Chapitre 3 : Ceux liés par le destin
Partie 1
Avec un éclat bleu vif, cela fut gelé par de la glace.
Ce jeune homme ne savait pas l’endroit dans le monde où cet événement s’était déroulé. Aux côtés du plus grand épéiste de l’Empire, l’« Homme de l’acier noir » Crosswell, il parcourait toutes les terres du continent.
« L’Empire n’est pas tout ce qu’il y a dans le monde. Regarde bien tout ce qui est autour de toi. »
« Dans dix ans, voire vingt, il s’agira d’une expérience qui deviendra nécessaire pour toi, » telles furent les paroles de son maître.
Au cours de leur voyage, Iska s’était retrouvé séparé de son maître en raison de certaines circonstances. En se focalisant sur la lointaine lumière annonçant la distance qui le séparait de la Cité Neutre, il avançait pendant la nuit dans des terres désolées à bord d’un train. Et le train dans lequel se trouvait Iska avait été attaqué par une meute de bêtes qui dominaient cette terre.
Il avait été pris dans un dilemme à partir du moment où la petite lame présente dans sa main s’était brisée. Et celle qui avait sauvé la vie d’Iska à cette époque fut une unique sorcière. Un mur de lumière bleu en glace le protégeait, et des pics de glace abattaient les bêtes.
Une sorcière m’a sauvé ?
Moi, qui suis de l’Empire ?
Une sorcière de glace.
Il ne pouvait pas voir le visage de la sorcière alors qu’un voile d’obscurité la recouvrait. Elle était probablement une passagère présente dans le même train dans lequel il était monté.
Il n’y avait aucun doute que la sorcière ne pensait absolument pas que le garçon qui voyageait dans un train depuis une terre si loin de la Capitale Impériale soit quelqu’un de l’Empire. C’était également un fait que les bêtes attaquaient la sorcière comme toutes les autres personnes présentes au sein du wagon. Elle avait vaincu les bêtes pour se protéger, et il se pouvait qu’Iska ait été protégé simplement à cause de cela.
Cependant, peu importe la raison, le fait qu’il ait été « sauvé » était resté présent.
Même si l’on m’a enseigné dans l’Empire que les sorcières étaient de cruels monstres.
A-t-elle agi afin de me sauver moi ainsi que les personnes autour de moi ?
Ce n’était que le commencement.
Il s’agissait de l’événement qui avait repeint la perception d’Iska vis-à-vis des sorcières.
Les sorcières... Non, les Mages des Étoiles pouvaient tout à fait ne pas être de mauvaises personnes. S’il était possible de discuter avec eux, il serait alors possible de tous s’entendre.
Tout en faisant partie de l’Empire, Iska croyait en cette intuition et cela encore de nos jours.
***
Dans la zone d’entraînement du secteur 3 de la Capitale Impériale.
Une chaleur meurtrière se déversait d’en haut, dégageant un vent chaud qui dépassait facilement les cinquante degrés Celsius.
─ Le Terrain d’Entraînement du Désert.
Comme son nom l’indiquait, il s’agissait d’une configuration présente dans les terrains d’entraînement utilisé afin de simuler une bataille dans un gigantesque désert. Le sable à leurs pieds était extrêmement fin, le rendant encore plus efficace quant à l’absorption de la chaleur du soleil, et dans cette installation, la température ne descendait pas au-dessous de quarante degrés et cela même pendant l’hiver.
« Haa... Haa. A-auuuu... E-Eau...! »
Quatre personnes couraient sur les pourtours du terrain.
En courant à l’arrière de la formation, Mismis avait fait une expression pitoyable comme si le monde se terminait alors qu’elle avait crié. « EAUUUUUU ! »
« Veux-tu boire un peu ? Après tout, il s’agit d’un entraînement pour savoir se réhydrater tout en voyageant, » Jhin se retourna en courant avant de dire cela.
Les sacs à dos qu’ils transportaient étaient équipés d’une réserve en eau, et il était possible tout en courant de s’abreuver à l’aide d’une paille.
« Au lieu de transporter des armes, la règle de cet exercice d’entraînement est de pouvoir à la place boire l’eau que tu transportes. Ne portes-tu pas une tonne d’eau sur ton dos ? » demanda Jhin.
« J’ai déjà tout bu ~. Jhin-kun, de l’eau, juste une gorgée... partagez-la avec moi ! » demanda Mismis.
« Tu vas être gonflée si tu continues ainsi, » répliqua Jhin.
« Jhin-kun, sale brute ! » s’exclama Mismis.
Alors qu’elle était complètement épuisée, elle semblait assez énergique pour laisser échapper un cri.
