Chapitre 63 : Défier les Esclaves
« Il y a un total de deux cents esclaves là. J’ai pris les jeunes filles les plus correctes possible de tout le pays. Comme vous l’avez souhaité, elles sont “encore à s’entraîner” pour que leurs cœurs n’aient pas de problèmes, mais environ 20 % d’entre elles souffrent de malnutrition, » déclara Delphina.
« J’ai seulement besoin de les faire manger, n’est-ce pas ? » demandai-je.
« Pour parler franchement, oui, » Delphina répondit rapidement.
Les deux cents filles esclaves s’étaient alignées dans l’espace ouvert à vingt mètres du manoir. Je les regardais alors que Delphina me faisait un rapport de la situation.
Il s’agissait du troisième jour depuis que j’avais décidé de les acheter, et Delphina avait recueilli les esclaves que j’avais choisis.
En tant que marchande, elle était compétente comme d’habitude.
« Miyu, » dis-je.
« Oui, » répondit Miyu.
« Pendant un moment, fais-leur manger, fais-les manger tout ce qu’elles veulent, » ordonnai-je.
« C’est compris, » répondit Miyu.
« Tu devrais commencer dès maintenant, » dis-je.
« D’accord, » répondit-elle rapidement. Puis, afin de préparer ça, elle retourna dans le manoir.
« Nana, » dis-je.
« À vos ordres ! » répondit Nana.
Cette fois-ci, j’appelais Nana. Elle ne portait pas son armure habituelle, mais elle avait répondu avec une expression digne tout en portant une armure légère.
« Puis-je te laisser gérer la formation ? » demandai-je. « Faites-les suivre uniquement mes ordres et les tiens. La priorité du commandement est respectivement celle que je viens de dire. »
« Monseigneur, puis après moi !? » demanda Nana afin de confirmer.
« C’est tout à fait exact, » dis-je.
« Compris, » répondit Nana.
Nana acquiesça légèrement et alla vers les esclaves.
En les regardant parler à propos de quelque chose, j’avais continué à parler à Delphina.
« L’endroit où elles vont vivre est en construction, » déclara Delphina. « Je les fais se dépêcher, alors cela prendrait probablement deux semaines. »
« Peut-il vraiment être construit dans deux semaines ? » demandai-je.
« Je vais les faire travailler pour que cela soit possible, » Delphina avait clairement confirmé ça. On avait l’impression qu’elle avait de la fierté dans ce qu’elle annonçait. J’étais sûr qu’elle allait vraiment le faire construire en ce laps de temps.
« Je leur fais créer les armes et les équipements, pour ceux-ci, tout est près dès maintenant, » déclara-t-elle.
« Je vois. Désolé de te causer tant de problèmes avec tout ça, » dis-je.
« Ce n’est rien, car après tout, c’est les affaires, » répondit-elle.
« Prends le paiement par toi-même. L’argent est dans la salle du trésor que tu connais, » dis-je.
Récemment, mes biens, en particulier l’or, l’argent et les trésors avaient augmenté, alors j’avais fait une pièce appelée la salle du trésor à l’intérieur du manoir.
Je laissais tout mon argent là-bas.
« Puis-je le prendre par moi-même ? » demanda-t-elle.
« Oui. Je te fais confiance quand il est question d’argent, » répondis-je.
« Merci beaucoup, » avec son ton habituel calme et professionnel, Delphina répondit ça.
Mais en la regardant attentivement, ses lèvres semblaient indiquer qu’elle était joyeuse.
« Monseigneur, » déclara Nana après être revenue vers moi.
« Que se passe-t-il ? » demandai-je.
« Monseigneur, pouvez-vous coopérer avec moi pendant un certain temps ? » demanda Nana. « Il y en a qui ont une forte volonté, donc je veux commencer par les briser. »
« J’arrive, » dis-je en hochant la tête. Après ça, j’étais allé vers les esclaves avec Nana.
Je m’étais arrêté devant les esclaves, et les avais observées.
Comme l’avait dit Nana, certaines d’entre elles me regardaient fixement, il y en avait qui avaient de fortes volontés.
« Cette personne est votre maître, Le Porteur de l’Épée Démoniaque et Goshaku-sama, Monseigneur Kakeru Yuuki, » annonça Nana.
