Kuma Kuma Kuma Bear – Tome 4 – Chapitre 86 – Partie 2

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Chapitre 86 : L’ours se rend à la guilde des aventuriers

Partie 2

Deigha avait dit quelque chose comme ça aussi, que la guilde des aventuriers distribuait la nourriture.

« Maintenant, je ne sais pas si vous avez remarqué à partir du “absolument tout autour de cet endroit”, mais nous avons une pénurie de nourriture en ce moment. Des problèmes de calamars géants et autres. Des tonnes de gens n’ont pas assez à manger. Je ne peux pas rester là et les laisser mourir de faim. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour eux. »

Huh. Je suppose que je n’aurais pas dû la juger sur son apparence, elle travaillait dur pour les habitants de sa ville.

Atola passa derrière le comptoir de la guilde et posa ma carte de guilde sur un panneau de cristal, qu’elle commença à actionner.

« Aventurière de rang D... Nom : Yuna », Atola avait lu à haute voix.

« C’est… »

Elle rétrécit ses yeux pendant qu’elle lisait à haute voix. J’aurais aimé pouvoir le voir aussi.

« Des monstres… des invocations… des tigres… des vipères noires… des bandits… le taux de réussite des quêtes… cent pour cent ? ».

Elle marmonnait d’une voix si basse que je pouvais à peine l’entendre. D’après les bribes que j’avais entendues, il semblerait qu’elle était en train de lire les monstres que j’avais tués. Atola avait fini de lire mes informations et… se figea.

« OK, la plaisanterie est terminée. C’est… »

Elle prit alors une grande inspiration.

« … C’est incroyable. Qui êtes-vous vraiment ? »

« Juste une aventurière. »

Que pouvais-je dire d’autre ?

« Veuillez m’excuser un instant, mais vous avez tué à vous seule une horde de gobelins et leur roi-gobelin. Vous avez tué des loups-tigres et une vipère noire. Vous avez terrassé des bandits, et il n’y a pas une seule marque noire sur votre dossier. Aucun échec. C’est incroyable. »

Mais c’était vrai.

« Et vous avez fait tout ça, chaque chose, toute seule ? Allez. »

Atola avait rétréci ses yeux en me regardant.

« Je ne le crois pas. »

Quoi, c’était le costume d’ours ?

« Tout cela est déjà trop, et en plus de ça… ça ? Vraiment ? »

« Qu’est-ce que vous voulez dire ? »

Il ne devrait n’y avoir aucun enregistrement au sujet des dix mille monstres que j’ai tués, non ? Sanya s’en était assurée.

« Il y a une note ici que seul un maître de guilde peut voir. »

Elle m’avait regardé à nouveau, comme si elle observait ma réaction.

« Petite, il y a le sceau du Royaume d’Elfanica là-dessus. »

« Le sceau d’Elfanica ? C’est censé être quoi ? »

C’était la première fois que j’en entends parler.

« Il est donné aux aventuriers et aux marchands qui ont la plus grande confiance du royaume. Il est conféré à ceux qui ont travaillé pour le bien du pays et qui réalisent de grandes choses. Vous ne faites pas semblant d’avoir de l’âge, hein ? Une sorte de maladie bizarre de vieillissement à rebours ? »

« Je suis une fille de 15 ans. »

Et une de celle qui n’avait aucune idée de ce truc estampillé sur ma carte de guilde. Ça devait être le roi qui l’avait fait. Il avait dû le faire pendant qu’il entrait le permis d’entrée dans ma carte de guilde. S’il devait faire ça, j’aurais aimé qu’ils me le fassent savoir.

« Qu’avez-vous fait au Royaume d’Elfanica ? »

« Juste, euh, j’ai aidé un peu quelqu’un. »

Je veux dire, je ne pouvais pas lui dire que j’avais tué une armée de monstres déterminés à détruire le royaume dans une quête de vengeance folle. Ça devait être l’histoire des dix mille monstres.

Atola plissa les yeux et me regarda d’un air dubitatif.