« Ce terrain d’entraînement est tout simplement trop bizarre ! » s’exclama Mismis. « Il y a une lampe représentant le soleil qui nous brûle d’en haut, et un ventilateur à haute température qui souffle de l’air chaud sur notre dos... Nous ne sommes pas du linge dans une laverie, moi je vous le dis ! »
« Il s’agit là de deux magnifiques armes à chaleur. Néné se souvient de les avoir vues avant aujourd’hui, » Néné désigna le ventilateur géant présent derrière eux. « Comme elles peuvent parfaitement reproduire les conditions d’un désert, elles peuvent être utilisées pour notre entraînement. Et les chercheurs du secteur 1 sont en mesure d’utiliser les données des tests effectués sur des cobayes humains afin d’améliorer l’arme. C’est une bonne affaire pour tous ! »
« Néné-chan, tu es effrayante de pouvoir penser ainsi, tu le sais !? » La capitaine criait à propos de l’utilisation de l’expression « tests effectués sur des cobayes humains. »
« Ah, aaah... R-Regarde, Iska-kun... Là-bas... je vois, une oasis... Les anges m’appellent afin que je vienne auprès d’eux... Plus... ? » déclara Mismis.
« Capitaine, attends ! Cet ange n’est probablement pas une bonne personne ! » s’exclama Iska.
Mismis s’était mise à courir en pleine panique pendant qu’Iska essayait de l’arrêter alors qu’elle poursuivait avec zèle le pays imaginaire de l’eau.
« Hourra ! E-Enfin, ma première victoire sur le Terrain d’Entraînement du Désert ! » Mismis avait jeté les bagages présentant sur son dos alors qu’elle sautait sur place.
« Capitaine, tu avais l’habitude d’appeler un brancard arrivé seulement à mi-chemin, » déclara Iska.
« Vraiment ? Après tout, j’ai quand même réussi à désespérément augmenter mon endurance au cours de la dernière année ! » répondit Mismis.
Mismis leva son poing en l’air en signe de victoire alors que la sueur coulait comme une cascade depuis son front et sa nuque. Elle avait fait surgir un sentiment de joie qui avait dissipé sa fatigue.
Mais c’est vraiment incroyable.
D’une façon ou d’une autre, le capitaine Mismis a fait de gros efforts pendant que nous ne la regardions pas.
Tout en essuyant rapidement la sueur dégoulinant de ses cheveux, Iska jeta un coup d’œil à Mismis qui se trouvait derrière lui.
Elle avait une petite silhouette et un visage enfantin qui ne pouvait être vu que vers les treize ans, peut-être quatorze ans tout au plus. Parce qu’elle avait l’air d’une enfant, même les soldats les plus jeunes la regardaient de haut, mais Mismis continuait à faire des efforts sans se décourager. Et cela était pleinement visible dans les résultats obtenus lors de leur entraînement de tout à l’heure.
« Aaah. Iska-nii, tu regardes vraiment beaucoup la Captaine Mismis, » Néné gonfla ses joues. « Iska-nii aime donc ce genre de chose ~ !? »
« ... Quelle sorte de chose ? » demanda Iska.
« Une dame sexy, » répliqua Néné.
Mismis avait enlevé sa veste et n’était plus que légèrement habillée. Ses bras exposés s’étaient empourprés en raison de la chaleur causée par l’activité physique et la météo et ses vêtements s’étaient collés à son corps à cause de la grande quantité de sueur qui sortait d’elle, rendant les lignes de son corps bien distinctes.
Ses deux seins poussaient sa chemise vers l’extérieur et elle avait de charmantes courbes visibles au niveau de ses hanches. Son corps voluptueux qui suintait de sueur créait un mélange entre sa silhouette et son visage enfantin, et c’était assez sensationnel pour faire prendre conscience à quiconque qu’elle était en vérité une « adulte ».
« ... Comme c’est mignon ~. La Capitaine, en dépit d’être petite, possède des endroits qui dépassent largement sa silhouette, hein ? » avec un regard d’envie présent dans ses yeux, Néné fronça les sourcils alors qu’elle disait ça.
« Hein !? Quel endroit, Néné-chan ? » demanda Mismis.
« Comme je le disais avant, Iska-nii regarde la capitaine d’un air suspect... Hmm ? » répondit Néné.
« Je n’ai pas fait de telle chose ! » Puis, scellant la bouche de Néné, Iska secoua la tête de toutes ses forces tout en répondant. « Néné, je te dis que ce n’est qu’un malentendu. »
« ... Vraiment ? » demanda Néné.
