Joou Heika no Isekai Senryaku – Tome 3 – Chapitre 10 – Partie 2

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Chapitre 10 : Attaque préventive

Partie 2

« Repliez-vous ! Retraite ! Allez, allez, allez ! », cria un des officiers de Frantz.

Les soldats qui avaient fait irruption à travers les murs avaient été massacrés. Face à ces monstres terrifiants, les hommes restants n’avaient pas d’autre choix que de fuir pour sauver leur vie. Leurs attaques n’avaient même pas égratigné l’ennemi, qui avait mis les soldats en pièces sans même broncher, alors que les armes lourdes les frappaient encore et encore.

« Je ne vous ai pas donné la permission de battre en retraite », aboyait un inquisiteur, enfonçant un sabre dans la gorge de l’officier.

« Qu’est-ce que tu fais ? Tu veux qu’on meure tous ? ! », s’écria un autre officier.

« Nous avons la bénédiction du Dieu de la Lumière de notre côté ! Nous ne pouvons pas perdre. »

L’inquisiteur retira sa lame ensanglantée du corps de l’homme.

« Quiconque dit que nous serons vaincus est un hérétique, et les hérétiques seront confrontés à la mort. En avant, je dis ! Nous devons reprendre Schtraut des griffes de ces abominations ! »

L’inquisiteur prit la place de l’officier et commença à donner des instructions aux soldats. Aussi confus qu’ils soient, les soldats avaient obéi à ses ordres. Pourtant, la seule chose qui les attendait était la mort. Avancer signifiait marcher volontairement dans leur propre tombe.

« Avancez, pour le Dieu de la Lumière ! »

« Les insectes traversent les murs ! »

Mais tandis que l’inquisiteur fou continuait de lancer ses ordres, les Essaims Génocidaires et les Essaims Toxiques les poursuivaient. En s’approchant, les Essaims Génocidaires déchirèrent l’infanterie lourde avec leurs crocs. Les Essaims Toxiques grimpaient sur les murs, tirant leurs projectiles et transformant tous ceux qu’ils touchaient en flaques gluantes.

« Archers ! Ouvrez le feu ! »

Des arbalétriers furent déployés pour stopper l’avance des Essaims. Ils avaient tiré d’un seul coup des carreaux épais sur les Essaims Génocidaires, réussissant à en faire tomber quelques-uns.

Mais les Essaims Génocidaires derrière eux grimpèrent sur le corps de leurs camarades, en même temps les Essaims Toxiques avaient fini par traverser les murs.

« Continuez à tirer ! La victoire est a - »

Au moment où l’inquisiteur proclamait leur victoire, le dard d’un Essaim Toxique lui transperça la poitrine.

Il fut assailli par une douleur indescriptible et tomba rapidement à terre. En quelques instants, il s’était complètement fondu en chair liquéfiée.

« Allons-nous vraiment continuer à nous battre !? »

« Ce sont nos ordres ! »

Alors que leurs commandants mouraient un à un, la chaîne de commandement de l’armée s’effondrait elle aussi. Beaucoup de soldats avaient même vu leurs officiers être abattus par les inquisiteurs pour avoir ordonné des retraites. Et pendant ce temps, la reine de l’Arachnée ricanait là où personne ne pouvait la voir.

« Oh, l’ennemi est certainement divisé, n’est-ce pas ? Il y a des fous qui croient en leur dieu et des gens sains d’esprit qui n’y croient pas. Je devrais peut-être remercier Paris d’avoir donné aux inquisiteurs autant d’autorité. », dit-elle d’un ton extatique.

La reine avait alors tourné les yeux vers les Essaims engagés dans la bataille. Elle les regarda avec un mélange de joie et de tristesse alors qu’ils écrasaient l’ennemi et périssaient à cause des carreaux d’arbalète.

« Ces arbalètes sont ennuyeuses. Et leurs archers sont aussi lourdement protégés, les Essaims Toxiques ne peuvent donc pas les éliminer. Eh bien. Je suppose que gagner par le nombre est le style de l’Essaim. »

Il n’y avait pas besoin de changer de plan. Les Essaims avaient continué leur course dans la formation ennemie avec les Essaims Toxiques qui faisaient pleuvoir leurs dards venimeux sur les lignes ennemies. De temps en temps, un malheureux arbalétrier prenait un coup dans la chair et fondait rapidement.