« Vous n’êtes pas impliquée avec la famille royale, hein ? »

« Non. Je suis juste une aventurière ordinaire. »

Comme si j’allais me balader en costume d’ours si j’étais de la famille royale. Mais cela soulevait une question : si je me rendais dans des guildes d’autres villes, cela provoquerait-il toujours une telle agitation ?

« Est-il possible d’effacer cette info ou quelque chose comme ça ? »

« Qu-Qu’est-ce que vous dites ? ! Vous parlez d’effacer le sceau du Royaume d’Elfanica. »

« Ouais, mais c’est vraiment gênant quand ça fait flipper les gens comme vous venez de le faire. »

« Écoutez. Les seuls qui peuvent voir le sceau sont les maîtres de guilde. Si vous utilisez votre carte normalement, personne ne le saura. Mais si vous avez des problèmes dans une guilde, vous pouvez la montrer au maître de guilde et vous serez probablement bien traitée. »

Je suppose que c’était comme les sceaux d’identification dans le Japon féodal. Mais quand même…

« Mais si le maître de guilde le diffuse ? »

« Il vaut mieux pas. Les sceaux destinés uniquement aux yeux du maître de guilde sont considérés comme top secret. Le divulguer à quiconque serait une véritable violation de la vie privée. »

Super. Mais Atola avait l’air d’une énorme poivrote, ce n’était donc pas super encourageant.

« Vous êtes habillée bizarrement, mais vous êtes puissante. Nous sommes honorés de vous accueillir dans notre guilde. », dit-elle.

Elle avait tendu la main, et je l’avais saisie avec ma main d’ours. Ce fut ainsi qu’elle s’était glissée dans son rôle de maître de la guilde.

« Passons aux choses sérieuses. Qu’est-ce qui vous amène à la guilde des aventuriers, Yuna ? Vous ne seriez pas ici pour vous occuper de notre problème de bandits, par hasard ? », dit-elle en croisant les mains.

« Je pourrais le faire aussi, si vous le souhaitez, mais je suis surtout venue offrir de la nourriture à tous ceux qui en ont besoin. On dirait que venir à la guilde des aventuriers serait une meilleure idée qu’aller à la guilde commerciale. »

« Sans blague. Je suis heureuse de l’entendre, Yuna. »

« Les loups feraient l’affaire ? »

« C’est bien de la viande, n’est-ce pas ? Bon sang, même un ou deux seraient utiles en ce moment. »

Oh, bien. J’avais cinq mille loups morts.

« Sei ! Tu es là, Sei ? »

Atola se tourna vers une pièce arrière et appela quelqu’un.

« De quoi as-tu besoin ? »

Un membre du personnel masculin apparu de l’arrière-salle.

« Sei, comment se portent nos réserves de nourriture ? »

« Pas particulièrement bien. Nous donnons la priorité à la distribution aux personnes âgées et aux enfants, mais nous n’en avons même pas assez pour eux. »

« Je vois. Cette fille va apparemment nous donner des loups, alors si tu peux t’en occuper… ? »

Ce membre du personnel masculin, Sei, me jeta un regard.

« Maître de la guilde, qui est cette adorable enfant ? »

« C’est Yuna, une aventurière. Elle est arrivée hier, dit-elle. »

« Une aventurière ? Je vois. Je suis Sei, un employé de la guilde des aventuriers. Enchanté de vous rencontrer. »

Il n’avait pas fait d’histoire sur mon apparence et m’avait juste salué poliment. Il n’avait même pas posé de question sur la tenue d’ours !

« C’est vrai que vous nous donnez des loups ? »

« Oui. J’ai d’autres trucs, mais surtout des loups. Je veux dire, beaucoup de loups. »

« Ce serait très utile. »

Il inclina alors la tête et me remercia.

« Cool. Euh. Et bien, j’ai environ mille cinq cent soixante-dix-huit (peut-être soixante-dix-neuf ?) loups morts pour vous tous, donc je vais probablement avoir besoin d’un endroit pour juste, comme. Les empiler, je suppose. Une zone… d’empilage… de loups. »

Ce n’était pas le vrai nombre, mais ça avait l’air suffisant pour couvrir les besoins de la ville. J’aurais cependant aimé avoir des légumes et du pain.

