Chapitre 288 : Le soleil, la lune et la tortue
{Je pense vraiment qu’il est temps que tu me dises ce que tu fais.}
Après avoir vu Nikki partir, j’avais entendu Éléanore dans ma tête.
Bien qu’elle ait dit ça, elle n’avait pas l’air ennuyée que je ne lui aie pas dit. Au lieu de cela, elle avait même semblé y prendre du plaisir.
Récemment, Éléanore semblait être enjouée, elle s’amusait de tout.
{Tu as enveloppé la première section dans ton aura et tu les as fait infiltrer l’église. Je pensais que tu avais prévu de leur faire faire quelque chose, mais ça ne semble pas être le cas. Tout ce que tu les laisses faire, c’est de leur faire passer leurs journées de manière habituelle. Quel est ton objectif ?}
« C’est ce que je pense… mais Caroline ne pense probablement pas que les humains sont des humains ».
[Hmm ? De la même manière que moi ?}« Pas ça, non. Tu penses que les humains sont des humains, n’est-ce pas ? Mais même si tu appelles les humains des humains, pour toi c’est synonyme de détritus… c’est comme ça dans ton cas, n’est-ce pas ? »
{Oui, c’est exactement ça.}
« Dans le cas de Caroline, c’est un problème qui va bien plus loin. Seul Dieu existe dans le monde de cette fille. Il y a Dieu et tout le reste, c’est le monde dans lequel vit Caroline. »
{Je vois. Pour le meilleur ou pour le pire, elle ne considère pas les humains comme des humains. Elle pense qu’il en va de même avec les chats et les chiens ou les arbres et l’herbe.}
« Tu as presque raison sur ce point même si tu l’as déjà décrit avec humilité. »
{Je vois, c’est aussi la même chose avec les monstres.}
J’avais hoché la tête.
Je pensais que c’était le cas, surtout après avoir regardé Caroline. Même si vous pensiez à la compétence de la loterie « Rétrocompatibilité » et à la fréquence, cela ne faisait probablement aucun doute.
« Elle doit tout reprendre depuis le début, elle doit reconnaître les humains comme des humains. Cela remplirait sa tête vide. »
{Je comprends cela. Mais pourquoi les soldates esclaves ? En plus de ça, pourquoi avoir choisi la première section ?}
« J’ai besoin de lui faire comprendre ce que signifiait le mot “humain”. Ça n’aurait aucun sens si je lui montrais un ou deux surhommes. J’ai besoin qu’elle voie beaucoup de gens attirants. »
{C’est pour ça que tu as envoyé tes soldates esclaves. Mais pourquoi la première section ?}
« … »
C’est-à-dire, eh bien…
{Kukukuku. Te voir ne pas répondre, c’est intéressant. Il s’est passé beaucoup de choses avec la première section. Même au sein de toutes tes soldates esclaves, elles ont la relation la plus intime avec toi… elles ont maintenant la même odeur que toi.}
« C’est là qu’on dirait : “Ne le dis pas à voix haute, c’est si gênant.” »
C’était exactement ce qu’Éléanore avait dit.
Le premier peloton de soldates esclaves dirigé par Nikki avait autrefois eu trop envie de gagner des exploits au combat, ce qui les avait obligées à faire de manière répétée des actions téméraires sur le champ de bataille.
Pendant ce temps, le premier peloton avait obtenu soit le plus grand nombre d’exploits au combat, soit le plus grand nombre de blessés.
Je les avais grondées à ce sujet et je les avais même formées.
Par-dessus tout, j’avais passé beaucoup de temps avec chacune d’elles dans le lit, pour voir à quel point elles travaillaient dur.
En conséquence, c’était devenu le peloton avec qui j’avais la plus intime relation au sein de mes soldates esclaves.
« Ne le décris pas avec des mots comme odeur. »
{Après tout, c’est le peloton de sécurité que tu as donnée à cette fille pour qu’elle ne s’inquiète pas trop après la disparition soudaine de son Dieu. Il n’y a pas d’autre moyen de mieux le décrire.}
Je n’avais rien dit d’autre, j’avais juste appuyé sur la lame d’Éléanore.
Qu’Éléanore avait aussi bien compris la situation me rendait perplexe, mais les progrès n’étaient pas si mauvais.
Je devrais les surveiller un peu plus longtemps.
En y pensant, j’avais sorti ma plume de téléportation et j’étais sur le point de retourner dans mon manoir.
J’allais le faire, quand une voiture s’était arrêtée devant l’église.
Une femme était descendue de la voiture.
