Je suis le Seigneur maléfique d’un empire intergalactique ! – Tome 1 – Chapitre 7 – Partie 3

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Chapitre 7 : Marchand maléfique

Partie 3

L’armée spatiale de la Maison Banfield était en cours d’entraînement. Son commandant était le général de brigade qui venait de l’armée impériale. Dans l’armée de la Maison Banfield, on lui avait attribué le grade de lieutenant général, soit deux grades de plus. Son vaisseau était un cuirassé à la pointe de la technologie, comme il n’en aurait jamais eu dans l’armée impériale. Il y avait quelques défauts dans sa conception intérieure, mais ses caractéristiques étaient vraiment magnifiques.

« Lord Banfield est très généreux, » fit remarquer le général.

L’adjudant du général, un ancien major traité comme un colonel par la Maison Banfield, avait une grande gueule, mais c’était un subordonné compétent. Il avait été expulsé ici, dans le royaume de la Maison Banfield, parce que son ancien supérieur n’avait pas apprécié ses commentaires sarcastiques.

« Je ne pourrais pas être plus d’accords, » dit-il. « Nous sommes bien mieux traités ici que dans l’armée. Je suis presque reconnaissant envers les hauts gradés de nous avoir rétrogradés. Non pas que vous me surpreniez à remercier ces gars-là. »

D’après les normes impériales, la Maison Banfield était un bled paumé, mais c’était un endroit assez confortable pour vivre. Ce n’était pas une métropole animée, mais la planète était plus développée que d’autres territoires isolés qu’ils avaient visités. Non seulement les soldats étaient bien traités, mais l’armée fonctionnait comme une machine bien huilée.

« Faites attention à ce que vous dites, voulez-vous, Colonel ? En tout cas, la qualité, le nombre et les capacités de la flotte sont bons, n’est-ce pas ? »

Chaque vaisseau était doté d’un nombre suffisant d’employés, qui bénéficiaient tous d’un entraînement régulier et de congés. Dans l’ensemble, ils fonctionnaient parfaitement comme une flotte.

« C’est bien plus satisfaisant que de se morfondre à la frontière. Tout le monde a toujours l’air joyeux. Je suppose que le seul problème est que nous devons sortir un peu plus souvent que je ne le voudrais. »

Ils avaient combattu les pirates de l’espace plus fréquemment ces derniers temps. Au fur et à mesure que la planète se développait, elle devenait une cible plus importante pour les pirates des environs, et s’en débarrasser était l’une des tâches des militaires.

« Nous sommes payés plus qu’assez pour ce travail. »

« C’est vrai ! Lord Banfield est à peu près le souverain idéal, surtout comparé à ces nobles qui nous disent de simplement ignorer les pirates. »

« Tout à fait. On le qualifie déjà de souverain sage à son âge, et je dois dire que je suis d’accord. »

Certains nobles de l’Empire s’impliquaient avec les pirates et disaient à leurs militaires de les ignorer. C’était frustrant pour les soldats, mais Liam n’aurait jamais fait une telle chose, d’où l’estime de ses militaires à son égard.

« Il n’est même pas encore adulte, non ? Je pensais que tous les nobles étaient pourris, mais quand je le vois, je me demande un peu ce qui n’allait pas chez nos anciens supérieurs. »

« Lord Banfield est un vrai noble. Nous avons de la chance de pouvoir servir sous ses ordres. »

Auparavant, les soldats avaient l’impression d’avoir été abandonnés par l’armée, mais ils avaient en fait reçu un supérieur qui utiliserait tous leurs talents. Ils étaient tous très motivés dans leurs nouvelles fonctions.

 

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Pour la première fois depuis longtemps, une porte entre les mondes s’ouvrit, et le Guide s’y glissa. Cependant, dès qu’il vit la situation actuelle de Liam, le Guide fut consterné.

« Il n’a rien fait ! »

Il avait pensé que Liam avait l’intention de se livrer à la débauche, mais il n’avait pas touché à l’alcool ni aux femmes. S’abstenir de boire de l’alcool était une bonne chose étant donné qu’il n’était pas encore majeur, mais la raison pour laquelle il ne s’adonnait pas à la compagnie des femmes était sa méfiance à leur égard, et parce qu’il ne trouvait personne qui l’attirait sur sa planète.

En un rien de temps, Liam avait réussi à devenir un véritable souverain. L’état de son domaine s’était amélioré à chacune des visites du Guide.

« Je suis immensément déçu. J’avais tellement hâte de voir ça, et maintenant je me sens trahi. Pourquoi est-il traité comme un leader sage alors qu’il est censé viser à être un seigneur du mal ? »

Le Guide ne pouvait pas non plus accepter les petits luxes dont Liam jouissait à cause de sa sensibilité de vie antérieure. Le gamin était en fait assez satisfait de sa vie actuelle, il avait donc beaucoup de place dans son cœur — place qui était actuellement consacrée à la gratitude envers le Guide.

Pour rendre les choses encore plus frustrantes, la population de Liam l’adorait aussi. Cette appréciation amplifiait les sentiments agréables dans son cœur — l’exact opposé de ce que le Guide avait espéré savourer. Ces émotions le rendaient malade, et il était assailli de brûlures d’estomac, de maux de tête, de nausées et de vertiges. Il pouvait supporter les répercussions physiques, mais il ne pouvait pas se débarrasser de son agitation.

En fin de compte, le Guide avait prévu de précipiter Liam en enfer d’une manière ou d’une autre, alors cela ne le dérangeait pas trop. Cependant, dans l’état actuel des choses, le futur souhaité par le Guide n’arriverait jamais, quoi qu’il arrive. S’il laissait faire les choses, Liam était sûr de rester un seigneur raisonnable jusqu’à son dernier souffle.