« Qu’est-ce que vous venez de dire ? »

Leurs mâchoires étaient sur le sol.

« Oh, je cherche une zone pour les loups morts. Pour tous les loups morts que j’ai. »

« Non, ce n’est pas ce que je voulais dire. Est-ce que vous venez de dire mille cinq cents !? »

Peut-être que ce n’était pas assez pour un port en manque de nourriture ?

« Je peux vous en donner 2 000, si vous voulez. »

« Ce n’est pas le… Vous avez beaucoup de loups. Où est-ce que vous les gardez ? »

« Écoutez, j’ai tué les loups et je les ai sur moi, d’accord ? J’ai un sac d’objets qui contient une tonne de trucs », avais-je répondu. Je ne mentais pas.

Atola hocha lentement la tête. « Votre sceau. Je crois que je comprends pourquoi vous l’avez. »

« Un sceau ? », répéta Sei.

« Ne t’inquiète pas pour ça, Sei. Yuna, si vous en avez vraiment autant, une centaine nous suffira. Nous ne pourrions pas en découper un millier même si vous nous les donniez. », dit Atola.

C’est logique. Je ne savais pas combien de personnel elle avait, mais dépecer une centaine de loups prendrait du temps. Mais bon, juste une centaine de loups ne m’aiderait pas à vider mon inventaire.

« Sei, s’il te plaît mène-la à l’entrepôt. Ensuite, demande à tous les employés de les dépecer et de les distribuer. »

« Oh, et les gars ? S’il vous plaît, ne dites à personne que je vous ai donné les loups. »

« Pourquoi ? »

« Je ne veux pas attirer l’attention. »

Atola et Sei avaient regardé ma tenue à nouveau. Je savais ce qu’ils voulaient vraiment dire. Mais il y avait une sacrée différence entre se faire remarquer pour mon physique et se faire remarquer parce que je venais de nourrir un village. Les gens pourraient finir par m’énerver parce qu’ils voulaient plus de nourriture. Je ne pouvais pas gérer ça.

« Entendu. Sei, garde ce secret s’il te plaît. »

« Compris. Mlle Yuna, par ici s’il vous plaît », répondit Sei, tout en me conduisant à l’entrepôt.

« C’est notre, ah, “zone des loups morts”, comme vous l’avez si bien dit. »

J’avais sorti les loups de l’entrepôt des ours et les avais empilés en un tas sur le sol de l’entrepôt.

« Merci beaucoup, vraiment. Cela va nous aider. »

C’était dommage que je ne puisse pas me débarrasser d’autant de loups que je l’espérais, mais Sei m’avait dit qu’ils me préviendraient s’ils avaient besoin de plus. Il semblerait que j’avais une autre chance de me débarrasser de mon stock.

Pour l’instant, je m’étais dirigée vers l’océan — enfin.

Je voulais dire, s’ils avaient eu un marché, j’aurais acheté des fruits de mer pratiquement à la première heure. Mais ça n’avait pas l’air d’être possible. Et si j’avais pêché sans demander, j’aurais eu des problèmes, hein ?

Quand j’avais commencé à marcher vers l’océan, j’avais vu Yuula devant moi.

« Hé, Yuula, où allez-vous ? »

« Vers vous, bien sûr. Ne vous ai-je pas promis hier ? Je suis ici pour vous faire visiter le port maritime. Mais quand je me suis rendue à l’auberge plus tôt dans la journée, j’ai entendu que vous étiez déjà parti. Je vous cherchais. »

« Désolé. Je suis allée à la guilde des aventuriers. »

Je n’avais pas oublié, j’étais juste tellement inquiète à propos du problème de nourriture du port maritime.

« Vous êtes libre maintenant ? Je peux vous faire visiter, si vous le souhaitez. »

« Ça me paraît bien », avais-je dit avec un sourire reconnaissant.