Elle semblait avoir légèrement dépassé les 30 ans, elle avait des membres équilibrés et une belle silhouette.
Son allure me faisait penser à Delphina.
Cette femme portait des vêtements cléricaux de l’église de Solon, des vêtements qui étaient proches de ceux de Mélissa.
« Un cadre, hein ? »
{Ces vêtements sont ceux que portent les grands prêtres.}
« Les grands prêtres ? »
C’était une position où l’on surveillerait les églises de plusieurs villes.
Je vois. C’était alors une sacrée VIP.
Pourquoi quelqu’un comme ça était-il venu ici ?
Cette femme était entrée dans l’église. J’étais curieux de savoir pourquoi elle était venue ici.
Je m’étais enveloppé de mon aura de camouflage, me rendant ainsi invisible.
{Kuku, quelle surprotection !}
J’avais frappé la lame d’Éléanore avec un doigt.
Bien que Caroline puisse entendre ma voix, elle ne pouvait toujours pas voir mon apparence.
Je m’étais dit de faire attention à ne rien dire en entrant dans l’église.
☆
Pendant que Caroline priait, elle jetait un coup d’œil à son entourage.
{Cette personne parlait à Dieu tout à l’heure… est-elle… une de ces belles femmes, ont-elles été envoyées par Dieu pour rester près de moi ? Ce sont donc des anges ?}
Tout allait bien jusqu’à ce que Caroline commence à deviner l’identité des soldates esclaves après avoir vu l’une d’elles parler avec Kakeru, mais après tout c’était vraiment Caroline. Son imagination était extraordinaire.
Elle regarda les anges… ses yeux suivaient les femmes que Kakeru avait envoyées pour rester encore plus près d’elle.
Plus particulièrement, cette femme qui avait parlé avec Kakeru.
Nikki Cephalis.
Caroline la regardait fixement.
Toutes ces femmes étaient différentes des autres parce qu’elles étaient belles et étonnantes, mais Nikki était un cran au-dessus d’elles.
C’était même suffisant pour dire qu’elle avait l’air de briller de mille feux.
Caroline n’avait presque aucune interaction avec les gens ordinaires. Dans un sens, elle était encore plus ignorante du monde que Sélène.
C’était pourquoi elle ne pouvait pas remarquer que les choses qu’elle voyait étaient en fait quelque chose qu’une personne ordinaire serait incapable de voir.
Mais c’était au contraire une bonne chose. Elle aurait été confuse si elle avait des connaissances à moitié foutues.
Ces choses qu’elle voyait… c’était la couleur des âmes.
C’était quelque chose que les gens ordinaires ne pouvaient pas voir, ce serait une scène qui déconcerterait ceux qui avaient du bon sens.
Cependant, Caroline ne le savait pas. Elle ne trouvait pas ça étrange.
Elle voyait cette femme merveilleuse briller de mille feux. Elle ne s’était penchée que sur ce phénomène.
Je sais que… c’était quoi déjà ?
En voyant Nikki briller, Caroline sentit que c’était familier pour elle.
Elle avait vu quelque chose de semblable, même récemment.
Caroline regarda autour d’elle pour chercher ce que c’était.
Elle regarda à droite et à gauche, elle s’était tournée et avait continué à la chercher.
Finalement, elle avait vu « cela » à l’extérieur de la fenêtre.
Elle avait vu le ciel bleu de l’après-midi devant la fenêtre.
Mais aussi une autre chose, c’était la lune blanche.
Elle pensait que la lumière brillante de Nikki était la même que celle de la lune.
Cela rendait Caroline encore plus confuse, mais dans un sens, elle en regardait l’essence.
L’âme de Nikki avait le même genre de lumière que la lune et après la clarté de la lune il y avait celle du soleil.
La lune (Nikki) recevait la lumière du soleil (Kakeru) pour briller.
« Ce doit être vous, l’Enfant de Dieu. »
« Hein ? »
Caroline avait fait correspondre sa fréquence avec d’autres personnes pour qu’elle puisse voir et entendre les femmes merveilleuses.
Mais soudainement, la voix d’une autre femme avait interrompu sa conscience.
Elle leva les yeux et vit une femme portant des vêtements cléricaux de grands prêtres.
« C’est un plaisir de vous voir. Je m’appelle Eudora Canasis. »
C’était une femme élégante avec un port agréable.
Cependant, aux yeux de Caroline.
Elle avait une couleur sombre et dégoûtante, c’était suffisant pour que l’éclat de Nikki ressemble à celui du soleil en comparaison.
Merci pour le chapitre.
Merci pour le chapitre.
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