Chapitre 3 : La dénonciation du traître
Partie 5
Le canyon était recouvert d’une couleur cramoisie alors que les zones rocheuses étaient baignées dans l’obscurité libéré par le rideau de la nuit.
« Lumières ! » Le commandant de bord et superviseur avait rugi, et des veilleuses avaient été allumées dans toute la base.
Il était modeste en nombre pour éviter que le campement de Nebulis ne les aperçoive la nuit. Le groupe était à côté des tentes dans la base.
« Il a dit de se concentrer sur la recherche du vortex. Comme c’est méchant. Même après qu’Iska ait traversé tout ça. » La capitaine Mismis avait laissé ses épaules s’affaisser alors qu’elle était perchée sur une chaise. « Je suis désolée de ne pas avoir pu aider… J’ai essayé d’être courageuse… »
« Pas besoin de s’excuser. Tu as fait tout ce que tu pouvais, capitaine. » En ouvrant le sac de rations, Iska secoua la tête. « J’ai un nouveau respect pour toi. Tu es la seule à avoir dit ce que personne d’autre n’a pu dire. »
C’était très différent d’un capitaine faisant des remarques à un capitaine superviseur.
C’était un Saint Disciple entre tous. Ils étaient sous le commandement direct du Seigneur et c’était eux qui avaient le plus de droits dans l’Empire. Ils étaient autorisés à exécuter des gens à leur propre discrétion. C’est pourquoi les capitaines superviseurs du quartier général n’avaient pas dit un mot.
… C’est pour ça que j’ai essayé d’y aller seul.
Sans Nom venait de l’unité des assassins. Personne ne savait ce qui pouvait provoquer sa colère. Iska n’avait pas pensé que le Saint Disciple irait jusqu’à l’exécuter sommairement avec un pistolet, mais il s’était préparé à recevoir une raclée brutale.
« Néné et moi avons essayé de l’arrêter. Mais elle n’a pas écouté. » Jhin allumait le brûleur à gaz alors qu’il déclara ça. « Quel que soit le résultat final, tu as été courageuse. Bien que nous étions en attente, nous nous demandions quand tu serais transporté hors de la tente. »
« … Hee-hee-hee. Est-ce que j’ai vraiment bien fait ? » Elle s’était grattée la joue de honte.
« Ouais. Tu es d’habitude une jeune de 22 ans agitée sur le champ de bataille. Dans trois ans, tu seras une trentenaire qui ne fera pas son âge. Pour un capitaine approchant la trentaine, tu t’es bien débrouillée. »
« Tu ne me fais pas d’éloge là ! » s’exclama Mismis.
« Je le fais. Iska et moi sommes en train de dîner pour célébrer tes efforts, » déclara Jhin.
Chaque fois qu’ils étaient en mission, ils faisaient le dîner à tour de rôle. La capitaine Mismis était en service, mais comme Jhin l’avait dit, c’était un jour spécial. En plus de ça…
« Néné, comment est la température ? » demanda Jhin.
« Ouais. C’est parfait ! »
Ils pouvaient entendre les éclaboussures de l’eau de la douche. Néné avait installé une douche provisoire à côté de leurs tentes.
« Tu peux y aller la première parce que tu as travaillé si dur, capitaine. Vas-y ! »
« J’attendais ça ! » La petite capitaine s’était levée de sa chaise.
Le lavage était une partie nécessaire du maintien de la stabilité mentale et physique d’une personne.
En cas d’urgence, ils pourraient utiliser uniquement des lingettes à l’alcool pour se nettoyer. Mais chaque fois que cela était possible, les soldats prenaient une douche au moins une fois tous les deux jours.
« Une douche ! Une douche ! » Mismis avait sprinté vers la salle temporaire, qui avait été construite pour l’usage d’une personne à la fois. C’était une boîte faite de parois en plastique, et l’avant avait un rideau avec une fermeture éclair.
« … Les garçons, ne regardez pas, d’accord ? » déclara Mismis.
« Ouais, ouais. »
« Arrête de bavarder, et vas-y, » déclara Jhin.
La capitaine Mismis était entrée dans la salle de douche. Et bientôt, ils purent entendre le jet d’eau qui frappait le sol depuis le fin rideau.
« Ses douches sont longues. Commençons à manger. Hé, Néné, qu’est-ce que tu veux ? » demanda Jhin.
« Je vais prendre un risotto à la tomate ! Et toi, Iska ? » demanda Néné.