« Vraiment. Je voulais juste..., » commença-t-il.
Alors qu’Iska était sur le point de continuer à parler, le vent qui rugissait depuis le ventilateur à haute température avait varié. Le vent chaud auquel ils avaient été exposés jusque là et qui risquait de transformer un œuf cru en un œuf cuit avait totalement changé pour devenir un vent agréable, frais et doux.
« ... Oh mon Dieu ! Comme c’est rafraîchissant. C’est aussi rafraîchissant qu’un ventilateur électrique, » Mismis pencha la tête sur le côté en raison de sa curiosité. « Un dysfonctionnement ? »
« Il n’y a aucune chance que je puisse te répondre ~, » répondit une voix inconnue. « Bon d’accord, je l’ai passé en mode refroidissement juste pour ton bien-être, Mismis. »
« Kya!? »
Celle qui venait de saisir les épaules de la capitaine assise sur le banc était une autre femme.
« Quoi-quoi !? Alors c’était toi, Lishia-chan ? » demanda Mismis.
« Yaaaho! Iska-chi, Néné-tan, Jhin-jhin, ça fait environ un an depuis la dernière fois, n’est-ce pas ? Vous souvenez-vous de moi ? » demanda Lishia.
La fille que Mismis avait appelée Lishia-chan avait fait un salut exagéré. Il s’agissait d’une femme qui avait des traits élégants et gracieux qui correspondaient bien à ses lunettes noires. Couplée avec sa grande taille, même quand elle portait des vêtements de combat, son apparence était bonne. Cette femme avec une apparence exceptionnelle était quelqu’un qu’Iska connaissait bien.
« As-tu besoin de demander une telle chose ? Il n’y a pas de soldats qui ne connaissent pas les Saints-Apôtres en service actif, » répliqua Mismis.
« Exact et après tout, Iska-chi n’était-il pas mon collègue jusqu’à il y a un an ? » déclara Lishia.
Lishia cligna des yeux à travers les verres de ses lunettes.
Lishia Ean Empire ─
Pour la décrire en une seule phrase, elle était un « génie omnipotent » inégalé vanté dans tout l’Empire. Que cela soit les compétences universitaires, les arts martiaux, les techniques de tir, les compétences de survie et même le commandement stratégique... Ayant démontré son talent dans tous les domaines, elle était diplômée avec le plus haut rang de l’académie militaire. Ayant remporté la victoire lors de l’examen compétitif, elle était passée de commandant à Saint Apôtre en un clin d’œil.
« Maintenant... N’es-tu pas une invitée spéciale du quartier général de la force de défense ? » demanda Mismis. « C’est incroyable. »
« Ce n’est vraiment pas grand-chose tout ça. Iska-chi était également un Saint Apôtre jusqu’à l’année dernière, » Lishia avait légèrement ri. Et derrière ça...
« Même s’il était le plus jeune à avoir le statut de Saint Apôtre, Iska avait le siège le plus bas. Toi, tu es sur le cinquième siège, tu es pour ainsi dire l’une des mains de l’Empereur. Même parmi les Saints-Apôtres, tu es à un niveau totalement différent de lui, » répliqua Mismis.
Jhin, qui s’était refroidi à l’ombre d’un arbre, se leva avec une expression montrant son ennui.
« Alors, quel genre de rôle gênant êtes-vous venue nous pousser sur nous ? » demanda Jhin.
« C’est simplement une petite requête, » répondit Lishia. « Et c’est comme ça, donc Mismis... »
Tout en faisant dépasser sa langue comme pour montrer qu’elle plaisantait, Lishia posa son doigt sur Mismis.
« Pour votre prochaine mission, l’équipe de Mismis travaillera sous mes ordres. Et donc, bien que ce soit après les faits, je suis contente de vous rencontrer ! » déclara Lishia.
« Eeeeh... » s’exclama Mismis.
« Ohh, insatisfaite ? » demanda Lishia.
« Mais tu sais, Lishia-chan, tu es trop intelligente, alors je me demande si je peux bien comprendre tes stratégies, c’est tout..., » répondit Mismis.
« C’est correctttttt. Après tout, ce n’est que moi et toi, Mismis, » répondit Lishia.
Mismis regarda Lishia avec un froncement de sourcils. Quant à Lishia, elle avait commencé à frotter la tête de son ancienne camarade de classe.
« Je vais obtenir un fascicule sur les stratégies juste pour ton usage Mismis, » rajouta Lishia. « Tu ne peux pas le perdre, tu me comprends bien ? »
« Vraiment ? Alors c’est parfait ! » répondit Mismis.
