Je suis le Seigneur maléfique d’un empire intergalactique ! – Tome 1 – Chapitre 4 – Partie 2

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Chapitre 4 : Liam à trente ans

Partie 2

Tu dois te moquer de moi ! Yasushi était terrifié lorsque Liam suivait ses mouvements avec les yeux bandés, tout en balançant son épée lestée comme si de rien n’était. Il ne pouvait pas agir comme une personne normale avec ce bandeau sur les yeux, n’est-ce pas ? Peu importe où Yasushi se déplaçait, Liam continuait à tourner son visage vers lui, sachant exactement où il était. Il avait essayé de bouger sans bruit, mais c’était inutile. Pendant tout ce temps, Liam souriait — c’était effrayant.

Que faire, que faire !? Je ne pensais pas qu’il s’adapterait aussi vite ! Yasushi avait essayé de gagner du temps avec un plan ridicule, mais il n’avait même pas fallu quelques années pour que Liam apprenne réellement la compétence qu’il prétendait seulement lui enseigner.

Sérieusement, est-ce un génie !? Si seulement j’avais su plus tôt qu’il était comme ça ! Yasushi n’avait aucun moyen de prédire l’étendue du potentiel de Liam.

Je vais faire une épée super lourde et lui faire utiliser ça. Ça devrait lui poser quelques problèmes. Yasushi avait parlé à tort et à travers de sixième sens et de capacités surnaturelles, mais il craignait que s’il continuait ainsi, Liam ne développe vraiment ces compétences. Cette pensée le terrifiait.

Espérant gagner du temps, Yasushi avait élaboré un nouveau plan. Oh, je sais ! Ce sera parfait !

 

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Yasushi s’était dirigé vers un entrepôt sur le terrain du manoir. Ce bâtiment contenait des œuvres d’art et d’autres objets stockés lors de la démolition de l’ancien manoir. Il avait déjà essayé de vendre certains des objets à l’intérieur, mais ils étaient tous faux.

L’une des pièces de l’entrepôt était une arme humanoïde ancienne — un chevalier mobile. C’était un grand modèle de la classe des vingt-quatre mètres, contrairement aux types de quatorze ou dix-huit mètres plus populaires de nos jours, un mastodonte noir avec d’énormes boucliers montés sur les deux épaules. Ce modèle était vieux de plusieurs générations, probablement construit il y a des centaines d’années. Il avait été utilisé par l’arrière-grand-père de Liam, Alistair, et était inférieur en tous points aux modèles modernes fabriqués en série.

Yasushi avait amené Amagi à l’entrepôt et avait désigné le chevalier mobile. « Rendez-le utilisable, voulez-vous ? Je vais entraîner Liam avec. »

Amagi lui avait jeté un regard dubitatif. « Ce modèle est assez vieux. Ne serait-il pas préférable de lui préparer un modèle actuel ? »

« On ne peut pas faire ça ! »

Ce qui inquiétait Yasushi était que les derniers chevaliers mobiles étaient extrêmement faciles à piloter. Leurs spécifications s’étaient tellement améliorées que si quelqu’un comme Liam — qui avait beaucoup de temps à sa disposition — en prenait un, il en maîtriserait les commandes en quelques années. Yasushi ne pouvait pas gagner du temps si cela arrivait.

« C’est pour le bien de Lord Liam. J’aimerais qu’il soit réparé et prêt à être utilisé. »

« Ces modèles ne sont plus produits. La réparation prendra un certain temps. Les modèles de quatorze et dix-huit mètres sont plus courants maintenant, je recommanderais donc d’utiliser l’un de ces modèles. »

Amagi traitait Yasushi avec respect uniquement en raison de l’estime que Liam lui portait. Si ce n’était pas le cas, elle aurait été beaucoup plus insistante.

Qu’est-ce que j’en ai à faire de vos difficultés ? Je vais vous faire dépenser une fortune pour ça. Autant d’argent en moins à utiliser plus tard pour me pourchasser.

