Kimi to Boku no Saigo no Senjo – Tome 7 – Prologue

Bannière de Kimi to Boku no Saigo no Senjo ***

Prologue : Le Seigneur Yunmelngen

L’Empire céleste — un territoire uni et construit telle une forteresse.

Toutes les décisions politiques étaient prises ici, dans la zone impériale, qui contrôlait la plus grande masse de terre du monde. Le pouvoir législatif était géré par le Sénat impérial, et les objectifs militaires étaient émis par les quartiers généraux des armées et les ordres n’étaient exécutés qu’après avoir reçu l’approbation du Seigneur.

Au dernier étage de la plus ancienne tour de la capitale impériale — Le Paradis entre la Clairvoyance et la Perspicacité…

« J’ai un rapport pour vous, Votre Excellence. Nous avons lancé notre attaque sur le palais de Nebulis. »

« … »

« Bien sûr, c’est leur palais — considéré par eux comme leur forteresse planétaire. Les forces qui les envahissent sont d’élite, mais peu nombreuses. J’imagine qu’ils auront quelques difficultés à conquérir l’endroit. »

Le messager était un homme costaud et moustachu en uniforme militaire. Personne dans cette nation n’ignorait son identité.

C’était le Seigneur Yunmelngen lui-même — ou du moins, c’est ce que le public avait été amené à croire.

« Cela fait presque trente minutes que l’invasion a eu lieu, » poursuit l’homme.

« … Et ? »

« Par les flammes et par la nuit, quatre Disciples Saints ont réussi à infiltrer le palais. »

 

Cet homme austère avec une moustache pouvait être vu à toutes les cérémonies impériales agissant en tant que Seigneur. La vérité était… qu’il n’était qu’une doublure du vrai Seigneur derrière le mince rideau.

 

« Les trois Disciples Saints — Risya, Mei, et Sans Nom — ont chacun localisé les descendants de la Fondatrice. Ils ont commencé à se battre pour éliminer les menaces. »

« Et Joheim ? »

« Il agit seul, en route vers l’espace de la Reine. Cela fait quinze minutes que nous n’avons pas communiqué avec lui. Il est peut-être déjà tombé aux mains de l’ennemi. »

« … Ou bien il est en train de se battre avec la reine, » râla une voix âgée et rauque de l’autre côté du rideau. On aurait dit quelqu’un sur son lit de malade, tenant à peine le coup, proche de son dernier souffle. « Ces huit grands apôtres sont nuisibles. »

Derrière le rideau, l’ombre du Seigneur tremblait comme si elle était éclairée par la lumière d’une bougie. Un doux soupir était suffisamment audible pour être entendu.

« J’ai cru comprendre que le plan était d’attaquer le palais pendant que la Fondatrice Nebulis sommeillait — pour capturer les Sangs Purs. J’imagine que la Fondatrice ne sera pas contente de moi quand elle sera réveillée. »

« J’imagine. »

« J’aimerais que cette chose continue à sommeiller pendant un moment. » Un autre soupir de derrière le rideau.

Cela avait conclu le rapport. Les deux secrétaires qui servaient le double corporel s’inclinèrent et quittèrent la pièce. Seul l’homme d’âge moyen — le double lui-même — était resté en présence du Seigneur.

Un silence s’était abattu sur eux. Le Paradis était silencieux.

« Si je peux me permettre, Votre Excellence. » Le sosie s’était éclairci la gorge. « Si vous voulez bien me faire l’honneur d’une petite conversation : vous êtes-vous récemment glissé dans le quartier des affaires de la capitale ? »

Le double corporel avait gardé les yeux fixés sur l’autre côté du rideau, fixant durement la silhouette.

« Selon les rumeurs de la Première Avenue, les policiers militaires ont reçu le rapport d’une jeune femme affirmant avoir vu une bête étrange — un renard argenté marchant sur deux pattes. »

« … »

« Je crois vous avoir demandé de vous abstenir d’excursions imprudentes ? »

« Hmm… ? Je ne me souviens pas que quelqu’un m’ait dit ça. » La voix derrière le rideau était presque méconnaissable. Elle semblait presque vivante maintenant, comme si quelqu’un retenait son rire, comme un garçon soprano. « Mais je suppose que ta mémoire est meilleure que la mienne. »

Le rideau s’était ouvert…

+

… Il avait révélé une bête humanoïde argentée qui avait doucement gloussé.

