Kuma Kuma Kuma Bear – Tome 1 – Chapitre 13

***

Chapitre 13 : L’ours tue des gobelins

Afin de tuer un groupe de gobelins, Rulina et moi avions quitté la guilde ensemble.

« Je vais au moins le demander, mais allez-vous sortir comme ça, Yuna ? » demanda-t-elle, en regardant ma tenue d’ours.

« Oui. »

J’avais déjà abandonné.

« Je vois. »

Rulina soupira devant ma tenue. Ce n’était pas comme si je la portais parce que je le voulais…

« Alors, où sont les gobelins ? »

« Ils sont dans les montagnes près d’un village à environ trois heures depuis la porte est. »

« Trois heures ! »

« Oui, c’est pour ça que j’aimerais partir tôt et atteindre le village aujourd’hui. »

Qui demanderait à une recluse de marcher trois heures entières ? m’étais-je dit. Si je n’avais pas mes chaussures d’ours, je me serais arrêtée à ce moment-là.

« J’ai apporté de l’eau et de la nourriture, donc tout devrait bien se passer. »

Ce n’était pas ce qui m’inquiétait. J’aurais dû demander où nous allions avant d’accepter, mais avec le recul, j’avais quinze ans. J’avais soupiré à l’idée de la randonnée qui nous attendait alors que nous commencions notre marche vers le village ayant un problème de gobelins.

« Umm, puis-je vous demander quelque chose ? » dit Rulina.

« Si je peux y répondre, bien sûr. »

« Pourquoi portez-vous ça ? Je ne sais pas à quel point vous êtes forte, mais je pense qu’il serait mieux que vous portiez quelque chose de plus approprié en tant qu’aventurière. »

C’était une question que j’avais vue venir depuis un moment.

Q : Pourquoi es-tu habillé comme ça ?

R1 : Parce que j’aime ça. (Je n’avais pas l’intention de mentir comme ça).

R2 : Je dirais honnêtement que cet équipement me rendait plus forte. (Aucun idiot ne dévoilerait ses plus grands secrets).

R3 : Je pourrais dire que je ne pourrais pas utiliser la magie sans les ours. (Aucun idiot ne révélerait ses faiblesses).

R4 : Je pourrais dire que c’était un souvenir de ma mère. (Cela n’expliquerait pas pourquoi je le portais toujours).

R5 : À sa façon, cela est considéré comme un équipement. (Peut-être que celle-ci était la réponse la plus sûre ?)

« C’est plus résistant qu’un équipement normal. »

« Vraiment ? »

« Je ne sais pas de quelle matière il est fait, mais les vêtements de l’ours ont une certaine résistance physique et magique, et cet ours blanc est aussi un sac sans fond. »

Elle avait découvert l’existence du sac sans fond de l’ours quand j’avais vendu les loups, je n’avais donc pas besoin de le cacher. Je lui avais juste laissé croire que les vêtements d’ours étaient plus efficaces que d’autres équipements normaux.

« Et l’ours noir alors ? »

« Je suppose qu’il amplifie ma force. »

J’avais lancé un coup de poing d’ours, visant un rocher un peu à l’écart du chemin. Le rocher s’était effondré.

« Alors, vous avez frappé Deboranay avec ça ? Ça explique pourquoi son visage a tellement gonflé. »

J’étais contente de la rapidité avec laquelle elle avait accepté le peu que je partageais.

« Alors, les chaussures font aussi quelque chose ? »

« Les chaussures ? » Avais-je répondu. J’avais regardé les chaussures d’ours et les gants d’ours : « C’est vrai. Je viens de penser à quelque chose. »

J’avais souri.

« Quoi... Pourquoi me regardez-vous comme ça ? »

« Voulez-vous aller au village un peu plus rapidement ? »

« Qu’est-ce que vous dites ? »

Elle s’était légèrement éloignée de moi, comme si elle avait senti que quelque chose n’allait pas.

« C’est tellement pénible de marcher trois heures entières, alors je vais le faire ! »

Je m’étais rapidement déplacée dans le dos de Rulina et j’avais balayé ses pieds sous elle, puis je l’avais attrapée au moment où elle tombait. C’était le rêve d’une fille. Je la portais dans mes bras comme une princesse. D’accord, je m’étais dit que je ne voudrais pas qu’on me fasse ça.

« Assurez-vous de bien vous accrocher. Si vous essayez de parler, vous vous mordrez la langue, alors, faites attention. »

J’avais commencé à courir.

« Attendez… »

J’avais couru plus vite que je ne l’avais jamais fait auparavant.

