Je déteste être marié dans un monde imaginaire ! – Tome 3 – Chapitre 3 – Partie 6

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Chapitre 3 : Comment devenir populaire auprès des filles

Partie 6

Je grognais. C’était naturel puisque je devais lutter avec Rine tout en lui expliquant pourquoi elle ne pouvait toujours pas dormir dans le même lit que Kyou-san et moi. Elle ne croyait pas du tout qu’elle était une machine meurtrière pendant son sommeil, malgré la preuve des cadavres d’écureuils.

À la fin, je n’avais pas réussi à la convaincre, mais au moins, elle dormira de nouveau dans l’autre lit. Demain, nous devrions donc reprendre cette conversation…

J’avais vraiment des problèmes avec des individus comme ça, même si je ne pouvais m’en rendre compte qu’en passant du temps avec Rine. J’étais tellement content qu’il n’y ait jamais eu une personne comme elle avec qui traiter avant, même si j’étais encore plus heureux si je ne l’avais jamais rencontrée.

Au moins, elle contribuait au groupe. Pour être honnête, Kyou-san le faisait aussi, mais surtout en dehors des batailles. Ce n’était pas grand-chose, mais elle, oui.

S’il s’agissait de personnages sans nom, je pourrais mieux m’en charger, mais ce n’était pas un jeu et tout le monde avait une vraie personnalité et si vous n’étiez pas un personnage de fiction, ce n’était pas gravé dans la pierre. Parfois, quelqu’un faisait quelque chose qui n’avait rien à voir avec son caractère pour des raisons que je ne pouvais même pas imaginer. Il se passait beaucoup plus de choses à l’intérieur d’une personne que ce que vous pouviez voir.

Si Rine était toujours heureuse et collante, cela ne serait pas si dur. D’accord, ce serait quand même agaçant, mais ses lueurs de perspicacité et ses tentatives pour obtenir ce qu’elle voulait par tous les moyens me déconcertaient.

Eh bien… Je pense que le moi qui pensait un peu affectueusement à une Rine endormie n’avait pas non plus de caractère. Ou peut-être que j’étais sur le point d’exploser à nouveau puisque ses respirations endormies m’excitaient et me faisaient imaginer des scénarios, qui étaient classés en R-18.

J’avais besoin de Kyou-san. C’était elle qui pouvait tuer tous les sentiments amoureux que j’avais et franchement, c’était l’heure de dormir et je ne voulais pas manquer le PMA pour dormir à côté l’un de l’autre ni un manque de sommeil, car je l’attendrais.

Pour des raisons de sécurité, j’avais vérifié son état, mais il était correct. Elle n’avait pas subi de dégâts, pas de conditions, tout comme il se devait, donc elle devrait probablement aller bien. Franchement, peut-être qu’il vaudrait mieux avoir le radar d’abord, avant le bonus de PX dans le magasin de PMA. Mais je voulais ce bonus, et plus vite tu l’avais, et plus cela te rapporterait.

Comme je n’avais pas de radar à disposition, je ferais mieux de la chercher par moi-même. J’avais utilisé Déplacement Silencieux, puisque je ne voulais pas déclencher le mécanisme d’autodéfense de Rine et j’avais ouvert la porte.

J’allais d’abord vérifier la salle d’étude que Kyou-san avait utilisée avec Rine pour ses recherches. Les livres et les textes étaient disposés sur une table, tandis que deux des quatre bureaux avaient été nettoyés et étaient libres. J’avais pris un livre et oui, je ne pouvais pas lire les lettres. C’était les mêmes caractères que ceux que j’avais vus avant. Ah, il y avait un bout de papier, écrit en japonais. Notes.

Cinq différents types de malédictions de base : Héritage, obsessionnel, parasite, fumant (smoldering) et extradimensionnel. La plupart des objets maudits étaient des parasites… Kyou-san pouvait faire preuve de diligence. Des notes parfaites, du moins si tu les prends en classe. Ce serait horrible de les utiliser pour apprendre, mais vu qu’elle ne faisait que copier des livres, c’était très bien. Elle les avait même écrites en japonais, peut-être pour que je puisse aussi les lire ?

Non, c’est après tout Kyou-san. Peut-être que c’était arrivé sans qu’elle s’en aperçoive. Je ne savais pas comment fonctionne tout ce processus de traduction, alors je ferais mieux de ne rien interpréter ici.

Et Rine ? Ah, je ne pouvais pas lire ses notes. Mais Rine prenait-elle vraiment des notes ? C’était inattendu.

Mais je devrais continuer à chercher Kyou-san. Peut-être dans la cuisine ? Pas là non plus. L’étude qu’Ara-san et moi avions utilisée ? Non, non. Salle de bains et toilettes ? Personne à l’intérieur. Donc pas de choix évident… Mieux valait que je demande à Ara-san avant de tirer des conclusions hâtives.

Sa chambre était… Je pense que c’était celle-là. J’avais frappé à la porte. Pas de réponse.

