Kimi to Boku no Saigo no Senjo – Secret File 1 – Dossier 03 – Partie 1

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Dossier 03 : Notre dernière croisade ou la vie dans un jardin fleuri de femmes

Partie 1

« Iska, je pense que je vais rester dans ta chambre à partir d’aujourd’hui. »

« … Peux-tu répéter ? »

« Tout ira bien —, rassure-toi, j’apporterai mes vêtements de rechange, ma brosse à dents et mon gobelet. Youpi ! J’ai vraiment hâte d’y être ! »

« Que se passe-t-il ici ? »

Et c’est ainsi que les vacances d’Iska avaient commencé, dès le matin, lorsque Néné avait fait son annonce.

++

La guerre entre les deux superpuissances mondiales…

L’Empire dont Iska et ses compagnons faisaient partie était en conflit permanent, depuis un siècle, avec le Paradis des sorcières, la Souveraineté de Nebulis.

Et c’était un jour ordinaire dans la vie des forces impériales.

« Ah ! Hé, Iska, as-tu entendu parler de cette chose ? »

« Qu’est-ce que c’est ? »

Néné s’était précipitée sur Iska alors qu’il traversait la base militaire. C’était une charmante soldate à la silhouette élancée qui portait ses cheveux roux en queue de cheval.

« Tu sais ! Le plan d’agrandissement de la base. Ils sont en train de remodeler les baraquements dans lesquels nous vivons. »

« Bien sûr que j’en ai entendu parler. Qu’en est-il ? »

« C’est affreux ! Ils rénovent d’abord les baraquements des femmes, mais ils vont remplacer tous les murs et les sols par ce nouveau matériau ignifuge, alors on va toutes être jetées hors de nos chambres. » Elle soupira et ses épaules s’affaissèrent. « Ils ont dit à tous les soldats que nous devions emballer nos affaires et trouver un autre endroit où vivre pendant les travaux. Il y a donc eu un énorme remue-ménage à ce sujet. »

« Cela vient du siège, n’est-ce pas ? J’ai aussi reçu l’avis. »

Iska n’était pas tout à fait indifférent. Une fois que les baraquements des femmes seraient terminés, ils s’occuperaient de ceux des hommes, alors il était en train de nettoyer sa chambre.

« Mais j’ai entendu dire que la compensation n’était pas mauvaise. Tu peux séjourner dans un hôtel impérial pendant cette période. »

« Oui, c’est vrai, mais… », dit Néné en hésitant. Pour une raison inconnue, son visage était rouge alors qu’elle lui lançait un regard suppliant. « Iska, je crois que je vais rester dans ta chambre à partir d’aujourd’hui. »

« … Peux-tu répéter ? » Il doutait d’avoir bien entendu. La conversation avançait si vite qu’il ne savait même pas comment répondre.

« Tout ira bien —, rassure-toi, j’apporterai mes vêtements de rechange, ma brosse à dents et mon gobelet. Youpi ! J’ai vraiment hâte d’y être ! »

« Attends ! Qu’est-ce qui se passe ? Tout cela n’a aucun sens ! »

Le quartier général prenait en charge les frais de séjour dans les chambres d’hôtel pendant les travaux de rénovation des baraquements des femmes. Néné ne devrait pas avoir de problèmes.

« Pourquoi ma chambre ? Tu es une fille… Ça va être difficile de te faire entrer en douce dans la caserne des hommes. »

« Ça ne me dérange pas », déclara Néné.

« Mais cela peut déranger d’autres personnes ! Et pour commencer, ma chambre n’est pas si grande que ça, alors ce sera cent fois mieux pour toi à l’hôtel. »

« Alors, à ce propos… » Néné regarda autour d’elle. Apparemment, la suite était quelque chose qu’elle ne pouvait pas faire entendre aux autres. « Je viens de recevoir l’allocation de l’hôtel. De la part du quartier général. »

« C’est beaucoup, n’est-ce pas ? J’ai entendu dire qu’ils payaient une semaine de frais d’hôtel et de nourriture. »

Vivre dans un hôtel n’était pas donné. Ils ne pourraient pas utiliser le réfectoire de la caserne, alors ils devraient probablement manger au restaurant coûteux de l’hôtel, d’où la raison pour laquelle l’administration centrale leur donnait de l’argent pour ces dépenses. Ils ne devraient pas avoir de problèmes.