Yasushi avait exhorté Amagi à se servir de la vieille arme. « Les vieux modèles sont plus solides. Si vous lui apportez quelques améliorations, elle finira par être plus robuste que les nouveaux modèles. »

« Ce n’est pas si simple. Quand on fait la part des choses, il est plus économique d’utiliser un modèle actuel. »

« Non, non, non, celui-là sera mieux. Vous devriez juste faire de ce vaisseau le modèle ultime pour l’usage personnel de Liam. Ne vous préoccupez pas du budget. »

« Il n’y a aucune logique dans l’utilisation de ce vaisseau. Il s’agit simplement de personnaliser une unité plus récente pour l’usage du Maître. Cela sera également moins cher. »

Yasushi avait décidé de forcer la question, puisqu’Amagi n’arrêtait pas d’argumenter avec lui. « Quoi qu’il en soit, je veux que vous fassiez des ajustements à cette unité. Ce sera mieux pour le Lord Liam de cette façon. Et il devrait apprendre à le piloter manuellement — les contrôles automatiques sont hors de question ! Les gens comptent trop sur l’assistance des machines de nos jours. Il n’y a de sens que si on la pilote soi-même ! Il doit utiliser une machine qui requiert une réelle compétence ! Oui, c’est mieux comme ça ! »

Tout ce que Yasushi voulait, c’était que Liam utilise une machine difficile à piloter, mais Amagi ne serait jamais d’accord avec une telle chose.

« Si l’arme fonctionne bien, ne devrait-il pas s’y fier ? »

« Non, il ne devrait pas ! C’est quelque chose que Lord Liam doit apprendre ! »

Devant l’insistance de Yasushi, Amagi n’avait eu d’autre choix que de s’exécuter. Liam lui avait ordonné de se conformer autant que possible aux demandes de Yasushi.

« Si vous insistez, je vais me dépêcher de prendre les dispositions nécessaires. »

« S’il vous plaît. Utilisez autant d’argent que vous le souhaitez. C’est pour le Lord Liam, après tout ! »

Yasushi avait rajouté tous les ajouts au chevalier mobile auxquels il avait pu penser afin d’épuiser leurs fonds.

 

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Après que Yasushi ait quitté l’entrepôt, Amagi avait regardé le chevalier mobile — désignation personnelle « Avid ». Son cadre intérieur était visible par endroits, et certaines parties de son armure étaient rouillées. L’intérieur était encore pire, et il ne pouvait pas être piloté pour le moment. La machine avait été laissée là, à pourrir.

Alors qu’elle contemplait le spectacle pitoyable de l’Avid, Amagi s’était demandé si cet homme était vraiment un combattant compétent. Il est vrai que le Maître est devenu plus fort, mais Yasushi ne me semble pas très impressionnant. D’après son comportement normal, elle ne pouvait pas imaginer que Yasushi était doté d’une habileté incroyable. Néanmoins, tant que l’homme produisait des résultats, il n’y avait aucune raison de le renvoyer.

Peu importe à quel point j’enquête sur lui, je ne trouve jamais rien de suspect. En fait, son dossier est presque anormalement propre. C’est presque comme si quelqu’un avait manipulé son dossier pour qu’il apparaisse comme ça.

« Je suis obligée d’exécuter ses ordres. Cependant… » Elle n’était pas sûre de savoir où envoyer l’Avid pour la maintenance, mais il faudrait que ce soit un grand constructeur avec assez de compétences pour fabriquer les pièces nécessaires. C’était un peu comme amener une voiture de sport étrangère classique à un atelier de réparation local, l’atelier n’aurait pas les pièces pour la réparer, et ils ne sauraient pas non plus comment procéder à l’entretien. Il était logique d’essayer le fabricant d’origine.

« Celui-ci a été fabriqué par une usine de l’Empire. » L’usine contrôlée par l’Empire qui avait fabriqué la machine était toujours en activité, c’était donc probablement le meilleur endroit pour l’envoyer.

Amagi avait réfléchi aux demandes de Yasushi. « Il a demandé beaucoup de choses. Aurons-nous les fonds nécessaires pour tout cela ? En tout cas, je dois procéder. » Elle fera examiner l’Avid par un mécanicien et contactera ensuite le fabricant.

Elle tendit le bras et toucha l’Avid. Elle avait rejeté les suggestions de Yasushi encore et encore, mais il y avait quelque chose de presque envieux dans son expression. « Je ferai tout ce que je peux pour vous restaurer, alors protégez mon maître. »

Quand elle retira sa main, son visage retrouva sa neutralité habituelle. Elle quitta l’entrepôt, parcourant mentalement les étapes nécessaires à la restauration de l’Avid. En chemin, elle avait trouvé Liam marchant sur son chemin avec un bandeau sur les yeux.

