Je déteste être marié dans un monde imaginaire ! – Tome 2 – Chapitre 1 – Partie 4

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Chapitre 1 : Le Roi, la Princesse et la Quête

Partie 4

Nous étions arrivés au fort Wächter, l’une des forteresses se trouvant à la frontière du royaume de Feuerberg. Il s’agissait de l’endroit où la princesse travaillait avant de disparaître, directement dans le département de l’organisation.

Le voyage en chariot s’était déroulé sans incident et surtout dans un silence étrange, puisque Kyou-san et moi n’arrivions pas à trouver un sujet commun dont nous pourrions parler pendant plus que quelques minutes. Et c’était d’autant plus vrai que mon seul hobby était le jeu. De plus, aucun de nous deux n’aimait vraiment l’école.

En vérité, j’avais été surpris que nous puissions parler de choses pendant quelques minutes et que nous n’ayons pas abandonné la recherche d’un sujet commun. Au moins, maintenant, je savais que Kyou-san aimait les films, les dramas télévisés et les magazines féminins, et qu’elle gardait ses connaissances en matière de mode à jour. Elle aimait parler avec ses amies à propos d’un grand nombre de sujets différents, et cela, je le traduirais par : « Elle perd son temps. »

Mais revenons au sujet.

Le fort Wächter était une ancienne forteresse, qui était pratiquement inutile de nos jours, car la frontière avait été déplacée depuis et de nouveaux forts avaient été construits sur la nouvelle ligne de front. Mais il s’agissait d’un endroit idéal pour faire du travail frontalier sans être trop près de la zone de guerre.

« Hé, n’est-ce pas la représentante de classe ? »

Une voix familière avait crié cela et j’avais vu quelqu’un de ma classe. Du moins, je pense qu’il était dans la classe. Au moins, comme c’était quelqu’un qui ressemblait à un japonais, les chances étaient élevées que cela soit bien le cas. Pour m’en assurer, il faudrait que je regarde encore une fois de plus près. Même si j’essayais de me souvenir de son nom, je ne le retrouvais pas, car j’avais déjà oublié son visage.

Non, pas possible de m’en souvenir. Mais j’étais sûr de l’avoir vu en classe. Il s’agissait d’une bonne chose que nous portions des gants afin de cacher nos bagues maudites. Il serait assez inconfortable de répondre aux questions concernant ces anneaux assortis.

Kyou-san annonça alors son nom. « Tetsukawa-kun ! Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu. »

Il s’agissait donc de Teshizawa-san. Il était vêtu d’une armure légère et portait une épée à la taille. Il semblait être un soldat. Il serait très probablement l’un des premiers à mourir, puisque j’avais le sentiment que j’oublierai son existence au moment où il partira loin de moi. Il me donnait l’impression d’être un figurant.

« Attends, n’est-ce pas Katsuragi-kun ? » Hé, pourquoi a-t-il rajouté le « -kun » à mon nom ? Je ne le connais même pas ! « Au début, je ne pouvais pas te reconnaître, même si j’étais assis juste à côté de toi en classe. Comme c’est embarrassant, » il avait ri comme un idiot.

« Ne t’inquiète pas de ça, Teshizawa-san, je te reconnais à peine, » répliquai-je.

« Tu n’as même pas trouvé le bon nom, même si je viens juste de l’appeler par son nom, » avait réfuté Kyou-san.

« Ne t’inquiète pas de ça, car c’est simplement Katsuragi-kun. » Pourquoi ce Teshizawa parle-t-il de moi, comme si j’étais quelque chose d’inutile ?

« Plus important encore : Tetsukawa-kun, est-ce que d’autres camarades de classe sont ici ? » lui demanda-t-elle.

« Tout le monde est là. » Oh, mon Dieu, ma journée vient d’empirer. « Après avoir reçu l’appel du roi, nous sommes tous venus ici pour entendre les détails, » répondit-il.

« Tout comme nous, même si nous étions dans la capitale. Mais comme la princesse était stationnée au fort Wächter, ils pensaient que nous pourrions en apprendre plus dans la zone, » répondit-elle.

« Le capitaine a dit que nous commencerons quand tout le monde sera là et prêt pour la réunion. Peut-être qu’on vous attendait tous les deux ? » nous demanda-t-il.

« C’est peut-être le cas... Ken ? Où est-ce que tu vas ? » me demanda-t-elle.

« Ken ? » demanda Teshizawa-san.

