J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 7 – Chapitre 168 – Partie 1

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Chapitre 168 : La colère de la fille envers ses propres parents

Partie 1

[Point de vue de Nanya]

« Pourquoi ? » avais-je dit, alors que des larmes coulaient sur mes joues. « Pourquoi faites-vous cela, père, mère ? » avais-je demandé.

Dès l’arrivée d’Illsy, ils avaient adopté une position agressive à son égard sans même lui donner la possibilité de se présenter correctement. Je savais qu’ils n’aimeraient pas le mari que j’allais choisir pour moi, mais je ne pensais pas que c’était si mal !

J’avais eu mal au cœur rien qu’en regardant comment père et Illsy se battaient l’un contre l’autre. Ces attaques étaient aussi sérieuses qu’elles pouvaient l’être, du moins du côté du père. Illsy pouvait faire beaucoup mieux. Il aurait pu convoquer son armée de Minotaures, truquer le terrain avec des cristaux explosifs, ou utiliser l’AGLMC dans ses bras. Il aurait pu mettre fin à ce combat de bien des façons en sa faveur, mais je pouvais vous dire qu’il n’était pas là pour tuer mon père. Illsy menait un combat défensif, en essayant surtout de le mettre hors d’état de nuire.

J’avais vu une fois Illsy utiliser ces lasers pour éliminer un navire de pirates à des kilomètres de distance, loin à l’horizon. Lorsqu’ils avaient réalisé que leur capitaine était mort, la moitié de l’équipage avait connu le même sort. Il ne restait plus qu’à laisser le Léviathan le ramener au port et réclamer les marchandises dans leur cale. Vendre un navire reconditionné à un marchand pour un prix inférieur était ce que nous appelions tous de l’argent facile.

« Nanya…, » dit ma mère, et je m’étais tournée pour la regarder.

En me voyant pleurer, elle m’avait regardée avec surprise.

« Mère, toi et père ne savez rien de ma vie sur les trois continents… vous ne savez rien de mon mari ni de la façon dont il m’a traitée. Crois-tu que je suis venue ici pour le fuir ? » lui demandai-je alors que des larmes coulaient sur mes joues.

Voir ma famille se battre comme ça avait été douloureux.

« Ne l’as-tu pas fait ? » répondit ma mère en clignant des yeux, surprise.

« Non…, » j’avais secoué la tête.

« Alors pourquoi es-tu venue ? » demanda-t-elle.

« Une fille ne peut-elle même plus rendre visite à sa mère sans que l’on pense qu’elle fuit son mari ? Est-ce comme ça que tu vois les choses ? » demandai-je en essuyant mes larmes.

Elle n’avait pas répondu, pourquoi l’aurait-elle fait ? Peut-être venait-elle de réaliser que ce qu’elle avait fait était mal ? Je ne pourrais pas le dire.

« Ce combat est ridicule… Je ne veux pas que mon mari ou mon père soit blessé, » avais-je dis puis j’avais commencé à rassembler l’énergie magique autour de moi.

« Que fais-tu ? » m’avait demandé ma mère.

« Je ne le dirai qu’une fois, mère. Si tu m’aimes vraiment comme ta fille… s’il te plaît, arrête, père. Sinon… Je ne verrai aucune raison de revenir ici, plus jamais, » avais-je déclaré et puis j’avais sauté de la plate-forme.

Intervenir dans un duel officiel était considéré comme impoli et honteux, mais ce n’était pas un duel officiel à mes yeux. Ce n’était qu’une stupide querelle entre un beau-fils et son beau-père.

« [Boost] » j’avais chanté en m’approchant d’eux.

À ce moment, j’avais vu Illsy porter sa propre armure spéciale et tenir son épée à plasma. Il n’aurait pas fait cela s’il ne pensait pas que mon père était digne d’être combattu avec eux, mais la façon dont il se tenait là, immobile, m’avait fait craindre ce qui allait se passer ensuite.

