Joou Heika no Isekai Senryaku – Tome 2 – Chapitre 3 – Partie 2

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Chapitre 3 : Haute société

Partie 2

« Très bien, nous allons tous les quatre à ce dîner ! Nous devrions être en mesure de recueillir des informations que nous n’obtiendrions pas à la guilde, ce qui est une raison suffisante pour y assister. Je veux que vous saisissiez cette occasion pour recueillir toutes les informations possibles sur le duché de Schtraut, en particulier sur le climat politique actuel. Si vous apprenez quelque chose sur leurs relations diplomatiques, ce sera parfait. Le sort de l’Arachnée dépend de notre capacité à comprendre correctement leur statut international. », avais-je déclaré à notre retour à l’auberge.

Sérignan, Lysa et l’Essaim Masqué avaient fermement acquiescé à mes paroles. Bien. Ils comprennent à quel point la situation est importante.

« Le plus gros problème que nous avons est qu’ils pourraient découvrir nos vraies identités. Le Seigneur Buffon a mal compris les choses, mais prétendre être noble peut être un défi. Les nobles agissent parfois sérieusement comme les membres d’une société secrète. Un écusson de famille, une devise, nos relations politiques et personnelles… Ce sont des choses que nous ne pouvons pas fabriquer pour l’instant. C’est pourquoi, si on nous aborde sur l’un de ces sujets, nous allons dire que nous avons perdu nos souvenirs à cause d’un traumatisme. Est-ce que c’est clair ? »

« Oui, Votre Majesté. Nous pourrions certes chercher à imiter une famille noble existante, mais il serait dangereux de fonder notre action sur des informations aussi peu fiables. Il serait plus sûr pour nous de prétendre que nous souffrons de perte de mémoire, alors oui, faisons avec. », déclara Sérignan.

Si nous le voulions vraiment, nous pourrions demander aux essaims de Maluk de se pencher sur une vraie maison noble, mais cela risquerait de faire en sorte que quelqu’un les connaissant apparaisse, même de loin. Comme l’avait dit Sérignan, la solution la plus sûre était de feindre l’amnésie. Bien sûr, trop s’y fier pouvait éveiller les soupçons… mais c’était quand même la meilleure approche que nous avions.

« De toute façon, je vais donner à chacun de vous un rôle assigné. Sérignan, tu es mon garde du corps. Lysa va s’occuper du repérage. Essaim Masqué, désolé, mais j’ai besoin que tu nous assures une sortie. Que nos autres Essaims Masqués se déploient et se rassemblent autour de la salle de réception. »

Sérignan seule sera suffisante pour me protéger tandis que Lysa repérera les gardes du corps des autres invités. L’Essaim Masqué nous assurera une sortie. Je voulais que tous les Essaims Masqués que nous avions amenés dans la ville soient prêts à nous couvrir en cas de besoin.

Hmm… En y repensant, quelque chose ne semble pas normal ici. On a moins l’impression d’aller à un dîner et plus l’impression de se préparer à une opération spéciale.

« Nous avons cependant quelques problèmes. Premièrement, nous ne savons pas à qui nous adresser si nous voulons obtenir des informations utiles. Si nous nous renseignons au hasard, cela pourra paraître contre nature, mais nous n’avons pas d’autre choix que de prendre ce risque. Nous devons espérer que la personne avec laquelle nous engagerons une conversation est suffisamment importante pour savoir une chose ou deux. »

Nous ne connaissions ni les noms ni les visages des VIP du duché, nous n’avions donc aucun moyen d’obtenir des informations clés à un noble, à l’exception d’un propriétaire d’une petite guilde commerciale qui ne savait rien d’important. Ce n’était pas un jeu de rôle où nous pouvions parler à tous les PNJs — cela aurait juste l’air suspect. Nous devions nous concentrer sur quelques cibles prometteuses et nous en tenir à elles.

« Et notre autre problème est lié à vos tenues. Sérignan, peux-tu enlever ton armure ? », dis-je en poussant un soupir.