« C’est pourquoi je veux rester dans ta chambre. »

« Comme je te l’ai dit, je ne comprends pas ! »

Elle était dédommagée pour les frais d’hôtel. Alors pourquoi Néné le harcelait-elle pour qu’elle reste dans sa chambre ?

« Néné, explique. »

« En gros, pendant que nous sommes hors de la caserne, nous devons vivre de l’allocation, mais nous n’avons pas à rendre l’argent qui reste. Ce qui veut dire que… »

« Oui ? »

« Si je reste dans ta chambre, alors je pourrais économiser sur les frais d’hôtel. Ensuite, l’allocation me permettrait de la dépenser comme bon me semble ! »

« C’est sournois ! »

« Non, ce n’est pas le cas ! » Néné bomba fièrement le torse. « D’autres femmes sont aussi hébergées chez leurs amis ou chez des parents. Nous voulons toutes utiliser cet argent pour nous ou pour partir en voyage. »

« … Wôw, elles sont investies. »

Bien qu’elles aient reçu une allocation, on ne leur avait pas dit où loger.

C’est en gros ce que Néné était en train de dire. C’était juste assez astucieux pour que le quartier général le laisse passer. L’ingéniosité des femmes soldates n’était pas à dédaigner.

« Mais la caserne des hommes est… »

« Ils ne me trouveront pas dans ta chambre. Et nous avons séjourné dans la même tente pendant l’entraînement. Il ne devrait pas y avoir de problèmes. »

« C’est donc ton raisonnement… »

Iska et Néné faisaient partie de la même unité, ils avaient donc déjà séjourné dans la même tente.

« S’il te plaît ? », supplia Néné en le regardant avec ses adorables yeux de chien battu.

Ils s’étaient tous les deux regardés en silence.

Iska avait été le premier à abandonner.

« … D’accord, je cède. Juste pour cette fois. »

« Youpi ! Merci, Iska ! J’apporte mes affaires tout de suite ! »

Après avoir bondi de joie, Néné s’élança dans le couloir.

La capitaine Mismis, son supérieur, apparut par la suite.

« Ah ! te voilà, Iska. »

Bien qu’elle soit petite et qu’elle n’atteigne que la poitrine d’Iska, c’était en fait une adulte à part entière. C’était aussi une commandante impériale qui avait participé à de nombreuses batailles.

« Néné et moi ne pourrons pas vivre dans nos chambres à cause des travaux. Sais-tu que nous devrons vivre à l’hôtel pendant une semaine ? »

« C’est vrai… »

« Me laisses-tu rester dans ta chambre ? »

« Tu n’es pas sérieuse !? Qu’est-ce que tu racontes, commandante ? Tu pourrais profiter d’un séjour à l’hôtel ! »

Il l’avait immédiatement questionnée, mais elle ne reculait pas.

« Ceci est un ordre de ton officier supérieur. À partir d’aujourd’hui, ta chambre sera la base d’opérations de l’unité 907. »

« Quel genre d’ordre est-ce là !?... D’accord, mais je m’interroge. Pourquoi fais-tu cela ? »

« Eh bien, un hôtel ne se trouverait pas sur la base », répondit la capitaine Mismis avec désinvolture. « Même le plus proche nous obligerait à marcher depuis le quartier des affaires. Je ne pense pas que ce soit une bonne chose, n’est-ce pas ? »

Au-delà de la fenêtre, la capitaine Mismis pointa du doigt la direction du quartier des affaires.

« En tant que membres de la division spéciale III, nous sommes censés être du personnel d’urgence. Notre rôle est de nous rassembler plus vite que quiconque si la guerre contre la souveraineté de Nebulis prend de l’ampleur. Auquel cas, en tant que membres des forces impériales, nous devrions rester dans ta chambre plutôt que dans un hôtel lointain ! »

« Quoi !? »

Il n’y avait pas pensé. De toutes les choses ridicules qu’il aurait pu imaginer Mismis dire, Iska ne se serait jamais attendu à ce qu’elle adopte cet angle d’attaque.

« Je suis très impressionné, capitaine Mismis ! J’étais persuadé que tu dirais que tu voulais juste garder l’argent de l’hôtel comme Néné… »

« Eh bien, il y a ça aussi. »

« Quoi !? Alors tu n’es vraiment là que pour l’argent ! »

« Attends, Iska ! » La capitaine Mismis avait tendu la main pour le forcer à s’arrêter. « Pas si vite. Comme je te l’ai dit, mon objectif est respectable et stratégique. Obtenir l’argent de l’hôtel pour le dépenser pour moi n’est qu’un bonus. »

« Alors tu peux rester dans ma chambre, mais tu rendras l’argent de l’hôtel au siège ? »

« Pas question. »

« Alors tu en as vraiment après l’argent ! »

« Allez, Iska, qu’est-ce qu’il y a de mal à cela ? »

Puis la commandante lui prit la main et elle commença à marcher vers les baraquements des hommes.