« Yuna, s’il vous plaît, arrêtez… »

Je l’avais ignorée et j’avais continué à courir. À cause des gants d’ours, elle était super, super légère. Grâce aux chaussures d’ours, j’étais super, super rapide, et peu importe combien de temps je courais, je ne me fatiguais jamais.

Nous avions atteint les environs du village. Quand j’avais posé Rulina sur le sol, elle m’avait regardée avec des larmes dans les yeux.

« Yuna, c’était terrible. J’ai continué à vous dire d’arrêter, c’était la première fois que j’avais si peur ! »

« Mais on n’est pas arrivé beaucoup plus vite comme ça ? »

On était arrivé en trente minutes au lieu de trois heures.

« Avez-vous mouillé votre pantalon ou quoi ? »

« Non ! Je ne pensais pas qu’on arriverait si vite. J’avais prévu de rassembler des infos sur le problème des gobelins aujourd’hui, et de passer la nuit avant de faire le boulot demain ! »

« Et si on allait tuer les gobelins maintenant ? »

« Si vous n’êtes pas fatiguée… Bien sûr, allons demander au chef du village ce qu’il sait au sujet des gobelins. »

Nous avions salué les gardes à l’entrée du village.

« C’est quoi cette tenue ? Es-tu une aventurière ? »

Après avoir jeté un coup d’œil dans ma direction, le garde regarda Rulina.

J’avais deviné que le commentaire sur la tenue m’était destiné, ce qui signifiait que l’autre question devait être celle de Rulina.

« Nous sommes des aventurières. Nous sommes venues pour nous occuper de vos gobelins », expliqua Rulina.

« Juste vous deux ? »

Il avait l’air anxieux. Bien sûr qu’il l’était. Même s’il y avait des tonnes de gobelins et qu’ils avaient lancé une quête, seules deux filles s’étaient présentées, et l’une d’entre elles était déguisée. Tout cela était inquiétant.

« Oui. Nous aimerions en savoir plus, alors pouvons-nous rencontrer le chef du village ? »

Le garde nous conduisit à un bâtiment au milieu du village qui était un peu plus grand que le reste.

« Le chef est-il là ? » demanda-t-il.

« Qu’est-ce qu’il y a, Roy ? »

Un homme qui avait l’air d’avoir la cinquantaine était apparu.

« Des aventuriers sont venus pour nous. »

« Oh, ils sont venus. Maintenant, nous pouvons avoir un peu de soulagement… »

Son visage s’était effondré dès qu’il m’avait regardée.

« Hum, excusez-moi, mais est-ce qu’il n’y a que vous deux ? »

« Oui, il n’y a que nous deux, mais nous allons faire le travail, alors ne vous inquiétez pas. », dit Rulina

« Je… vois. »

Il nous regarda avec le même malaise que le garde. Les apparences sont vraiment importantes, pensais-je. Je me méfierais aussi si une petite fille en pyjama se présentait en disant : « Je suis venu régler votre problème de gobelins. »

« Nous aimerions que vous nous en disiez le plus possible sur l’endroit où vous avez vu les gobelins. »

Rulina ignora l’attitude du chef de village et continua la conversation.

« Vous rencontrerez les gobelins dans le col de la montagne. Les chasseurs les ont vus plusieurs fois. », dit le chef, en indiquant un massif voisin.

« Les rapports ont dit que vous aviez affaire à une cinquantaine de gobelins. Est-ce juste une estimation ? »

« Nous avons envoyé plusieurs des nôtres dans la montagne. Un est mort pour s’assurer que les autres reviennent. Ils en ont vu autant que vous le dites. »

« Je vois. Alors nous allons y aller. Si nous ne revenons pas d’ici demain, dites-le à la guilde. »

« Compris. Nous confions notre sort entre vos mains. »

Nous avions quitté le village, en suivant le chemin de la montagne.

« Yuna, pouvez-vous vraiment faire ça toute seule ? »

« Ça va aller. J’ai juste une chose à vous demander. S’il vous plaît, enlevez les gemmes de mana. »

« Ça me va de faire ça. »

Ma peau frissonna en l’entendant confirmer mes soupçons : ramener la preuve de la quête signifiait la découper dans un tas de cadavres de gobelins. Oui, me suis-je dit, pas moyen ! Heureusement, les gobelins ne pouvaient pas être utilisés pour les matériaux, donc nous n’avions absolument aucune raison de transporter les corps entiers chez nous.

« Alors, allons-y. Je vais marcher devant, alors suivez-moi. »

J’avais baissé ma capuche, ce qui avait déclenché la détection des ours. Il y avait un amas dense de quelque chose dans une direction. C’était gênant de ne pas pouvoir utiliser de carte, mais c’était utile de savoir où l’on devait aller. En avançant, j’avais détecté quelque chose de dangereux. J’avais décidé d’avancer à travers eux.

