Kuma Kuma Kuma Bear – Tome 3 – Histoire bonus 2

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Histoire bonus : Les trois filles visitent la capitale (2)

« Nous y sommes. »

L’endroit dans lequel Mlle Noa nous avait amenées était bordé de nombreuses tables et chaises. C’était spacieux. J’avais vu beaucoup de gens assis et se reposant, ou mangeant, ou parlant. Comme il y avait des chaises libres, il semblerait que nous pouvions nous y reposer, mais j’avais pensé qu’il pourrait être angoissant de se reposer ici sans avoir rien à manger. Les stands et les tables autour d’eux dégageaient toutes sortes d’odeurs délicieuses.

J’avais l’impression que mon estomac allait se mettre soudainement à grogner. J’avais entendu l’estomac de quelqu’un d’autre grogner. On aurait dit que le son venait de Mlle Misa. Elle avait l’air gênée.

« Vous devez avoir faim. »

« Oui. »

J’avais ressenti la même chose. Apparemment, nous étions venues ici pour manger.

« Alors, achetons quelque chose et reposons-nous. »

J’étais d’accord avec cette suggestion.

Le premier stand où nous étions allés était un endroit qui vendait des brochettes. Je sentais une délicieuse odeur de viande grillée. Lady Noa s’était mise devant le stand et avait commandé.

« Excusez-moi. Trois brochettes, s’il vous plaît. »

« Bien reçu ! Je vais faire griller des morceaux savoureux pour vous, mes petites demoiselles. »

L’homme avait mis la sauce sur les brochettes, puis les avait fait griller. Elles sentaient très bon. J’avais avalé ma salive. J’espérais que les deux autres n’entendraient pas ça. Elles regardaient le grill, je ne pensais pas qu’elles m’avaient remarquée. J’étais contente.

« Voilà. Merci d’avoir attendu. Voici de délicieuses brochettes pour vous. »

Quand j’avais essayé de payer avec l’argent que Yuna m’avait donné, Mlle Noa m’avait arrêtée.

« Je vais payer. »

« Mais Yuna m’a donné de l’argent pour… »

« Je vais payer pour aujourd’hui. Ma mère m’a donné de l’argent pour tout le monde, alors ne t’inquiète pas. »

Qu’est-ce qu’elle a dit ? Mlle Noa avait reçu de l’argent de sa mère ? J’avais eu un vertige. Les gens n’arrêtaient pas de me donner de l’argent. Pour moi, c’était trop, surtout après le mal que j’avais à me procurer de la nourriture il y a peu de temps. Je pouvais travailler pour rendre l’argent de Yuna, mais si je recevais de l’argent des aristocrates, je ne savais pas comment les rembourser. Je ne pensais pas que Mlle Noa et Mlle Ellelaura voulaient être remboursées, mais je ne savais pas quoi faire. Il y avait certainement des murs entre les aristocrates et les roturiers que vous ne pouviez pas franchir.

J’avais essayé de trouver une raison de dire non, mais je n’avais pas réussi à faire sortir les mots. Je ne savais plus quoi faire. Pendant que je réfléchissais, Mlle Noa paya pour nous trois et elle finit par prendre les trois brochettes et m’en offrir une.

« C’est moi qui t’ai invitée à sortir aujourd’hui. Tiens, prends-la. Je vais acheter une tonne d’autres choses. », avait-elle dit.

Était-ce vraiment bien ? Ensuite, comme Mlle Noa l’avait dit, elle avait commencé à acheter des choses les unes après les autres. Mes mains, celles de Mlle Misa et de Mlle Noa étaient pleines de tant de choses différentes que nous pouvions à peine tout tenir.

Après avoir acheté notre nourriture, nous la déposions sur une table libre. Une fois que nous avions tout étalé, on s’aperçut de la quantité. Pouvions-nous vraiment tout manger toutes les trois ? Mlle Misa ne semblait pas avoir beaucoup d’expérience dans l’achat de nourriture aux stands, elle semblait donc embarrassée lorsqu’elle commandait. D’un autre côté, Mlle Noa semblait déjà savoir ce qu’elle faisait.

J’avais essayé de lui poser la question indirectement.

