J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 7 – Chapitre 165 – Partie 2

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Chapitre 165 : Retrouver ceux qui vous ont manqués

Partie 2

Au moment où j’avais marché sur le champ herbeux, j’avais pris une profonde inspiration et j’avais regardé le ciel bleu et clair.

« Ah ~ ! C’est bon d’être de retour ! » dit Shanteya en m’imitant.

« Oui. Nous devrions aller de l’avant et le faire savoir à tout le monde, » lui avais-je dit avec un doux sourire sur les lèvres.

« Illsy, avant que nous entrions, il y a quelque chose dont je voulais te parler, » dit-elle en me prenant la main.

« Qu’est-ce que c’est ? » avais-je demandé.

« Pendant mon absence d’Illsyorea, j’ai eu tout le temps de réfléchir à ce que j’allais faire à l’avenir et à ce que je voulais faire exactement pour moi. Au départ, je pensais que je pouvais retourner à une vie normale de simple femme el’doraw à tes côtés, en ignorant le passé brutal qui m’a façonnée en la personne que je suis aujourd’hui, mais j’ai fini par réaliser que ce n’est pas ce que je veux, » déclara-t-elle.

« Alors, que veux-tu ? » demandai-je.

« Je veux vous aider, toi et cette île, d’une manière que moi seule peux faire… Ayuseya est une femme qui peut jongler avec toutes sortes de situations politiques, Nanya peut s’occuper de l’armée, Zoreya est notre meilleur intermédiaire avec les différentes églises du monde, tandis que Tamara… eh bien, franchement, je ne sais pas sur quoi elle veut se concentrer. » Elle avait haussé les épaules et m’avait montré un sourire ironique. « Quant à moi, je pense que le monde des ombres me convient le mieux. »

« Le monde des ombres ? Veux-tu redevenir un assassin ? » demandai-je en fronçant les sourcils.

Pour être honnête, je ne me sentais pas très à l’aise avec cette idée. J’aimais Shanteya, donc je ne voulais pas la voir retomber dans ce puits de ténèbres. D’après ce qu’elle m’avait raconté de son voyage jusqu’à présent, je ne voyais pas d’où venait l’idée de retourner à son ancienne vie.

« Non, » elle avait secoué la tête et avec ce seul mot, elle avait réussi à dissiper les inquiétudes dans mon cœur.

« Alors ? »

« J’ai remarqué que toutes les autres nations ont leurs propres réseaux d’espions et d’agents de renseignements. Jusqu’à présent, Illsyorea a survécu grâce à sa propre force et à la bonne volonté de nos alliés, mais il serait bien mieux que nous sachions à l’avance quand quelqu’un essaie de comploter contre nous ou quelle est la vision générale du monde à notre sujet après que nous ayons fait un certain geste. Si nous avions cette connaissance, Nanya saurait alors comment préparer nos armées, Ayuseya aurait le temps de contacter nos alliés et je pourrais traquer les espions ennemis, » avait-elle expliqué.

« Il ne s’agit donc pas de revenir à la vie d’un assassin, mais d’essayer de créer un mur de défense contre les espions et les assassins d’autres pays, n’est-ce pas ? » avais-je demandé.

« Oui, » elle avait fait un signe de tête.

« Ouf… eh bien, ça m’a fait peur pendant un moment. » J’avais poussé un gros soupir.

« Illsy ? » Shanteya me regarda un peu confuse.

Avec un sourire, je l’avais prise dans mes bras et l’avais embrassée sur le front.

« Pendant une seconde, j’ai cru que tu allais retourner à ta vie d’assassin… Honnêtement, je ne veux pas que tu redeviennes cette femme, j’aime beaucoup la femme que tu es en ce moment. Créer notre Agence centrale de renseignements ou notre Agence des services secrets n’est pas exactement ce que je pensais que tu voudrais faire, mais d’une certaine manière, cela te convient le mieux. Les compétences et les techniques que tu as apprises et perfectionnées au fil des ans entrent parfaitement dans cette catégorie. » J’avais fait un signe de tête.

« Est-ce que ce sont les noms des organisations qui s’occupent de ce genre de choses dans ton monde ? » avait-elle demandé.

« Enfin, certains d’entre eux. Chaque nation en a effectivement une, et leurs noms sont pour la plupart différents. Je suppose que ce sont ceux qui m’ont le plus marqué, même si ce qu’ils faisaient exactement et comment ils fonctionnaient me dépasse. Je ne peux pas donner de conseils à ce sujet. » J’avais secoué la tête.