« Alors, je prendrai une soupe de champignons avec des pâtes, » déclara Iska.
Ils avaient choisi leurs préférés dans les rations du dîner.
Il fallait faire bouillir de l’eau avec le brûleur à gaz, puis il fallait verser les rations dans un sachet prêt à l’emploi avant de pouvoir le manger d’un bon appétit. Ils n’étaient pas aussi bons que ceux d’un restaurant, mais Iska pensait qu’ils étaient bien meilleurs que d’essayer de cuisiner à partir de rien — ce qu’il n’avait pas l’habitude de faire.
« Et toi, Jhin ? »
« Je vais prendre un ragoût de soja et de pommes de terre. C’est nouveau de la part du Département des Innovations… De toute façon, il fait nuit. » Jhin s’arrêta en tenant sa cuillère dans sa main.
Le ciel au-dessus de leurs têtes avait commencé à se couvrir d’un noir d’encre. Il y a un instant, il était cramoisi et brûlant, mais à présent, ils étaient sous les cieux noirs, éclairés par la lumière des étoiles. À cause des veilleuses, ils arrivaient à peine à distinguer les tentes. La périphérie de la base était pratiquement dans l’ombre noire.
« Hé, Iska ? On va chercher le vortex demain dans un autre endroit, non ? »
« Ouais, je pense que le quartier général de stratégie est en train de décider du prochain endroit en ce moment. Il y a une base ici et à un autre endroit, ce qui signifie que nous sommes probablement en train de nous coordonner avec eux. »
Les capitaines du quartier général allaient certainement passer une nuit blanche.
Ils rassemblaient tous les résultats des recherches et les transmettaient au quartier général de la ville pour choisir de nouvelles routes d’arpentage jusqu’au lever du soleil.
« Je me demande où nous allons faire l’arpentage. »
« C’est peut-être dans la cambrousse, » commenta Jhin en mangeant ses rations. « Parce que pour tout le monde, il semblerait que notre patron ait essayé de se battre avec le Saint Disciple. Je ne lui reprocherais pas de nous faire tourner en rond dans l’allée de derrière pour nous énerver. Eh bien, ça ne me dérangerait pas. »
« … Ouais. Après tout, on a pu voir la capitaine être super cool. » Même Iska n’aurait pas pensé que la capitaine aurait sauté la tête la première dans la situation, au lieu de le réprimander pour avoir agi de façon imprudente. Elle s’était tenue dans la ligne de mire pour lui. « Je savais qu’elle tenait à nous, mais ça me rendait vraiment heureux. »
« Ne lui dis pas. Si elle commence à faire des erreurs parce qu’elle est sur un nuage, on aura des problèmes, » déclara Jhin.
« Je suis sûr qu’elle ne ferait pas ça. » Il sourit ironiquement à Jhin.
Il était vrai qu’entendre de tels éloges l’aurait peut-être étourdie, mais elle ne se laissait pas aller à la folie ni à l’emportement. C’était après tout de la Capitaine Mismis dont ils parlaient.
« Son père n’a-t-il pas pris sa retraite en tant que soldat de bas rang ? » demanda Jhin.
« Il a été blessé lors d’une bataille contre le corps astral, ce qui l’a obligé à se retirer, » répondit Iska.
Son père avait regretté qu’il n’ait pas pu avancer au grade de capitaine. Et Mismis s’était enrôlée à la place de son père, en faisant le vœu de le devenir, après avoir passé toute son enfance à regarder son père se désespérer. Comparée à tous les hommes musclés, elle était une petite capitaine avec un handicap écrasant en ce qui concerne sa force physique. Mais elle avait réussi à supporter son complexe d’infériorité, même avec Risya à ses côtés, et avait réussi l’examen de capitaine.
« La capitaine a eu plus de mal que les autres, alors j’ai toujours pensé qu’on serait ceux qui la soutiendraient, mais…, » déclara Iska.
Il semblait qu’il n’y avait pas eu besoin de ça.
Elle avait protégé Iska contre un Saint Disciple et avait eu son mot à dire sur le devant de la scène. Leur capitaine avait fait quelque chose que tous les autres capitaines de cette base avaient craint.
« La capitaine est… petite et mignonne, et je finis par la traiter comme si nous avions le même âge, mais elle est vraiment mature. On peut compter sur elle, c’est une femme de confiance. »
« Hmph. »
« Hein ? »
« Iska… Je comprends maintenant. »
Ils s’étaient retournés. Néné tenait les rations dans sa main, le regardant avec des yeux retournés et une grosse moue.
