Je suis un bâtard mais tu es pire – Tome 1 – Chapitre 19

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Chapitre 19 : Le bracelet du héros

« Haha… haha… »

« Quoi… ? »

Sullivan s’était mis à rire tout d’un coup, alors Lowen fronça les sourcils.

Il remarqua alors que Sullivan portait maintenant un bracelet en argent et le regardait, les yeux écarquillés.

« C’est quoi ce bracelet ? Messieurs, retenez-le !! »

« Oui monsieur !! »

Lowen ne savait pas ce qu’était réellement le bracelet, mais il était sûr qu’il s’agissait d’un objet magique — il avait donc immédiatement ordonné à ses subordonnés de bouger.

Cependant…

« Gwaaaahhh !!! »

Sullivan rugit et agita ses bras.

« Gah !? »

Il les avait seulement déplacés sauvagement, mais l’un des subordonnés de Lowen fut projeté contre le mur.

« Vous… ! »

Lowen jeta un coup d’œil au soldat projeté contre le mur, puis il dégaina son épée.

Il s’était approché de Sullivan en un instant et l’avait frappé d’une attaque en diagonale.

Le corps de Sullivan fut profondément coupé et du sang gicla.

« Haha ! !! Hahahaha ! !! Ce n’est rien ! !! Grraaaahhh ! !! »

« Im-impossible !! »

Le corps blessé de Sullivan s’était rétabli, presque instantanément.

Sullivan déplaça alors ses bras dans la direction de Lowen.

Lowen para avec son épée et sauta en arrière pour tuer l’élan.

« Gh… quelle puissance incroyable… ! »

« Capitaine Lowen ! Espèce de… maudit rebelle !! »

L’autre soldat transperça Sullivan avec sa lance, exactement sous ses aisselles : la lance traversa les côtes et atteignit le cœur de Sullivan.

« Hors de mon chemin, imbéciles !! »

Même avec le cœur transpercé, Sullivan n’était pas mort : il brisa avec force la lance avec ses bras.

« Vous osez blesser ma noble personne ! Je vous ferai tous pendre !! Notez bien mes paroles !! »

Sullivan brisa la fenêtre et sauta dehors.

« Arrêtez !! »

Le soldat qui avait poignardé Sullivan avec sa lance dégaina son épée et commença à le poursuivre.

« Stop ! Ne le poursuis pas ! »

Lowen, cependant, l’avait arrêté.

« Ce n’est pas la peine. Occupe-toi plutôt de ses blessures. »

« Mais, monsieur… »

Le soldat regarda la fenêtre brisée, puis son camarade affalé contre le mur.

« Tout va bien. Il y a eu un accident inattendu, mais les choses se déroulent en grande partie comme prévu… de toute façon, nous voulions le laisser s’échapper depuis le début. »

« V-vraiment monsieur ? Compris… »

Le soldat pencha la tête, confus.

Lowen secoua la tête et soupira.

Il entendit des clameurs dans le couloir. Les résidents de la maison des Nommes avaient entendu l’agitation et commençaient à se rassembler, naturellement.

Lowen se dirigea vers le couloir, pour expliquer la situation au chef de la maison Nommes.

« Laissons le jugement au jeune maître… si seulement il s’était laissé prendre, il aurait été jugé comme un être humain. »

Les mots murmurés de Lowen étaient empreints de pitié.

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« Merde ! !! Merde, merde, MERDE ! !! »

Sullivan jura en traversant la ville à une vitesse incroyable.

« Herakles » était un outil magique et le trésor national du royaume de Lamperouge. Son pouvoir boostait les capacités physiques et de guérison de celui qui le portait.

Il y avait de nombreux objets magiques qui boostaient les capacités physiques, mais « Herakles » était particulièrement puissant.

Tant qu’Herakles était porté, l’utilisateur ne mourrait pas même si sa tête était fracassée ou si son corps entier était poignardé par des lances. Le porteur devenait immortel et pouvait combattre des hordes d’ennemis à lui tout seul.

De plus, contrairement à d’autres objets magiques, « Herakles » ne causait aucune fatigue au porteur, il pouvait donc être utilisé sans limites.