« Super ! Où voulez-vous aller, Yuna ? »

« Pour l’instant, je pensais me diriger vers l’océan. »

« Dans ce cas, je vais vous y conduire. Que voulez-vous faire après cela ? Y a-t-il un endroit où vous voulez aller ? Il faut l’admettre qu’il ne se passe pas grand-chose en ce moment. »

« S’il y a un endroit où l’on vend du poisson, j’aimerais y aller. »

Non pas que je m’attende à ce qu’il y en ait un en ce moment.

« La guilde commerciale gère les poissons, vous devrez donc probablement vous y rendre pour en acheter. Vous pourrez peut-être en acheter si vous payez, mais les prix sont ridicules. »

L’offre et la demande, je suppose. J’avais de l’argent, donc je pouvais en acheter, mais ça faisait désordre d’acheter les ressources alimentaires limitées du port maritime juste parce que j’avais une envie de poisson.

« Oh, et où est Damon ? »

« Il distribue la nourriture que vous nous avez donnée aux gens que nous connaissons. »

« Êtes-vous sûre de vouloir faire ça ? Il y en a assez ? »

« Ça ira. Nous échangeons notre nourriture limitée entre nous. »

« Si vous n’en avez pas assez, faites-le-moi savoir. Comme, euh, les loups par exemple. »

Après avoir marché un moment, la côte était apparue. La vaste étendue de l’océan s’était étalée devant nous. Un océan bleu et sans fin, un ciel blanc. La mer était si calme qu’il semblait ridicule de penser qu’un kraken pouvait s’y cacher. À gauche, j’avais vu une tonne de bateaux de pêche amarrés dans le port. Je parie qu’ils seraient en mer sans la menace du kraken.

« Ton bateau est là aussi ? », avais-je demandé.

« Oui, nous en avons un là-bas. Mais il n’est pas très utilisé ces jours-ci. »

« Où apparaît le kraken ? »

J’avais montré du doigt l’océan qui s’étendait devant mes yeux. Je n’arrivais pas à croire qu’un kraken existait dans un endroit aussi calme.

« Où il veut. Il attaque tous les bateaux qui s’éloignent trop. Comme certaines personnes qui pêchaient à proximité ont aussi été attaquées, nous savons qu’il n’a pas de terrain de chasse principal. Je l’ai déjà dit, il s’est même approché du port maritime. Il pourrait apparaître n’importe où. »

Pour l’instant, je n’avais aucun moyen de combattre un kraken. Je ne pouvais pas me battre au-dessus de l’océan. Je ne pouvais pas voler et je ne pouvais pas plonger dans l’eau. Le jeu avait un objet que vous pouviez utiliser pour respirer sous l’eau, et certains joueurs avaient une compétence de sirène pour ces choses. Mais je n’avais pas d’objet pour m’aider à respirer ou à nager sous l’eau. Je ne pouvais pas non plus voler, évidemment. Je ne pouvais pas du tout vaincre le kraken avec mes capacités actuelles.

Si on avait pu se battre au sol, j’aurais pu servir à toute la ville des calamars grillés. Mais ça ne servait à rien de se plaindre de ce que je n’avais pas. Même avec l’équipement d’ours, je ne pouvais pas me battre dans l’océan. Tout ce que je pouvais faire était d’espérer qu’un aventurier de haut rang ou les troupes fassent un geste.

Je regardais l’océan en marchant le long de la côte. Il y avait des petites choses autour de la plage, des palourdes peut-être ? Si j’avais eu du miso, j’aurais pu les servir avec de la soupe miso.

J’avais sorti l’argent pour le travail, je m’étais alors demandé si je pouvais faire venir un aventurier de haut rang pour tuer ce kraken. En marchant le long de la plage, je pouvais voir une falaise devant l’endroit où nous marchions.

« Yuna, les bandits apparaissent devant cette falaise », avait prévenu Yuula.

Si je marchais seule, je me demandais s’ils allaient m’attaquer ?

Yuula et moi avions fini par errer dans la ville jusqu’au coucher du soleil. Lorsque nous nous étions arrêtées à la guilde des aventuriers à mi-chemin, je les avais vus distribuer les loups et quelques autres aliments que je leur avais donnés.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre

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