Père…, avais-je pensé en le voyant s’approcher de lui.

Quand il avait levé sa main, j’avais accéléré et puis… Je l’avais frappé.

Mon intervention était inattendue et avait surpris mon père. Mais même si je savais que j’avais levé la main contre mon propre parent et que des larmes coulaient sur mes joues à partir du moment où je l’avais vu essayer de faire du mal à Illsy, je ne pouvais pas le laisser faire.

J’aimais mon mari du fond du cœur et si être avec lui signifiait que je devais le sauver de mon propre père, je le ferais, non… Je l’avais fait, c’est tout.

« Argh ! » Père avait poussé un gémissement douloureux alors qu’il était envoyé au loin, loin de moi et d’Illsy.

« ARRÊTEZ ÇA TOUT DE SUITE ! » leur avais-je crié.

Illsy n’avait rien dit, tandis que mon père s’était relevé et avait réparé son Armure magique fissurée.

« Nanya quitte cet endroit immédiatement. En tant que père, je connais mieux que toi les donjons et il ne faut pas faire confiance à ce bâtard, » avait-il déclaré.

« Bâtards ? Confiance ? Quand j’étais piégée dans un donjon sur les trois continents, ce n’est pas toi qui m’as sauvée, père, c’était un humain nommé Tuberculus. Quand un suprême nommé Dankyun m’a mis à genoux avec mes tripes renversées devant moi, ce n’est pas toi qui m’a sauvé, père, c’est ce Donjon là, Illsyore ! Il a risqué sa propre vie, sa santé mentale, tout ce qu’il avait pour me sauver ! Tu ne lui fais pas confiance ? Oui, père, moi je lui fais confiance ! JE LUI FAIS PLUS CONFIANCE QU’À TOI, QUI N’AS JAMAIS ÉTÉ LÀ POUR MOI ! » je lui avais crié dessus, puis, les larmes aux yeux, je m’étais souvenu de tous ces moments douloureux où j’avais besoin de lui comme père, comme parent, et où il n’était jamais là.

« Je t’ai protégée ! Je t’ai formée ! Je t’ai donné des armures et des armes ! » répliqua-t-il avec colère.

« Tu m’as protégée, mais tu n’as jamais joué avec moi, même si c’est ce que je voulais ! Tu m’as entraînée et tu t’es toujours plaint que je n’étais pas bonne alors que tout ce que je voulais, c’était que tu me reconnaisses ! Tu m’as donné une armure qui m’empêchait de me faire des amis et une épée destinée à tuer tous ceux qui essayaient de me faire la cour ! » Je lui avais répondu en criant.

« J’ai fait ce que je pensais être le mieux pour toi ! » répondit-il.

« Je voulais que tu sois là en tant que père, pas en tant que formateur ! Maintenant, tu veux tuer mon mari, le seul homme qui ne m’a jamais regardée de façon étrange parce que j’étais une démone ou qui me déteste parce que j’étais faible ou trop enjouée ! Le seul homme qui m’a acceptée pour ce que je suis sans même sourciller ou me demander de changer quoi que ce soit !? Cet homme ? » Je lui avais crié à tue-tête jusqu’à ce que ça commence à faire mal.

« Tu es trop jeune…, » déclara-t-il.

« Je suis une ADULTE ! » criai-je.

« Tu ne sais rien ! » déclara mon père.

« ALORS COMMENT AURAIS-JE PU APPRENDRE ALORS QUE TU N’AS JAMAIS ESSAYÉ DE M’ENSEIGNER ? » criai-je.

Toute cette colère et cette tristesse qui s’étaient emparées de moi avaient refait surface à ce moment-là. Je n’avais même pas prévu ni pensé que je sauterais au milieu du terrain de l’arène pour pleurer sur toutes les choses injustes que mon père avait apportées à ma vie.

