Chapitre 94 : Le vœu est devenu réalité…
« Trois Royaumes ? »
« Mercury, Calamba et Comotoria »
Althea l’avait dit comme s’il elle les comptait.
« Ce n’est pas dans ces pays que sont vos femmes ? »
Cette façon de dire était bizarre, mais j’avais compris le sens.
La Princesse Hélèna à Mercury, la Reine Rica à Calamba et la Princesse Aura à Comotoria.
Mes femmes dirigeaient ces pays, et Althea me disait simplement de les utiliser.
« Vous devriez juste leur emprunter des soldats. »
« N’est-ce pas mauvais si d’autres pays interviennent ? »
« C’est vrai, normalement. C’est parce que la procédure d’après-guerre serait gênante. Parce qu’il est normal que ceux qui ont prêté des soldats demandent quelque chose après avoir gagné la guerre. »
N’est-ce pas.
« C’est pourquoi “vous” devriez juste emprunter des soldats, et non pas l’armée du Royaume de Siracuza, et encore moins les deux descendantes de la famille royale. Vous devriez les emprunter. Si c’est le cas, la demande d’indemnisation vous sera envoyée. »
« À moi ? »
« La Princesse Hélèna, la Reine Rica, la Princesse Aura. Je me demande ce qu’elles vous demanderaient. »
Althea fit un léger sourire.
C’était un petit sourire malicieux.
Je vois, pas une demande venant de Siracuza, mais de moi, n’est-ce pas.
J’avais pensé aux trois.
Si c’était Hélèna, elle pourrait même ne rien me demander.
Si c’était Rica, elle me demanderait probablement de rester dans le harem qu’elle avait fait pour moi pendant plusieurs jours.
Si c’est Aura, elle se retiendrait probablement et j’aurais besoin de la forcer à prendre ce qu’elle voudrait.
Quoi qu’il en soit, je devrais au final prendre soin d’elles.
Je prendrai soin de mes femmes.
« ... Quoi, n’est-ce pas un petit peu trop simple ? »
« Tu as enfin compris. »
« Ouais. J’y ai trop pensé. »
« Non, votre façon de penser et vos mesures ne posent aucun problème. Politiquement, il n’est pas faux de faire promettre aux trois royaumes au moins la neutralité. Pouvoir le faire, c’est presque diplomatiquement parfait... si c’est une personne ordinaire. »
« C’est vrai. »
J’avais ri.
« Si oui, faisons quelque chose qui n’est pas ordinaire »
J’avais fait le tsukkomi [1] d’Éléanore qui disait que « jusqu’à présent, ce n’était pas normal. »
☆
Dans la périphérie de Reiusu, sur le côté du lac adjacent à la prairie.
J’avais sorti la Maisonnette Magique là-bas.
Elle avait son apparence habituelle, c’était celle d’un petit chalet, mais grâce au gain de la loterie, en utilisant les billets gratuits que j’ai obtenus, l’intérieur était devenu tout à fait présentable.
En utilisant la place à côté de l’entrée comme salon, quatre chambres avaient été installées, trois d’entre elles étaient utilisées comme chambres à coucher, et une comme cuisine.
À l’heure actuelle, la Maisonnette Magique était devenue une maison 3LDK. [2]
Et dans le salon, Delphina et moi étions assis l’un en face de l’autre.
« Chigris est tombée. »
« Eh bien, je pensais que cela allait arriver. »
Je m’étais retiré de la guerre depuis un bon moment après tout.
« On dirait que l’armée barbare a été très enthousiaste à cet endroit. C’était le dernier endroit où les deux princesses étaient vues, et il n’y avait personne qui s’était échappé de cet endroit. Voilà pourquoi, elles devraient être quelque part par ici... »
« Et alors, ils cherchent dans tous les coins et recoins, hein. »
Delphina hocha la tête sans rien dire.
« Ils l’avaient aussi demandé chez moi. Ils m’ont demandé des informations sur l’endroit où se trouvaient les princesses. »
« Tu fais donc aussi dans la vente d’informations. »
« C’est juste un à côté. C’est rentable, après tout. »
« Et, l’as-tu vendu ? »
« Oui, bien sûr. Le manoir où les princesses... Fiona et Maria sont restées est le dernier endroit où elles ont été vues, le nombre de sous-vêtements qu’elles portaient quand elles sont restées... »
Elle avait dit cela comme si elle comptait, et en ayant un visage souriant.
« J’avais vendu toutes les informations qui étaient rentables »
« Tu es vraiment rusée. Tu n’as pas vendu l’information qu’elles sont ici, n’est-ce pas. »
C’était vrai, Fiona et Maria étaient ici.
