Kimi to Boku no Saigo no Senjo – Tome 8 – Chapitre 6 – Partie 2

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Chapitre 6 : L’embrasement de la vierge de l’aube

Partie 2

L’institut d’ingénierie et de recherche sur le pouvoir astral.

En général, les flammes générées par le pouvoir astral s’éteignaient au bout de quelques minutes. Même si les flammes se déchaînaient et peignaient la pelouse en rouge, il n’en résulterait jamais un incendie massif.

Cependant… lorsque l’énergie astrale se cristallisait pour former une flamme astrale, c’était différent. Des minutes pouvaient s’écouler, mais jusqu’à ce que la puissance astrale disparaisse, les flammes ne s’éteignaient jamais.

C’était une flamme invincible.

+

« Ah-ha, ah-ha-ha-ha-ha. Espèce d’imbécile ! »

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Un dôme de flammes violettes.

Des rires envoûtants et inhumains rebondirent sur la barrière faite de flammes astrales inextinguibles.

« Cela ne me chatouillera même pas. Je te l’ai déjà dit ! »

Un tourbillon semblable à une tornade s’était formé autour d’eux. La silhouette d’une jeune fille avait bondi hors du vent qui pouvait réduire en miettes un char impérial.

Vichyssoise, la sorcière.

Même lorsque les lames de vent lui lacéraient les cuisses et le cou, pas une goutte de sang ne coulait de son corps, qui était semi-transparent comme du verre.

« Là ! Brûle ! » Elle lança une boule de flammes violettes.

Si quelqu’un les touchait, les flammes se déchaînaient jusqu’à ce que la personne soit réduite à néant. La boule de feu la plus terrifiante au monde. Et elle se dirigeait vers Salinger.

« C’est comique. »

Elle allait affronter le sorcier transcendantal.

« Te contentes-tu des flammes comme ça ? »

Le bel homme ne bougea pas d’un pas, se contentant de frapper ses pieds contre le sol.

Grrrrah ! Le sol gémit, se soulevant de haut en bas, tandis qu’un golem de terre en émergeait. Salinger s’en servit comme d’un bouclier pour se placer entre les flammes astrales.

« Ne me salis pas avec ces flammes. Elles sont sales. »

Le golem brûlant s’élança, s’emparant des flammes astrales et balançant son poing gigantesque sur la sorcière. Cependant…

« Pousse-toi de là ! » Vichyssoise avança son bras, faisant tomber le golem. Le point de fusion de la terre était de près de deux mille degrés. Les mottes de terre formant le golem ne purent résister aux flammes astrales et fondirent en lave.

« Ces flammes ne sont-elles pas merveilleuses ? » Vichyssoise tendit la paume de sa main. Les flammes qui y brûlaient étaient aussi belles qu’une fleur violette naissante. « Les mages astraux ne peuvent pas produire ces flammes. Même la famille royale qui est la descendance de la Fondatrice, même les mages astraux les plus puissants, ne peut pas les créer. »

« … »

« C’est le destin. Un simple mage ne peut pas gagner contre une sorcière qui a fusionné avec le pouvoir astral. C’est tout à fait logique. »

Les pétales violets s’agitèrent.

Les flammes astrales se décomposèrent en plein vol et se transformèrent en centaines de lumières qui se déversèrent sur lui. Entrer en contact avec l’une d’entre elles signifierait s’enflammer. Et s’il prenait feu, Salinger n’aurait aucun moyen de l’éteindre.

« Tu n’as donc qu’un seul tour dans ton sac. » Salinger avait invoqué un bouclier de glace autour de lui.

Les douze pièces bleues de l’armure se chargèrent des lumières violettes. L’énergie s’y heurta, s’annulant l’une l’autre.

… Grésillement. La glace fondit. L’instant d’après, un son clair se fit entendre alors que les douze boucliers fondaient et disparaissaient d’un seul coup.

« Tsk. » Salinger se mit alors en mouvement.

Plus exactement, il avait été forcé de se déplacer. Il utilisa ses puissantes jambes pour bondir et se dégager sur le côté. La lumière passa à côté de sa joue d’une fraction de pouce.

