Kimi to Boku no Saigo no Senjo – Secret File 3 – Chapitre 3 – Partie 2

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Chapitre 3 : Dossier 03 : Notre dernière croisade ou la boîte de consultation anonyme

Partie 2

« Tu ne peux pas demander tout ce que tu veux dans la Lord Box. »

« J’ai tout entendu ! »

Slam !

La porte, qui avait très certainement été verrouillée, s’était ouverte en soufflant.

« Bonjour, unité 907 ! Permettez-moi, en tant qu’officier d’état-major du Seigneur, de vous parler de la Lord Box ! »

« Hein ? — Madame Risya ? » Iska avait été pris au dépourvu et avait penché la tête lorsque l’officier était soudainement apparu.

Pourquoi était-elle venue dans leur salle de réunion ?

« Hee-hee-hee. Je vous ai tous entendus parler. »

« Cette pièce était fermée à clé et entièrement insonorisée, mais c’est une bonne chose que vous soyez venue, madame Risya. Nous avons quelques questions à vous poser. »

« Oh ? Qu’est-ce qu’il y a, Isk ? »

« La capitaine Mismis et Néné veulent faire des demandes ridicules pendant l’événement de la Lord Box. »

« De quoi s’agit-il exactement ? »

« La capitaine Mismis veut trois fois son salaire et Néné veut sa propre île déserte. »

« Cela semble possible. »

« Vraiment ? »

« Eh bien, c’est du Seigneur dont nous parlons. » Risya croisa les bras, faisant comme si toute l’affaire était évidente. « Isk, tu devrais le savoir. Le Seigneur est la personne la plus importante du plus grand pays du monde. En d’autres termes, le Seigneur a la plus grande autorité au monde. Tout est possible. »

« Je peux le comprendre, mais… »

« Écoute, j’ai compris, Isk. Tu as l’intention de demander quelque chose de raisonnable, n’est-ce pas ? Mais ce n’est pas grave. Il y aura des dizaines de milliers de demandes similaires en provenance de tout l’Empire. Tout le monde pense la même chose. »

Apparemment, cela avait été pris en considération.

Même si la capitaine Mismis et Néné soumettaient une demande différente, de nombreuses personnes dans l’Empire en soumettraient une similaire.

« Oh, une correction cependant. Il n’est pas exact de dire que les demandes sont similaires aux leurs. »

« Qu’est-ce que vous voulez dire ? »

« C’est pire que ça. Par exemple, certaines des dix mille pires demandes sont des choses comme “Faites une loi qui oblige toutes les belles femmes de l’Empire à se promener nues en permanence”. »

« C’est aller trop loin ! »

Apparemment, au moins dix mille pervers de bas étage vivaient dans cet empire.

« Malheureusement, Son Excellence a voulu organiser cet événement sur un coup de tête. Comprends-tu les dangers qui nous guettent, Isk ? »

« Qu’est-ce que vous voulez dire ? »

« Si Son Excellence choisit cette demande lors de la loterie, elle deviendra effectivement une loi. »

« Vous n’êtes pas sérieuse ! »

Une loi qui obligerait les belles femmes à vivre nues. Si cela se produisait, tout serait fini. Le monde entier regarderait l’Empire avec froideur.

« Mais dans tous les cas, le Seigneur a au moins un peu de bon sens… »

« Bien au contraire ! Son Excellence pourrait bien le faire à cause de son attitude ! Cela s’est produit parce que Son Excellence s’ennuyait ! Son Excellence serait ravie de faire en sorte que l’impossible se produise ! »

« N’est-ce pas votre travail, en tant qu’officier d’état-major, de l’arrêter ? »

« Ça n’arrivera pas. » Risya avait répondu immédiatement. « Son Excellence est prête à faire n’importe quoi quand elle s’ennuie ! Et Son Excellence ne songe pas aux conséquences de ces plaisanteries ! Ni aux budgets, ni aux délais ! »

« Une personne comme ça devrait-elle vraiment diriger la nation ? »

« Nous devons donc les trier à l’avance… »

Risya s’était rapidement retournée. Elle pointa du doigt les quatre fiches de demandes que tenait Néné.

« C’est une information d’initié, mais nous filtrons secrètement les demandes avant que la Lord Box ne soit scellée. Même si nous recevons des millions de soumissions à la Lord Box, dont beaucoup sont ridicules, comme celles-ci, nous recevons aussi des questions et des préoccupations triviales. »

« Par exemple ? »

« Des choses comme : “Le ronflement de mon mari est trop fort, alors s’il vous plaît, faites quelque chose” ou “Mon chat s’est enfui. L’avez-vous vu ?” et des choses de ce genre. »

« Cette soumission perverse est dix fois pire que ce à quoi je m’attendais pour les demandes les plus triviales ! »

« Mais nous recevons des demandes aussi folles que celles-là ! » Risya frappa le bureau. « Alors nous essayons d’en éliminer le plus possible. Nous ne pouvons pas faire ça avec une machine, alors nous devons faire appel au travail manuel. C’est pourquoi j’ai besoin de l’aide des forces impériales. »

À cet instant, l’atmosphère de la salle de conférence changea. L’atmosphère amicale était devenue glaciale.