« Je vais essayer ! »

Elle ne portait pas exactement son armure rouge, elle faisait partie de son corps. L’enlever serait une tâche herculéenne. Pouvait-elle vraiment rentrer dans une robe ?

« Nnngh... ! »

Sérignan s’était concentrée au maximum pour essayer d’enlever l’armure. Enfin, les plaques se détachèrent, tombant sur le sol d’un coup sec.

« Est-ce que ça va, Votre Majesté ? », me demanda Sérignan, nue comme une nouveau-née.

« Sérignan. Tes seins sont plus gros que je ne le pensais. Et tu as un corps qui ferait un malheur. », murmurai-je à travers mes dents grinçantes.

« Tu es vraiment belle, Sérignan ! », s’écria Lysa.

J’avais toujours été mince et miteuse, mais le fait de n’avoir que quatorze ans n’avait fait que rendre mon corps encore plus informe. Mais le fait que Sérignan avait des seins plus gros que les miens m’avait frappée comme une tonne de briques. Ramper sous les couvertures et accepter que la mort par la chaleur de l’univers était assez tentant.

« V-Vous allez bien, Votre Majesté ? Dois-je me cisailler la poitrine ? » demanda Sérignan, sentant ma jalousie à travers la conscience collective.

« Non, ne le fais pas. Mais je te laisse gérer la partie séduction à partir de maintenant. »

Je vais mettre à profit les atouts inattendus de Sérignan.

« Maintenant, Lysa, peux-tu enlever tes vêtements ? »

« Oui, ils se détachent bien. »

Apparemment, malgré le fait que les vêtements que Lysa portait lorsqu’elle était entrée dans le four de conversion avaient fusionné avec son corps, elle avait pu les enlever sans problème.

« Essaim Masqué, et toi ? »

« Est-ce que ça ira ? »

L’apparence de l’essaim masqué s’était légèrement déformée, et il ne portait soudain plus que des sous-vêtements.

Un vrai maître de la mimésis. Je suis sûre que les choses se passeront bien.

« Bon, alors notre prochaine mission est d’aller vous chercher des vêtements de fête. Sérignan, je t’ai acheté des vêtements normaux à l’avance, alors porte-les quand tu sortiras. Lysa, fais attention à ce que tes oreilles ne se voient pas. Essaim Masqué… Je pense que tu t’en sortiras bien. »

« Oui. Pour recevoir des vêtements de ma reine… Je suis vraiment honorée, » dit Sérignan.

Je m’étais dit que Sérignan pourrait se retrouver nue si elle enlevait son armure, alors je lui avais acheté un ensemble de vêtements de tous les jours chez un tailleur, pensant que cela éviterait des complications plus tard. Il s’est avéré que j’avais raison.

« De toute façon, allez choisir vos vêtements de soirée demain. Préparez-vous en conséquence. C’est tout pour aujourd’hui. »

Mince. Je ne pensais pas que préparer des vêtements pour une fête serait si compliqué.

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« C’est donc l’endroit dont le Seigneur Buffon nous a parlé. »

Nous avions tous les quatre suivi les instructions que le Seigneur Buffon nous avait données et avions finalement atteint son magasin.

« Il y a beaucoup de robes d’apparence coûteuse exposées. »

Lysa regarda la devanture du magasin avec des yeux pétillants.

« Eh bien, c’est le comte qui régale, alors choisis ce que tu veux », lui dis-je alors que j’entrai dans le magasin.

« Bonjour. Puis-je vous être utile ? » dit la commerçante.

Elle portait elle-même une robe légère, et elle nous parlait avec respect. Le niveau de service à la clientèle nous fit comprendre que nous étions dans un établissement de grande classe.

« Nous sommes venus ici sur la recommandation du Seigneur Buffon. Pourriez-vous nous aider ? »

« Oui, j’ai été informé de votre arrivée. Je serais honorée de rendre service à une amie du comte. »

Nous ne sommes vraiment pas ses amis.

