Chapitre 10 : Loterie
Depuis le manoir furent relâchés, dans ma direction, encore plus de projectiles. Ils étaient tous dirigés directement vers ma personne.
Je frappai donc ces projectiles pour les neutraliser.
Puis, j’essayai d’entrer à l’intérieur du manoir, mais Miyu ne voulant pas se séparer de moi, elle avait ainsi continué à s’accrocher à moi.
« Miyu ? » (Kakeru)
Elle enterra son visage contre ma poitrine, tout en faisant non de la tête.
Elle doit être vraiment terrifiée. Pensai-je.
« Alors, qu’en est-il d’entrer dans le manoir ensemble ? » (Kakeru)
« – – ! » (Miyu)
Elle se mit à trembler de plus belle.
Elle leva la tête et me regarda, il y avait encore plus de larmes qui coulaient de ses yeux.
Une flèche de glace arriva à ce moment-là, mais je la frappai en utilisant la tranche de ma main.
Miyu, qui venait d’assister à une telle action, fut émerveillée. En raison de l’étonnement, ses larmes s’arrêtèrent de couler.
« Ne t’inquiète pas, je suis juste à tes côtés. Je te protégerais correctement. » (Kakeru)
Miyu immobile me regarda pendant un petit moment. Puis en regardant vers le bas, elle me répondit.
« Le maître ne me quittera pas et... ne fuira pas seul ? » (Miyu)
« Hein ? Tu demandes si je fuirais seul si les choses devenaient dangereuses ? » (Kakeru)
« ... Oui. » (Miyu)
« Je ne vais certainement pas faire quelque chose comme ça. Si les choses devenaient vraiment dangereuses, tout d’abord, je te prendrais dans les bras, puis je me mettrais ensuite à courir. » (Kakeru)
« Vraiment ? » (Miyu)
Miyu semblait toujours douter de moi. Je me demandais pourquoi elle se souciait tant de cela.
« Je ne fuirai pas seul. Je n’ai, après tout, pas encore assez fait de *mofu mofu* pour la journée. » (Kakeru)
« Le Maître veut toujours faire ça !? » Déclara-t-elle, très surprise. Cependant, la façon dont elle fut surprise était différente de la dernière fois.
Eh bien, le sujet était différent. Faire face à un fantôme ou à son maître était, après tout, deux choses différentes.
Miyu me regarda alors, encore plus attentivement, puis hocha la tête timidement. Alors qu’elle faisait cela, deux nouvelles flèches de glace furent déviées de leur course.
Elle cessa alors de s’accrocher à moi, et se plaça à mes côtés, mais en restant toujours presque au contact. Puis, elle remit en place sa tenue de femme de ménage qui avait été, quelque peu, débraillée à la suite de sa terreur.
« Bon ! Allons-y ! » (Kakeru)
« D’accord ! » (Miyu)
Nous entrâmes ensemble dans le manoir. Lorsque nous ouvrîmes la porte, nous fûmes en proie à un refroidissement instantané de nos corps. L’air donnait l’impression d’être dans le Grand Nord.
Et tout d’un coup, je vis quelque chose bouger dans le manoir.
« Mais. Que se passe-t-il ici ? » (Kakeru)
« Qu’est-ce qu’il y a ? » (Miyu)
« Là-bas, à l’instant. J’ai cru discerner une ombre. » (Kakeru)
« Hein !? » (Miyu)
« Continuons dans ce cas. » (Kakeru)
« O-Oui... » (Miyu)
À la fin, les larmes recommencèrent à s’écouler des yeux de Miyu. Avec cette fille à mes côtés, nous nous dirigeâmes vers le couloir où j’avais vu l’ombre très clairement.