« … »

« … »

« … »

« … »

« Oh, qu’est-ce qui ne va pas, unité 907 ? Pourquoi êtes-vous tous devenus si silencieux ? »

Risya continuait de sourire.

Mais ils savaient tous les quatre qu’il valait mieux agir. Quand Risya souriait ainsi, ils étaient en danger.

« Alors, Mismis, tu es libre la semaine prochaine ? » demanda Risya.

« Quoi ? » La capitaine Mismis releva la tête. Elle avait l’air tout à fait confuse, comme si elle n’avait pas écouté. « Oh, désolée, Risya. Je pensais à autre chose et je n’ai pas compris. » En disant cela, la capitaine Mismis triait les stylos qu’elle avait laissés de côté et rassemblait rapidement les papiers sur la table dans un classeur. Elle s’apprêtait à sortir rapidement. « Très bien ! » La capitaine Mismis s’était détournée rapidement. « Bonne chance pour rassembler des gens qui aideront à la Lord Box, Risya. Je dois me rendre à notre prochain entraînement… »

« Oups, ma main a glissé. » Risya appuya sur un bouton et la porte de la salle de conférence se referma promptement devant Mismis qui tentait de s’enfuir.

« Tu nous as enfermés ?! »

« Oh, Mismis, où crois-tu aller ? » Risya vacilla en se levant. Ses lunettes à monture noire clignotèrent sinistrement tandis qu’elle conduisait lentement Mismis dans un coin de la pièce. « J’ai une petite faveur à te demander. Aurais-tu l’amabilité de m’écouter ? »

« Non, non, non ! Je ne vais pas faire quelque chose qui demande autant de travail ! »

« Mais j’ai besoin d’un peu d’aide pour trier les demandes dans la Lord Box. Il me faudrait environ quatre personnes de plus. »

« J’ai dit que je ne le ferais pas ! »

« Oh, quelle coïncidence ! Il semblerait que j’aie quatre personnes fiables ici même. Vous êtes venus ici pour moi ! »

« Mais c’est toi qui es venue à nous, Risya ! »

« Mismis. »

« Argh ! »

Elle était vraiment coincée. Risya prit un air sérieux en regardant Mismis, le dos bloqué contre le mur.

« Nous sommes amies, n’est-ce pas ? »

« Euh… argh… ! »

« Allez, allez ? »

Un court silence s’ensuivit. Sous le regard d’Iska et des autres, Mismis tint bon pendant près d’une minute entière.

« … — D’accord… »

C’est alors que la capitaine Mismis abandonna tout espoir.

+++

C’est ainsi qu’ils commencèrent à recueillir les soumissions pour la Lord Box.

La nouvelle s’était en effet répandue loin à la ronde, car des boîtes avaient été installées dans tout l’Empire pour permettre aux sujets impériaux de déposer leurs bordereaux les uns après les autres. Chaque jour, ils en recevaient des dizaines de milliers.

Ceux-ci étaient ensuite acheminés vers la capitale impériale.

« Je vais l’ouvrir ! »

Zwoooosh.

Une avalanche de milliers de feuilles de papier s’était écoulée de la boîte que Risya avait ouverte et retournée.

« Ce sont celles qui sont arrivées à la première heure aujourd’hui. D’autres sont en route, alors ne traînez pas. »

« … »

« N’est-ce pas, Mismis ? »

« Euh… », répondit Mismis d’un air fatigué. « Argh… C’est censé être mon jour de congé. Pourquoi suis-je dans une salle de conférence à la base à quatre heures du matin ? »

« D’accord, commençons, unité 907 ! » Risya balaya les grommellements de Mismis et frappa dans ses mains. « Nous devons faire ça avant que Son Excellence ne les voie ! Éliminez toutes les mauvaises demandes et plaintes, d’accord ! »

« Hum, Mme Risya ? » Néné leva timidement la main. « Quels types de questions et de demandes devons-nous retirer ? Avez-vous un exemple de référence ? »

« Je n’ai rien de tel, Néné. »

« Quoi ? »

« En gros, il suffit d’utiliser votre meilleur jugement. Si vous deviez vérifier chaque référence, vous n’en finirais pas. Vous pouvez simplement utiliser votre propre jugement pour déterminer si les demandes doivent être présentées à Son Excellence. »

« Je ferai de mon mieux ! »

Néné et Risya s’étaient emparées de morceaux de papier.

