Chapitre 2 : Les contre-mesures sont élaborées au lit
Au moment même où je rentrais dans ma province natale, j’avais rapporté tout l’incident à mon père et j’avais écrit une lettre de protestation au roi et au baron Nommes.
Apparemment, Sa Majesté le roi avait déjà été informé de l’agitation à l’académie, et avait immédiatement envoyé une lettre d’excuses. Grâce à la réaction appropriée de la maison royale et à l’abondante somme incluse à titre de dédommagement, on pouvait considérer que la question était résolue, pour le moment.
D’autre part, le baron Nommes — le père de Selena — n’était apparemment pas conscient de la relation entre sa fille et le prince héritier : à peine avait-il lu la lettre qu’il s’était mis à écumer de la bouche et perdit connaissance.
« M-Mes plus sincères excuses !! »
Le baron se rendit alors à la résidence Maxwell et s’excusa abondamment, prosterné à terre.
Il rejeta ainsi toute fierté, s’excusant en se frappant la tête par terre si fort qu’on aurait pu craindre qu’il y fasse un trou. Sa prosternation était si bien faite, si parfaite, que je m’étais senti obligé de le féliciter.
Soit dit en passant, il s’était avéré que Sullivan et Selena étaient allés rendre visite à Dame Marianne après m’avoir poussé à annuler les fiançailles.
Le prince-héritier commença par énumérer les accusations infondées de la prétendue mauvaise conduite de Dame Marianne : intimidation de Selena, abus de l’autorité de sa famille pour contrôler l’académie, allégeances secrètes avec des États ennemis, et plus encore.
Mais de telles accusations ne pouvaient en aucun cas être portées contre Dame Marianne.
Elle rejeta tous ses arguments et réprimanda plutôt sévèrement son infidélité. Sa brillante contre-attaque allait finalement devenir un sujet de discussion brûlant parmi les étudiants pendant longtemps.
Le résultat final fut que le prince héritier porta l’entière responsabilité des événements et fut rétrogradé dans le registre royal de prince héritier à vassal.
« Il a bien récolté ce qu’il a semé. »
J’étais allongé sur mon lit dans ma résidence principale lorsque j’avais lu le rapport envoyé par Luc Efreeta depuis la capitale. Toutes les informations ci-dessus figuraient dans son rapport.
Un mois après l’annulation abrupte de mes fiançailles — je m’étais retiré de l’académie et j’étais retourné dans ma province natale.
Même si le prince héritier avait assumé la responsabilité des événements, je ne pouvais pas empêcher les autres étudiants de me regarder de haut.
De toute façon, je n’avais pas envie de fréquenter l’académie, j’avais donc choisi de retourner dans ma province et d’aider mon père, afin de me préparer à lui succéder comme maréchal.
Maintenant que l’histoire était réglée, je pouvais dire que l’annulation des fiançailles n’était pas une perte totale pour la maison Maxwell.
Nous avions reçu une somme abondante de la maison royale à titre de compensation, la maison Nommes nous avait rendu la somme que nous avions offerte à l’avance comme aide financière en vue de mon mariage avec Selena, et nous avions également augmenté les taux d’intérêt des dettes qu’ils avaient envers la maison Maxwell.
« Cependant, à mon niveau, le meilleur résultat est de ne pas avoir à épouser Selena. »
« Oh, mon Dieu, tu n’aimais pas Lady Selena, mon seigneur ? »
La question était venue de la femme couchée à côté de moi.
Le nom de la femme déshabillée était Eliza. Elle était la fille d’une maison qui avait servi les Maxwell pendant des générations et était également chargée de mon éducation depuis que j’étais petit.
Eliza, qui avait cinq ans de plus que moi, était maintenant allongée avec la tête sur ma poitrine, exposant la plus grande partie de sa silhouette nue, dont la sensualité n’avait fait que croître au fil des ans, alors qu’elle jetait un coup d’œil au document que je lisais.
« Elle était assez mignonne, alors je voulais en faire une femme moi-même… mais elle me causait plus de problèmes qu’elle n’en valait. Ce n’était en fait qu’une pleurnicharde, vraiment trop faible pour devenir l’épouse d’une maison dans les provinces frontalières. Mais ça aurait pu être amusant de l’intimider un peu. »
« Comme c’est cruel… Je ne t’ai certainement pas élevé comme ça, jeune maître. »
« Tu l’as certainement fait. C’est toi qui m’as appris ce que je sais des femmes. »
La relation entre Eliza et moi avait commencé il y a cinq ans, après ma première bataille.
J’avais vécu mon premier vrai combat et j’avais remporté mes premières victoires. Incapable de réprimer l’excitation après notre retour triomphal, j’avais cédé à mon instinct et j’avais sauté sur Eliza.
Elle m’avait d’abord repoussé, mais accepta finalement mes avances : j’avais donc fait ma première expérience à l’âge de treize ans.
Notre relation s’était poursuivie depuis lors : chaque fois que je revenais dans ma résidence, nous dormions ensemble presque toutes les nuits.
« Oh, jeune maître… quand je pense que tu étais si mignon autrefois. Quel diable d’homme es-tu devenu… en tant qu’éducatrice, je me sens responsable. »
« Quoi ? Je suis devenu un jeune homme sain et vigoureux, comme tu peux le voir, tu devrais plutôt te sentir fière. »
J’avais ri avec ironie tout en haussant les épaules.