« Quelle déception ! À ce rythme, rien de gratifiant ne va se produire. »

Il aurait voulu voir le peuple croulant sous le mécontentement de leur seigneur maléfique, les militaires complotant une rébellion, les femmes que Liam avait forcées à se joindre à lui souhaitant le tuer. Au lieu de cela, le peuple vénérait pratiquement son humble seigneur, les militaires lui avaient consacré leur vie, et Liam n’avait même pas de femmes à ses côtés — ce qui signifie qu’il n’y avait rien pour remuer ses souvenirs amers de sa vie passée.

Essaie-t-il vraiment d’être mauvais ? se demanda le Guide, dubitatif.

« Eh bien, renversons au moins ce domaine qu’il a construit avant que tout ne soit terminé. Je vois qu’il y a quelques pirates de l’espace à proximité qui devraient faire l’affaire. »

Une fumée noire s’échappa de la silhouette du Guide et elle se dissout dans l’air autour de lui. Il regarda Liam avec des yeux froids et déclara d’une voix tout aussi glaciale : « J’espère que tu pourras au moins me divertir à la fin. Je vais rester ici et profiter du reste du spectacle. »

 

☆☆☆

Une tempête de missiles s’abattait sur une planète éloignée du domaine de la Maison Banfield, créant des explosions massives à la surface et réduisant la terre en cendres. Depuis le pont d’un vaisseau spatial proche, un pirate observait la dévastation de la belle planète.

Cet homme, qui commandait une flotte de plus de trente mille navires pirates, s’appelait Goaz. Il avait donné son nom à la flotte, l’appelant la bande de pirates de Goaz, et leurs têtes étaient mises à prix. Sa barbe noire, ses muscles saillants, sa cicatrice et son crâne rasé lui donnaient un air robuste. Il riait de bon cœur, sirotant de l’alcool à partir d’une bouteille tenue dans sa main, tout en regardant le carnage en bas.

« Je ne me lasse jamais de cette partie ! »

Alors que Goaz s’esclaffait, l’un de ses laquais n’avait pas pu s’empêcher de commenter : « Faut-il vraiment aller si loin, capitaine ? »

Goaz avait serré une énorme main sur la tête de l’homme. Certains des pirates qui l’entouraient détournèrent les yeux, tandis que d’autres le regardèrent avec dégoût, en se disant : « Quel idiot ! »

« Et qui t’a dit de partager ton opinion, hein ? Ne me gêne pas quand je m’amuse ! »

« C-Capitaine, atten — ! »

D’une seule main, il écrasa le crâne de l’homme. Un autre laquais qui attendait à proximité essuya soigneusement la main de Goaz. Pendant que ses hommes emportaient le corps et nettoyaient la zone, Goaz recommença à observer la destruction planétaire depuis un moniteur sur le pont.

Il posa cette même main sur une boîte en or qu’il semblait chérir. La boîte, qui portait une sorte d’écusson, était toujours à ses côtés. Il la gardait si près de lui, en fait, qu’il la transportait dans un étui spécial. Il la caressait doucement, comme si elle était précieuse.

« Encore un travail facile. » C’est ce qu’il avait dit après avoir détruit une planète entière et tous ceux qui y habitaient. Pour n’importe qui, cette phrase aurait rendu toute l’étendue de la méchanceté de cet homme très claire. Goaz avait également une prime personnelle sur lui, qui était une somme incroyable. Si quelqu’un pouvait éliminer Goaz et le Bande de Pirates de Goaz, il pourrait vivre somptueusement pour le reste de ses jours et avoir encore de l’argent à dépenser. C’est dire à quel point cet homme était dangereux.

Le bras droit de Goaz parla, en essayant de ne pas le contrarier. « C’était encore une grosse prise aujourd’hui, hein ? Au fait, que comptes-tu faire de cette fille qui t’a plu ? Tu en as une nouvelle maintenant, alors penses-tu qu’il est temps de t’en débarrasser ? »

Goaz sourit, montrant ses dents jaunies. « Je suppose que oui. Il est probablement temps de se concentrer sur le nouveau jouet. Cependant, je me suis bien amusé avec celle-là. »

Son adjudant avait le même sourire vulgaire. « Je suis surpris qu’elle ait réussi à garder son sens de l’autonomie après avoir été ton jouet, patron. Bref, qu’est-ce que tu veux faire ensuite ? Prendre de belles vacances quelque part ? »

Au moment où Goaz était sur le point d’acquiescer, il vit une sorte de fumée noire. Il s’était frotté les yeux, mais elle avait disparu, alors il avait pensé que c’était juste son imagination. Puis il avait eu une grande idée. « Non… Attends. »

« Patron ? »

« J’ai entendu des rumeurs sur un gamin du coin qui prend la grosse tête. Quel est son nom ? Banfield ? Ils l’appellent un “sage dirigeant”. Ils disent qu’il travaille dur sur cette planète dans la cambrousse. »

Son bras droit se souvenait également de ces rumeurs et anticipait ce que Goaz voulait dire. « Oui, j’ai beaucoup entendu parler de lui ces derniers temps. Donc notre prochaine proie sera Banfield, non ? »

Goaz n’avait rien à craindre de la noblesse — pas avec son trésor spécial, après tout.

« Il n’y a rien de mieux que de démolir quelque chose que quelqu’un a mis du temps à construire, non ? En plus, ce travail s’est terminé trop vite… Je m’ennuie déjà. »

Son adjudant acquiesça. « Eh bien, nous allons mettre le cap sur la maison Banfield. »

Goaz se lécha les lèvres. « Il est temps de donner une leçon à ce petit morveux arrogant. »

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

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