Je suis le Seigneur maléfique d’un empire intergalactique ! – Tome 3 – Chapitre 3 – Partie 3

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Chapitre 3 : Marie, la chienne folle

Partie 3

De retour à l’école, Rosetta avait été submergée par un sentiment de désespoir. Cela faisait maintenant un an que le programme de l’école était en place et ses notes étaient toujours aussi mauvaises. Son classement de fin d’année était assez proche de la dernière place pour l’ensemble de son année. Mais bien sûr, comparée au reste des étudiants du Premier Campus, Rosetta était la dernière.

« J’ai travaillé si dur. Qu’est-ce que je peux faire d’autre ? »

Elle avait étudié au point de renoncer à dormir, mais elle ne parvenait jamais à rattraper ses camarades de classe. Peu importe le nombre de fois où elle vérifiait le classement des notes sur sa tablette, elle ne montrait jamais de progrès significatifs.

Alors qu’elle titubait dans les couloirs, le désespoir se lisant sur son visage, des étudiants qui n’étaient pas du Premier Campus se dirigèrent vers elle. Au centre du groupe de cinq personnes se trouvait le Baron Derrick Sera Berkeley, un étudiant de troisième année. Rosetta n’avait entendu que de mauvaises rumeurs à son sujet, elle voulait donc s’en tenir à l’écart. Elle avait détourné le visage et avait essayé de passer rapidement devant le groupe, mais Derrick s’était précipité en avant et avait attrapé son bras avant qu’elle ne puisse le faire.

« Oh ? Où crois-tu aller, mendiante ? »

Rosetta avait essayé de se défaire de sa prise, mais il était trop fort, elle était coincée. Chaque jour, Rosetta s’entraînait pour s’améliorer, mais Derrick, qui n’avait probablement pas fait de tels efforts, avait été renforcé par les capsules d’éducation suffisamment de fois pour être bien plus fort qu’elle.

C’était la réalité de leur monde : l’effort était inutile face à la richesse.

« Lâchez-moi ! » Rosetta avait tenté de résister, et Derrick avait pris un plaisir mesquin à la voir se débattre.

« Oh, ne sois pas si froide, Rosetta — la future duchesse démunie. »

Les sous-fifres de Derrick lui rappelaient les nobles qui s’étaient moqués d’elle à la fête à laquelle elle avait assisté quand elle était enfant. Elle voulait se mettre en boule face à ce souvenir.

Derrick l’avait regardée d’un œil inquisiteur. « Tu as un physique plutôt séduisant, pour quelqu’un de ta condition. C’est logique qu’une famille qui vend ses corps excelle dans ce domaine, n’est-ce pas ? »

Derrick l’avait poussée et elle avait volé, sa tablette lui échappant des mains. Elle avait touché le sol et son écran s’était activé, affichant les informations sur les notes qu’elle venait de regarder. Derrick avait ramassé l’appareil, et quand lui et ses copains avaient étudié les informations sur l’écran, ils avaient éclaté de rire en se tenant l’estomac.

« Ne regardez pas ça ! »

Rosetta avait essayé de récupérer sa tablette, en tendant les bras, mais Derrick, beaucoup plus grand, l’avait soulevée hors de sa portée.

« Ces notes sont un peu trop basses, tu ne penses pas ? Tu es un échec total pour un noble. Tu es même pire qu’un roturier, n’est-ce pas ? »

Lorsque le corps de Rosetta s’était heurté à celui de Derrick alors qu’elle saisissait sa tablette, il avait souri et l’avait attrapée par le bras…

« Aah ! Lâchez-moi ! »

« Oh, viens là. »

Cette fois, cependant, Derrick l’avait tirée vers une salle de classe inutilisée. Il l’avait jetée dans la pièce, puis lui et ses laquais l’avaient entourée.

« Ta famille reçoit ses gènes de nobles talentueux, n’est-ce pas, Rosetta ? Tiens, je vais te donner un peu des miens tout de suite. » Derrick avait débouclé sa ceinture et avait regardé Rosetta avec de la convoitise dans les yeux.

Rosetta avait eu des sueurs froides. « Qu’est-ce que vous dites ? »

Au début, elle avait pensé qu’il ne faisait que jouer avec elle, mais elle avait ensuite réalisé qu’il était trop sérieux.

« Tu devrais me remercier — tu as la possibilité de transmettre les gènes supérieurs de la Maison Berkeley. Mais n’aie cependant pas l’audace de tappeler la Maison Berkeley. Nous ne reconnaîtrons jamais ton enfant, compris ? »

Rosetta voulait se relever et fuir Derrick qui avançait lentement, mais ses acolytes l’avaient encerclée et elle n’avait nulle part où aller. Elle s’en voulait d’être trop impuissante pour résister. Pourquoi dois-je être si faible ?

« Heh heh, ça ne te dérange pas si je me sers un peu de la future duchesse. » Derrick avait tendu la main et avait facilement maintenu Rosetta au sol, malgré ses tentatives de résistance.