« Alors c’est comme ça, je vais vous laisser la création du fascicule stratégique, d’accord Jhin ? » demanda Lishia.
« Vais-je devoir le faire ? » demanda Jhin.
« Je n’ai pas dit que je le ferais moi-même, » répliqua Lishia. « En tout cas, je suis venue ici aujourd’hui afin de saluer tout le monde. Tout le monde ici, sauf la capitaine sont après tous, des personnes de l’élite. »
« ... Lishia-chan ? » demanda Mismis.
« Ahahah, c’est une blague, juste une blague. Mismis, tu es également splendide. Je suis celle qui te le dit, donc il n’y a pas de doute à avoir ! » répondit Lishia.
Mismis avait gonflé ses joues pendant que Lishia se frottait la tête. Était-ce parce qu’elles étaient des camarades de classe ayant une relation amicale ? Un Saint Apôtre sous le commandement direct de l’Empereur agissant de telle manière avec une capitaine d’escouade n’était probablement pas quelque chose que l’on pouvait voir si souvent.
─Une doctrine stricte basée sur la suprématie des compétences.
Pour un jeune capitaine comme Mismis, un Saint Apôtre était une « cible formidable à abattre un jour ». Pour un Saint Apôtre, on disait que quelqu’un au niveau d’un capitaine était « quelqu’un qu’il avait déjà vaincu et qui était en dessous d’eux ».
La raison pour laquelle Lishia-san et le capitaine Mismis s’entendent si bien.
Est parce que notre capitaine avait un caractère qui ne regardait jamais de haut la moindre personne ou elle n’avait pas la moindre envie de compétitions face aux autres.
Lorsqu’elle était venue par la suite dans leur équipe sans réel but, à ce moment-là, sans discuter de stratégie, il se rappelait qu’elle avait gonflé à bloc tout le monde présent en parlant de choses telles que faire du shopping. Mais ce genre d’attitude était également venu de la confiance en soi de Lishia. Précisément parce qu’elle avait une confiance inébranlable dans son propre talent et ses compétences qu’elle pouvait s’en tirer avec une attitude si décontractée.
« Mais êtes-vous sûre de pouvoir rapidement vous déplacer ? » Faisant face à quelqu’un qui occupait une position beaucoup plus élevée que lui, Jhin parla avec un sourire audacieux d’une manière qui pouvait être appelée provocatrice.
« Dix-sept heures après la libération d’Iska, nous avons mené une expédition dans la forêt de Nelka, » continua Jhin. « Au cours de l’année écoulée, cela aura été la seule mission à laquelle nous avons participé. Malgré cela, je suis surpris que vous ayez fait un tel jugement avant de nous placer sous votre commandement. Si j’étais vous, je nous laisserais reprendre nos marques un peu plus longtemps. »
« Est-ce que ça ne vous permet pas d’évaluer un peu mieux vos capacités ? » demanda Lishia. « Hmmmm, bien sûr que j’ai cette intention. Mais de toute façon, je pense que j’ai déjà une bonne compréhension de vous, les gars. »
Derrière ces lunettes, les yeux du Saint Apôtre se plissèrent tel un croissant de lune.
« Le rapport de bataille de la forêt de Nelka était bien écrit, n’est-ce pas ? » demanda Lishia. « Précis et bref. Bien sûr, il n’y avait pas une seule faute de frappe ou omission. Jhin est celui qui l’a écrit, n’est-ce pas ? »
« Bien sûr, » répondit Jhin.
« Juste à la lecture de tout ça, je peux dire que vos sens ne se sont pas du tout émoussés, » répliqua Lishia.
En leur laissant un clin d’œil, Lishia se retourna et fit face à Iska.
« Au fait Iska-chi, est-ce que je peux un peu t’interroger ? » demanda Lishia.
« M’interroger ? » demanda Iska.
« Comment va ton état physique et mental ? » demanda Lishia. « Tu vois, j’ai entendu parler de ça de la part de Mis-chi. Après l’expédition dans la forêt de Nelka, tu ne dors pas bien, n’est-ce pas ? »
« ... Je n’ai pas dormi beaucoup, » répondit Iska.
C’était le devoir d’un soldat de rapporter ce genre de fait à son capitaine. Tant que c’était quelque chose transmis à Mismis, en tant que Saint Apôtre, Lishia serait en mesure de le savoir. Cependant, Iska lui-même ne savait pas pourquoi il était incapable de bien dormir ces derniers temps.
La Sorcière de la Glace de la Calamité, Alice
Pour une raison inconnue, son visage était présent en tout temps dans son esprit et il était incapable de dormir.