Les souvenirs de mon enfance avaient refait surface sous la forme des cris de mon jeune moi, me donnant maintenant l’impression que mon propre père souhaitait à nouveau me priver du bonheur pour lequel j’avais tant lutté pour l’obtenir. Ce qui était le bonheur pour moi n’était pas bon pour mon père, je le savais, je le détestais, mais cette fois… juste cette fois, je n’allais pas le laisser me l’enlever !

L’énergie magique coulait autour de moi comme un ouragan enragé, alimentant mon Armure magique et mon corps grâce à la puissance du sort [Boost]. L’activation du [Sur-boost] était au bout de mes doigts. J’avais juste besoin d’une poussée, d’un coup de pouce supplémentaire dans la bonne direction, et j’allais le laisser se déclencher !

« Nanya ! Ce donjon t’a lavé le cerveau ! Il a certainement menti et t’a dit de mauvaises choses sur nous ! » cria père presque entièrement convaincu qu’Illsy était une sorte d’abomination.

« Mentir ? Le nombre de fois qu’il m’a menti, je peux tous les compter sur mes doigts, et il n’y a pas eu un seul moment où il ne l’a pas fait pour une bonne raison ! Quant à toi… tu m’as dit que je pouvais jouer avec les autres enfants et pourtant tu m’as gardée enfermée dans le château. Tu m’as dit que je pouvais me joindre aux fêtes des autres jeunes demoiselles, mais tu ne m’as jamais laissé me mêler à elles. Tu m’as donné une armure à porter, pas une jolie robe ! Père, je n’étais qu’une mignonne petite marionnette que tu pouvais amener avec toi, presque comme si tu essayais de te donner du courage et de montrer que tu étais la compagne de l’impératrice ! » Je lui avais crié dessus.

« Ce… ce n’était pas le cas, Nanya ! Les autres enfants étaient des démons à part entière ! Bien plus puissants que toi ! Les fêtes auxquelles tu étais invitée étaient là pour se moquer de toi, c’est pourquoi je t’ai rejoint et…, »… avait-il dit.

« As-tu également participé aux fêtes de Sunsun ? Ou encore Eventel ? Lui as-tu fait arrêter les leçons de combat à l’épée à sa majorité ? » lui avais-je demandé.

« Que… ils sont différents de toi ! » avait-il rétorqué.

« Comment ? En quoi sont-ils différents, mon père ? » lui demandai-je alors que je sentais mes poings se remplir d’énergie magique rageuse.

« Eventel était déjà fort pour son âge et Sunsun l’est aussi ! Pour une raison ou une autre, tu es la plus faible entre tous à la naissance ! Tu étais faible, Nanya, le plus faible des demi-donjons que je n’ai jamais vus dans ma vie, et je ne voulais pas qu’il t’arrive quelque chose ! C’est pourquoi je…, » il s’était arrêté juste au moment où maman avait atterri entre nous deux.

Son comportement était plus imposant que jamais. Comme une véritable impératrice, sa présence nous avait envahis, bien qu’en ce moment, elle n’était pas assez puissante pour nous faire tressaillir tous les deux. Elle était inébranlable devant moi et tenait bon devant mon père. Elle me regardait droit dans les yeux, presque comme si elle essayait de me dominer de son seul regard, mais cela ne fonctionnait pas sur moi. Les larmes dans mes yeux, la rage dans mon cœur, elles étaient restées là, inébranlables, immuables, prêtes à mordre à tout moment.

« Nanya… Nous… voulions juste te protéger, » avait-elle dit.

J’avais regardé en bas, les larmes coulaient encore sur mes joues, mais ces mots n’avaient pas suffi à éteindre le feu dans mon cœur.

« Alors pourquoi... Pourquoi essaies-tu de m’enlever celui qui m’a rendue heureuse ? » Je l’avais regardée fixement en réponse.

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3 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre.
    Ils ont fait pleurait Nanya les monstre !

  3. Chapitre très fort émotionnellement. Merci

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