« Ne comprends-tu pas à quel point nous sommes différents ? » demanda Vichyssoise. Elle observa le sorcier qui battait en retraite, ses yeux se rétrécissant en croissant. Elle parla comme si elle jouait avec lui. « La rumeur de ton Miroir d’eau s’est répandue depuis longtemps. Tu as volé plus d’une centaine de pouvoirs astraux, tu es craint par la famille royale. Mais tu ne peux voler que la moitié du pouvoir réel. Ce qui signifie en gros que tu as une collection de bricoles. »

« … »

« Bon, alors je vais — ! »

« Ça suffit. Inutile de parler. Je crains que ta stupidité ne soit contagieuse et que je ne l’attrape. » Il s’ennuya — ou du moins, c’est ce que son attitude laissait entendre. L’homme aux cheveux blancs souffla. « Tu es donc loin d’avoir un bon jugement et une bonne étiquette. Et surtout, tu manques d’élégance. Je pensais que si le chef de famille était dans les parages, cela reviendrait à quelque chose, mais voilà que je suis accueilli par une simple gueuse. »

Ils étaient à peine à vingt mètres l’un de l’autre, suffisamment loin pour que leurs paroles ne soient pas assurées de se rejoindre. Salinger parla à la fille inhumaine : « Il y a trente ans, j’ai affronté un monstre qui était exactement comme toi. Je suis juste venu ici pour le confirmer. Penses-tu qu’il y a une différence de puissance ? M’as-tu déjà montré quelque chose ? »

« Oh, tu peux être si amusant. »

Une lumière astrale brûlait dans la main de la sorcière. Ce n’était pas du violet. Il s’agissait de son véritable pouvoir.

« Je me retenais encore. Ce serait ennuyeux si je te brûlais avec une flamme astrale et que cela finissait déjà. Je vais t’écraser avec un de mes tirs magiques. »

« Bagatelle. » Salinger se tordit le cou.

Comme s’il regardait un caillou tombé au sol, il paraissait incroyablement désabusé.

« Cette étape est — ! »

+

Un fracas avait retenti dans l’institut Neige et Soleil.

+

Un mur s’était ouvert. Les vitres des fenêtres volèrent en éclats. Le son à faire dresser les oreilles atteignit même le dôme de flammes astrales qui les entourait.

« Cela vient-il du dernier étage ? » Salinger se renfrogna.

« Mizerhyby, qu’est-ce que tu crois faire dans un moment pareil !? » La sorcière se mordit la lèvre et fixa l’épicentre de cette explosion. « … Est-ce l’unité impériale ? Pas du tout. Pas dans un moment pareil — ! »

« O Terra Burst. »

Une lumière astrale était apparue de la paume du sorcier. Vichyssoise avait fait un mauvais coup en se laissant distraire par la bâtisse derrière elle.

« Réveille-toi. Transperce les cieux de ta colère », déclara Salinger.

La terre avait tremblé. Pas seulement la couche superficielle. La planète avait chaviré profondément sous sa croûte. Avec une force suffisante pour envoyer des voitures voler comme des balles de ping-pong, la terre gonfla et projeta la sorcière hors des flammes astrales.

« Guh !? »

La barrière fut brisée, et Vichyssoise fila dans les airs contre le mur du troisième étage de l’institut Neige et Soleil.

Elle n’avait pas l’air d’être blessée.

Cependant, puisqu’elle était en dehors de sa barrière, le dôme s’était rapidement affaibli, et ses flammes s’étaient éteintes.

« Tu vois maintenant ? Je peux éliminer ces flammes de plus de façons que je ne peux en compter. »

« … Toi ! Crois-tu que je te laisserais partir ? »

« Comme c’est disgracieux. On dirait que tu ne fais qu’aboyer. » Salinger ne fit pas attention à la sorcière qui tentait de s’arracher au mur du bâtiment. Il se dirigea vers les portes d’entrée.

Il n’y avait pas de gardes. Ils avaient été écartés par Terra Burst. Pas un seul d’entre eux n’était debout sur ses pieds.

« Eh bien, c’est étrange. Je suis sûr que le Descendant Grégorien se trouve au dernier étage. Probablement dans sa chambre. »

Mais l’explosion précédente était venue de l’intérieur de l’étage supérieur. Les murs s’étaient effondrés. Les débris continuaient de pleuvoir sur lui.

La voix du sorcier baissa légèrement. « Qui est-ce ? Qui sont les autres intrus qui m’ont précédé ? »

+++

Neige et soleil. Quinzième étage.

Il se fraya un chemin hors de l’épaisse fumée noire et se dirigea vers l’escalier caché. Là, Iska vit l’escalier en colimaçon sans fin — et son poteau central déformé et brûlé.

Il y a quelques minutes à peine, il avait emprunté ces marches pour monter.

« Ce n’est pas possible… Qu’est-ce qui s’est passé ? »

Il descendit d’un bond les escaliers partiellement détruits. Chaque fois qu’il descendait une marche, le métal grinçait et l’escalier semblait vaciller. Il allait s’effondrer d’une minute à l’autre.