« Une femme de ménage, Hehe ? » (Kakeru)
« Hein ? » (Miyu)
« Juste maintenant, n’as tu pas vu la même chose que moi ? L’ombre portait quelque chose qui ressemblait à un uniforme de femme de chambre. » (Kakeru)
« Je... je n’ai rien vu... » (Miyu)
« ... » (Kakeru)
Et c’était ainsi que nous poursuivions ce qui semblait être le fantôme. Comme nous allions encore plus rapidement que l’ombre, nous pûmes rattraper l’ombre après avoir tourné à quelques coins de couloirs.
Nos yeux se rencontrèrent à ce moment-là. Et ceci me fit vraiment penser qu’elle était vraiment une femme de chambre. Ce que j’avais vu était bien l’ombre d’une jeune fille.
« Miyu, qu’en est-il maintenant ? » (Kakeru)
« Je ne vois toujours rien. » (Miyu)
Miyu commença à tenir sa tenue toute plissée et elle semblait avoir l’air encore plus effrayée qu’auparavant.
Il était difficile de dire si Miyu avait manqué la jeune fille devant nous. Nos yeux s’étaient rencontrés l’ombre et moi, il ne lui avait fallu que quelques secondes avant de pouvoir disparaître dans un autre coin.
« En d’autres termes, je suis le seul qui soit capable de la voir. » (Kakeru)
Tout en riant de la situation, je courus en prenant Miyu avec moi.
Je tournai ainsi un peu partout dans le manoir. Comme c’était un bâtiment assez spacieux, je dus escalader les escaliers, les descendre, sortir dans le jardin, puis re-rentré à l’intérieur.
Et j’avais ainsi continué à le faire pendant plusieurs minutes. Bientôt, je réussis enfin à progresser dans ma chasse du fantôme.
Je l’avais poursuivie jusqu’au premier étage. C’était un endroit où la lumière du soleil ne rentrait jamais, un endroit humide.
C’était une zone où il y avait beaucoup de petites chambres juste pour y dormir. C’était probablement la zone spécifiquement construite pour héberger les femmes de ménage.
Je réussis à rattraper le fantôme là-bas. Quand, une fois de plus, je la regardai avec attention, je pus confirmer que c’était bien une jeune fille portant une tenue de femme de ménage.
Mais elle était transparente au point que vous pouviez voir l’autre côté du mur, et son expression était lugubre.
Fantôme — ou plutôt un esprit maléfique, c’était le sentiment que j’avais lorsque je la regardais.
« — ! » (fantôme)
Le fantôme fit sortir une voix indescriptible. Nous courrions encore il y a quelques instants et maintenant, elle se préparait à attaquer.
« Accroche-toi bien ! » (Kakeru)
En tirant Miyu qui était très légère, à mes côtés, j’utilisai une riposte composée d’un coup de poing en plein dans le fantôme.
Je n’étais pas tout à fait sûr de l’efficacité de mon attaque, mais je plaçais beaucoup de confiance dans celui-là en particulier.
C’était quand même un coup de poing qui pouvait envoyer valser une vache des montagnes sur une distance d’au moins dix mètres.
Mais,
« Merde ! Cela ne fonctionne pas ! » (Kakeru)
Mon coup de poing passa à travers le fantôme. Parce que c’était une attaque physique faite contre un fantôme, cela ne fonctionnerait jamais contre lui. Du moins, c’est ainsi que je supposais les choses.
Le fantôme que mon poing venait de traverser plus tôt était rendu derrière moi, mais il s’arrêta immédiatement. Et encore une fois, il m’attaqua.
Cette fois, il attaqua en créant des flèches de glace, entourant son corps entier comme des satellites.
« Maître ! » (Miyu)
« C’est correct. » (Kakeru)
Je frappai les flèches de glace, puis évitai la charge qui vint juste après.
Que devrais-je faire ?
Soudain, je me souviens d’une certaine chose.
En même temps, une fois de plus, le fantôme me chargea tout en volant.
En voyant que ses flèches étaient totalement inefficaces contre moi, cette fois-ci il chargeait sans rien d’autre.
