Kimi to Boku no Saigo no Senjo – Tome 7 – Chapitre 3 – Partie 3

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Chapitre 3 : La nuit de la chasse aux sorcières, Troisième partie

Partie 3

Elle avait oublié qu’elle tenait la servante et s’était retournée pour regarder. Il y avait là un garçon aux cheveux noirs, couvert de poussière de la tête aux pieds. Il n’y avait que de légères éraflures sur sa joue et son front.

« Encore vous ? »

« … Maintenant, vous l’avez vraiment fait. J’ai failli mourir à nouveau. » Iska tenait ses épées astrales. L’épée blanche pouvait libérer le pouvoir astral scellé par son homologue noire juste une fois.

S’il n’avait pas eu le pouvoir astral de Talisman à sa disposition, il aurait été soufflé au premier étage par le tir magique.

Il avait déjà vu le pouvoir astral une fois auparavant. Sa réaction en une fraction de seconde avait fait la différence entre la vie et la mort.

« Comment pouvez-vous être inhumain !? » Iksa avait crié ceci.

La sorcière avait rapidement pris une décision. Après l’avoir affronté une fois, elle le savait dans ses os — combattre cet épéiste impérial était dangereux.

« Lâchez Sisbell ! »

« Vous êtes arrivé sept secondes trop tard, intrépide chevalier. » La sorcière avait lancé la servante sur Iska. Elle n’avait pas seulement jeté la servante, elle avait lancé la fille comme un boulet de canon humain.

« Guh ? »

« Ah-ha-ha-ha ! Dommage que je n’ai pas pu vous tuer. Mais c’est fini maintenant. »

Iska avait attrapé la fille. Pendant ces quelques secondes, la sorcière avait sauté par la fenêtre avec Sisbell sur son épaule. Elle avait utilisé la gravité pour léviter dans les airs. Même Iska ne pouvait plus la poursuivre.

« Cet endroit a été détruit par les soldats impériaux. Plusieurs centaines de citoyens en ont déjà été témoins. Vous n’avez aucun endroit où fuir. »

« Vichyssoise ! »

« Au revoir, Saint Disciple. Je serais heureuse que vous soyez enterré avec les décombres du château. »

Le plafond avait commencé à craquer. Après avoir reçu le tir magique, le bâtiment lui-même penchait d’un côté.

« Lady Sisbell ! »

« Stop. » Iska avait attrapé la main d’un des serviteurs qui avait couru vers la fenêtre. « Vous n’y arriverez pas à temps. Vous devez vous concentrer pour sauver votre propre vie. »

« Lâchez-moi… Qu’est-ce que vous savez ? Elle est importante pour la famille Lou. A quoi servons nous en tant que serviteurs si nous ne pouvons même pas protéger Lady Sisbell !? »

« Nous allons la sauver, » dit Iska.

« Quoi ? » Sa bouche était restée ouverte, ses yeux étaient devenus grands.

Quelles absurdités ce sujet impérial racontait-il ? Les deux personnes derrière lui avaient soudainement perdu la capacité de parler.

« Nous allons la sauver. Nous allons la sauver tout de suite, alors sortez d’ici et cachez-vous dans un endroit sûr. »

« … Qu’est-ce que vous… ? Continuez à rêver, soldat… » La jeune fille n’avait pas cessé d’essayer de secouer Iska qui s’accrochait à sa main. « Que pouvez-vous faire ? Vous voulez qu’on vous fasse confiance !? Lady Sisbell a été enlevée sous nos yeux ! Et vous n’avez fait que regarder ! »

« Vous vous êtes laissée prendre en otage », ajouta Jhin.

« Uh ! »

Sa remarque avait arrêté la jeune fille dans son élan.

« Pourquoi pensez-vous qu’Iska a appelé le nom de cette sorcière pour la distraire ? S’il ne l’avait pas fait, vous auriez été rôtie par ce monstre, et votre vie aurait été terminée. »

« … C’est… »

« Si vous n’aviez pas été prise en otage, il y avait une chance sur deux pour que nous puissions récupérer Sisbell. Ces chances ont explosé quand vous vous êtes laissée capturer. »

C’est pourquoi Jhin avait essayé de l’arrêter au début.

« Stop ! » Jhin avait dit.

Iska avait essayé de passer derrière la sorcière. Jhin avait voulu dire, ne vous mettez pas en travers du chemin, mais aucun des serviteurs ne l’avait réalisé.

« Nous allons réessayer. Nous ferons revenir Sisbell, c’est sûr. »

Le couteau qui avait transpercé Vichyssoise était sur le sol. Iska ramassa la lame et la pressa dans la paume de la jeune fille, enroulant ses doigts autour d’elle.