Lorsque le royaume de Lamperouge avait été fondé, le premier roi avait combattu avec « Herakles », répandant sa renommée de guerrier immortel, laissant des légendes telles que son combat contre des armées de milliers de personnes à lui seul.

« Qui pensez-vous que je suis, misérables roturiers ? Je suis le souverain prédestiné de ce royaume !! Tout dans ce royaume m’appartient !!! »

Sullivan avait perdu sa position de prince héritier, sa position d’héritier de la maison Nommes, tout.

Il ne lui restait plus que le vieux bracelet d’argent à sa main gauche.

« Rien ne m’arrêtera maintenant ! Oui, un pays où je ne suis pas le roi ne peut pas avoir raison ! Je n’en ai plus besoin !! »

Le cœur de Sullivan s’enfonçait de plus en plus dans un marais de mauvaises intentions : sa rage et sa haine incontrôlables peignaient en rouge le paysage devant lui.

Les gens dans les rues, alertés par ses cris, lui ouvrirent rapidement un chemin, mais il ne les voyait même plus.

« Je vais te tuer, Dyngir Maxwell !!! Ton père Dietrich aussi ! Je vais prendre vos deux têtes en cadeau et me tourner vers l’empire !!! »

Si le maréchal de la province orientale, gardien de la frontière, était tué avec son fils et son héritier, les territoires orientaux du royaume de Lamperouge s’effondreraient sûrement.

Si l’empire en profitait pour l’envahir, c’était tout le pays qui allait tomber.

« Oui !! Je deviendrai un héros de l’empire !! Le pays qui m’a abandonné sera réduit en cendres et une nouvelle ère verra le jour ! »

Les beaux traits du jeune noble fringant se tordaient méchamment.

Le cœur de Sullivan n’avait plus aucune trace d’amour pour sa patrie : il n’y avait que de la haine et un désir de vengeance envers ceux qui avaient fait déraper sa vie.

Tout d’abord, je dois me regrouper et… oui !! Zaill ! !! Je dois punir cet homme pour m’avoir présenté à ces assassins inutiles.

Sullivan se dirigeait maintenant vers la résidence que Zaill lui avait dit pouvoir utiliser comme « abri d’urgence ». Elle était assez éloignée de la ville, mais, grâce à « Herakles », il pouvait l’atteindre en une journée environ.

« Zzzzaaaaaaiiiillll ! !! Attends un peu… !!! Ton roi va te punir personnellement ! !! »

La lueur terne du bracelet d’argent s’intensifiait tandis que Sullivan frappait le sol avec plus de puissance.

Le voyage jusqu’à la résidence aurait normalement pris des jours, mais la vitesse maximale du bracelet permit à Sullivan d’arriver avant le coucher du soleil.

La résidence était située dans une zone connue pour être un lieu de villégiature dans la province de l’Est : parmi de nombreuses autres résidences nobles, elle était plus haute et plus imposante que toutes les autres. Son jardin était également vaste, ce qui la faisait ressembler à une villa digne de la royauté.

« Hmph, il doit avoir pas mal de finances à sa disposition vu qu’il a pu construire un manoir comme celui-ci. On dirait que je vais pouvoir faire bon usage de toi, Zaill… »

Sullivan ouvrit les portes de fer et se dirigea résolument vers l’intérieur.

La résidence était très grande, mais il n’y avait aucun signe de sécurité nulle part. On ne voyait même pas de domestiques ou de femmes de chambre.

« … Je m’attendais à trouver plus de sécurité, cependant… pourrait-il avoir déserté l’endroit… ? »

Sullivan, perplexe, se dirigea vers l’entrée.

Finalement, il repéra une porte magnifiquement décorée.

« Hmm ? »

Avant qu’il ne puisse l’atteindre, cependant, la porte s’était ouverte de l’intérieur.

« Whoa, tu es arrivé plus tôt que prévu. »

« Quoi !? Tu es… !!! »

De derrière la luxueuse porte menant à la résidence émergea l’homme le plus détesté de Sullivan, Dyngir Maxwell lui-même.

