Je suis le Seigneur maléfique d’un empire intergalactique ! – Tome 2 – Chapitre 6 – Partie 1

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Chapitre 6 : Les affaires

Partie 1

La septième usine d’armement avait été construite sur un astéroïde de ressources qui avait déjà été complètement exploité. Leur installation s’était agrandie plusieurs fois au cours des années en rassemblant et en liant plusieurs astéroïdes ensemble. Cette véritable forteresse spatiale soutenait l’armée de l’Empire.

La capitaine ingénieur Nias, membre de l’équipe de la Septième, avait retiré le casque de sa combinaison spatiale et avait dérivé dans un couloir sans gravité. Elle se retourna vers un collègue qui dérivait derrière elle et lui lança un regard agacé.

« Ils ne peuvent pas annuler comme ça maintenant ! » se plaint-elle, au bord des larmes.

« Eh bien, que veux-tu que j’y fasse ? » dit son collègue, l’air abattu. « Le client a soudainement dit qu’il achèterait la classe forteresse de la Troisième à la place. Je suis sûr que la troisième usine l’a soudoyé ou lui a fait passer un bon moment. »

Les usines d’armes impériales étaient numérotées à partir de un, donc la septième usine d’armes était la septième en partant du haut.

« Mais comment peuvent-ils faire marche arrière maintenant ? Nous avons suivi toutes les spécifications qu’ils voulaient et mis tant de travail dans l’intérieur comme ils nous l’ont demandé ! Comment peuvent-ils dire qu’ils n’en ont plus besoin ? Nous avons honoré toutes leurs demandes stupides ! »

« C’était un travail difficile, n’est-ce pas ? »

« C’était plus dur que dur ! Combien d’heures supplémentaires ai-je faites ? Combien de jours de congé ai-je sacrifiés pour finir le travail ? Combien de nuits blanches ? »

« Oui, on a tous versé notre sang, notre sueur et nos larmes dans les constructions ces derniers temps. Je ne suis pas rentré chez moi pendant des mois, tu te souviens ? »

Leurs navires récents étaient de premier ordre en termes de maintenance et de fonctionnalité, et ils avaient même fait des efforts supplémentaires pour leur conception esthétique extérieure et intérieure — un geste rare pour la Septième. En conséquence, leurs ventes s’étaient améliorées.

Lorsque Nias et son collègue atteignirent un grand écran, leurs pieds s’enfoncèrent dans le sol, attirés par le point de gravité artificielle. Sur l’écran se trouvait le vaisseau de classe forteresse dont ils discutaient. L’énorme structure ronde était une base mobile — une forteresse, comme sa classification l’impliquait. Elle pouvait abriter, réapprovisionner et entretenir une flotte entière. Un atout incroyablement extravagant dans l’ensemble, peu commun même dans l’armée régulière impériale.

Malgré toute son extravagance, la forteresse était tout aussi fonctionnelle. Pourtant, elle était encore plus énorme à un point ridicule que le superdreadnought que Liam avait commandé, et elle était donc construite à l’extérieur de l’énorme usine d’armement.

« Ce sera un vrai problème si nous ne pouvons pas vendre cette monstruosité. Rien que la maintenance va gruger nos fonds. »

L’échec de la vente d’une classe forteresse aussi énorme que celle-ci entraînerait de nombreux problèmes. Le simple fait de la maintenir en état de marche leur coûterait des ouvriers, des pièces détachées et de l’argent. S’ils devaient choisir entre l’entretenir eux-mêmes et subir une perte énorme juste pour s’en débarrasser, la Septième choisirait probablement la seconde solution. Les deux options étaient synonymes de problèmes financiers.

Nias se prit la tête entre les mains. « C’est pour ça que j’ai dit de ne pas accepter la commande sans une avance et un contrat strict, mais les hauts placés se sont emportés ! »

La Septième fabrique d’armement avait enregistré des ventes régulières ces derniers temps, aussi avaient-ils accepté avec empressement la demande de construction d’un navire de classe forteresse afin de pouvoir se vanter de cet exploit. À ce rythme, ils finiraient par subir une perte lorsqu’un riche noble ou l’armée régulière se porterait volontaire pour le prendre sur leurs épaules. Avec un gros rabais, bien sûr.

« Notre salaire va probablement baisser pendant un certain temps, » dit le collègue de Nias avec un petit rire amer. « Même si on s’est cassé le dos pour que ça arrive. »

Le salaire des personnes travaillant dans les usines d’armement augmentait et diminuait en fonction de la fluctuation des ventes.

Mais Nias avait une autre préoccupation que la réduction des salaires. « À ce rythme, ils vont annuler mon projet parce que nous n’aurons pas le budget, et je ne peux pas gérer ça ! »

S’ils essuyaient une perte massive, cela affecterait leurs plans, et les priorités actuelles de Nias pourraient être complètement abandonnées.

Sa collègue lui avait jeté un regard exaspéré. « On ne va quand même pas le vendre. Il n’y a pas beaucoup de nobles qui pourraient même s’offrir une classe forteresse. »

Évidemment, ils ne pouvaient pas non plus vendre de matériel militaire avancé à des nations étrangères. Ils pouvaient vendre aux nobles de l’Empire, mais seulement à ceux qui recevaient une autorisation officielle pour leurs achats.