« Eh bien, il s’agit là d’une réponse imparfaite que tu m’as donnée, hein. J’ai entendu dire de Mis-chi que tu étais allé voir un opéra, mais est-ce que le changement de rythme de l’autre jour n’a pas arrangé ton état ? » demanda Lishia.
« C’était agréable. Hummm, et cela faisait un moment depuis que j’étais allé dans la Cité Neutre, » Iska secoua la tête tout en répondant.
Dire que j’ai rencontré Alice dans la Cité Neutre.
... est vraiment quelque chose que je ne peux pas dire ici, hein.
« Ah oui, c’est vrai. Capitaine Mismis, merci beaucoup. L’opéra était très intéressant, » déclara Iska.
« N’est-ce pas ? N’est-ce pas super ? Ce genre d’amour brisé n’est-il pas également agréable une fois de temps en temps ? C’est douloureux pour le cœur, mais n’est-ce pas plutôt satisfaisant ? » Mismis posa sa main sur son cœur avec ravissement alors qu’elle demandait ça. « Lishia-chan a dit que c’était ennuyeux comme spectacle. »
« Je suis une personne qui n’a aucun goût pour ce genre de chose artistique, » répondit Lishia. « Quand il s’agit d’Iska-chi, il appréciait après tout la musique et la peinture depuis le commencement. »
« Tout à fait. Mais Lishia-san, est-ce que je vous ai déjà parlé de mes passe-temps ? » demanda Iska.
« Ce genre de collecte de renseignements est mon hobby, » répondit Lishia. « La vie amoureuse et les potins de mes subordonnés sont mes repas préférés. »
Lishia avait alors mis son doigt dans sa poche de poitrine.
« Iska-chi, connais-tu Vibran Salil ? » demanda Lishia.
« Il était un peintre de la cour pour l’Empire, n’est-ce pas ? » demanda Iska. « Si je me souviens bien..., il y a environ cent cinquante ans, il était un peintre à l’huile qui était actif avant la guerre de cent ans. »
« Comme prévu de ta part. Franchement, on dirait que tu m’as enlevé les mots de la bouche, » répondit Lishia.
Cet officier supérieur avait alors fait un sourire espiègle. Et ce qu’elle avait sorti de sa poche de poitrine était un seul et unique petit billet.
« Il semblerait qu’il y aura prochainement une exposition, » déclara-t-elle.
« ... Des tableaux de Vibran ? Dans la Cité Neutre ? » demanda Iska.
« Tout à fait. Je l’ai gagné d’un subalterne au cours d’un jeu, mais il semblerait que le fait d’aller voir Vibran profiterait davantage à Iska que si c’était moi qui y allais, » déclara Lishia.
« Mais je viens de passer un jour de congé l’autre jour..., » déclara Iska.
« Je vais te faire travailler en proportion du temps que tu te seras reposé, alors c’est bon, » répondit Lishia. « Après tout, Iska-chi, tu es important pour la prochaine mission. »
Lishia avait frotté la tête de Mismis, et contrairement aux attentes, elle s’était arrêtée et s’était retournée sur place.
« C’est comme ça. Alors l’équipe de Mismis travaillera maintenant avec bonheur sous mon commandement, » déclara-t-elle. « Nous nous réunirons la semaine prochaine et je me joindrai à l’entraînement le mois prochain. Donc c’est bien pour toi de continuer à t’entraîner jusque là, ou tout comme Iska-chi, c’est aussi bien pour Jhin-jhin et Néné-tan de faire une pause. »
« Et moi ? Ne puis-je pas faire une pause ? » demanda Mismis.
« Mismis, tu es un officier donc ne peux pas faire ça ~. De plus, tu vas avoir des réunions stratégiques avec moi, » répondit Lishia.
« Pingre ! » s’écria Mismis.
Mismis se gonfla les joues comme une enfant alors que Lishia la taquina gaiement. Et en mettant les deux de côté...
« De retour à Ayin, hein..., » murmura Iska.
Ce qui était arrivé dans les pensées d’Iska, c’était la rencontre qu’il avait eue il y a juste deux jours. Comme on pouvait s’y attendre, une autre coïncidence ne se reproduirait plus jamais. Cette fois, il se rendait seul à l’exposition de l’artiste impérial Vibran. C’était également plus tard dans la journée. Il n’y avait aucune raison pour lui de la rencontrer à nouveau dans un tel endroit.
Finalement, Alice a toujours mon mouchoir.
Attends, à quoi je pense là ?
Comme pour chasser de sa tête ces pensées oiseuses, Iska secoua la tête.
Merci pour le chapitre.