Je les abritais jusqu’à ce que les soldats des trois royaumes se rassemblent.
Il était très dangereux de rester sur le territoire de Siracuza, alors je les avais emmenés sur le territoire de Mercury et sur la rive de ce lac.
Je les avais transportés en utilisant la téléportation donc il n’y a pas d’indices laissés derrière.
Personne d’autre que Delphina qui était en face de moi ne savait rien à ce sujet.
« Pas question, pourquoi leur vendrais-je cela ? »
Delphina couvrit sa bouche, gloussa et sourit.
C’était un sourire malicieux, elle était si jolie quand elle souriait comme ça.
« Cela rapporterait beaucoup de bénéfices, mais la perte serait trop importante. La perte étant que je ferais de vous mon ennemi »
« Laquelle des deux ? »
Est-ce en tant que marchand ou en tant que femme ?
« Qui sait ? »
Souriant doucement et agréablement, Delphina avait esquivé la question.
Chez mes femmes, Delphina avait une position un peu différente des autres.
Je la comptais comme ma femme.
Mais, en fait, elle ne l’était toujours pas. Au moins, nominalement.
Delphina Homers Lanmari.
Cette femme qui avait des richesses égales à celle d’un royaume m’avait dit qu’elle voulait épouser un homme qui pourrait l’acheter avec tous ses biens.
Je ne pouvais toujours pas l’acheter, donc nominalement, nous étions dans la « période d’essai » ou « prêt ».
Eh bien, c’était juste qu’on jouait sur les mots.
Delphina était ma femme.
« Je n’y connais rien dans les affaires »
Je haussai effrontément mes épaules et levai ma paume.
« Tu devrais profiter de ce que tu veux »
« Oui, je le ferai sans me retenir. Réellement »
Elle sourit à nouveau.
« Je venais de vendre des choses à tout le monde »
« Toutes les personnes ? »
« À la Reine Sa Majesté et aux deux Altesses, équipements et bien consommables. Son Altesse Hélèna l’avait demandé pour des motifs politiques, et les deux autres l’avaient demandé pour des raisons personnelles. »
« He~ »
« S’il vous plaît, demandez-leur la raison personnellement. »
« Je ferai ça. »
Je pouvais comprendre pourquoi Hélèna , Rica et Aura avaient fait ça.
Je pourrais, mais je devrais le leur demander correctement plus tard.
☆
Après avoir renvoyé Delphina, j’étais allé dans ma propre chambre.
Des trois chambres, c’était celle que j’utilisais habituellement.
La Maisonnette Magique dans la nuit était très calme, et avait une atmosphère différente avec le manoir.
J’étais allongé sur le lit et je fixai attentivement la Plume de Téléportation.
Un objet magique que j’avais reçu de la loterie. Tant que j’avais ceci, elles ne seront pas capturées.
{Bien qu’il n’y ait aucun problème s’ils vous avaient trouvé.}
« Ne lis pas dans mes pensées »
{Ne me le reproche pas, ça coule en moi bien que je ne fasse rien.}
« Ne réponds pas alors. Dans des moments comme ça, tu devrais lire l’ambiance... non, euhh, ce n’est rien. »
{Qu’est-ce qui te convainc, c’est ennuyeux.}
« Eh bien, après tout, tu ne peux pas lire l’ambiance, n’est-ce pas ? »
{Je pourrais lire quelque chose comme ça très facilement, ne me regarde pas de haut} [3]
« C’est “Ki” qu’on ne peut pas lire comme “Kuuki (air/ambiance)”, n’est-ce pas ? Des choses comme le Youki ou le Reiki, les choses d’un autre monde ou des choses fantomatiques » (Kuuki 空 気, Ki 気, Reiki 霊 気, Youki 妖 気)
{Mumu!}
J’avais discuté avec Éléanore de choses inutiles.
Jouer avec elle était un peu amusant aussi.
{Mu ?}
Qu’est-ce que c’est ?
{Il y a la petite fille de l’autre côté de la porte}
Éléanore avait dit ça comme ça.
De l’autre côté de la porte ?
Je m’étais aussi concentré et cherché.
Il y avait vraiment quelqu’un là-bas. Je connais ce souffle.
Cette respiration... est-ce Maria ?
{On dirait qu’elle hésite.}
Cela lui ressemble tellement.
J’avais attendu un moment, mais la présence de Maria ne partait pas.
Avec sa présence « hésitante », tout comme Éléanore l’avait dit, elle se tenait juste de l’autre côté de la porte.