« Et si je ne peux pas le faire, vous pouvez prendre ma vie vous-même. Vous pouvez vous en prendre à moi avec ce couteau. »

« Quoi ? »

« Nous ne pouvons pas vous dire pourquoi, mais nous risquerons nos vies pour protéger Sisbell, au minimum. Nous sommes venus dans cette nation ennemie en prévoyant d’obéir aux lois. Si vous voulez la protéger, alors suivez nos instructions pour une fois. »

« … »

« Vous deux. »

Les deux filles qui tenaient des lampes avaient soudainement repris leurs esprits et avaient levé les yeux quand Iska les avait appelées.

« Où sont les autres ? S’ils se cachent toujours, vous devez les attraper tout de suite. Cet endroit va s’effondrer. »

« Euh, hum, bien… »

« Dépêchez-vous ! »

« O-oui, monsieur ! » Les deux filles s’étaient enfuies plus loin dans le château.

Yumilecia, Ashe, Noel, Sistia, et Nami — les cinq serviteurs travaillant au château. S’ils devaient évacuer, ils devaient le faire ensemble.

S’ils n’y arrivent pas, je ne pourrai pas les affronter.

Pas Sisbell. Pas Alice.

« Si vous promettez de nous écouter, je lâcherai votre main. »

« Bon… » Yumilecia, la fille la plus âgée, avait saisi le couteau de sa main libre, avait tranquillement rengainé sa lame et s’était mordu la lèvre en tremblant. « Nous vous écouterons, mais seulement pour ce soir, si cela signifie récupérer Lady Sisbell… »

+++

Le palais.

Des coups de feu dans la nuit. Des cris retentissant sur le terrain. Ces sons s’accrochaient aux oreilles comme les damnations des morts.

Je vais perdre la tête.

Je préfère être sur les lignes de front du champ de bataille qu’au château dans ce purgatoire.

« C’est sérieux ! » La jupe d’Alice se gonflait tandis qu’elle continuait à sprinter sur la place.

Les soldats criaient. Elle ne pouvait plus dire s’ils venaient du corps astral ou des forces impériales. Tout ce qu’elle pouvait faire était d’essayer de pacifier les braises du feu de l’enfer.

« Où sont les pompiers ? Qu’est-il arrivé aux réservoirs de carburant ? »

« Ils sont toujours en feu ! Des soldats impériaux sont postés près d’eux. Nous sommes déjà à pleine capacité pour essayer d’échapper aux snipers et tenter de contenir le feu ! »

« … Ils n’attaquent donc pas et se consacrent à entretenir le feu. »

Tout ce que l’armée impériale avait à faire était de laisser les flammes se développer d’elles-mêmes.

Ensuite, j’irais — Alice s’était empêchée de le dire à voix haute.

À ce moment-là, Rin évacuait les blessés vers les abris souterrains.

Rin ! Qu’est-ce que tu fais ? Ça fait vingt minutes.

Tu m’avais promis de me retrouver ici.

Elle espérait que Rin soit juste occupée. Le pire scénario serait qu’elle soit bloquée sur place parce que l’armée impériale l’attaquait.

Doit-elle attendre ? Ou doit-elle partir à la recherche de Rin ?

Toutes les dix secondes lui semblaient être une minute. Alors qu’elle serrait les dents et tenait bon, un golem de terre se précipita vers elle. « Lady Alice ! »

« Rin ! Je suis contente que tu sois en sécurité. Les blessés vont-ils bien ? »

« J’ai mis du temps à entrer en contact avec les médecins, mais ils sont tous dans l’abri des Lou et reçoivent des soins. » Rin avait sauté du golem. « La Maison d’Hydra est venue avec ses médecins et ses gardes arrangés par le Seigneur Talisman. »

« Il sait tout simplement comment gérer les choses. Il a été d’une grande aide. »

« … »

« Qu’est-ce qui ne va pas, Rin ? »

Rin fit une grimace. « J’ai vu à quoi ressemblait Vichyssoise quand elle a attaqué Lady Sisbell. »

« … Oui, je sais. »

Vichyssoise — envoyée de l’Hydra — avait attaqué la sœur d’Alice, se transformant en un monstre bizarre. Alice n’avait pas vu à quoi elle ressemblait, mais Rin en avait été témoin, ainsi que Sisbell.

Ses crimes avaient été commis indépendamment de la Maison d’Hydra, selon le chef de famille, Talisman, mais ils n’avaient aucun moyen de savoir si c’était vrai. Quoi qu’il en soit, Sisbell pourrait tout mettre en lumière avec l’Illumination une fois qu’elle serait de retour.

« Lady Alice ! J’ai une demande urgente ! »

C’était l’un des gardes d’Elletear, un garde armé qui ne quittait jamais la porte de sa sœur, qui courait vers eux, éclairé par une lumière.

« Un assassin ! Dans l’espace de la Reine ! »

« … Qu’est-ce que vous avez dit ? » Sa voix s’était presque prise dans sa gorge. Alice et Rin se regardèrent l’une l’autre.