Je n’avais franchement pas le temps pour ça. J’avais ouvert la porte, ce n’était clairement pas la chambre d’Ara-san. Il s’agissait d’une salle peu soignée, qui pourrait aussi bien être une étude. Avec ma Vision Nocturne, je pouvais voir de multiples créatures se cacher dans l’ombre : les écureuils panda, qui me regardaient avec beaucoup d’hostilité, sûre que je ne serai pas capable de les détecter.

J’avais lentement fermé ma porte. Mon sac à dos était toujours dans ma chambre, donc je ne pouvais pas y jeter une bombe puante pour les chasser. Peut-être que les écureuils planifiaient leur prochaine étape pour vaincre Rine et j’espérais qu’ils n’essayeraient pas de kidnapper l’un d’entre nous pour faire chanter Rine.

Mais pourquoi suis-je si prudent avec les écureuils ?

Pour commencer, j’étais retourné dans ma chambre et j’avais vérifié si Kyou-san était revenue. Mais elle n’était toujours pas de retour, alors j’avais commencé à regarder dans les autres pièces, en frappant d’abord et en jetant un coup d’œil ensuite.

*Toc, toc*

« Entrez, » enfin.

La porte s’était ouverte d’une main invisible et j’avais vu Ara-san dans un pyjama de Kyou-san, assise à côté de la Japonaise sur le lit.

J’avais l’impression que je n’étais pas censé être ici.

Mais je m’en fichais : « Kyou-san, il est tard. Viens. »

Kyou-san avait levé les yeux et avait regardé Ara-san, dont l’oreille gauche était dressée et la droite sur le côté. « Désolée, Arako. »

« Ne t’inquiète pas, Momo, » déclara Ara-san.

Qu’est-ce qui se passe ici ? Cette nouvelle familiarité ne m’ennuyait que légèrement, mais mon instinct me disait d’être prudent.

… instincts ? Quand étais-je tombé au niveau de l’intuition féminine ? Je commençais à penser comme Kyou-san !

« Tu peux garder le pyjama. On en reparlera demain, » déclara Kyou-san.

« Avec plaisir. Bonne nuit, Momo, Kenta-kun, » déclara Ara-san.

« Bonne nuit, Arako, » déclara Kyou-san.

Sans même agiter la main, je m’étais retourné et j’avais attendu que Kyou-san quitte la pièce. La porte s’était automatiquement fermée, comme toujours quand Ara-san était là.

« “Arako !” ? » demandai-je.

« Elle m’a posé des questions sur la culture japonaise, » répondit Kyou-san.

« Se pourrait-il que tu essayes de lui faire un lavage de cerveau ? » Kyou-san me regarda comme si je venais de lui dire combien l’eau était mouillée. « Essaies-tu vraiment de lui laver le cerveau ? »

« Cela s’appelle “se lier d’amitié avec quelqu’un”, quelque chose que tu ne connais pas, alors tu peux penser que c’est un lavage de cerveau, mais il s’agit avant tout de socialisation. Ah, puisque c’est un mot étranger pour toi aussi, laisse-moi t’expliquer ça comme ça : Tu peux en vérité être gentil avec les autres et ils te traiteront avec gentillesse en retour, » déclara Kyou-san.

Pourquoi avait-elle l’air de me présenter le meilleur concept du siècle ?

Je savais déjà qu’elle me trouvait stupide, mais je ne m’en souciais que quand elle était prétentieuse comme ça.

Alors, rendons cette « gentillesse ». « Tu sais, il y a un autre concept. Si quelqu’un est tout à fait inutile et qu’il est une sangsue des efforts des autres, que ce soit dans les prouesses au combat, l’acquisition de PX ou d’autres choses, tout en se fiant complètement au fait qu’il est impossible de se débarrasser de cette personne, cela s’appelle un “parasite”. Et si elle n’arrête pas de me harceler, de se plaindre et de calomnier, c’est ce qu’on appelle une “salope”. Et si quelqu’un n’est jamais reconnaissant pour tout ce que quelqu’un d’autre a fait pour elle, ça s’appelle un “ingrat”. Si quelqu’un fait les trois, tu peux l’appeler un “parasite ingrat et salaud”. Mais excuse-moi, tu es plus que familier avec ce genre de choses, n’est-ce pas Kyou-san ? »

Nos regards produisaient des étincelles. Nous étions entrés dans notre chambre sans autre mot, en essayant simplement de tuer l’autre par seul contact visuel.

« ... hn..., » Rine bougea, sa tête tournée vers nous, et ses yeux à moitié fermés. Elle était en mode assassin endormi et s’apprêtait à sortir son épée.

Bon sang ! Elle détecte vraiment toute intention hostile autour d’elle, même si elle n’est pas dirigée contre elle.

Kyou-san m’avait tapé deux fois sur l’épaule, avait fait un sourire vers Rine qui tuait pendant son sommeil et s’était allongée sur notre lit. « Ouf. » Cette fille pouvait vraiment changer de vitesse rapidement.

Mais Rine ferma lentement les yeux, satisfaite de ce qu’elle avait vu.

Oublie ça pour aujourd’hui et va dormir.

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