Ce n’est pas vraiment comme si je me soucie de tout ça. « Dans les bois. C’est l’heure de déjeuner et je n’irai pas dans ce fort vu qu’il faudra encore un certain temps avant que la réunion ne commence vraiment. Et je suis sûr qu’une heure suffira, alors dit au capitaine que je serais de retour d’ici là, Teshizawa-san. »

« Euh... OK ? Es-tu sûr ? Et, représentante de classe ! Pourquoi appeles-tu Katsuragi-kun “Ken” ? » lui demanda-t-il.

« ... Bien des choses sont arrivées. Et je pense que je vais y aller avec lui, puisque ces trucs... S’il te plaît, ne parle à personne de mon implication avec lui, d’accord ? » Kyou-san avait fait des clins d’œil à Teshizawa en s’excusant et elle m’avait rejoint sur le chemin des bois.

Teshizawa avait fait demi-tour et il se dirigea vers le fort. Kyou-san m’avait rattrapé et je lui avais jeté un coup d’œil. « Ne voulais-tu pas rejoindre nos camarades de classe et parler du bon vieux temps ? »

« Es-tu fou ? Comme si je pouvais leur faire face tout en étant... ainsi avec toi. Moins on en parle, et mieux c’est, » me répondit-elle.

« Je vois, » répondis-je.

« Mais franchement, pourquoi déjeuner dans les bois ? C’est tellement... stupide ! » s’écria-t-elle.

« Je ne vais pas dans les bois pour déjeuner, » même moi, je pourrais dire que j’avais un sourire maléfique sur mon visage alors que je disais ça.

 

― ○●○ ―

 

Une heure plus tard, nous étions dans une salle de conférence, attendant que le capitaine nous donne des détails sur la princesse fugitive. Il s’agissait de la première fois depuis longtemps que je voyais mes camarades de classe et tout le monde semblait s’être adapté à ce nouveau monde. Il s’agissait de l’ensemble du groupe de combat. Les 20 étudiants étaient rassemblés dans la salle de fêtes. Tout le monde avait échangé l’uniforme de l’école contre des vêtements et des armures différents. Nous avions des personnes vêtues en habits de sorciers, d’autres qui étaient en guerrier léger et il y avait ceux qui portaient des armures lourdes.

Personne d’autre que moi ne semblait avoir un équipement non militaire et de non-magicien. Je pense que ma classe d’Éclaireur se démarquait, même s’il s’agit aussi d’un équipement militaire.

Mais c’était toujours la même chose qu’avant ça. Il s’agissait d’un troupeau de moutons sans cervelle, sans personnalité exceptionnelle, à l’exception de leurs quelques alpha. Et celui qui était l’alpha des alpha était toujours Inoue Masahiko. Il portait une armure semi-lourde et deux épées sur le dos. Et bien sûr, il était venu jusqu’à nous.

« Kyou ! Content de te voir. Est-ce que cela va ? » lui demanda-t-il.

« Oui, Masahiko-kun. Je suis aussi contente de te voir, » lui répondit-elle.

Pour quelqu’un qui ne voulait pas affronter ses anciens amis, Kyou-san semblait vraiment heureuse de voir M. McFaux Beau Gosse. Toute sa personnalité glorieuse devait être une façade pour cacher son vil caractère. Il était comme une Kyou-san en version mâle, mais avec encore moins d’honnêteté !

« Comment vas-tu, Kyou ? J’étais tellement désolé de t’avoir laissé derrière moi, mais à la fin, je ne pensais qu’à toi. Es-tu sûre que tu peux participer à ça ? Quel est ton niveau ? » lui demanda-t-il.

« Ne t’inquiète pas, je suis au niveau 20, » lui répondit-elle.

« Super ! Je le savais que tu allais me rattraper ! Tu es dix fois plus maline que moi, donc j’étais sûr que tu trouverais un moyen de monter rapidement en niveau ! Maintenant, tu peux nous rejoindre sans problème ! » déclara-t-il.

« Euh... Non, Masahiko. Pas maintenant, » lui répondit-elle.

« Pourquoi ? » Son visage affichait qu’il était rempli d’inquiétude ! On dirait presque qu’il est vraiment déçu ! Cet homme devrait recevoir son prix d’acteur dès que possible !

« Eh bien ! Tu vois... Je..., » Kyou-san ne regardait pas Inoue dans ses yeux, et elle semblait gênée. « J’ai des obligations temporaires. »

« Quel genre ? » lui demanda-t-il.

« Celui-là, » sans même me le demander, elle m’avait tiré par la manche pour me placer dans le champ de vision d’Inoue, alors que je l’évitais jusqu’à présent.

« N’est-ce pas... Katsuragi-kun ? » Pourquoi tout le monde me « -kun » ? « Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu ! J’avais peur que tu aies été tué, alors que tu étais tout seul dans ton coin. Je suis si content que tu sois encore en vie ! Et regarde-toi, tu as l’air en pleine forme ! » déclara-t-il.