Les autres avaient également commencé à leur emboîter le pas.

Ils attrapèrent les premiers. Iska prit le premier feuillet de la pile sur la table et commença à le lire.

« Wôw ! Celui-ci est déjà horrible ! »

Après avoir lu la question, Iska fit la grimace.

« Madame Risya, puis-je vous demander votre avis ? J’en ai déjà eu un de problématique. »

« Oh ? Lis-le à haute voix pour nous, Isk. »

« Euh… — “Bonjour Votre Excellence, j’ai une question à vous poser. De quelle couleur sont vos sous-vêtements en ce moment ? Quel type de sous-vêtements portez-vous ? Hehehe.” C’est évidemment une blague. Je peux la jeter, n’est-ce pas ? »

« Celui-là, c’est bon. »

« C’est quoi ? »

Il ne s’attendait pas à cela. Iska fut surpris.

« Mais, madame Risya, n’est-ce pas pour se moquer de Son Excellence ! »

« Son Excellence a un grand cœur et lui pardonnera. De plus, en tant qu’officier d’état-major du Seigneur, je peux vous dire que Son Excellence ne porte normalement pas de sous-vêtements. »

« Attendez, quoi ?! — Comment le Seigneur vit-il normalement au jour le jour ? »

C’est à ce moment-là que Jhin intervint.

« Hé, madame la sainte disciple, j’ai une demande à vous faire. “À mon cher seigneur, j’ai quelque chose à vous demander. Je voudrais les vieilles chemises de nuit de Michaela, médecin au quartier général impérial. Et ses oreillers, en tant qu’ensemble.” Quel pervers ! C’est de mauvais goût. Je devrais jeter ça, non ? »

« Celui-là est parfait. »

« Comment ça ? » Iska avait remis cela en question.

Risya avait cependant répondu, pleine d’assurance : « Ce n’est pas grave. Après tout, c’est une loterie. Il n’y a qu’une chance sur quelques millions que Son Excellence le choisisse. »

« Vous pensez que… ? »

« Bien sûr, Isk. Nous venons à peine de commencer le processus de sélection. Si vous examinez tout à la loupe, nous ne nous en sortirons pas. »

À ce moment-là, la capitaine Mismis s’approcha de Risya avec un bordereau.

« Risya, Risya ! »

« Oui, Mismis ? As-tu trouvé une demande intéressante ? »

« Hum… — “J’ai une requête à faire à votre Excellence. Tous les soldats masculins des forces impériales sentent mauvais. S’il vous plaît, ordonnez-leur de prendre soin de leur apparence personnelle. Ils doivent toujours avoir les cheveux soignés, utiliser un spray désodorisant dès qu’ils transpirent et nettoyer la saleté de leurs vêtements pendant les entraînements”. »

« Nous devrions vraiment adopter ces mesures. »

« Si nous faisions cela, nous ne pourrions plus du tout faire d’entraînement ! »

La Lord Box était une chose effrayante.

Même si l’adoption de ces exigences posait de gros problèmes à Iska, il avait réalisé que le processus de sélection était beaucoup plus laxiste qu’il ne l’avait imaginé.

« Ah ! J’en ai trouvé un gros ! » Néné avait crié à ce moment-là. « Commandante, madame Risya ! Cette demande porte le nom de la capitaine Mismis ! »

« Moi ? » Mismis s’était jetée dessus.

Elle avait du mal à croire que son nom figurait sur une demande écrite adressée au Seigneur.

« Est-ce que j’ai un fan secret ? Oh, les malheurs de la popularité ! Peux-tu le lire, Néné ? »

« Bien sûr. — “J’ai quelque chose à vous demander, Votre Excellence. En tant que camarade féminine des forces impériales, je ne peux pas ignorer le fait que la capitaine Mismis soit dans les bonnes grâces de nos supérieurs, malgré sa mauvaise conduite et ses notes exécrables. Je suis également irritée par le fait qu’elle ait la stature d’une enfant, mais un buste bien développé. Je vous prie de bien vouloir donner l’ordre de lui faire arracher les seins.” »

« Qu’est-ce que mes seins ont à voir avec quoi que ce soit ?! » La capitaine Mismis s’empressa de cacher sa poitrine généreuse. « Une autre femme commandant… Est-ce P qui a écrit ça ? »

Pilie était pleine de bon sens. C’était une femme qui considérait Mismis comme une rivale dans tous les aspects de la vie. Il est probable que Pilie cherchait à harceler Mismis.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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