« S-Stop ! Que quelqu’un m’aide ! »

Par la porte ouverte de la classe, elle pouvait voir des élèves et des professeurs passer dans le couloir, mais tous faisaient semblant de ne pas remarquer sa situation. Pourquoi n’ont-ils pas essayé d’arrêter Derrick ? Il n’était qu’un simple baron. En réalité, personne n’osait s’attirer l’ire de la famille connue sous le nom de Nobles Pirates, de peur qu’une situation déplorable n’éclate dans l’Empire. Ils avaient trop peur de les contrarier, alors personne n’avait voulu s’opposer à lui juste pour sauver la modeste Rosetta.

Pourquoi cela m’arrive-t-il ? Pourquoi ? Est-ce que c’est ma faute ? Est-ce celle de la Maison Claudia ? Pourquoi sommes-nous toujours en train d’expier un péché commis il y a deux mille ans ?

Derrick avait couvert sa bouche pour qu’elle ne puisse pas crier, et Rosetta avait maudit sa propre impuissance.

Juste à ce moment-là, un des hommes de main de Derrick avait volé.

« Hein ? »

Pendant un moment, Derrick et ses laquais étaient restés abasourdis, puis ils avaient tourné la tête vers la porte de la classe. Dans l’embrasure de la porte se tenaient Kurt et Wallace, avec Liam devant eux.

« Je me suis dit que j’allais voir ce qui produisait toute cette agitation. Qui diable êtes-vous les gars ? Je ne vous ai jamais vu auparavant. »

Alors que Liam lançait un regard perplexe au groupe de Derrick, Wallace semblait comprendre la situation et tout le sang se vida de son visage. « Liam, c’est le Baron Berkeley ! Derrick Berkeley, une troisième année ! »

Kurt n’avait apparemment pas réalisé les implications. Il ne devait pas être familier avec la Maison Berkeley. Il déclara : « C’est vous qui avez gagné le tournoi. N’êtes-vous pas un étudiant du Second Campus ? Qu’est-ce que vous faites ici ? »

Liam semblait également ne rien savoir de Derrick. Il avait regardé l’étudiant de la classe supérieure d’un air hautain. « Pourquoi es-tu venu ici ? Peu importe. Tu es une horreur, alors va-t’en. Je suis de mauvaise humeur en ce moment. »

C’était clairement une façon irrespectueuse de parler à un élève de classe supérieure, mais ce qui avait mis Derrick hors de lui, c’est d’entendre le nom « Liam ».

« Alors tu es Liam, hein ? Eh bien, je suis le Baron Berkeley, et si tu crois que tu peux t’en tirer en me parlant comme ça — aah ! » Avant qu’il ne puisse terminer, Derrick avait volé à travers la pièce.

Liam avait réduit la distance entre eux en une fraction de seconde et avait écrasé son poing sur Derrick, mais cela s’était passé si vite qu’il avait fallu quelques secondes à Rosetta pour le comprendre.

Liam était furieux. « Si tu crois que tu peux t’en tirer en me parlant comme ça, tu te trompes ! Je suis un comte ! Montre-moi un peu de respect, Baron ! »

Il s’était approché de Derrick, allongé sur le sol, et lui avait donné un coup de pied. Les laquais de Derrick avaient été stupéfaits momentanément, mais ils s’étaient ressaisis et avaient sauté sur Liam.

L’un d’eux grogna : « Pour qui te prends-tu, espèce de paysan ? Banfield, c’est fini pour toi… »

Cette fois, Liam avait envoyé le laquais voler avec son poing. « Tu t’adresseras à moi par mon vrai titre ! Tu n’es que l’homme de main d’un baron ! Sois à ta place ! »

Liam avait battu à lui seul Derrick et les autres étudiants du Second Campus. Kurt et Wallace avaient essayé frénétiquement de l’arrêter, mais ils n’étaient pas de taille face à leur ami en colère.

Kurt avait crié, « Liam, la violence n’est pas la réponse ! »

Wallace avait crié, « Aaah ! Liam, si tu dois te battre, choisis mieux tes adversaires ! »

Les hommes de main de Derrick l’avaient soulevé du sol et avaient filé dans le hall, mais Liam ne pouvait pas les poursuivre avec ses deux amis accrochés à lui. « Laissez-moi partir, vous deux ! Derrick, salaud ! Je me souviendrai de ton visage ! Cela ne sera pas long ! »

Rosetta était sous le choc et resta clouée au sol. Tout ce qu’elle pouvait faire était de réarranger son uniforme en désordre et de fixer la scène devant elle.

Liam n’avait pas l’air satisfait, mais il s’était au moins suffisamment calmé pour remarquer Rosetta. Il avait tendu la main vers elle. « Allez-vous bien ? »

Rosetta avait juste repoussé sa main avec un craquement sec. Le son avait résonné dans la pièce pendant un moment, et pendant un moment, Liam n’avait pas réalisé ce qui s’était passé.