« Néné reste déjà dans ta chambre de toute façon. »

« Comment l’as-tu découvert !? »

Maintenant, Iska était troublé. Bien que Néné et Mismis soient dans la même unité que lui, il aurait un énorme problème sur les bras si quelqu’un découvrait qu’il y avait des femmes dans sa chambre. Tout cela était censé se passer entre lui et Néné.

« Néné me l’a dit. »

« Néné ! »

« Dis-moi, Iska, tu inviteras Néné dans ta chambre, mais pas ta propre commandante, n’est-ce pas ? »

Mismis arborait un sourire confiant qui disait qu’elle n’accepterait aucun argument alors qu’elle se rapprochait lentement de lui.

« Ou bien tu veux dire que tu as ce genre de relation tous les deux ? »

« Nous ne le faisons pas ! »

« Alors très bien. C’est réglé ! »

« … Bien. »

Une heure plus tard…

La capitaine Mismis et Néné se présentèrent dans la chambre d’Iska, de gros sacs de voyage à la main.

« Youpi ! Cela fait un moment que je n’ai pas été dans ta chambre, Iska. »

« J’ai visité plusieurs fois, mais c’est la première fois que je passe la nuit sur place. »

Elles dormaient dans les baraquements des hommes. Cet état de fait inhabituel avait rendu les deux femmes excitées — elles considéraient presque cela comme un voyage scolaire.

« Voyons. En tant que commandante, je dois aussi vérifier la vie privée de mes subordonnés. Laisse-moi d’abord voir l’intérieur de ton frigo… Wôw, on dirait que tu cuisines même pour toi-même. »

« Commandante, vérifions aussi son lit. »

« Néné, nous gardons le meilleur pour la fin. Commençons par le bain. »

« Qu’est-ce que vous faites toutes les deux !? »

Elles avaient ouvert le réfrigérateur et le placard, puis avaient systématiquement inspecté les livres sur son étagère. Elles s’étaient même dirigées ensemble vers sa salle de bain, les yeux brillants en regardant autour d’elles.

« Hmm, ta réaction semble… », commença à dire Néné.

« Suspicieux », termina Mismis à sa place. « Il a l’air louche, Néné. Il doit cacher quelque chose. »

« C’est vous deux qui êtes louches ici ! Pourquoi passez-vous ma chambre au peigne fin comme si vous étiez des espionnes !? »

Iska ne s’inquiétait pas de ce qu’elles allaient trouver — ou du moins il voulait le croire. Mais il ne pouvait s’empêcher d’être nerveux lorsque deux femmes fouillaient son appartement avec autant de minutie.

« … Voulez-vous du thé ? Vous pouvez vous reposer dans le salon. »

« Okaaay ! »

« Ça a l’air super. Je vais faire comme chez moi. »

Elles s’écroulèrent toutes les deux sur le sol du salon.

« Hum… »

« Qu’y a-t-il, Iska ? »

« Oh, rien, commandante. Tu t’installes, puis… »

Il leur avait dit de se détendre, mais il ne leur avait pas dit de s’allonger. Il avait même failli commencer à faire un commentaire à ce sujet, mais il avait réussi à s’en empêcher. Il avait un mauvais pressentiment. Est-ce que c’était encore sa chambre ?

« Oh… c’est vrai, je voulais vous demander à toutes les deux — pourquoi ma chambre ? Vous auriez pu choisir celle de Jhin. Il habite aussi dans la caserne des hommes. »

L’unité 907 était composée de quatre membres. Il y avait la capitaine Mismis, Néné qui était chargée de leurs communications, et Iska. Le dernier membre était Jhin, leur tireur d’élite, mais les deux femmes ne semblaient pas avoir l’intention de s’imposer à lui.

« … Hm. Tu sais ce que c’est, n’est-ce pas, Néné ? »

« Oui, Jhin peut être un peu… », conclut-elle. Les deux partagèrent un regard.

« Eh bien, je veux dire que Jhin est très particulier. Tout était si propre quand je suis allée chez lui. J’ai été choquée. Il n’y avait pas un grain de poussière dans la pièce. »

***

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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