Pour Nias, Liam Sera Banfield était le premier client potentiel qui lui était venu à l’esprit. « Je vais aller faire un appel de vente à la Maison Banfield, » avait-elle dit.

Son collègue avait ricané. « Le comte est en plein milieu de sa formation de noble. Désolé, mais tu ne pourras pas discuter avec lui. »

« Oh, c’est vrai… » En entendant cela, Nias s’était serrée les genoux, avec des sanglots étouffés s’échappant de ses lèvres. Sans gravité pour la retenir, cependant, elle flottait dans les airs comme une petite boule de tristesse.

Se sentant désolée pour Nias, sa collègue de travail avait décidé de lui donner quelques conseils. « Sais-tu quelque chose sur l’entraînement du comte ? T’a-t-il dit quand il se terminerait ou quels étaient ses projets ? Il t’aime bien, donc je ne serais pas surpris qu’il en ait discuté avec toi. »

Nias avait reçu un traitement spécial de Liam depuis qu’on lui avait confié la maintenance de son chevalier mobile, l’Avid. Pour cette raison, elle avait tendance à obtenir des informations sur lui qui ne pouvaient pas être facilement découvertes autrement. Elle avait en fait la localisation de Liam et son emploi du temps sous la main.

Elle tapota rapidement sur sa tablette, vérifiant son arriéré de messages. « Ah, voilà. J’ai le nom du domaine dans lequel il étudie et tout son agenda ! »

« N’aurais-tu pas dû les vérifier plus tôt ? » avait marmonné son collègue. « Qu’est-ce que le comte voit en toi ? »

Sans se décourager, Nias avait confirmé la situation de Liam. « Il est en troisième année d’école en ce moment, et ce sera fini après ça. Oh, et il y aura une fête à la maison Razel quand sa classe sera terminée. Si je peux y assister, je pourrai le rencontrer ! »

Lorsque son collègue avait entendu cela, il avait consulté sa propre tablette pour voir si la Maison Razel avait des accords avec la Septième usine d’armement. « Maison Razel… Ah, nous avons fait des affaires avec eux. Il y a 20 ans, nous avons réparé une partie de leur équipement. Nous n’avons cependant fait que de la maintenance pour eux. Pas d’achats. »

« Hmm. J’aimerais qu’ils achètent quelque chose de nouveau chez nous. »

« Je vois qu’il a été annoncé publiquement que le comte sera présent à la fête. Si tu ne fais pas un bon travail en poussant la classe forteresse sur Lord Liam, la troisième usine pourrait débarquer et te tromper à nouveau, Nias. »

Nias serra les dents, entendant déjà le rire hautain d’Eulisia résonner dans ses oreilles. Elle méprisait absolument la vendeuse à succès de la Troisième. « Je ne vais pas perdre contre Eulisia ! Je vais réussir cette vente ! »

 

☆☆☆

 

Après avoir entendu parler de toute cette histoire… d’explosion, j’avais consacré tout mon temps à mon entraînement. Peu importe à quel point je voulais m’amuser, rester à la maison par peur était le meilleur choix. C’est pourquoi j’avais fini par passer le reste de mon année scolaire en tant qu’étudiant doux et appliqué. Mais les seigneurs du mal étaient rusés, ils ne fonçaient pas tête baissée dans des situations dangereuses ! C’est ce que je me disais, du moins.

Pendant une pause, je m’étais assis sur un banc dans le parc du manoir. Cet endroit était comme un parc, et y faire des pauses était un petit confort que j’appréciais en dehors de mon régime strict.

« Enfin, c’est presque fini. »

Assis à côté de moi, Kurt avait souri alors qu’il parla. « C’est sûr. J’ai eu beaucoup à penser ces dernières années. Je dirais que j’ai apprécié dans l’ensemble. »

De l’autre côté, il y avait Eila, une autre de mes nouveaux amis, dont la combinaison était dézippée jusqu’au ventre. À ce stade, elle semblait avoir abandonné tout sens de la pudeur qu’elle aurait pu avoir il y a trois ans. Ou peut-être qu’elle ne nous considérait pas comme des membres du sexe opposé. Je m’interrogeais sur les regards fiévreux qu’elle envoyait de temps en temps à Kurt, mais j’avais accepté le fait que je ne comprendrais jamais.

Eila déclara : « Nous étions simplement forcés de travailler, mais je pense que c’était assez amusant. Ce n’est pas une expérience que l’on peut vivre ailleurs, donc en ce sens, je suppose que ça a de la valeur. »

« Je ne me suis pas du tout amusé, » avais-je déploré.

« Eh bien, tu ne pouvais pas t’amuser puisque tu avais peur de tout faire sauter. » Eila avait couvert sa bouche et avait ricané, alors je lui avais donné une pichenette sur le front. « Aïe ! »

Ayant peur de la MST, j’avais évité de courir après les jupes, mais ça m’avait gêné qu’elle me le fasse remarquer.

Merde ! C’est la faute de ce vicomte stupide ! N’es-tu pas un mauvais souverain si tu laisses une dangereuse MST se répandre sur ton territoire ? J’avais décidé de faire tester chacun de mes sujets à mon retour dans mon domaine. Je ne pouvais pas tolérer d’être trop effrayé pour faire des bêtises.

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Un commentaire :

  1. merci pour le chapitre

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