Je déteste être marié dans un monde imaginaire ! – Tome 2 – Chapitre 4 – Partie 4

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Chapitre 4 : La malédiction, la conjointe et quelqu’un d’autre

Partie 4

Au petit matin, Rine m’avait réveillé. Elle m’avait réveillé en douceur. « Réveille-toi, mon chéri. »

J’avais sursauté comme si j’avais été mordu par une vipère, tremblant. J’étais bien réveillé et j’avais vu Rine, qui avait déjà mis son armure et qui avait l’air rêveuse.

Après quelques respirations afin de calmer mon malaise, j’avais posé la question importante : « Franchement, pourquoi tu m’appelles comme ça ? »

« Parce qu’on est mariés, » déclara Rine.

« Non, nous sommes maudits ! Lis sur mes lèvres : Nous sommes maudits ! Nous ne sommes pas mariés ! » déclarai-je.

Avec son inclinaison typique de la tête, elle m’avait écouté et au bout d’une seconde, elle acquiesça d’un signe de tête. J’espérais que cela ne deviendrait pas une routine quotidienne. Il s’agissait de quelque chose de mauvais pour ma santé mentale.

Mais cette affaire étant au moins temporairement close, j’avais expliqué les objectifs de la journée. « J’ai contacté Kyou-san et nous nous retrouverons devant les bois de ces montagnes-là, » j’avais montré du doigt le pic rocheux.

« OK, » déclara Rine.

« Kyou-san sera sûrement accompagnée d’autres héros. Ils en ont aussi après toi, alors tu dois te cacher derrière des arbres et attendre ce qui arrivera. Si tout se passe bien, Kyou-san nous rejoindra à nouveau et ensuite —, » dois-je lui dire, qu’alors nous allons la livrer ? Eh bien, voyons ça, après qu’on se soit rencontrés. « Alors nous serons tous heureux à nouveau. »

« D’accord, » elle souriait, comme s’il n’y avait pas de souci dans ce monde. Cela me rendait malade, mais au moins c’était supportable, contrairement à ses larmes.

L’ascension de la montagne sur laquelle nous nous trouvions avait été la partie la plus difficile de tout le voyage. Puisque Rine était de nouveau en mode « tueur », tous les combats avaient été un jeu d’enfant dès maintenant. Du moins, tant que je la couvrais. Maintenant, je savais que Rine était plus un personnage de « glass-canon [1] ». Et je préfère dépendre d’elle à partir de maintenant.

La malédiction avait empiré. J’avais eu les premiers malus mineurs à mes statistiques, mais je pouvais encore me battre contre ce genre d’adversaires. En fait, c’était encore plus facile de les combattre dans cet état qu’à l’époque où je devais protéger Kyou-san. Je devais juste m’inquiéter pour moi.

Maintenant que la pression pour récupérer Kyou-san avait diminué, je pouvais enfin me détendre. J’avais même discuté avec Rine ! « Et après l’école, tu rentres chez toi et tu peux jouer à des jeux. »

« Quel genre de jeux ? Du bilboquet ? » demanda Rine.

« Non, des jeux vidéo. C’est... eh bien, par où dois-je commencer..., » c’était moi qui parlais le plus, mais c’était de sa faute si elle m’avait fait parler du Japon. Même si la maison me manque et que je veux rentrer, c’est agréable d’en parler.

Franchement, tant que Rine est calme, c’est une camarade très agréable. Il en va de même pour Kyou-san. Pourquoi ces deux filles ne peuvent-elles pas se taire la plupart du temps ? Est-ce trop demander ?

Nous étions arrivés à l’endroit. « Donc, c’est le point de rendez-vous. Je ne peux pas voir quelqu’un, mais c’est pour le mieux. Rine, on va dans les bois. »

« Pourquoi ? Ne devrait-on pas attendre ici ? » demanda Rine.

« Comme je te l’ai déjà dit, tu dois te cacher là-dedans. Ça ne marchera pas si l’autre groupe te détecte. Et j’aime tendre des pièges, » décalerai-je.

« Pourquoi ? Pour la chasse ? » demanda Rine.

« Quelque chose comme ça, » répondis-je.

« Kenta, je te vois sourire, mais c’est un peu louche, » déclara Rine.

« Je sais, » répondis-je.

 

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« Tu es sûre, Kyou ? »

« Oui. Je le sens, » j’avais menti ouvertement sur la façon dont la bague me conférait l’information sur l’endroit où Ken voulait que j’aille. Masahiko-kun et les autres se méfiaient, car ils n’avaient pas oublié les pièges. Alors en ce moment, on avançait à un rythme d’escargot.

Teru-chan s’était transformée en classe Éclaireur, comme Ken, et elle prenait le temps d’explorer chaque centimètre sur notre chemin. En connaissant Ken, il n’utiliserait pas les pièges pour nous avoir ici. Sa tendance à mettre la sécurité au premier plan l’amènerait à se préparer une route de retraite.

Dois-je leur dire ?

Non, je veux voir comment ça se passe. Même si j’ai les mêmes inconvénients avec la malédiction que Ken, il n’y a aucune garantie qu’il sera capable de résister à la force combinée du Masahiko-kun et des autres.

En voyant leur performance de première main, j’avais réalisé à quel point le travail d’équipe faisait toute la différence. Tant que Rine-chan n’intervenait pas, j’étais sûre que Ken serait vaincu. Ils pourraient même l’éliminer, s’il avait toute sa puissance.