C’était plus pratique pour moi, car je n’avais pas besoin de faire face à ces petites choses qu’il balançait normalement.
En utilisant une de mes mains, j’activai la Magie de Feu.
Au-dessus de ma paume, une grande boule de feu en émergea.
« — . » (fantôme)
Une fois de plus, le fantôme fit sortir une voix indescriptible et son expression changea.
Le fantôme fut ainsi frappé par ma magie alors que nous nous croisions pour la nième fois.
Après cela, je me retournai, pour lui refaire face. Et je vis alors que l’épaule droite du fantôme était en feu.
« Je savais que cela marcherait. » (Kakeru)
Un sourire se forma sur mes lèvres.
« Après cela, ce sera facile de finir. » (Kakeru)
Je lançai alors la boule de feu que j’avais créée dans ma main.
« ... » (fantôme)
Le fantôme disparu alors. Et en même temps, le manoir qui était rempli avant cela d’un sinistre air froid retrouva son ambiance habituelle.
« Avec tout ça, cela finit ainsi. » (Kakeru)
J’étais très intéressé par ce que le fantôme de la jeune fille avait dit avant sa disparition, mais comme il n’y a aucun moyen de le découvrir, je décidai donc de l’oublier.
« Tu vas bien ? » (Kakeru)
Je regardai Miyu qui tenait encore sa tenue de femme de ménage avec ces mains. En me regardant, les pupilles de Miyu brillèrent.
« ... Miyu ? » (Kakeru)
« Maître... Fantastique. » (Miyu)
« Hein ? » (Kakeru)
« Contre un monstre qui est si fort... très facilement... Maître, vous êtes vraiment un homme très fort. » (Miyu)
« Bien, je ne peux pas vraiment le nier. » (Kakeru)
Je me sentis content alors que Miyu me regardait avec beaucoup d’admiration et ses yeux étincelants n’arrêtaient pas de me fixer. Cela ne me dérangera jamais de voir ce genre de réaction.
« S’il y a quelques choses qui se produit de nouveau, alors laisse-moi m’occuper de ça. Je vais tout éliminer sans soucis. » (Kakeru)
« D’accord ! » (Miyu)
Alors que je le déclarai clairement, l’admiration de Miyu envers moi devint de plus en plus élevée.
C’est bien cela. C’est une bonne chose.
« Bon, maintenant... au travail ! » (Miyu)
« Hein ? » (Kakeru)
« J’étais en plein milieu du nettoyage de la maison... » (Miyu)
« Ahh, tu as été dérangé par le fantôme, n’est-ce pas ? Eh bien, applique-toi bien à ton travail. Je te laisse faire. » (Kakeru)
« OK ! » (Miyu)
Miyu me fit un grand signe de tête puis elle inclina sa tête, et, avec un rapide pas, elle partit ailleurs dans le manoir.
En regardant cette petite personne qui partait ainsi, rempli à fond de confiance, je restai ainsi à contempler cette scène, en savourant le bon moment qui venait de se dérouler.
Après avoir fini de savourer ce moment, au moment où je voulais partir, je vis...
À l’endroit où le fantôme s’était dispersé, je vis un morceau de papier.
« Est-ce qu’il était là avant ? » (Kakeru)
En pensant que tout cela était assez étrange, je me rapprochai de lui et le ramassai.
En regardant plus attentivement, j’eus l’impression d’avoir déjà vu ce morceau de papier avant cela.
« Un billet de loterie... ? »(Kakeru)
C’était vraiment cela. Un billet de loterie. Le ticket que vous receviez habituellement lorsque vous alliez acheter des objets dans certains centres commerciaux. Et aussi celui qui m’avait offert la chance de venir dans ce monde.
Plus je le regardai, et plus je pensais que c’était vraiment un billet de loterie.
Pourquoi y aurait-il une telle chose ici — pendant que je pensais à cela.
Billet de loterie — Loterie.
Je détenais en moi une certaine attente à ce sujet.