Quand il l’avait compris, il avait froncé les sourcils. « Pourquoi ? »

Rosetta avait retourné le regard de Liam, les larmes aux yeux. « Ne me touchez pas. Ma famille est peut-être tombée bien bas, mais je suis toujours une future duchesse. Je ne dois aucun remerciement à des gens comme vous ! »

En temps normal, Rosetta l’aurait probablement remercié, mais elle avait atteint un tel état de défaite dans sa vie que tout ce qu’elle ressentait pour son sauveur était de la frustration. Ceci, ajouté au fait que c’était Liam qui l’avait sauvée, l’objet de son ressentiment, rendait la jeune femme incapable d’en dire plus.

En tremblant, elle s’était levée et avait quitté la classe pour s’enfuir, mais elle ressentait toujours un pincement au cœur. Pourquoi suis-je si bête ? Je ne peux même pas le remercier !

Elle se détestait d’être si impuissante. Elle détestait tout le monde autour d’elle pour l’avoir regardé de haut et ne pas lui être venue en aide. Et puis il y avait Liam, qui faisait ce qu’il voulait avec son pouvoir personnel et le pouvoir de son statut, et qui l’éblouissait tellement que son envie était une forme de haine. Sous la haine, elle était reconnaissante qu’il ait été gentil avec elle, mais c’était une humiliation en plus de son humiliation de recevoir sa charité.

Je voulais être comme ça. Je voulais être comme Liam.

Rosetta avait l’impression d’atteindre ses limites mentales et physiques à mesure que le temps passait dans cette école.

 

☆☆☆

 

Pendant que je regardais Rosetta s’enfuir, je me disais : « Oh, elle est bonne. Elle est géniale ! »

J’étais comte, mais elle allait devenir duchesse, elle se considérait donc trop supérieure pour me devoir une quelconque gratitude. Elle ne l’avait pas dit en paroles, mais son attitude n’aurait pas pu être plus claire.

« Liam, tu comprends qui c’était ? » Wallace m’avait demandé, ses yeux papillonnant nerveusement.

Je lui avais souri, sentant son malaise. « Bien sûr que oui, et je l’ai prise en affection. »

Kurt m’avait jeté un regard exaspéré. « Ta mauvaise habitude montre à nouveau sa vilaine tête, Liam. »

Cela avait piqué la curiosité de Wallace. « Mauvaise habitude ? Hé, Liam est-il un enfant à problèmes ? »

Kurt lui avait juste donné une réponse vague. « Ce n’est pas un enfant à problèmes… Il a juste quelques problèmes. »

« Ahhh, dis-moi ce que tu veux dire par là ! »

Kurt me connaissait bien pour avoir passé du temps à s’entraîner ensemble, mais il n’avait apparemment pas envie d’expliquer les choses à Wallace. Après tout, Wallace était un idiot, bien qu’il soit fondamentalement un bon gars — pas un méchant comme moi et Kurt.

Mais je devais m’assurer que Kurt n’en dise pas trop. « Ne dis pas ça. Une personne doit avoir ses hobbies et tout. Tu ne te mettrais pas en travers de mon chemin, n’est-ce pas ? »

« Cela servirait-il à quelque chose ? »

« Tu vois, tu as compris. Assieds-toi et regarde. »

Je voulais que Rosetta se soumette entièrement à moi. Son seul soutien émotionnel était sa famille. Comme ce serait divertissant de voir cette noble dame hautaine obéir à tous mes ordres, non ? J’étais attiré par les femmes dociles et obéissantes, mais parfois j’avais vraiment envie de voir une femme qui montrait clairement le peu d’importance qu’elle accordait à ce que je pensais.

Je m’étais souvenu de quelque chose qu’un ancien collègue, Nitta, m’avait dit dans ma vie antérieure. Il m’avait parlé d’une femme au caractère bien trempé qui, dans un drame d’époque, préférait mourir plutôt que de se soumettre à un méchant. Cette situation n’était pas exactement la même, cependant, et il avait également parlé d’autres drames qu’il avait vus dans lesquels des hommes maléfiques avaient finalement réussi à faire en sorte que des femmes à la volonté de fer se soumettent à eux.

J’avais l’impression d’être l’ultime seigneur du mal à ce moment-là. Je trouvais une grande satisfaction dans le fait qu’en fin de compte, mes subordonnés étaient toujours d’accord avec ce que je voulais… surtout mes dévoués chevaliers en formation, Tia et Marie. Et j’aimais ça chez elles, mais les gens sont des créatures avides. De temps en temps, j’aimerais qu’une personne provocante se soumette à moi aussi.

Le sang d’un seigneur maléfique remuait dans mes veines. Kurt pourrait me critiquer, suggérant que c’était une mauvaise habitude de ma part de devenir obsédé par un défi controversé, mais je ne le laisserais pas se mettre en travers de mon plaisir.

Rosetta… Tu maudiras ta malchance d’avoir été choisie par moi. Je vais piétiner tout ce que tu es !

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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