Mais Rine-chan interviendrait probablement.

Je n’avais pas encore parlé d’elle à Masahiko-kun et aux autres. Connaissant Ken, il ne la laissera pas participer aussi facilement...

Je ne suis pas comme lui. Je ne pense pas toujours aux détails, mais ça me donne mal à la tête.

S’il ne s’agissait que de mes amis et de lui, je ne serais jamais de son côté en aucune circonstance. Mais il y avait Rine-chan, la malédiction, et le plus important, mon propre bien-être à considérer.

Masahiko-kun et les autres ne voulaient capturer que Ken. Si je le disais à Ken, il en ferait trop, ce qui pourrait être dangereux pour mes amis. Tant qu’il n’était pas au courant de leurs intentions, il pensera probablement seulement qu’ils veulent capturer Rine-chan, ce qui rend les choses plus faciles pour mes amis.

Mais si je parlais à Masahiko-kun de Rine-chan, il voudrait peut-être aussi la capturer. Mais Rine-chan est dangereuse ! Même si je ne peux pas imaginer qu’elle ferait beaucoup de mal à d’autres personnes, il était toujours possible qu’elle considère la fracture des os comme « pas trop de mal ».

Maux de tête.

Teru-chan avait interrompu mes pensées et montra le sol avec sa lance. « Masahiko, il n’y a pas de pièges ici. Mais je peux voir les traces de deux personnes. »

« Deux ? »

Ken, espèce d’idiot ! N’as-tu pas pensé que quelqu’un d’autre pourrait aussi avoir la compétence Pistage ?

« Sais-tu qui ça peut être, Kyou ? » Masahiko-kun me demande directement, en me regardant avec son habituel visage ouvert d’esprit.

« Euh... J’ai une idée. Est-ce des traces de femme, Teru-chan ? » On dirait que ce chat est sorti du sac de toute façon.

« Probablement. »

« Alors ça pourrait être... la Princesse, » déclarai-je.

Tout le monde avait été déconcerté par mes paroles.

Le Daichi-kun, de construction large, avait mis les bras croisés. « La Princesse ? Es-tu sûre, Kyou-san ? »

« Comme je l’ai dit, “peut-être”, Daichi-kun, » répondis-je.

Tout le monde échangea un regard et je m’étais rendu compte qu’ils pensaient maintenant, que Ken avait Rine-chan sous son contrôle. Ce n’est pas ce que je voulais !

« Comment le sais-tu ? » demanda Daichi-kun.

Eri-chan devient encore plus ennuyeuse ! « Parce qu’on s’est déjà rencontrés. Mais ils ont ensuite été attaqués par ces oiseaux. » Rester aussi vague que possible.

Je voyais clairement le souhait de mes amis d’avoir une autre réunion stratégique. Mais tout le monde sauf Masahiko-kun voulait m’en exclure. Ils ne me faisaient pas du tout confiance et moi non plus, je ne l’aurais pas fait si j’étais à leur place.

« Kyou, que sais-tu de la Princesse ? » Il me demanda naturellement, comme si je faisais vraiment partie de leur groupe. Ça fait un peu mal.

« Comme les personnes de Wächter vous l’ont dit, elle est bonne au combat et dangereuse. Soyez donc prudent. Même Ken et moi n’avons pas osé la défier directement. Mais elle est aussi facile à piéger, » ils ont besoin d’en savoir autant pour s’occuper d’elle.

« Je vois. Donc Katsuragi-kun l’a peut-être piégée, » je voyais rarement Masahiko-kun en colère, mais c’était sa limite. « D’abord Kyou, et maintenant la Princesse. Nous devons l’arrêter pour qu’il puisse se racheter ! »

Masahiko-kun, tu es aussi trop confiant. Personne à tes côtés ne pense qu’il vaut une seconde chance. Moi, non plus, alors que techniquement, je suis son alliée.

Mais voir Ken se faire battre me remplirait de joie pure, parce qu’il le méritait. C’était ce que je crois vraiment. Son arrogance, ses paroles, ses plaintes, ses insultes ! Mais je suis quelqu’un de bien, donc je faisais que regarder. Comme quand il avait attaqué le ss’rak à Heissquellen, le gouffre, me maudissant aussi, le gouffre, la rencontre avec Muaotef (dans le gouffre), quand il avait attaqué la Voix de Muaotef, ou s’était fait battre dans l’église... Compte tenu de tout cela, pourquoi étais-je toujours son alliée ?

Je suppose que je suis la responsable dans ce partenariat.

Masahiko-kun est aussi un homme responsable.

« Eh bien, trop penser à toutes les possibilités serait une perte de temps, alors je suggère que nous accélérions un peu les choses. Teruko, suis ses traces Regarde s’il a essayé de tendre un piège. Daichi, quand nous le verrons, reste avec Kyou et sois son garde du corps. Et aussi, garde un œil sur elle, puisque nous ne savons pas, jusqu’à quel niveau Katsuragi-kun peut interférer avec ses actions. Eri, tu resteras aussi en arrière et tu nous couvriras, si nécessaire. Katsuo et moi allons être au centre. Avez-vous des commentaires ou des questions ? » demanda Masahiko-kun.

Tout le monde s’était préparé.

1 Glass-canon : Référence au jeu vidéo. Un personnage/arme qui cause d’importants dommages, mais sans résistance ou défense.

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.
    Ps: Ils sont vraiment pourri et pas un pour haussé le niveau.

  2. Merci pour le chapitre !

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