« Parfait, cela m’évitera les explications superflues. Pourriez-vous nous faire visiter ? »

« Bien sûr. Par ici, s’il vous plaît. »

Sérignan et les autres avancèrent automatiquement. La tenue actuelle de Sérignan était une robe de soirée cramoisie. Elle ne lui allait pas très bien, mais elle l’aimait quand même. Étrange, vu que je n’avais pas un grand sens de la mode.

« Mlle Sérignan, quel genre de robe aimeriez-vous ? »

« Une qui soit facile à enfiler. Une robe que je pourrais porter en maniant l’épée. »

« Euh, nous parlons d’une robe de soirée, non ? »

« Oui, c’est ça. Si possible, j’apprécierais une armure autour de la poitrine et de l’abdomen. Ça ne me dérange pas si ça ajoute du poids. »

Apparemment, elle ne pouvait pas distinguer une robe d’une armure.

« Sérignan, arrête d’ennuyer les pauvres commis avec tes folles exigences. Pourriez-vous lui trouver une robe plus mature, s’il vous plaît ? Une qui a un certain décolleté et un dos ouvert. Je veux qu’elle soit la fleur la plus séduisante de la fête. »

« Compris. »

Une des employées s’était rendue dans le magasin avec elle pour lui trouver une robe appropriée.

« Et vous, Mlle Lysa ? Quel genre de robe cherchez-vous ? »

« Umm… quelque chose d’un peu plus simple que la robe que notre dame ici va porter. Je ne suis qu’une de ses servantes. », me dit Lysa timidement tout en me faisant un geste.

Je suppose que c’est le maximum qu’elle puisse faire.

« Très bien. »

À son signal, un autre commis fit entrer Lysa.

« Quant à vous, Monsieur Maska, celui-ci fera-t-il l’affaire ? »

« Oui. C’est parfait. »

L’Essaim Masqué avait été le premier à terminer ses préparatifs. Il se tenait devant le miroir, l’air tout simplement fringant en smoking.

N’es-tu pas un étalon ?

« Mlle Grevillea… Je vois que vous n’avez pas besoin d’une nouvelle robe. »

« Oui, c’est bon pour moi. »

Les Essaims Travailleurs m’avaient fait plein de robes magnifiques, je n’avais donc pas eu de problèmes sur ce point. Je portais actuellement l’une d’entre elles.

« Puis-je vous demander où vous avez eu cette robe ? »

« Celle-là ? Elle vient, euh, d’un tailleur du Royaume de Maluk, dans une ville appelée Leen. »

Mais ce magasin n’existe plus. Et tout ceci grâce à l’aimable autorisation de votre serviteur.

« Je ne vois aucune couture, et on dirait qu’elle a été découpée dans un seul morceau de tissu… et mince, cette texture ressemble à de la soie. De plus, son design est plus audacieux que tout ce que même les designers les plus imaginatifs du continent oseraient faire. De penser que l’endroit d’où vient cette robe a été détruit me brise le cœur. »

« D’accord. »

Si ces chevaliers n’avaient pas mis leur nez là où il ne fallait pas, les choses auraient été bien différentes. Oui, si cela n’était pas arrivé, je serais encore en train de me développer paisiblement en vendant des robes et en achetant de la viande. Si seulement ces voyous qui s’étaient fait appeler chevaliers ne s’étaient pas pointés et n’avaient pas brûlé mon précieux Baumfetter… Pourtant, les guerres éclatent toujours, même quand personne n’en veut.

« Mlle ! »

Sérignan était arrivée en courant du fond du magasin avec les larmes aux yeux.

« Regardez ce que cette femme essaie de me faire porter ! C’est honteux ! Je n’ai pas l’air d’un chevalier, mais d’une prostituée. » 

Sérignan portait ce qui était, il est vrai, une robe très racée. Elle était ouverte dans le dos et montrait beaucoup de décolletés, et sa moitié inférieure comportait une fente qui exposait ses cuisses pâles.

C’est génial.

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4 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre

  3. amateur_d_aeroplanes

    Des illustrations possibles !?! 😎

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