OK, traduisons ces lignes.

« Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu » veut dire « Oh, tu es encore là ? »

« J’avais peur que tu aies été tué, alors que tu étais tout seul dans ton coin, » signifiait « Tu es si impuissant, que tu as besoin de quelqu’un pour veiller sur toi, puisque tu ne peux pas survivre dans ce monde ! »

« Je suis si content que tu sois encore en vie ! » voulait dire « Maintenant, je peux continuer à rire de toi intérieurement ! »

« Et regarde-toi, tu as l’air en pleine forme ! » signifiait « Tu étais si gros, que cette minceur artificielle due à ta classe te fait paraître à nouveau humain ! »

Je veux tuer ce salaud !

« Katsuragi-kun ? Tu... eh bien, je suppose que c’est bien, que tu n’as pas tant que ça changé, » Inoue semblait un peu incertain de ce qu’il fallait dire après avoir regardé mon visage, mais il souriait quand même et il se tourna à nouveau vers Kyou-san. « Travaillez-vous ensemble pour l’instant ? »

« Oui, temporairement. J’ai pensé au début que je pouvais un peu le réhabiliter, mais... franchement, ne me regarde pas comme ça, Ken ! » s’exclama-t-elle.

« Oh, tu t’es rapproché de lui, non ? » demanda Inoue. Il demandait probablement cela parce que Kyou-san m’avait appelé « Ken ». « Je ne pensais pas que vous pourriez devenir amis. »

« C’est juste une partie de la réhabilitation. Nous ne sommes pas amis, juste des camarades de classe et bien... il m’a un peu aidée, » déclara-t-elle.

« Ah, je vois. Katsuragi-kun est après tout un joueur. Alors bien sûr qu’il sait sûrement une chose ou deux qui peut être utile, » déclara-t-il.

« Oui. Et il est très bon pour suivre les autres ! Il a même déjà trouvé des traces de la princesse ! » déclara Kyou-san.

« Kyou-san ! » Elle lui donne vraiment les détails ! Sans se retenir, elle avait commencé à raconter à Inoue la position des traces et la direction dans laquelle ils allaient.

« Ces traces sont peut-être vieilles de quelques jours, mais avec cela et l’information que nous avons obtenue du chancelier à la capitale, cela signifie..., » déclara Kyou-san.

« Cette... Kyou, c’est génial ! Katsuragi-kun, tu es génial ! Avec ça, on pourrait gagner du temps ! » Franchement, ce visage masquait le sourire gourmand qu’il avait sûrement en lui ! « Mieux vaut le dire à tout le monde ! »

« Ce sera bien de voir tout le monde, regardez ! » La porte s’était ouverte et le capitaine était entré dans la pièce.

« Ah, je dois retourner vers les autres. On se reverra après la réunion, d’accord ? » nous demanda-t-il.

« Peut-être, Ken est très enthousiaste à l’idée de la récompense, alors je suppose que je n’ai pas d’autre choix que de partir le plus tôt possible avec lui, » lui répondit-elle.

« Ah, je vois. Alors, ayons une compétition équitable, » nous déclara-t-il.

« Nous ferons ainsi, » souriante, Kyou-san avait regardé Inoue partir plus loin. Et le capitaine avait commencé la réunion.

 

― ○●○ ―

 

La réunion avait duré environ une heure et portait sur la personnalité et les compétences de la princesse et ses derniers déplacements connus. De temps en temps, elle était retournée au fort Wächter pour livrer des bandits puis elle était partie avant que les gardes puissent s’organiser. Chaque fois qu’elle avait fait ça, elle était allée dans une autre direction.

Inoue Masahiko pensait que cette fille était un mal de tête ambulant. Mais comme Kyou et Katsuragi-kun avaient déjà trouvé ses traces les plus récentes, lui et son groupe avaient déjà un avantage.

Son équipe contenait son ancienne clique de l’école à l’exception de Kyou. Il y avait Yamauchi Daichi, un ancien membre du club de judo qui était devenu une montagne en armure lourde avec hache. Il était avec une classe de guerrier. Kita Katsuo, qui était membre du kyudou, était naturellement devenu maintenant un Archer. L’amie d’enfance d’Inoue, Akiyama Eri, avait pu apprendre la classe de Sorcier, un lanceur de sorts offensif. Sa bonne amie, Kurosawa Teruko, brandissait maintenant une lance avec la classe Soldat afin de les soutenir depuis l’arrière. Et bien sûr, il y avait Inoue lui-même, qui s’était mis au combat avec double épée avec l’une des classes de combattants.

