Kimi kara Uketsugu Brave Chronicle – Chapitre 1 – Partie 7

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Yukihime Yukigane : La fille la plus forte du monde

Partie 7

Après le fiasco des costumes des filles-lapins, nous avions pris le repas du soir et nous nous étions relayés dans le bain. Tout ce qu’il nous restait à faire était d’aller dormir. Comme je me sentais un peu assoiffé, je m’étais dirigé vers la cuisine où le réfrigérateur se trouvait. Là-bas, j’avais trouvé Yukihime qui versait de l’eau bouillante dans une tasse.

« Est-ce un café ? » demandai-je.

« C’est bien ça, » répondit Yukihime.

« Et comme d’habitude, vas-tu le noyer dans du lait et du sucre ? » demandai-je.

« Tais-toi. En quoi c’est ton problème ce que je mets dans mon café ? » répliqua-t-elle.

« Où est Towa ? » demandai-je.

« Elle est déjà allée se coucher, » répondit Yukihime.

« Elle va toujours au lit très tôt. Je suppose qu’on peut bien dire pour elle qu’une enfant qui a bien dormi est une enfant bien élevée, » déclarai-je.

« Je t’ai déjà dit de la fermer... Est-ce seulement à ça que tu penses ? » demanda-t-elle.

« Mais je n’ai encore rien dit, » bien que je suppose que j’avais déjà accumulé assez de mauvais karma que cela n’avait pas vraiment d’importance.

« Comptes-tu rester debout ? Vas-tu étudier encore un peu ? » demandai-je.

« Oui, » répondit-elle.

« Tu es vraiment une travailleuse acharnée. Une inspiration pour nous tous ! » déclarai-je.

« Kokuya, est-ce que tu vas dormir ? » demanda-t-elle.

« Tout à fait, » répondis-je.

« ... Pff, » Yukihime avait alors fait un petit sourire narquois.

« Quoi ? » demandai-je.

« As-tu réussi à finir les devoirs de demain ? » demanda-t-elle.

« ... Pourrais-tu également me verser une tasse de café ? Et donne-moi les réponses à toutes ces questions, » déclarai-je.

« Hm ? Je ne sais pas trop. Je ne t’ai pas entendu dire “S’il vous plaît, Madame la Directrice Yukihime, la plus belle femme du monde ?” » déclara-t-elle.

« S’il vous plaît, Madame la Directrice Yukihime, la plus belle femme du monde ? » répétai-je.

« Tu as été bien trop rapide à abandonner ta fierté lorsque tu te retrouves dans une situation difficile, » déclara-t-elle.

« Certaines choses sont plus importantes que la fierté, » déclarai-je. Comme les devoirs.

« Tu es tellement pathétique... Bien, finissons-en avec ça, » déclara-t-elle.

Yukihime et moi avions alors ouvert le manuel scolaire qui se trouvait sur la table. Même si c’était désagréable de voir qu’elle se moquait toujours de moi et agissait comme si elle savait tout, Yukihime était quand même une très bonne professeur. Elle savait vraiment comment enseigner des choses aux personnes. Bien que ce don chez elle m’ait toujours ennuyé.

« Ne comprends-tu même pas ça ? » J’avais dû avoir entendu cette phrase au moins cinq fois avant d’arriver à la fin. « Aujourd’hui, où es-tu allé avec Towa ? »

« Pourquoi es-tu soudainement si intéressé par ça ? » demandai-je.

« Elle m’a fait porter ce costume bizarre, alors je suis devenue curieuse, » répondit-elle.

« Dois-je maintenant t’expliquer en détail mon rendez-vous amoureux que j’ai eu avec ma petite sœur ? » demandai-je.

« Ton rendez-vous... ? S’il te plaît..., » répondit-elle.

« Comment appellerais-tu différemment le moment où deux membres du sexe opposé, qui s’aiment mutuellement, vont quelque part ensemble ? » demandai-je.

« ... Un gars avec un important complexe de sœur, » déclara-t-elle.

« Qu’est-ce qui ne va pas avec le fait qu’un grand frère aime sa petite sœur ? » demandai-je.

« Il y a des limites quant à quantité d’amour qu’il peut y avoir dans une telle situation... Est-ce que tu comprends ? » demanda-t-elle.

« L’amour n’a pas de limite, » répondis-je.

« Tu es une calamité, » répliqua-t-elle.

« Je sais ce que tu es, mais qu’est-ce que je suis ? » demandai-je.

Yukihime serra les dents et regarda. Face à ça, j’avais simplement souri et je l’avais laissée se défouler sur moi si elle le voulait.

Yukihime laissa échapper un soupir. « OK, peu importe... bien qu’il semble que Towa se soit beaucoup amusée. »

« Tout à fait, » déclarai-je.

« ... cela fait déjà neuf années, » déclara-t-elle.

Je n’avais pas besoin de demander ce qu’elle voulait dire. Cela faisait neuf ans que Towa et moi avions rencontré Yukihime — ce qui me fit me souvenir que je venais de parler à Towa de la même chose.