« C’est parce que j’achète toujours des choses dans les stands. »

Ainsi, même les aristocrates mangeaient dans la rue. Ou peut-être que Dame Noa était spéciale ? Nous avions chacune aligné la nourriture que nous avions apportée sur la table et nous nous étions assises sur les sièges. Bien sûr, je me sentais fatiguée de marcher.

« Alors, mangeons tous ce que nous aimons. S’il n’y en a pas assez, j’en achèterai d’autres. »

Non, Mlle Noa. C’était plus qu’il n’en faut. S’il vous plaît, n’en achetez pas plus. Je ne pouvais pas le dire à voix haute, alors je l’avais dit dans ma tête.

Mais j’avais vraiment faim. L’odeur délicieuse de la nourriture qui m’avait été servie m’avait donné encore plus faim. Je voulais rapidement manger, mais j’avais attendu que Mlle Noa et Mlle Misa commencent. Mlle Noa avait d’abord tendu la main vers la nourriture. Quand Mlle Misa vit cela, elle avait aussi choisi la nourriture qu’elle voulait le plus manger dans les stands. Après m’être assurée qu’elles mangeaient, j’avais aussi tendu la main à une brochette et l’avais portée à ma bouche.

Elle avait une saveur différente de celles des stands de Crimonia et me semblait nouvelle, mais elle était très savoureuse. J’étais triste de ne pas pouvoir en acheter et les ramener à la maison comme cadeaux.

« Alors, Fina, pourquoi ne nous racontes-tu pas quelque chose ? » dit Lady Noa pendant que je mangeais ma brochette.

J’étais tellement surprise que je ne savais pas quoi dire. Je m’étais demandé de quoi elle parlait.

« De toi et de Yuna. Pourrais-tu nous dire comment vous vous connaissez ? », m’avait-elle expliqué

« Moi et Yuna ? »

« Je veux aussi savoir ! » dit Mlle Misa.

« Je t’en ai parlé quand nous nous sommes rencontrés, Mlle Noa. »

Je lui avais dit pendant que nous étions à cheval sur les ours sur le chemin vers la capitale.

« Misa veut savoir, et je suis sûre qu’il y a des choses que tu ne m’as pas encore dites. »

Yuna m’avait dit que certaines parties étaient secrètes, et que je ne devais pas les partager. D’abord, j’avais raconté à Mlle Misa comment j’avais rencontré Yuna et le travail de dépeçage qu’elle m’avait donné.

« Fina, aller cueillir des herbes dans les bois seule est dangereux. »

« C’est ce que je pense. »

Elles m’avaient grondée. J’avais vraiment l’intention de chercher dans les environs, mais c’était de ma faute si j’avais dû aller les chercher plus loin.

« Mais alors Yuna était déjà dans ces vêtements à l’époque ? Je me demande pourquoi Yuna porte de tels vêtements », dit Mlle Misa.

Je ne connaissais pas la réponse à cette question.

« Kumayuru et Kumakyu sortent de ses gants d’ours, c’est sûr, alors je pense qu’elle pourrait en avoir besoin. Mais, je pense que si c’était le cas, elle n’aurait besoin que de ces gants. »

« Tu ne sais donc pas, Fina ? »

Je n’en savais pas plus, alors j’avais secoué la tête.

« C’est quand même incroyable qu’elle puisse battre des loups aussi facilement. Je veux aussi voir Yuna se battre », dit Mlle Misa.

Quand elle s’était battue avec les orcs, Mlle Misa se cachait dans le carrosse, elle ne l’avait donc apparemment pas vue, et personne ne l’avait vue combattre les bandits. En fait, je ne pensais pas avoir beaucoup vu Yuna se battre.

« Fina, tu as déjà vu Yuna se battre ? »

« Hum, je l’ai vue se battre contre les aventuriers. »

Je leur avais parlé de la première fois où j’avais emmené Yuna à la guilde des aventuriers. Yuna ne les avait pas combattus avec un seul couteau ? Elle ne l’avait pas utilisé comme une arme, les a-t-elle, comme je le suppose, combattus à mains nues ? Je leur avais raconté comment elle avait combattu de nombreux aventuriers avec ses gants d’ours.