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« Dyngir Maxwell ! Pourquoi es-tu là ? »

« Pourquoi… ? Pourquoi ne puis-je pas être dans ma résidence privée ? »

J’avais haussé les épaules devant les cris de colère de Sullivan.

La résidence dans laquelle nous nous trouvions était l’une de mes propriétés privées.

Si quelqu’un devait être accusé, c’était lui pour être entré sans permission — mais je savais que ce raisonnement n’allait pas fonctionner sur l’idiot qui se tenait devant moi.

« Ta résidence privée ! ? C’est impossible ! C’est celle de Zaill… »

« Vous m’avez appelé, Seigneur Sullivan ? »

Un homme était apparu de derrière l’un des piliers du hall d’entrée.

« Zaill !!! Qu’est-ce que cela signifie ? Pourquoi Dyngir Maxwell est-il ici !? »

Sullivan continua à crier.

L’homme bien habillé, son expression posée de gentleman imperturbable sur le visage, répondit à la question de Sullivan comme s’il apaisait un enfant indiscipliné.

« Je vois que vous ne réalisez toujours pas… quelle est exactement votre position actuelle. Même dans une situation comme celle-ci, vous ne voyez toujours pas de quel côté je suis ? »

« Ne me dîs pas que tu… »

Sullivan avait été frappé par une prise de conscience.

Il comprenait enfin à quel endroit il avait été attiré.

Que l’homme appelé Zaill n’était pas son allié.

« Espèce de salaud… ! Comment oses-tu… me trahir… !!! »

« Trahir ? J’ai peur que ce ne soit pas correct. En premier lieu… »

« Assez, j’en ai marre de t’entendre parler comme ça. Peux-tu arrêter ? »

Je ne pouvais plus supporter de regarder cette farce, alors j’avais interrompu l’homme.

« Ton travail est terminé maintenant, alors tu peux parler comme tu le fais d’habitude, Clown. »

« Ooh, c’est ainsi… heehee… alors, laissez-moi parler normalement, monsieur. »

L’attitude de l’homme que Sullivan appelait « Zaill » avait complètement changé.

Ses manières polies et ses traits de gentleman s’effritèrent, laissant à la place un voyou à l’air vulgaire.

C’était la véritable apparence de l’homme dont on disait qu’il avait cent visages, Zaill — le Clown.

Ce visage pourrait cependant être aussi un faux.

« Q-Qui donc es-tu !? Où est passé Zaill !? »

Sullivan était complètement désorienté par le changement radical de l’apparence de Zaill : il avait instantanément pris un visage complètement opposé.

Je comprenais bien ce qu’il ressentait : quand je l’avais vu pour la première fois, j’étais moi aussi resté sans voix.

« Heeheehee, l’homme nommé Zaill n’a jamais vraiment existé. Mon nom est Clown, je ne suis qu’un pauvre escroc. »

« Un… un escroc… ? »

« Oui monsieur, vous avez été trompé depuis le début. Je vous ai approché en tant que Zaill, je vous ai parlé des “Crocs d’Acier”, j’ai dit que vous aviez une chance de devenir le prochain Seigneur Maxwell… tout ça pour vous attirer dans un piège. Heeheehee. »

« Je ne peux pas… le croire… »

L’expression de Sullivan s’était terriblement déformée.

Ce qui ressortait de son expression maintenant était l’humiliation et la suspicion.

« Vous ne vous en êtes pas encore rendu compte ? Vous êtes tombé dans le panneau, avec l’hameçon, la ligne et le plomb. C’était un “test”, pour voir si vous méritiez le titre de Baron Nommes. Et vous avez échoué de façon spectaculaire ! Vous avez craché et piétiné tout ça ! Heeheehee ! »

« … »

Sullivan s’était tu après les paroles moqueuses du Clown. Puis, après un bref silence, il explosa.

« Merrrrrdddeeee ! !!! Tu vas payer pour m’avoir trompéééééééé !!!! »

Le bracelet du bras gauche de Sullivan émit une lueur terne.

Avec un bruit d’explosion, comme si la terre elle-même avait explosé, Sullivan sauta sur le Clown.