Je n’étais de toute façon pas le seul à être devenu grand et fort — c’est ce que j’avais pensé en regardant l’ample buste d’Eliza.
« Cependant, c’est vraiment dommage pour le Baron Nommes. Selena et moi nous trompions l’un l’autre, mais à cause de cet abruti de Sullivan, ils ont reçu toute la punition. S’ils avaient utilisé toutes mes maîtresses comme raison pour rompre les fiançailles, ils auraient pu nous forcer à payer à la place. »
« Peut-être qu’ils ne connaissent tout simplement pas la relation que le jeune maître entretient avec nous ? »
« Hmm… peut-être que Selena ne le sait pas, mais je doute que le baron ne sache rien. Je suis allé plusieurs fois au quartier rouge de la capitale et je n’ai jamais rien fait pour le cacher. Il n’est pas rare que les nobles entretiennent des relations avec plusieurs femmes, alors peut-être faisait-il simplement semblant de ne pas savoir… de toute façon, si Sullivan avait au moins quelque chose ressemblant à un cerveau, il serait d’abord allé chez Nommes pour discuter de la question… et l’histoire aurait changé. »
« C’est la première fois que j’entends parler du quartier des plaisirs… à quel point es-tu cruel, de me dire quelque chose comme ça sans la moindre excuse ? »
Eliza fit la moue et me pinça la poitrine.
Le fait de regarder son geste adorable, en contraste avec son charme mature, me fit sourire.
« Je voulais te rendre jalouse. Les hommes veulent voir toutes sortes d’expressions de la femme dont ils sont tombés amoureux, tu le sais bien. »
« Oh, tu dis ça comme si c’était bien de le dire… tes mauvaises habitudes avec les femmes n’ont pas changé, même à l’académie. Après tout le mal que le maître a fait pour t’inscrire… »
« Hmph. S’il m’avait mis là-dedans dans l’espoir de me réparer, ce serait un vrai gâchis. Père doit aussi être assez affligé par la tournure des événements. »
Je m’étais rappelé la réaction de mon père quand je lui avais parlé de l’affaire de l’annulation des fiançailles et j’avais souri amèrement.
Mon père, le maréchal, avait une personnalité complètement différente de la mienne : c’était un homme austère, sérieux et droit.
J’étais prêt à être grondé et à subir des sermons pendant quelques heures, comme cela arrivait souvent, mais après avoir entendu mon rapport, mon père avait réagi d’une manière à laquelle je ne m’attendais certainement pas.
« … Fais ce que tu veux. Je ne m’en soucie plus. »
Il s’était ensuite affalé sur sa chaise, comme s’il était terriblement épuisé.
En regardant mon père si dévasté, je ne pouvais m’empêcher de ressentir moi-même de la douleur.
J’avais continué ma conversation avec Eliza : « De toute façon… le prince doit assumer la responsabilité de ce qu’il a fait. »
« Oh ? Il a été déshérité et rétrogradé au statut de vassal, non ? N’a-t-il pas déjà été puni ? »
Eliza pencha la tête sur le côté, curieuse.
« Oui, la maison royale a donné sa punition, mais c’est juste sa responsabilité en tant que prince héritier, non ? Il n’a pas encore payé pour m’avoir humilié en tant qu’homme. Ni pour avoir insulté la maison de Maxwell. Il s’est d’abord battu avec moi : j’ai le devoir de le rembourser, jusqu’à ce qu’il pleure et implore sa pitié. »
Sullivan était peut-être fini comme membre de la famille royale, mais ce n’était pas une punition suffisante pour cet homme. Même s’il devenait marquis ou comte, il pourrait toujours mener une vie de liberté et de luxe… à moins que je ne fasse quelque chose pour y remédier.
« Il a enlevé ma femme et a même osé insulter la fierté de tous les soldats qui se battent pour défendre ce pays, le bâtard. Je ne serai pas satisfait tant qu’il n’aura pas pleinement appris de quel genre de personne il s’est fait un ennemi. Il ferait mieux de profiter du calme avant la tempête… »
« … tu es un homme à craindre, jeune maître. »
Eliza avait alors levé la tête et m’avait embrassé. Nos langues s’entrechoquèrent et s’entremêlèrent sauvagement, puis elle posa son corps sur le mien.
Grâce à notre longue relation, Eliza savait à quel point j’étais excité, frénétique avant une bataille, et comment j’apaisais cette pulsion en recherchant la compagnie d’une femme.
« Prends tout, Eliza… »
« Oui, jeune maî.…hnn… »
J’avais échangé ma position avec Eliza et j’avais avidement fait corps avec elle, en faisant l’amour avec elle, qui était devenu beaucoup plus mature que la première fois, il y a cinq ans.
En fin de compte, mon désir n’avait été satisfait qu’à midi le lendemain.
Eliza avait haleté, gémi et crié toute la nuit, si bien qu’au matin, elle était couchée, épuisée, incapable de bouger. J’avais donc pris la bonne nouvellement embauchée qui était venue annoncer que le petit déjeuner était prêt et je l’avais traînée dans le lit.
J’avais écouté ses misérables cris alors que je possédais son corps vierge, tout en pensant que les jeunes filles n’étaient pas mal non plus.
Il porte bien sont titre ce ln.