« Uhh, vous semblez bien marcher à l’aveugle, mais je pense que vous devriez être un peu plus consciente de votre environnement. », dit Rulina.

« C’est bon. J’utilise la magie de détection, donc je sais qu’il n’y a pas de monstres dans les environs. »

« Il existe une magie comme ça !? »

« Mais il y en a beaucoup plus que ce à quoi je m’attendais. »

« Plus que prévu ? »

« Je pense qu’il pourrait y en avoir une centaine ? »

« Attendez, une centaine ! Vraiment ? On ne peut certainement pas en vaincre autant. »

« Pourquoi pas ? C’est juste une centaine de Deboranays. »

« Êtes-vous sérieuse ? »

« Ne vous l’ai-je pas dit ? »

Rulina soupira.

« Je vous le dis maintenant : si les choses deviennent dangereuses, je vais vous quitter et m’enfuir, Yuna. »

« Ça ne me dérange pas. »

Je pourrais la distancer de toute façon.

« Ahh, est-ce que ça va vraiment aller ? Peut-être que c’était une erreur, » dit-elle.

Une heure plus tard, nous avions tué une vingtaine de gobelins alors que nous marchions dans les contreforts boisés de la montagne. Tout ce qu’il nous restait à faire était d’anéantir leur nid.

« Vous avez appelé ça la magie de détection, hein ? C’est assez utile de savoir où se trouvent les gobelins. On a presque l’impression de tricher. Vous pourriez le coupler avec un sort à longue portée et les effacer tous en même temps. », dit Rulina.

« Assurez-vous de récupérer les gemmes de mana. »

« Je sais. »

Elle coupa les gobelins qui s’effondraient devant elle, sortit leurs gemmes de mana et terminait le tout en brûlant les corps pour s’assurer qu’ils n’attireraient pas les charognards ou autres.

« On dirait que le nid de gobelins est devant nous », lui avais-je dit.

J’avais appris dans WFO que les attaques-surprises étaient plus efficaces sur les groupes. Vous vous glissiez dans leur rang, attaquiez avec la magie la plus forte possible en un seul coup, puis mainteniez la pression avec des sorts plus rapides et de niveau inférieur pendant qu’ils étaient trop surpris pour faire quoi que ce soit.

Je m’étais dit que je devrais continuer à avancer jusqu’à ce que j’atteigne un endroit où je pourrais au moins les confirmer de visu.

« On dirait que c’est cette grotte. »

« Ne me dites pas qu’on va y entrer, hein ? »

Même moi, je ne voulais pas aller dans une grotte contenant une horde de gobelins. Il y avait environ cinq gobelins autour de l’entrée de la grotte, probablement les gardes.

« Je vais vérifier quelque chose, alors attendez ici. »

J’avais incanté un sort de vent, visant l’entrée de la grotte, et je l’avais relâché. Le sort avait poussé le vent dans tous les recoins de la grotte.

« Je l’ai confirmé. C’est la seule entrée. Je vais y aller, alors attendez ici. »

« Attendez, y allez-vous vraiment ? »

Avant qu’ils ne puissent réagir, j’avais décapité les gardes avec une lame de vent. Après cela, j’avais imaginé un ours rouge brûlant.

« Ours en feu. »

J’avais lancé un feu en forme d’ours dans la grotte et j’avais incanté le sort suivant.

« Mur de l’ours. »

Un bloc rocheux en forme d’ours bloqua l’entrée de la grotte. Maintenant, c’était fait. Il ne nous restait plus qu’à attendre.

« Yuna, qu’avez-vous fait ? »

« J’ai lancé une explosion thermobarique dans la grotte et j’ai fermé la sortie. Tout l’oxygène qui s’y trouve devrait brûler, donc les gobelins qui ne se vaporisent pas vont probablement suffoquer. »

« Oxygène ? Suffoquer ? »

Ne savent-ils pas ce qu’est l’oxygène dans ce monde ? pensais-je.

« Pour faire simple, il n’y aura plus d’air dans cette grotte. »

« Vraiment ? »

« Quand vous faites un feu dans un endroit fermé, l’air disparaît. Donc les gobelins ne se porteront probablement pas si bien sans air pour respirer. C’est facile, n’est-ce pas ? À moins que vous vouliez les combattre dans la grotte ? »

Rulina secoua la tête énergiquement.

« On va avoir un peu de temps devant nous, on pourra donc déjeuner après avoir géré les gardes gobelins ? »

« Va-t-on manger ici ? » dit-elle, semblant malheureuse.