Ce n’est pas la flamme produite par le garde royal dans la pièce. C’est un autre pouvoir astral.

Dans ce cas, la commandante Mismis et les autres doivent être en danger !

Étaient-ils en sécurité ? Ont-ils pu s’échapper ou...

Crunch. Sous les pieds d’Iska se trouvait un tapis blanc de neige.

De la neige ? Dans un gratte-ciel ?

« C’est aussi un pouvoir astral ! » Il plongea rapidement sur la neige.

Comme s’ils le suivaient, des soldats des neiges avaient bondi hors de l’amas de neige, portant des lances de glace assez tranchantes pour être confondues avec du métal, qu’ils avancèrent vers le dos d’Iska.

« Des golems de neige, » dit-il.

Ils le transperceraient. Avant qu’ils n’y parviennent, Iska fit demi-tour et trancha leurs armes à l’aide de son épée astrale.

« Oh ? Nous avons donc un soldat impérial qui nous a échappé. C’est toi. »

En bas, il y avait une femme âgée aux vêtements rouge vif qui se tenait les bras ouverts comme si elle accueillait Iska alors qu’il descendait les escaliers en volant.

« Ancien disciple saint. Iska, c’est ça ? »

« … La sorcière du soleil de minuit !? »

C’était l’une des gardes royales de Talisman. Un gros bonnet qui s’était fait une place sur la liste des sorcières du quartier général impérial. Il avait entendu dire que la vieille femme avait attaqué la villa appartenant au Lou de Jhin.

C’est bien ma veine ! Je tombe sur elle ici !?

Ce n’est pas une blague. Je n’ai pas le temps de me battre au milieu de la base de l’ennemi.

Il se battait pour sortir, pas pour tuer. Maintenant qu’il avait déterminé que Sisbell n’était pas là, sa mission consistait uniquement à s’échapper du bâtiment.

« Mon garçon, veux-tu savoir ce qui est arrivé à tes amis ? »

« Ça ne m’intéresse pas. »

Iska descendit les escaliers en courant. C’était ce qu’elle avait attendu. La neige s’est écrasée dans sa direction. Elle se fixa aux poteaux de l’escalier comme un organisme vivant.

Krish. La rampe et le poteau furent écrasés sous ses yeux.

« Tu essaies de m’aplatir ! »

« C’est la méthode la plus simple pour venir à bout de toi. »

Les escaliers s’effondrèrent. Dans un bruit assourdissant, ils se brisèrent, se transformant en gravats, et tombèrent des dizaines de mètres plus bas, se précipitant comme une cascade.

« … Bon sang ! »

Sa prise d’appui avait été détruite. Il enfonça son épée dans le mur et s’empêcha de justesse de plonger.

« As-tu l’intention de t’accrocher au mur ? Eh bien, je m’y attendais. »

Il entendit le bruit de quelque chose de gros qui glissait. Quand Iska leva les yeux, la neige sur le mur s’était transformée en un serpent géant qui dressait lentement la tête. La sorcière du soleil de minuit se tenait sur sa tête et le regardait.

« Tu n’as plus de possibilité. J’aimerais te regarder ainsi plus longtemps, mais j’ai une rancune à régler avec tes amis. Il faut que je me dépêche de les arrêter. »

Le serpent des neiges ouvrit sa gueule. Du fond de sa bouche fendue et caverneuse apparut une lance aussi grosse qu’une bûche.

« Transperce-le. »

« … Gah ! »

L’arme s’était abattue sur lui comme une bombe. Il n’avait aucun moyen de l’éviter de là où il s’accrochait au mur. Son épée était toujours coincée. Iska s’éloigna donc du mur d’un coup de pied, tenant toujours son épée coincée.

Lorsque la lance frappa le mur, Iska avait déjà disparu.

Parce qu’il avait sauté dans les airs.

Il n’y avait ni rampe ni plancher qui l’attendaient. Juste de l’air. Il dégringola de plusieurs dizaines de mètres.

« Tu as sauté ? Alors tu as choisi le suicide !? »

« Oui, c’est vrai. »

Il se laissa entraîner par la gravité. Puis, la chute d’Iska s’arrêta brusquement. Du métal tranchant se mit à crisser.

Une lumière — le seul point d’appui qu’il avait pu utiliser. La lumière était reliée au mur.

« Ngh ! Soldats ! »

Le gigantesque serpent des neiges se brisa en plein vol.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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