« Towa a vraiment beaucoup changé depuis, » déclara Yukihime.

Elle avait totalement raison.

Elle n’avait pas toujours été aussi joyeuse. Eh bien, elle avait été impliquée dans un certain incident et après cela elle avait totalement cessé de sourire.

« Tu sais bien que je te suis reconnaissant pour ça, » dis-je.

« Mon Dieu ! Ce soir, tu es inhabituellement sérieux. Si seulement tu agissais de cette façon tout le temps, tu serais un parfait serviteur, » déclara-t-elle.

« Je suis toujours sérieux quand il s’agit de ma petite sœur, » répondis-je.

« ... Toi aussi, tu as aussi un peu changé depuis ce moment-là, » déclara Yukihime.

« Moi ? En quoi ? » demandai-je.

« Tu avais beaucoup plus de rage en toi quand nous nous sommes rencontrés la première fois, » répondit-elle.

« Oh, et bien, c’est possible..., » dis-je.

Il s’était produit beaucoup de choses à l’époque, et tout était lié à la raison pour laquelle j’avais commencé à vivre avec Towa et Yukihime.

Après la mort de nos parents quand je venais d’avoir six ans, Towa et moi avions été accueillis par un ami de notre père. Il s’était finalement avéré qu’il était un membre des Phanatics, une organisation criminelle composée de Sorciers des Étoiles qui utilisaient leurs pouvoirs à des fins illégales. Quand il nous avait accueillis pour la première fois, nous n’avions aucune idée que nous venions de tomber dans les griffes d’un homme qui appartenait à une organisation criminelle. Mais pendant toute la durée où nous avions été forcés de rester avec les Phanatics, nous n’avions personne d’autre en qui nous pouvions avoir confiance. L’homme qui nous avait accueillis était toujours en mission et il venait rarement nous rendre visite à l’école de l’organisation.

Ce n’était pas étonnant qu’à l’époque, j’avais beaucoup de rage en moi. Sans personne à qui faire confiance, j’essayais juste de survivre et de protéger Towa par mes propres moyens. Elle restait toujours dans notre chambre pendant que je devais combattre d’autres enfants Sorciers des Étoiles. Dans cette organisation, l’âge n’avait pas vraiment d’importance dans ces batailles — le pouvoir était tout ce qui comptait pour obtenir la moindre chose. Tout le monde se souciait de devenir assez fort pour pouvoir servir l’organisation et lui être utile.

« Heureusement, les choses... ne sont plus aussi si mauvaises maintenant, » déclarai-je.

« ... Ouais, » déclara-t-elle, un peu surprise de ma formulation

Peut-être que je n’étais pas assez honnête quand je déclarais ça. La situation n’était pas seulement « pas mal », elle était en vérité plutôt bonne. J’espérais que ces jours continueraient pour toujours. Je souhaitais pouvoir continuer à taquiner Yukihime et me faire gronder par Towa jusqu’à la fin des temps. Et combattre contre Yukihime et perdre encore et encore... Attendez ! Non, je ne voulais pas juste continuer à perdre. Il était temps que j’arrive enfin à la vaincre.

« Est-ce que tu te soucies encore de tout ça ? » demanda-t-elle.

Mon cœur avait arrêté de battre une seconde au moment où j’avais entendu ça. Elle parlait du fait que je voulais me venger.

Il y a dix ans, mes parents avaient été assassinés. Parfois, j’en rêvais encore. J’avais promis de venger leur mort, et quand j’étais au sein de l’organisation, c’était à peu près à tout ce dont je pensais. La même chose était vraie quand j’avais rencontré Yukihime, et je pense que je lui avais causé beaucoup de problèmes à cause de ça.

« ... Je ne sais pas. Je n’y pense pas tout le temps comme je le faisais avant. Mais je doute qu’un jour, je puisse l’oublier totalement, » répondis-je.

« ... Oh. » Yukihime hocha la tête tout en souriant avec douceur. Zut ! Cela ne lui ressemblait pas du tout. « Eh bien ! Retournons à tes devoirs. »

« ... D’accord, » déclarai-je. Apparemment embarrassée, Yukihime avait soudainement changé de sujet.

Comme je me sentais également gêné, j’avais suivi sa demande. La seule raison pour laquelle j’avais pu avoir cette nouvelle vie était grâce à elle, et j’étais très reconnaissant envers elle.

Je me demande bien, quand arriverais-je à rassembler le courage pour le lui dire en toute honnêteté et droit dans les yeux ?

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2 commentaires :

  1. Merci pour cette partie.
    Donc le frère et la sœur n’ont qu’un an d’écart.
    Mais quand a-t-il perdu son bras droit ? Et qui lui a fourni son bras artificiel ? J’ai hâte d’avoir les réponses à ces questions ^^.

  2. Oui, un an entre les deux.
    Pour une fois, pas besoin d’attendre plusieurs jours pour tout savoir 🙂

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