Elle ne voulait probablement pas prendre un repas dans un endroit où elle ne pourrait pas dire quand un gobelin pourrait venir nous attaquer, mais cela me convenait tant que j’avais de la magie de détection.

« Nous pourrions retourner au village, mais ce serait un peu pénible. »

« Ça le serait, mais combien de temps devons-nous attendre ? »

« Normalement quelques minutes, je pense… De toute façon, je prévois d’utiliser la magie de détection et d’attendre qu’ils soient tous morts. »

Pour l’instant, j’avais demandé à Rulina de s’occuper des corps des gobelins devant l’entrée. Ensuite, elle s’était assise avec moi et avait sorti le déjeuner du sac qui était accroché à sa hanche. C’est donc un sac sans fond, me suis-je dit.

« Combien de choses peuvent tenir dans ce sac ? »

« Dans celui-ci ? Il a une contenance beaucoup plus petite que votre ours, Yuna. Je pense qu’il peut contenir cinq loups. »

Si c’était la norme, cet ours était un objet profondément OP. J’avais mangé le repas qu’elle avait préparé, mais ce n’était pas si bon, juste de la nourriture séchée et de l’eau tiède. Il semblerait que le temps progressait comme d’habitude dans des sacs sans fond normaux. J’aurais dû préparer mon propre déjeuner.

Après le déjeuner, j’avais baissé ma capuche.

« Hein ? » avais-je dit.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? »

« Un des gobelins est encore en vie. »

« L’un d’entre eux… ça ne peut pas être lui. »

« Qu’est-ce que c’est ? »

« Yuna, vous avez dit qu’il y avait une centaine de gobelins au total, n’est-ce pas ? »

« Oui. »

« Ça pourrait être un roi gobelin. »

« Un roi gobelin… »

Un roi gobelin… le chef des gobelins et sans doute plus fort et plus intelligent. C’était aussi le premier boss de WFO.

« On dirait qu’il ne va pas mourir, donc je suppose qu’on doit le combattre. »

« Vous ne pouvez pas ! Un roi gobelin est de rang C, il faudrait un groupe entier de rang C. »

Je comprenais ce qu’elle voulait dire, mais je m’étais dit qu’on pouvait gérer un boss n’ayant que des attaques strictement physiques. C’était dangereux si nous étions touchés, mais je n’avais pas l’intention de laisser cela se produire.

« On devrait retourner à la guilde et chercher des renforts. »

« Hmm, je pense qu’on pourrait parfaitement le gérer. »

« Yuna, s’il vous plaît. S’il vous plaît, écoutez-moi là-dessus. »

« Dans ce cas, je vais aller dans la grotte pour me battre seule. Si je n’en sors pas, demandez des renforts à la guilde. »

« Me dites-vous de vous laisser aller à la mort ? »

« Comme je l’ai dit, tout ira bien. Ok, je déplace la pierre. »

« Yuna ! »

J’avais ignoré son cri et j’avais fait disparaître le rocher de l’entrée. Un vent chaud souffla hors de la grotte. J’avais fait sortir l’air de la grotte avec un sort de vent, mais l’entrée était encore chaude.

« Je ne peux pas entrer quand c’est comme ça. »

« Alors, retournons à la guilde ! »

« Hm ? On dirait que le roi sort de lui-même. »

« Vous devez plaisanter… »

« Cachez-vous derrière moi, Rulina. »

Un gobelin plusieurs fois plus grand que d’habitude était sorti de la grotte. Il tenait une épée de mauvais augure dans sa main. Quand il me vit, il hurla assez puissamment pour faire gronder le sol.

Alors, me suis-je dit, c’est le roi des gobelins. J’avais lancé une lame de vent, mais le roi fit tomber son épée et la coupa. Puis il fixa son regard sur moi et chargea, tout en braillant. J’avais sorti mon épée de ma réserve d’ours, bloquant l’épée du roi gobelin lorsqu’elle s’était abattue sur moi. Le coup m’avait forcée à aller en arrière, tandis que le roi gobelin balança son bras libre.

Il m’avait quand même envoyé voler, même si je me défendais avec mon ours blanc. J’avais alors fait circuler du mana jusqu’à mes chaussures et j’avais refermé la distance.

Peut-être que mon niveau n’était pas assez élevé ? M’étais-je dite. Si la magie normale n’a pas fonctionné sur lui, alors pourquoi pas la magie de l’ours ?