« Porteur de l’Épée Démoniaque », les esclaves réagirent en entendant ces mots. Leurs regards se concentrèrent sur les épées à ma taille... surtout la longue.
Même au sein des esclaves, il semblerait qu’Éléanore soit célèbre.
« Monseigneur à tous les droits concernant votre vie. Si vous voulez dire quelque chose, dites-le avec votre propre bouche, » déclara Nana.
Lorsque Nana avait dit cela, l’une des esclaves avait fait un pas en avant et avait dit. « Est-il vrai que nous serons libérés si nous vous vainquons. »
J’avais regardé Nana, elle avait hoché la tête avec une expression légèrement aigre.
Je vois, c’est devenu comme ça, pensai-je. Eh bien ! Si c’est le cas, alors il n’y a pas de problème du tout. Tout à fait. Il n’y a pas de problème du tout.
« Ah, c’est vrai, » dis-je.
« Vraiment ? » demanda la jeune fille. « N’allez-vous pas reprendre votre parole après que nous aurons gagné, ou que vous allez nous mal traiter si vous êtes blessé ? »
Qui ferait cela... non, est-ce que quelqu’un le ferait vraiment ?
« C’est la vérité. Alors, êtes-vous la seule à me contester ? » demandai-je.
« Je le veux aussi ! »
« Moi aussi ! »
« Si nous n’allons pas être punies après ça, alors je le ferai également... »
L’une à côté de l’autre, elles s’étaient toutes nommées.
En conséquence, il y a environ dix filles qui me défiaient.
Et, j’avais besoin d’écraser leur volonté, n’est-ce pas ?
Si tel était le cas, alors on ne pouvait pas y faire grand-chose que j’allais gagner.
Après avoir pensé à quelque chose, j’avais fait pression sur mes deux pieds.
J’avais appuyé mes pieds sur le sol et la moitié de mes bottes s’étaient enfoncée dans le sol.
« Monseigneur ? Que se passe-t-il ? » demanda Nana.
Après avoir fait un agréable sourire à Nana, j’avais dit aux esclaves. « À partir de maintenant, je ne bougerais pas d’ici. Le défi est simple. Vous pouvez attaquer comme vous le voulez, et si vous pouvez me faire bouger d’ici, alors cela sera votre victoire. »
Les esclaves devinrent bruyantes.
Cela voulait dire clairement que je les regardai de haut. C’était une stratégie où je devais gagner en les méprisant et en démontrant ma force.
J’avais fait une chose supplémentaire.
« Ceci sera la seule arme que j’utiliserais, » dis-je en dégainant Hikari.
Pas Éléanore, mais bel et bien Hikari.
Pour moi, les deux étaient des Épées Démoniaques, mais pour le public, cela n’était pas le cas.
Si vous disiez Épée Démoniaque alors cela parlait d’Éléanore qui était célèbre depuis des centaines d’années, et l’autre plus courte était actuellement dans la situation « C’est quoi ce truc ? »
C’était pourquoi elles devraient avoir l’impression que je les méprisais ouvertement.
« Hmm... pouvons-nous également participer ? »
Encore plus d’esclaves avaient commencé à se joindre au défi.
Elles avaient probablement senti qu’il y avait de l’espoir si je les méprisais autant.
« Bon, faisons-le, » dis-je. « Nana ! Donnez-leur des armes. »
« À vos ordres, » répondit-elle.
L’une des esclaves avait reçu une arme de Nana, et elle l’avait soigneusement vérifiée.
Il s’agissait de la fille aux cheveux roux qui s’était levée contre moi dès le début.
Elle sera donc celle qui me défiera en premier.
« Haaaa ! » Elle avait levé sa longue épée, et avait chargé vers moi.
Elle avait attaqué sans hésitation. La lame avançait en tranchant l’air.
J’avais tenu Hikari à l’envers et j’avais bloqué l’attaque ennemie. Le son des épées se heurtant provoqua un écho.
« Gugugu... »
Elle poussa avec sa longue épée en utilisant ses deux mains. Je l’avais simplement repoussée d’une main tout en bloquant son attaque.
Elle continua après ça à m’attaquer. Elle attaquait avec toute sa volonté. C’est bien qu’elle soit décidée, mais ce n’était finalement pas assez.