Comme toujours, la charge de l’Arachnée était implacable. Les Essaims Génocidaires coupaient les lignes de front ennemies tandis que les Essaims Toxiques abattaient des soldats de l’arrière-garde. Cette vague mortelle, ce raz-de-marée noir, s’était abattue sur les murs de la frontière pour noyer les soldats au-delà.

Les soldats n’avaient pas pu retenir les essaims et avaient donc été réduits en cadavres en un battement de sourcil. Ceux qui avaient survécu commencèrent à penser moins comme une armée et plus comme une foule en délire. Tous les ordres contradictoires les avaient poussés à agir de façon erratique. Certains avaient tenté de battre en retraite tandis que d’autres pensaient à charger, et d’autres encore avaient essayé de simplement tenir leur position et d’empêcher l’ennemi d’avancer.

C’était le chaos total.

« Votre Majesté, que devons-nous faire ensuite ? », demanda Sérignan.

« Tu sais, la démarche classique serait de les submerger avec notre nombre, mais j’ai l’impression que faire cela seulement serait terriblement insipide. Si nous nous introduisons de force dans l’arrière-garde et tuons leur commandant, ils perdront leur ligne de communication. Alors nous pourrons les encercler. Sérignan, Lysa, Roland, je veux que vous vous joigniez tous les trois à la bataille. », répondis-je

La force d’avant-garde, composée d’Essaims Génocidaires, se rapprochait déjà du commandant au dernier rang, qui tentait désespérément de reprendre le contrôle de l’armée. Sa mort serait le dernier clou dans le cercueil de l’ordre de l’ennemi, et il serait alors trop facile de mettre le reste des soldats dans un coin. C’était le plan de la reine d’Arachnée.

« Par votre volonté, Votre Majesté. Nous allons prendre l’avant-garde immédiatement », dit Sérignan en faisant une révérence.

« Laissez-nous faire », ajouta Roland.

Le duo s’élança rapidement en avant, rattrapant les autres Essaims, tandis que Lysa se tenait en retrait et abattait tous ceux qui tentaient de s’enfuir. En peu de temps, Sérignan avait tranché la tête du commandant, et la bataille s’acheva effectivement. Leur ligne de communication étant coupée, la moitié de l’armée ennemie — soit 120 000 hommes — était entourée par les Essaims Génocidaires et Toxiques. Alors que ce cercle mortel se resserrait autour d’eux, le sort des soldats était scellé.

« Très bien, maintenant il est temps de mettre nos ruses de côté et de les écraser. »

Les inquisiteurs zélés de Frantz avaient trop confiance dans les maigres améliorations de l’équipement de leur armée. Ils en subissaient les conséquences des mains de l’Arachnée, qui ne cessait d’accroître sa puissance.

Il n’y avait plus personne pour les sauver.

Après cette bataille, l’armée alliée s’était complètement effondrée. Tous les soldats survivants avaient fui vers leur pays, et le reste des hommes de Frantz avait été forcé de se replier. Cette retraite restera dans l’histoire comme l’une des plus rapides, des plus lâches et des plus disgracieuses de toutes les armées du continent.

☆☆☆**

À ce moment, les derniers soldats du Popedom s’enfuyaient de la frontière, l’Essaim étant sur leur trace. Il ne me restait plus qu’un seul problème à régler : les réfugiés. Ceux qui avaient réussi à fuir le duché au milieu de notre conquête étaient maintenant regroupés dans des camps près de la frontière entre Frantz et Schtraut.

« Que faisons-nous de ces types… ? » m’étais-je demandé à voix haute, en les regardant de loin.

« Peut-être pourrions-nous les réduire en boulettes de viande ? L’Arachnée en a toujours besoin », suggéra Sérignan.