Son groupe était le plus grand et c’était aussi celui avec le plus haut niveau des quatre groupes présent. Eh bien, cinq, si vous comptiez Kyou et Katsuragi-kun. Inoue était au niveau 28, mais comme il se considérait comme le leader, il était naturel qu’il soit un bon exemple pour tout le monde.

À la fin de la réunion, Inoue avait cherché Kyou et Katsuragi-kun, espérant toujours obtenir l’adhésion de Kyou. Mais ils étaient déjà partis. Dans son esprit, Kyou les rejoindrait peut-être, si le groupe d’Inoue récupérait la princesse, et cela même si la princesse semblait être un peu sauvage.

« Allez, tout le monde ! Bien sûr, nous ne perdrons pas face à nos camarades de classe ! » déclara-t-il.

« « « « Oui ! » » » »

« Et je sais déjà où chercher des traces de la princesse Katarine ! Nous devons juste être plus rapides qu’elle et que tous les autres groupes ! » déclara Inoue.

Inoue avait ainsi mené son groupe dans la direction que Kyou lui avait donné, directement dans les bois. Ils avaient pu trouver la piste mentionnée par Kyou et la suivre. Mais soudain, Eri avait disparu en émettant un grand cri !

« Eri !? »

« Eri-chan !? »

« « Eri-san !? » »

« Je vais bien ! » Sa voix venait d’en haut ! Elle était suspendue à l’envers à un arbre, dans un filet !

« Attends, je vais t’aider ! » Et après deux pas, Inoue avait senti comme si le sol sous ses pieds s’était effondré. Il s’agissait d’un piège de type trou masqué !? Il était tombé durement sur ses fesses, et cela faisait mal. De plus, dans le piège il y avait des épines ! Et ainsi, il était maintenant couvert de plusieurs coupures mineures, ce qui piquait horriblement ! Qu’est-ce qui se passait ici !?

 

― ○●○ ―

 

« Désolé Masahiko, voici ta récompense. Et la vengeance. Douce, douce vengeance ! » déclara Kyou-san.

« Kyou-san, pourquoi est-ce que tu te parles toute seule ? » lui demandai-je.

« J’ai eu l’impression que le groupe de Masahiko est tombé dans tes pièges. Tu es vraiment une méchante personne en pensant à préparer ce genre de choses bien en avance, » me répliqua-t-elle.

« C’est toi qui voulais les guider dedans et c’est même toi qui as amélioré les pièges avec des épines, des pointes et des pierres tranchantes, » lui répliquai-je.

« Ken, se pourrait-il que nous soyons tous les deux les pires ? » me demanda-t-elle.

Kyou-san et moi avions ri. C’était peut-être vraiment faible, mais nous nous entendions bien en ce moment. Nous étions unis dans notre haine envers nos camarades de classe ou alors c’était quelque chose comme ça.

 

Vous gagnez 1 PMA.

Vous êtes peut-être les pires, mais vous faites des choses ensemble. Mais franchement, repensez un peu à votre comportement.

 

« Tu vois, même cette maudite malédiction pense qu’on va trop loin ! » Le rire franc de Kyou-san était plein de joie. Et d’une manière ou d’une autre, c’était aussi très charmant.

Kyou-san avait été capable d’utiliser sa Persuasion sur le capitaine avant, le convainquant qu’il serait mieux d’entendre parler de l’endroit où la princesse se trouvait récemment avant tout le monde, puisque nous connaissons déjà la plupart des connaissances de base grâce à notre conversation avec le chancelier.

Il n’y avait qu’une seule information de plus que nous n’avions pas eue, c’était le fait que la princesse avait livré des bandits de montagne il y a deux jours et qu’elle s’était encore une fois échappée. Il était très probable qu’elle était retournée dans les montagnes, et j’avais déjà trouvé ses traces avant ça, quand j’avais préparé les pièges. Cette information ne faisait donc que confirmer notre indice.

Nous nous étions glissés hors de la salle juste après le début de la réunion, car il n’y aurait rien de nouveau et nous avions donc pris une longueur d’avance. Il était fort probable que les autres suivraient rapidement, s’ils avaient aussi les compétences en pistage, mais pour l’instant, ils avaient les pièges dont ils devaient s’inquiéter.

Attrapons cette princesse, obtenons la récompense et défaisons la malédiction !

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5 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. Merci pour le chapitre !

  3. Merci pour le chapitre.

  4. Ah oui d’accord ! Vraiment les pires ~ Merci pour le chap ^^

  5. Merci pour le chapitre !

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