Après l’avoir laissée faire ce qu’elle voulait pendant un moment, je lui avais donné une claque au poignet après avoir bloqué son attaque à l’épée, faisant tomber la longue épée.
Et j’avais pointé Hikari vers sa gorge.
« Est-ce fini ? » demandai-je.
« Kggggg... ! » Elle semblait frustrée en raison de sa défaite.
Mais je l’avais totalement vaincue alors elle ne pouvait rien dire en retour, alors elle était encore plus frustrée avec ça.
J’avais reçu le défi des esclaves l’une après l’autre. J’avais vaincu tous ces soldats esclaves qui devaient encore être formés.
Premièrement, elles pensaient qu’elles pourraient normalement gagner, ensuite, elles pensaient qu’elles pourraient gagner parce que je serais fatigué, et enfin, elles pensaient qu’elles pourraient gagner en étant chanceuses.
Les sentiments de celle qui m’avait défié, j’avais fait face à leurs expressions intéressantes où je pouvais facilement lire leurs sentiments sans en avoir moi-même de mon côté. Et pendant tout ce temps, je n’avais pas bougé d’un millimètre.
J’avais enfoncé mes pieds dans le sol et je n’avais pas bougé de cette position.
« Est-ce la dernière ? » demandai-je.
Après m’être occupé de la dernière concurrente, j’avais regardé les esclaves.
Toutes affichaient de sombres expressions, elles avaient un visage indiquant que tous leurs espoirs avaient disparu.
C’est probablement bon maintenant... mais alors que je pensais à ça.
« Haaaaaa! »
Les fissures apparurent à côté de moi alors que quelqu’un m’attaqua à pleine puissance.
Ce n’était pas la même chose que ce que j’avais eu jusqu’à maintenant. Il s’agissait d’une lame qui affichait une grande puissance.
Je l’avais reçu en toute hâte avec Hikari... et j’avais été forcé à faire un pas en arrière.
« Nana ? »
« Ha !! » Ayant dégainé sa longue épée, Nana me frappa.
Attaque fracassante, des attaques qui me rappelaient l’époque où nous avions combattu.
Elle était sérieuse.
C’était dangereux de regarder avec dédain une Nana sérieuse. J’avais donc totalement sorti mes pieds du sol et je l’avais contré avec mes deux Épées Démoniaques.
Les attaques consécutives avaient fait écho, j’avais reçu et traité les attaques de Nana.
« Tu es plus forte comparativement à avant, » dis-je.
« Négligence ! » répondit Nana.
J’avais reçu les trois attaques consécutives et j’avais paré l’épée longue de Nana avec le plat de ma lame.
Son épée longue tournait dans les airs et avait fini par tomber sur le sol, plongeant profondément sa lame dedans.
Et, j’avais placé ma lame sur sa gorge.
« Match terminé, non ? » dis-je.
« Tout à fait ! » répondit Nana.
L’expression de Nana était très insouciante.
Même si elle m’avait soudainement attaqué et qu’elle avait facilement été défaite, son visage était radieux.
En premier lieu, ses attaques étaient sérieuses, mais il n’y avait pas d’intention de tuer.
Je me demandais ce qu’elle avait fait à ce moment-là.
« F-Fantastique... »
« Cette personne était aussi incroyable... »
« Idiote, c’est de la comédie, oui, de la comédie. »
« N’es-tu pas celle qui est une idiote ? Même si ces attaques étaient un simple jeu, c’est toujours dix fois mieux que toi. »
Les esclaves parlaient entre elles.
En entendant de quoi, elles parlaient, j’avais en quelque sorte compris ce que Nana voulait faire.
« Je suis plus forte que vous, mais Monseigneur est beaucoup plus fort, » elle voulait probablement montrer cela.
« Est-ce qu’il n’y a personne d’autre ? Quelqu’un qui voudrait me défier, » j’avais regardé les esclaves et j’avais demandé ça.
Il n’y avait plus personne qui m’avait contesté. À la place, certaines d’entre elles me regardaient même avec des yeux admiratifs. Pour l’instant, c’était bien.
« Nana, je te laisse prendre soin du reste, » ordonnai-je.
« À vos ordres ! » répondit Nana.
J’avais laissé le reste des opérations à Nana après lui avoir dit ça, et j’étais retourné dans mon manoir.
Merci pour le chapitre
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