« Nous pourrions, mais tuer des réfugiés sans discernement ne me convient pas. »

Ces gens n’avaient fui Schtraut qu’à cause du combat inutile que cet idiot de Léopold avait mené contre nous. Ils n’avaient pas de maison où retourner… Et il était vrai que c’était surtout de ma faute. Les tuer et les transformer en boulettes de viande était peut-être la chose à faire pour l’Essaim, mais je n’aimais pas du tout cette idée.

Ou plutôt, à cause du genre de personnes avec qui je m’étais associée jusqu’alors, cela ne me convenait plus. Linnet, les gens de Marine, Isabelle… Ils n’auraient pas approuvé le massacre de réfugiés sans abri. Ce serait juste un autre cas où les forts tourmentaient et tuaient les faibles, de la même manière qu’ils avaient atteint leurs propres objectifs.

« Roland, je veux que tu leur fasses une offre. S’ils veulent retourner à Schtraut, seront-ils prêts à vivre sous la domination de l’Arachnée ? »

« Selon vos désirs, Votre Majesté. »

J’avais décidé de laisser cette affaire à Roland, puisqu’il était à l’origine un des citoyens de Schtraut. Roland s’était approché des réfugiés effrayés qui se recroquevillaient à proximité et les appela.

« Hommes et femmes de Schtraut ! Sa Majesté, notre bienveillante reine de l’Arachnée, dit qu’elle est prête à vous accepter dans le duché à bras ouverts ! Ceux qui souhaitent retourner dans leur ancienne patrie, levez la main ! Nous promettons de ne pas vous faire de mal ! »

Le peuple de Schtraut avait déjà assez souffert, et il n’était donc pas nécessaire de le tourmenter davantage. J’avais décidé de les laisser rentrer dans leur patrie, où ils pourraient vivre le reste de leur vie et mourir en paix.

« Je veux rentrer ! »

« Moi aussi ! »

Les réfugiés de Schtraut levèrent les mains les uns après les autres.

« Très bien. Bienvenue à la maison. Laissons les morts de la guerre derrière nous et commençons une nouvelle relation. Un nouvel avenir, où le duché de Schtraut et l’Arachnée travailleront ensemble. », avais-je dit en m’avançant.

J’avais fait un geste vers l’ouverture dans les murs faite par les béliers. J’avais fait enlever les restes des Essaims et des soldats morts, de sorte qu’à l’exception d’un peu de sang sur l’herbe, c’était redevenu une étendue paisible de prairie au-delà. C’était la vue de leur patrie.

« Pouvons-nous vraiment vivre aux côtés de ces créatures… ? »

« Je suppose que c’est quand même préférable que d’être exécuté par l’inquisition de Frantz… »

Le fait que la chasse aux hérétiques de Frantz poussa les réfugiés à se ranger de notre côté me semblait terriblement ironique.

« Roland, s’il te plaît, prend soin des réfugiés qui veulent immigrer. Nous ne pouvons pas laisser quoi que ce soit leur arriver. »

« Comme vous le souhaitez, Votre Majesté. »

Accepter inconsidérément n’importe qui pourrait causer une multitude de problèmes, j’avais donc laissé Roland s’occuper de la question et filtrer l’afflux de réfugiés. La nouvelle Schtraut ne pouvait pas accepter les voleurs ou les personnes ayant une rancune contre l’Arachnée.

« C’est un problème résolu. Continuons notre marche. Nous avons un Royaume Papal à couvrir de cadavres et une capitale à laver avec du sang. »

Sur mon ordre, les Essaims reprirent leur poursuite des soldats de Frantz en fuite. Pour l’instant, nous allions ignoré l’armée alliée et qui que ce soit d’autre, ils pourraient être piétinés plus tard. Pour l’instant, nous avions les yeux fixés sur Frantz.

Écraser la populace de Frantz. Écrasez-la, écrasez-la, écrasez-la.

Les seules forces de Frantz qui constituaient une menace étaient les arbalétriers et l’infanterie lourde, et nous les avions apparemment toutes éliminées. Il ne restait plus que les troupes légèrement protégées.

J’avais commencé à croire fermement que cette guerre serait facile. Mais, par chance, un intrus allait bientôt intervenir pour entraver nos plans.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre

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