+

La figure était assise sur des tatamis tissés, avec ses jambes de renard bipèdes croisées. Ses doigts étaient articulés comme une main humaine. La silhouette n’était pas entièrement animale — seul le corps ressemblait à un renard, tandis que le visage était presque humain. En d’autres termes, un Therianthrope, comme sorti tout droit d’un conte de fées. Le monstre avait gloussé de plaisir.

« … » Le double n’avait rien dit. Après tout, cette bête argentée était son maître.

« Ha-ha, ça me rappelle quelque chose. » Le chef du plus grand État militaire du monde, le Seigneur Yunmelngen, avait l’air exalté. « Cela fait déjà trente ans ? Je crois me souvenir avoir vu un jeune garçon s’enfuir en larmes après avoir vu ce pauvre vieux Meln. »

« Je me souviens avoir été figé de terreur comme si c’était hier. » Le double avait hoché la tête. « J’ose dire que la fille qui vous a vu a dû avoir une peur similaire. »

« Tout est écrit dans les étoiles. L’enfant d’il y a trente ans est maintenant mon double. Tu joues bien ton rôle, tu te fais pousser la barbe et tu me parles. Ce n’est pas une mauvaise vie, n’est-ce pas ? »

 

« … »

 

« Je vais peut-être faire de cette fille mon dixième double. Donne-lui encore dix ans. » Une queue touffue avait remué tandis que le Seigneur regardait dans le vide, apparemment amusé.

La Fondatrice Nebulis s’était révoltée il y a seulement un siècle… une période relativement courte comparée à l’histoire derrière le titre de Seigneur. La personne qui recevait ce titre était choisie par une méthode clandestine appelée la Cérémonie de l’Ascension, qui était tenue secrète même pour les citoyens impériaux. Sous la surface et cachés de l’histoire, les seuls à changer de fonction étaient les doubles corporels.

Le chef de l’Empire n’avait jamais changé. Celui qui s’était autoproclamé Meln régnait sur l’Empire.

« Je dois avoir l’air d’un disque rayé à ce stade, mais… » La bête argentée avait tendu une main d’apparence humaine dans l’air, son bras couvert de fourrure comme un renard ou un loup. « L’énergie astrale qui bouillonne au cœur de cette planète est extrêmement puissante. Elle peut pousser la vie à de nouveaux niveaux. »

« Je suppose que vous faites référence à votre propre corps ? »

« Hmm ? Je ne parle pas de moi pour le moment. » La bouche du Seigneur forma un rictus — des canines acérées de loup pointant sur les côtés. « Apparemment, une autre sorcière est née dans la souveraineté de Nebulis. Et je ne parle pas de la Fondatrice. C’est pourquoi j’ai fait l’effort d’envoyer Risya pour qu’elle enquête. Et j’ai fait une petite allusion au sorcier transcendantal. »

« Voulez-vous dire le Subjet de Test E ? »

« J’imagine que cette nouvelle sorcière se révélera au cours de notre raid. Bref, assez parlé de ça… » La bête argentée avait levé les yeux au plafond, en contemplant quelque chose. « … Cela nous met certainement dans une impasse. L’Empire attaque actuellement le palais. Si la Fondatrice se réveille, elle reportera sa colère sur moi. Je suppose que je n’en ai pas fait assez pour arrêter les Huit Grands Apôtres. Je ne voulais pas être mêlé à leurs problèmes. »

Le Seigneur avait haussé les épaules, comme s’il n’y avait pas d’autres options. Ces gestes étaient remarquablement humains.

« Fondatrice Nebulis. » Maintenant, le visage du renard semblait intimidant, comme si la bête féroce à l’intérieur s’échappait. « Il semble que votre pays va se transformer alors que vous vous endormez d’un rêve dont vous ne pouvez vous réveiller. Mais ce n’était pas la volonté de l’Empire. Vos propres descendants ont cherché cette guerre. »

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

Laisser un commentaire