{Il n’y aura jamais de fin à cela.}
« Je suppose. »
Je hochai la tête et m'étais levé du lit. J’étais allé vers la porte et l’avais rapidement ouverte.
« Kya! »
Maria était là.
Dans le salon de nuit, il y avait l’apparence de Maria debout dans le noir portant son pyjama.
« M-Monsieur Kakeru... »
« Qu’est-il arrivé ? Ne peux-tu pas dormir ? »
« Non... u~un, cela pourrait être. »
«...? »
Qu’est ce qu’elle veut dire ?
« Parler en position debout est, donc... »
Je jetai un coup d’œil sur le canapé du salon.
Parlons là, mais quand j’avais pensé à cela ?
« Uhm! Puis-je... venir à l’intérieur ? »
Elle avait dit cela d’une voix forte au début, mais sa voix avait soudainement diminué, et elle avait presque disparu à la fin.
Elle regardait vers le bas avec un visage rougi.
N’est-ce pas ?
{C’est probablement comme « ça ».}
Ahh, ça ressemblait à ça.
Une visite discrète la nuit... bien, laissons de côté si ces mots sont corrects à utiliser ici, mais c’est probablement comme ça.
Elle était venue pour être embrassée.
Je pourrais comprendre cela, je n’étais pas si insensible.
C’est bon aussi, je ne suis pas réticent à ce sujet.
La décision que j’avais prise une fois était devenue un obstacle.
La promesse que je ferais d’elles, les reines Fiona et Maria.
À l’intérieur de moi, j’avais pensé que je ferais cela, après avoir tenu ma promesse.
C’était pourquoi, même maintenant, je pensais toujours à la façon de passer à travers cette situation.
... mais.
« S-Suis-je... moche »
Maria m’avait dit ça.
Elle leva les yeux vers moi, avec une expression montrant qu’elle pouvait pleurer n’importe quand.
Avec un visage pensant qu’elle avait été rejetée, avec un visage qui était presque conduit au désespoir.
« ... non »
J’avais secoué ma tête.
J’avais réfléchi.
J’avais fait qu’une fille... J’avais fait qu’un tel visage apparaisse sur elle.
{Un échec en tant qu’homme.}
« ... »
Je ne pouvais rien lui répondre. C’était rare, mais je pensais que c’était exactement comme disait Éléanore.
J’avais tiré Maria vers moi et j’avais embrassé ses lèvres.
« Ah... »
Son visage rougi couvrit ses lèvres de ses mains et ses larmes sortirent.
Ces larmes, je ne les déteste pas, je ne déteste pas ces larmes de bonheur.
Je plaçai mon bras autour d’elle et le dos de ses genoux, et portai le petit corps de Maria.
Je fermai la porte et la posai doucement sur le lit.
Je l’avais embrassée une fois de plus.
« Finalement... »
« Oui ? »
« Je suis enfin la femme de Kakeru. »
« Je vois. »
« Je l’avais... souhaité depuis si longtemps. »
Tant pis.
J’avais commencé à vraiment me sentir mal à ce sujet.
Cet ainsi que je lui dis :
« Je serai doux »
« D’accord... »
Maria ferma les yeux.
Comme je le lui avais dit, je l’avais prise très doucement.
Je l’avais fait aussi doucement que possible, le plus attentionné que je pouvais.
Chaleureusement, doucement et avec soin, j’avais fait fondre le cœur et le corps de Maria.
Notes
- 1 Tsukkomi (突っ込み) : implique généralement un duo comique, le tsukkomi, le personnage sérieux, intelligent, rationnel, et le boke, le personnage fruste, outrancier et désordonné. La plupart des blagues reposent sur des quiproquos, des jeux de mots et autres gags verbaux. Le tsukkomi se moquera souvent du boke pour ses erreurs ou exagérations. Une action typique du tsukkomi est de mettre une petite tape à l’arrière de la tête du boke avec un effet sonore cliché. Auparavant, il était joué dans la rue, et les spectateurs étaient les passants.
- 2 Un listing immobilier japonais pour une maison de style occidental avec trois salles polyvalentes, un salon, une salle à manger et une cuisine. La partie « LDK » de la maison ne signifie pas que ce sont toutes des pièces séparées, mais signifie simplement que la zone d’usage général de la maison est plus grande qu’un « NSP » ou un « K ».
- 3 Kuuki Yomenai est un terme japonais qui peut être traduit littéralement « ne peut pas lire l’air ». Il s’applique à quelqu’un qui a de la difficulté à lire les situations sociales.
Merci pour le chapitre.
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Merci pour le chapitre 🙂