« Griffe d’ours. »

J’avais imaginé les griffes acérées d’un ours alors que je visais le roi des gobelins et que j’abattais mon gant d’ours. Trois pales de vent entaillèrent le roi-gobelin. Il fit pivoter son épée de la même manière que précédemment, en essayant de détruire ce que j’avais conjuré, mais cette fois, la griffe d’ours avait continué son assaut.

« Hein ? »

Ça ne l’avait pas fait tomber. Bien que le roi-gobelin avait été ensanglanté par ma griffe d’ours, ça ne l’avait pas transpercé.

« Il est fort. »

Pourtant, je savais que je pouvais le blesser. Peut-être frustré d’avoir été blessé, le roi-gobelin s’était mis à crier et à me fixer à nouveau. Il s’était mis à courir.

J’avais pensé que le sort du combat allait bientôt être fixé. J’avais libéré un sort de terre, et un profond trou s’était ouvert devant le roi-gobelin. Sa colère avait fait monter tout son sang dans sa tête. Trop occupé à me regarder pour voir ses pieds, il était tombé dedans.

J’avais peur que si je lâchais du feu d’ours sur lui, je le ferais fondre, et la gemme de mana avec, alors j’eusse lancé plusieurs griffes d’ours dans le trou.

« Griffe d’ours, griffe d’ours, griffe d’ours, griffe d’ours, griffe d’ours. »

Il était beaucoup plus tenace que je ne le pensais. Je pouvais entendre son souffle du fond du trou. Il essayait peut-être de sortir, mais mes griffes d’ours l’empêchaient probablement de monter.

Après un certain temps à lancer des griffes d’ours, j’avais cessé d’entendre ses cris. Quand j’avais regardé à travers mon capuchon, le signal du roi-gobelin avait disparu. J’avais arrêté d’en lancer. Rulina était alors sortie de l’ombre des arbres.

« C’est fini ? »

« Il est mort. »

« Je n’arrive pas à croire que vous puissiez vraiment battre un roi-gobelin. »

« J’ai été un peu surprise… il était plus fort que je ne le pensais. Je vais m’assurer qu’il est mort, alors éloignez-vous du trou. »

J’avais utilisé la magie de la terre pour soulever le sol au fond du trou. Le roi-gobelin qui était apparu était mort, son corps gelé dans un cri silencieux. Son visage me faisait encore peur.

« Il est vraiment mort, pas vrai ? »

« Oui. »

Juste pour dissiper les craintes de Rulina, j’avais frappé le corps immobile du roi-gobelin avec une lame de vent.

« Alors, que devrions-nous faire avec ça ? »

« Yuna, il rentrera dans votre sac sans fond, hein ? »

« Oui. »

« Alors, pourriez-vous faire cela ? Sa gemme de mana serait une preuve suffisante, mais si nous le pouvons, j’aimerais ramener le cadavre à la guilde. »

J’avais mis le roi des gobelins dans la réserve de l’ours, en prenant soin de ramasser son épée séparément, puis j’avais refroidi la grotte avec quelques sorts de vent et d’eau.

« Je pense que la grotte devrait pouvoir être visitée maintenant. Pourriez-vous faire le reste ? »

« Uhh, je vais juste confirmer, mais la grotte est-elle sûre ? »

« C’est bon. Mais il y a beaucoup de gobelins morts, donc je pense que le dépeçage va demander beaucoup de travail. »

« Yuna, que penseriez-vous d’aider... »

« Non. »

Je n’allais absolument pas découper des cadavres de gobelins pour récolter leurs gemmes de mana. Après avoir répondu à Rulina, j’avais alors fait apparaître une lumière en forme d’ours.

« Il fait sombre là-dedans, alors voici un cadeau. Vous pouvez la prendre avec vous. »

« Merci ? Je ne comprends pas vraiment pourquoi c’est en forme d’ours, mais je vous en suis reconnaissante. »

Rulina était allée dans la grotte toute seule. Le travail pour extraire une gemme de mana d’un gobelin prenait au minimum une minute par gobelin, et il y en avait probablement environ quatre-vingts dans la grotte. En tenant compte du temps qu’il lui fallait pour se déplacer dans la grotte, j’avais probablement prévu une attente de deux heures.

J’avais érigé une petite maison avec de la magie de la terre et lui avais mis une petite fenêtre pour la ventilation. Une fois à l’intérieur, j’avais scellé l’entrée derrière moi pour empêcher les monstres de passer. Finalement, j’avais fait un lit de fortune avec de la terre et je m’étais couchée. C’était dur, mais il n’était pas impossible de dormir dessus. Il fallait que je m’achète une couverture.

J’étais épuisée, alors le sommeil m’était venu rapidement.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Un commentaire :

Laisser un commentaire