« Qu’est-ce que tu as, Néné ? » demanda Iska.
« Bien. La capitaine Mismis est une adulte… Elle est plus petite que moi, mais elle s’est bien développée à tous les endroits. Elle a aussi une grosse poitrine… Iska, c’est de ça que tu parles, n’est-ce pas !? » demanda Néné.
« A-attends une seconde, Néné ! » s’écria Iska.
« Donc tu me dis que tu aimes les femmes mûres, Iska…, » déclara Néné.
« Je pense que tu as tout tordu ! » déclara Iska.
Il venait de parler de la maturité mentale de la Capitaine Mismis — pas de son développement physique. Juste au moment où il allait s’expliquer, le rideau de la douche temporaire s’était soudainement ouvert derrière lui.
« Ouf. Quelle belle douche ! » La peau de la Captaine Mismis était légèrement rouge, et elle semblait satisfaite. Elle venait d’enrouler une petite serviette autour de sa tête.
Avec rien d’autre que de la vapeur blanche enroulant son corps, la silhouette séduisante de la capitaine était à nu devant le monde entier.
… Euh… Euh, euh. Qu’est-ce qui se passe ?
Au-delà de la faible vapeur, ils pouvaient voir que sa poitrine était mûre comme un fruit, presque hors de propos sur sa silhouette enfantine. En contraste avec son abdomen tendu, la courbe complète de ses hanches leur montrait que Mismis n’était pas une fille, mais une femme.
« Bon, c’est l’heure de la télé ! … Et du jus froid… Oh. Hein ? » déclara Mismis.
Ses yeux s’étaient ouverts en grand. La femme adulte en question, qui ne portait même pas de sous-vêtements, battait des paupières en signe de surprise.
« … Hey. »
« … Hmm. »
« … Wôw, Capitaine, je savais que tes seins étaient gros, » déclara Néné.
Iska, Jhin, et Néné étaient juste devant ses yeux. Lorsque la capitaine avait vu ses trois subordonnés, chacun d’eux avec les yeux écarquillés, elle avait finalement réalisé que quelque chose n’allait pas.
Elle n’était pas dans sa propre chambre à la caserne, mais au front.
« A-a-aaaaaaaaaaaaaaaack !? » elle criait pitoyablement, son cri résonnant dans la base, la nuit. « Ah… ah, ahhhh… !? N-non… je… C’était si agréable d’être sous la douche que j’avais l’impression d’être chez moi… »
« Calme-toi ! S’il te plaît, calme-toi, capitaine ! »
« Vous êtes tous les deux des pervers, Jhin et Iska ! » Elle glapit, se servant de ses deux mains pour couvrir ses seins, qui ne pouvaient pas être cachés sous ses deux paumes. La capitaine à poil avait sauté dans la salle de douche.
Elle avait regardé son visage rouge vif depuis le trou dans le rideau.
« Argh… Maintenant, je ne pourrai jamais me marier. Je vous tiendrai responsable de m’avoir vue nue, Iska et Jhin ! Compensez pour le reste de votre vie ! » déclara Mismis.
« Comment est-on censé faire ça ? » demanda Iska.
« Ne t’inquiète pas. On ne pouvait presque rien distinguer, grâce à la vapeur. Tu as été sauvée par une marge super-petite, » déclara Jhin.
Heureusement, ses subordonnés étaient les seuls à avoir vu Mismis dans cet état. Les autres unités étaient encore en train de manger ou étaient retournées à leurs tentes pour la nuit. Comme l’avait dit Jhin, il y avait peu de chances que la nouvelle se répande dans l’armée impériale.
« … Ah. J’ai travaillé si dur aujourd’hui… Je suppose que j’avais la tête dans les nuages…, » déclara Mismis.
« Est-ce pourquoi tu t’es sentie si libérée ? » demanda Iska.
« … Ouais » au-delà du rideau, la capitaine avait soupiré. « Iska, prépare le repas en puisant dans nos rations, un barbecue pour moi — pour trois personnes, s’il te plaît. »
« Manges-tu sous l’effet du stress ? » demanda Iska.
« Je dois manger pour demain, » déclara Mismis.
« … J’ai compris. Capitaine, assure-toi de t’habiller avant de sortir cette fois-ci, » répondit-il vers la salle de douche.
Iska s’était mis à préparer le dîner de la capitaine.
merci pour le chapitre
merci
un oubli ?
ça c’est pas vu
il y a un dessin de fille nue, donc ça va 😉