« Rin. »

« Je — Je n’ai pas non plus entendu parler de ça. Le palais de la reine est gardé contre les envahisseurs. »

« C’est un Saint Disciple ! » Le garde ignora Rin. « Nous avons découvert ses deux gardes effondrés, loin de l’Espace de la Reine — tous deux gravement blessés. Les médecins font tout ce qu’ils peuvent pour arrêter l’hémorragie. »

« Un Saint Disciple… » Alice avait répété ces mots une nouvelle fois, les retournant dans sa bouche.

Le visage d’Iska lui avait traversé l’esprit. Puis Sans Nom, l’assassin habillé en camouflage actif.

« Donc vous me dites d’aller voir la reine immédiatement ? »

« O-oui. Je vous demande de vous occuper d’elle, mais je m’inquiète aussi pour la princesse aînée. »

« De quelle manière ? »

« … Elle s’est précipitée hors de la tour des étoiles et s’est dirigée directement vers l’espace de la reine. »

Alice était devenue pâle. Rin douta de ses oreilles quand elle réalisa ce que cela signifiait.

« Quoi !? Ma sœur Elletear ne sait pas se battre ! »

« Elle était si inquiète pour la reine qu’elle ne pouvait pas rester en place. Elle a passé ses gardes, bien que nous ayons essayé de l’arrêter, et… »

C’était imprudent.

Alice comprenait son inquiétude, mais c’était imprudent de la part de sa sœur sans défense d’entrer dans une pièce avec un assassin.

Elle ne fera qu’empirer la situation si elle est prise en otage.

Pourquoi ferais-tu ça ? Tu dois réaliser ce qui va se passer !

Alice ne pouvait pas comprendre cela. Ces actions n’auraient-elles pas juste causé plus de chaos ?

« Lady Alice, s’il vous plaît, arrêtez la princesse aînée. »

« D’accord. Vous restez à la Flèche des Étoiles. Je vais aller au Palais de la Reine. Rin, » Alice l’appela. Elle sauta sur l’épaule du golem, passant avant ça par sa main. Le golem de terre se leva sans même attendre quelques secondes, le sol autour de lui grondant comme s’il s’agissait d’un tank alors qu’il se mettait à courir.

« Je vais aller aussi vite que je peux, » dit Rin. « Si tu parles pendant que tu es à bord, tu risques de te mordre la langue, alors, fais attention. »

« Comme si j’allais laisser faire ça. »

Elles avaient regardé plus loin dans les terres depuis l’épaule du golem. En regardant le Palais de la Reine qui brillait comme un rêve dans la lumière astrale, Alice avait serré sa main en un poing.

« Pourquoi ferais-tu une telle chose, chère sœur… !? »

+++

Il y a environ trente minutes…

+

Dans la Flèche des Étoiles. La chambre de la princesse aînée, la Petite Salle des Miroirs.

Par la fenêtre d’une pièce tentaculaire qui ressemblait à une suite tout droit sortie d’un hôtel de luxe…

« Tu es une si gentille petite fille, Alice. »

Regardant les pelouses brûler en contrebas, Elletear était ravie de la vue, les yeux bridés. Sa petite sœur faisait un effort herculéen pour éteindre ces flammes.

« Si ces flammes grandissent, il y aura des victimes même au-delà du palais. Tu veux absolument empêcher cela. Quel merveilleux désir que tu as ! »

Elle n’était pas sarcastique. Elletear voulait peut-être que le paradis tombe, mais elle n’était pas sans cœur au point de souhaiter plus de victimes. La chute de la Souveraineté était une question entièrement différente du sacrifice de son peuple.

« Mais il semble que l’Hydra ne partage pas mes sentiments. »

« Hmm ? »

« Lorsque vous avez attaqué ma sœur dans le huitième état, vous vous êtes déchaîné dans les rues, détruisant apparemment les bâtiments sur votre passage. »

« C’est parce qu’elle avait des gardes. Apportez vos griefs au Saint Disciplee Iska, si vous voulez blâmer quelqu’un. »

Dans le salon derrière Elletear, une rousse en tenue de prisonnière se prélassait sur un canapé. Une paire de menottes avec une chaîne cassée pendait à ses poignets.

« Ce serait bien si vous pouviez au moins me dire que j’ai fait du bon travail en m’évadant de prison. »

« Ne serait-ce pas condescendant ? S’évader de prison ne serait pas une mince affaire pour vous, Vichyssoise. » Elletear avait ricané en faisant face à la fenêtre. « J’envie vos pouvoirs. Si je les avais, je n’aurais peur de rien. »

« … C’est quelque chose venant de vous — vu que vous êtes un monstre. » Vichyssoise soupira depuis le canapé. « Avec votre beau visage et votre corps, vous pourriez faire sursauter la déesse de la beauté. Mais vous avez de drôles d’intérêts. Pourquoi sacrifiez-vous tout pour fréquenter des bêtes ? »

« Qui peut le dire ? »

***

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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