Il avait eu l’air ravi quand il l’avait remarquée. « Ces bruits de pas doivent être ceux d’Amagi. »

« Vous avez raison, Maître. »

Bien qu’ayant les yeux bandés, il marchait comme s’il pouvait voir où il allait.

« Maître, c’est dangereux de se promener comme ça. »

« C’est bon — ça fait partie de mon entraînement. Bref, j’ai entendu dire que tu préparais un chevalier mobile pour moi ? »

Amagi lui avait parlé des demandes que Yasushi avait faites pour le chevalier mobile.

« Il souhaite qu’un ancien modèle soit réparé pour être utilisé, même si un modèle plus récent serait plus conforme à notre budget. »

Portant une main à son menton, Liam inclina la tête. « Mon maître doit avoir ses raisons. Quoi qu’il en soit, je te laisse faire. Je vais faire un tour dans le manoir. »

Liam était parti en gardant le bandeau sur les yeux, mais Amagi craignait qu’il ne tombe, alors elle l’avait suivi.

 

☆☆☆

Le bar du domaine de la Maison Banfield était à nouveau florissant aujourd’hui.

« À la vôtre ! »

Un groupe d’hommes qui s’étaient arrêtés en rentrant du travail buvaient et riaient. Il y avait encore des bagarres occasionnelles ici, mais c’est loin d’être comme il y a trente ans. Les sièges étaient plus pleins qu’ils n’étaient vides maintenant, et le barman regardait avec tendresse le personnel qu’il avait dû embaucher s’affairer à ses tâches.

Un de ses habitués l’avait appelé, « On dirait que les affaires sont en plein essor, barman. »

« Hm ? Oui, j’ai finalement pu engager de l’aide. »

Contrairement à ce qui se passait avant, lorsqu’il ne pouvait vendre que de l’alcool bon marché, des boissons assez chères s’envolaient de ses étagères ces jours-ci. L’habitué qui avait parlé était également mieux habillé qu’avant, et la boisson qu’il sirotait était de meilleure qualité que son ancienne tournée. Avant, il semblait vouloir se noyer dans l’alcool, mais maintenant il pouvait savourer les meilleurs produits.

Le barman avait fait dévier la conversation. « Au fait, comment va le boulot ? »

« C’est génial. Trop génial, vraiment. Je suis trop occupé. » L’habitué, qui s’était auparavant plaint de ne pas avoir de travail, se plaignait maintenant d’en avoir trop. Son expression était cependant joyeuse, comme s’il se sentait vraiment épanoui. « J’ai du mal à croire que les choses puissent changer à ce point juste parce que nous avons un nouveau seigneur, » avait-il dit en réfléchissant au passé.

Le barman prépara un autre verre pour lui et répondit. « Si l’on en croit mon grand-père, les choses étaient encore meilleures à son époque. »

« C’était il y a combien de centaines d’années ? »

« Quatre ou cinq ? »

« C’est étrange comme les choses étaient plus développées à l’époque. »

Le domaine de la Maison Banfield commençait à regagner un peu de cette ancienne vitalité.

« Cependant, le seigneur est plutôt calme ces derniers temps. Je n’ai pas entendu parler de lui au cours des vingt dernières années. »

Personne n’avait entendu parler de Liam depuis sa grande purge politique il y a deux décennies. Il y avait des rumeurs, bien sûr, mais elles manquaient toutes de crédibilité.

Le barman était aussi curieux. « J’ai entendu dire qu’il aimait beaucoup les poupées, mais c’est difficile de lui en vouloir quand il fait un si bon travail. »

« Je pensais que tous les nobles détestaient les poupées. Je suppose que ce seigneur est différent. »

« De toute façon, je ne peux pas dire que je m’en soucie. Tant que les affaires sont aussi bonnes, je ne pourrais pas être plus heureux. »

L’habitué avait offert un verre au barman, et tous deux avaient porté un toast à leur prospérité future.

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3 commentaires :

  1. amateur_d_aeroplanes

    C’est le robot géant dans la présentation du roman ?

  2. merci pour le chapitre

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