« Toi, me tester !? Tester le prince héritier de ce royaume ? Le souverain légitime de ce pays !? Reste à ta place, déchetttttttt !!! »

« Heehee, ça se présente mal ! »

Clown s’était légèrement écarté, révélant la silhouette d’une personne qui faisait face à Sullivan à sa place.

« Est-ce enfin mon tour ? »

La silhouette derrière le Clown était celle de la demoiselle de la lance, Shana.

Shana passa sans encombre devant Sullivan, et plaça la poignée de sa lance entre ses jambes pour le faire chuter.

« Nuooooohhh !? »

Les jambes de Sullivan s’envolèrent dans les airs. Il s’écrasa la tête la première contre l’un des piliers de l’entrée.

« Déjà fini ? Comme c’est ennuyeux. »

« Gwuh, gweeeehhh !? »

Le pilier de marbre s’était brisé, ses débris tombant sur Sullivan.

« Ah !! Hey, Shana !! Ne va pas détruire ma résidence !! »

« On ne peut rien y faire ! C’est la faute de cet homme qui est trop faible. »

Shana fit tourner sa lance et frappa le sol avec la poignée.

Elle corrigea la position de ses cheveux argentés, montrant une expression mécontente sur son beau visage.

« Je ne peux pas m’attendre à ce qu’il soit aussi fort que toi, mais je voulais au moins voir un peu plus de ténacité. »

« Eh bien, on dirait qu’il a suffisamment assez pour se relever. »

« Ooh ? »

« Gwaaaahhhh !!! »

Sullivan rejeta les débris qui l’écrasaient et se releva férocement.

Il y avait du sang sur sa tête, mais la blessure semblait déjà fermée. Ses capacités de récupération étaient clairement surhumaines.

« Tuez !!! Tuez ! !! Tuez, tuez, tuez !!! Tous ceux qui nuiront à ma noble personne ! Devront être exécutés !!! »

« Ce n’est pas possible. Je respecte les hommes forts, mais… comment peut-il se relever après ça ? », chuchota Shana, perplexe.

À la vitesse à laquelle Sullivan s’était écrasé contre le pilier de marbre, son crâne aurait dû être brisé, son cou brisé. Il était normalement impossible de se relever après de tels dommages.

« C’est le trésor secret de la famille royale, “Herakles”. Le bracelet du héros immortel. Honnêtement, comment as-tu réussi à le voler ? »

Même si Sullivan était le prince héritier, ce n’était pas quelque chose qui aurait pu être facilement pris à l’extérieur.

C’était après tout l’héritage du premier roi : c’était plus qu’un simple objet magique, c’était un symbole de l’autorité de la maison royale.

Je n’ai cependant pas entendu parler de son vol. Quelqu’un a-t-il caché le fait ? Pourrait-il avoir des alliés parmi les nobles de la capitale… ?

Les seuls nobles qui auraient pu réussir à faire sortir en douce un trésor national de la capitale étaient le duc Rosais ou des nobles ayant une autorité similaire.

Pendant un instant, j’avais envisagé la possibilité que quelqu’un ait secrètement donné le bracelet à Sullivan pour se débarrasser de moi, mais j’avais rapidement rejeté l’idée.

Je ne pouvais pas croire qu’il existait des nobles majeurs de la capitale assez fous pour donner un trésor national à cet idiot, même dans le but de me tuer.

« Eh bien, peu importe. Recule, Shana. Je vais m’occuper de lui. »

« Mph ! N’as-tu pas dit que tu me le laisserais ? »

« C’est la fin de notre petite querelle. Je dois prendre mes responsabilités, non ? »

Shana, bien que déçue, battit en retraite. Clown, quant à lui, s’était déjà enfui quelque part.

« Il est donc temps de régler les comptes. Tu veux me tuer, n’est-ce pas ? Fais ce que tu veux. »

« DYNGIR !!! MAXWELL !!!! »

Sullivan bondit vers moi, rugissant comme un animal sauvage.

Je dégainai mon épée et fis face à l’homme qui m’avait volé ma fiancée lors de notre dernier combat.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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