Kimi to Boku no Saigo no Senjo – Tome 15 – Prologue

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Prologue : Écho

Un bruit métallique retentit…

Clac…

Quelque part, de petits morceaux de roche tremblaient.

Territoire impérial, capitale impériale : Yunmelngen.

Personne parmi les habitants de cette ville, la plus grande du monde, ne savait qu’une immense grotte s’étendait à 4 572 mètres sous leurs pieds.

 

Autrefois, cet endroit s’appelait l’Assemblée impériale.

 

Aujourd’hui, il n’en restait plus aucune trace.

Le plafond s’était désintégré en gravats et les murs avaient été pulvérisés au point d’être méconnaissables. En regardant plus en profondeur, on pouvait voir de la poussière noire comme de l’encre.

Sous les décombres se trouvaient les restes de huit moniteurs.

Ils avaient servi de réceptacles aux Huit Grands Apôtres, ces individus qui avaient contrôlé l’Empire en secret.

Il y a un siècle, ils étaient les sages de la nation, mais après la décomposition de leur chair, ils avaient numérisé leur conscience afin de continuer à rechercher le pouvoir de la calamité qui sommeillait au centre de la planète.

Le nom de cette calamité était LaSelahMilahUls. Les Astrals la connaissaient sous le nom d’« Ennemi du monde ».

Convoitant ce pouvoir pour eux-mêmes, les Huit Grands Apôtres avaient mis en place un plan pour atteindre le centre de la planète et avaient commencé à faire des expériences sur les mages astraux.

Mais finalement…

 

« Adieu, criminels du passé. »

« Le Nombril de la Planète et l’Assemblée impériale, symboles mêmes de l’autorité. Vous voulez sombrer ensemble, n’est-ce pas ? »

 

Elle les avait trahis, entraînant la chute des Huit Grands Apôtres.

Et c’est ainsi que l’Assemblée impériale sombra avec eux.

Le sol était devenu de la roche nue et un immense cratère s’était formé à l’emplacement de l’assemblée. Et au fond de ce trou immense, il n’y avait plus qu’un espace vide, autrefois occupé par le plus ancien vortex de l’Empire, autrefois appelé le Nombril de la Planète.

Plus rien n’en sortirait jamais.

Mais les décombres se mirent à trembler et à vibrer à nouveau.

Était-ce le vent ?

Non, cet espace se trouvait à plus de quatre kilomètres sous terre. Même une brise n’aurait pas pu le perturber.

Et pourtant…

Les cailloux cliquetaient et claquaient en tremblant régulièrement.

« — »

Une lumière s’alluma.

Sous les décombres, un écran qui avait conservé sa forme s’alluma brièvement, puis s’éteignit à nouveau.

Et finalement…

Les cailloux qui vibraient et cliquetaient se turent soudain, comme s’ils n’avaient jamais bougé.

Puis le silence envahit les lieux.

 

Une fois de plus, le silence le plus glacial s’abattit sur les ruines de l’assemblée impériale.

 

+++

 

Pendant ce temps, au même moment…

À l’extrémité nord du continent, il y avait un énorme trou.

Encore plus au nord que les terres polluées de Katalisk, dans le froid intense de cette région recouverte de glace, se trouvait un immense trou.

C’était le vortex Gregorio.

C’était l’un des plus anciens vortex de la planète. Même si l’énergie astrale avait depuis longtemps cessé d’en jaillir, il ne faisait aucun doute que ce trou avait autrefois brillé de mille feux.

« Il s’est tari. Comme tous les autres. »

La neige tourbillonnait dans le vent.

Le vent transportait également la voix d’une jeune fille à la peau foncée qui ne devait pas avoir plus de douze ou treize ans. Ses cheveux nacrés flottaient dans la brise.

« Le cœur de la planète est vide. Il ne reste même plus de pouvoirs astraux qui peuvent sortir de là. Tout ça à cause de la calamité. »

Elle parlait comme si elle racontait une histoire. Son ton dégageait une profonde sagesse, comme si elle racontait un conte de fées vieux de plusieurs siècles.

Et c’était effectivement le cas. Elle avait vécu parmi les pouvoirs astraux il y a plus d’un siècle.

La Fondatrice Nebulis, la plus ancienne et la plus puissante des mages astraux, regardait le trou béant dans le sol. Il était noir comme de l’encre, un endroit où aucune lumière ne pouvait pénétrer.

« Quelle odeur horrible... Cette femme est passée par là. »

« Tu as dit que c’était Elletear ? »

La Fondatrice Nebulis fixait le trou.

À côté d’elle se tenait un homme aux yeux, aux cheveux et aux vêtements noirs : Crossweil Gate Nebulis. C’était son petit frère, le premier à avoir manié les épées astrales, qu’il avait transmises à Iska.

« Je ne sens rien. — Dis-m’en plus, » dit-il.

« À propos de la femme, tu veux dire ? » La fille ricana. C’était comme si elle sous-entendait que c’était évident. « Son odeur est identique à celle de la calamité. Comme de la terre en décomposition. Comme de l’eau stagnante. Comme de la viande putride. Elle n’est plus humaine. »

« C’est bien ce que je pensais… »

Crossweil détourna le regard du gouffre sans fond et leva les yeux au-dessus de sa tête.

Le ciel était devenu gris cendré. C’était un spectacle courant dans le nord du monde, où le ciel était toujours couvert.

« Je pense que tu le sais déjà, mais je vais le répéter : j’ai donné les épées astrales à Iska. Tout ce que j’ai, ce sont des imitations grossières. »

« Tu es bête…, » sa sœur fit claquer sa langue. « Cette épée est la seule chose qui marche contre la calamité. N’as-tu pas supplié les Astrales de te la fabriquer ? »

« C’est justement pour ça que je la lui ai donnée. Je pense que tu le sais. »

« … Tss. »

La fille fit à nouveau claquer sa langue. Sans répondre, elle sauta dans le trou en dessous d’elle. « Ne traîne pas. Dépêche-toi, Crow. »

« … »

Sa sœur se laissa aller et descendit.

Crossweil fixa l’endroit où elle avait disparu.

« Pourquoi suis-je coincé à escorter la femme la plus sauvage du monde ? Tu m’as imposé de nombreuses tâches pénibles, mais celle-ci est la dernière, Yunmelngen », se lamenta l’ancien garde du Seigneur en sautant dans le trou.

***

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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