« J’ai aussi vu Yuna se battre en ville », dit Mlle Noa.

Apparemment, Yuna avait combattu des aventuriers qui essayaient de se disputer avec elle en utilisant la magie. (NdT est-ce une erreur chronologique de l’auteur, le combat n’aura lieu dans la capitale que le lendemain.)

« Je suis jalouse de vous deux. »

La petite bouche de Mlle Misa fit la moue. Je ne savais pas quoi faire quand elle avait dit ça. Quand je l’avais vu au début, j’avais eu peur que Yuna soit blessée.

Je n’avais pas pensé que Yuna serait aussi forte.

« Alors, il y a quelque chose que je voulais te demander, Fina. »

« Oui, qu’est-ce que c’est ? »

Mlle Noa m’avait demandée avec des yeux sérieux, « Yuna a-t-elle vraiment vaincu des loups-tigres et une vipère noire ? Ce n’est pas que je n’y crois pas, mais je me demandais si une fille comme Yuna pourrait vraiment les battre. »

« C’est vrai. Quand elle a accepté la quête du tigre-loup, j’étais là avec elle. »

« Tu étais là ?! »

« Alors, tu as vu les tigres-loups ? »

J’avais secoué la tête.

« Je l’attendais au loin avec Kumakyu, mais elle m’a montré les tigres-loups qu’elle a tués. »

Comme la maison ours était un secret que Mlle Misa ne connaissait pas, je ne pouvais pas lui en parler.

« Tu n’étais pas avec elle quand elle a vaincu la vipère noire, hein ? »

« Non, je pense qu’elle était partie avec le maître de la guilde des aventuriers que pour cela, mais j’ai entendu dire qu’elle l’avait vaincu toute seule. »

« J’ai entendu ça de mon père. Il semble que ce soit vrai. »

« Oui, j’ai aidé au dépeçage. C’était super gros, il y avait donc beaucoup de travail. »

Le corps de la vipère noire était très dur. Il était surtout difficile d’obtenir une lame de couteau pour couper la peau. Mon père disait que si elle était vivante, la peau aurait été encore plus dure. Yuna devait être incroyable pour pouvoir vaincre un monstre comme ça.

« Maintenant que tu parles de dépeçage, tu peux faire ça, n’est-ce pas, Fina ? »

« Oui. Je l’ai fait avec ces orcs. Marina a dit que j’avais fait du bon travail. »

Mais ce n’était pas comme si c’était incroyable. C’était juste que j’avais dépecé des monstres depuis que je suis jeune, donc je savais comment le faire. Je ne pensais pas que c’était si incroyable, mais Yuna me faisait toujours des éloges.

« C’est parce que mon père n’était plus là, et ma mère était malade, alors j’ai dû travailler. »

Quand j’avais parlé de ma famille, l’ambiance était devenue morose.

« Tout va bien maintenant, alors ne vous inquiétez pas. Ma mère est guérie, et elle travaille pour Yuna. »

« Elle travaille pour Yuna ? Yuna n’est-elle pas une aventurière ? En d’autres termes, ta mère est une aventurière ? »

On aurait dit que Mlle Noa ne savait rien des oiseaux et des œufs. Je leur avais parlé de l’orphelinat.

« Alors Yuna fait tout ça ? »

« Yuna est tellement incroyable. »

Au moment où elles avaient dit des choses gentilles sur Yuna, pour une raison quelconque, je m’étais aussi sentie heureuse.

« Yuna a fait le pudding que vous avez toutes les deux mangé avec ces œufs. »

« Qui donc peut être cette Yuna ? »

Je ne le savais pas non plus. C’était une personne mystérieuse habillée en ours qui avait Kumayuru et Kumakyu, qui était une aventurière, qui avait sauvé un orphelinat et avait soigné ma mère. Je me demandais si Yuna avait de la famille. Elle n’avait pas parlé de sa famille une seule fois. J’étais sûre qu’il y avait une raison à cela, mais je ne pouvais pas le lui demander. Peu importe ce qu’elle portait, Yuna m’avait sauvé la vie, et c’était une personne que je chérissais.

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre

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