer pour vous. Hypothétiquement. »

Tout le monde avait l’air si méfiant à mon égard. Ils étaient tous convaincus, hein ? J’avais besoin d’une échappatoire, n’importe quelle échappatoire.

« Je me demande si vous serez capable de vous en sortir après avoir vu ça ? », dit Atola

Son personnel retira trois hommes ligotés du groupe… ces trois-là. Mes amis et mes futures victimes, avec qui j’avais prévu de quitter la ville ce soir.

« Ils semblaient faire quelque chose de suspect, alors je les ai fait suivre. Comme ils essayaient de quitter le port maritime, j’ai gentiment écouté leurs histoires. Il s’avère qu’ils avaient beaucoup, beaucoup d’histoires à partager. »

Les trois crachaient par leurs bouches bâillonnées. C’était un spectacle pathétique.

« Ils doivent essayer de me faire porter le chapeau pour ce qu’ils ont fait. Je n’ai aucune idée de qui ils sont. », avais-je dit.

« Alors très bien. Voulez-vous nous laisser jeter un coup d’œil à ce sac que vous tenez si précieusement ? »

Oh. Ha. Je le tenais tout ce temps, n’est-ce pas ? Je le tenais fermement…

« C’est. Je veux dire, c’est… », avais-je commencé.

J’avais essayé de le cacher derrière moi, mais c’était trop tard. Ils auraient tout vu. L’argent volé, les bijoux, et tout le reste.

« Rien d’important. Vous n’avez pas besoin de vous en inquiéter. »

« Pouvez-vous me laisser voir l’intérieur ? Ces trois-là étaient si heureux de me montrer le leur. »

Les trois en question grognèrent et secouèrent la tête.

« Je vais devoir m’abstenir, chère Atola. Pourquoi devrais-je vous montrer quelque chose ? »

Elle savait. Et si elle voyait ce qu’il y a dans ce sac, ce serait vraiment la fin. Je ne serais pas capable de parler pour m’en sortir. J’avais tenu mon sac d’objets derrière moi, en le serrant fort.

« J’en porterai l’entière responsabilité ! Vérifiez le contenu du sac de Zallad ! », dit-elle en rugissant.

Le personnel de la guilde s’était alors précipité. J’avais essayé de m’enfuir, mais c’était inutile, les employés de la guilde des aventuriers étaient tous d’anciens aventuriers. Ils m’avaient saisi et m’avaient arraché le sac des mains en un clin d’œil.

« Stop ! »

« Quel joli sac à objets ! Je me demande si l’intérieur est aussi joli que l’extérieur ? », dit Atola.

Et elle avait tout chamboulé.

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre. Le titre ne convient pas trop au chapitre.

  2. merci pour le chapitre

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