« Je comprends, Illsy. Ne t’inquiète pas, je finirai par comprendre. Mais puisque nous sommes rentrés à la maison, je devrais aller voir les petits. Je leur ai probablement manqué, » déclara Shanteya avec un charmant sourire.

« Bien sûr. Je serai juste derrière toi… Euh, me rejoindras-tu ce soir dans ma chambre ? » lui avais-je demandé.

« Je suis désolée, Illsy, mais je vais dormir avec les enfants ce soir. Ça ne te dérange pas ? » Elle m’avait montré un petit sourire d’excuse.

« Bien sûr que non. » J’avais secoué la tête. « Comment le pourrais-je ? »

Les deux petits Bachus et Anette étaient ravis que leur mère leur revienne. Ils avaient joué ensemble et avaient écouté toutes ses histoires jusqu’à une heure tardive de la nuit, quand ils n’avaient plus pu garder les yeux ouverts et s’étaient endormis avec elle. Aujourd’hui, c’était le retour de Shanteya et la célébration de la disparition de la tristement célèbre Guilde de la Rage fantomatique. Au départ, je voulais envoyer un avis à nos nations alliées sur le succès de ma femme, mais elle avait insisté pour que je ne prenne cette décision qu’après le retour d’Ayuseya de Teslov, ou tout au moins après avoir reçu ses conseils à ce sujet. Pour moi, ce que je faisais n’avait pas vraiment d’importance, mais en fin de compte, j’avais accédé à sa demande.

Le lendemain, Shanteya avait décidé de prendre les deux jours suivants pour se détendre et se soulager du stress accumulé au cours des deux derniers mois. La première chose qu’elle avait faite a été de préparer un petit pique-nique. Anette l’avait aidée à préparer les sandwiches en utilisant son sort [Télékinésie]. Elle n’était pas aussi compétente que moi avec ce sort, mais elle apprenait. Bachus avait essayé de l’aider, mais il avait fini par écraser accidentellement un carton d’œufs par terre, ce qui avait surpris Tamara, qui préparait une tarte. C’était la première fois depuis longtemps que j’avais vu un chat se balancer au plafond.

J’avais fait savoir aux étudiants que Shanteya était de retour, mais qu’elle prenait actuellement une petite pause pour récupérer. Ils étaient très heureux d’entendre cela et m’avaient demandé pourquoi je séchais les cours. J’avais eu l’impression que j’aurais dû punir ces morveux avec un test supplémentaire juste pour ça ! Eh bien, blague à part, ils s’étaient réunis et avaient fabriqué un petit panier de bienvenues pour Shanteya, qu’ils avaient livré personnellement vers 17 heures.

Le fait de revoir ses étudiants assidus lui avait également fait sourire et elle avait donc passé le reste de la soirée en leur compagnie. Pendant qu’elle faisait cela, j’étais sorti pour vérifier certaines choses en ville. Le commerce était florissant à première vue et le nombre d’immigrants augmentait. Je voyais maintenant pourquoi les terres supplémentaires que j’avais absorbées allaient être utiles. L’expansion d’Illsyorea était imminente.

En descendant la rue principale, j’avais repéré un petit stand de grillades sur un bâton. J’en avais acheté deux morceaux et j’avais continué mon chemin. Ceux qui me reconnaissaient me saluaient ou m’offraient des cadeaux d’appréciation, que j’acceptais s’ils étaient quelque chose de petit et d’insignifiant et que je refusais s’ils se révélaient extravagants… comme leurs filles vierges ou d’autres bêtises de ce genre. Un seul noble de Paramanium avait tenté ce stratagème et j’avais fini par lui faire signer un document par lequel il jurait au nom de l’empereur de Paramanium de faire épouser à sa fille quelqu’un qu’elle aimait et non quelqu’un qu’il avait choisi pour des raisons politiques ou économiques. Cela m’avait valu un joli sourire de remerciement de la part de ladite fille, donc c’était un « cadeau » suffisant.

Après cela, je m’étais rendu au port, où j’avais remarqué qu’il y avait déjà trois navires qui attendaient en ligne pour accoster. Il y avait une véritable file d’attente pour s’amarrer ici, et la plupart d’entre eux étaient des navires marchands. Cela ne m’avait pas surpris. Dès que la nouvelle s’était répandue dans le monde qu’Illsyorea était un port fiable à mi-chemin entre tous les continents et qu’il leur ouvrait également un marché, cela avait fait briller des feux d’artifice dans les yeux de tous ceux qui faisaient du commerce par bateau. L’acheminement de vos marchandises d’Allasn à Sorone ou à Thorya n’avait jamais été aussi sûr, facile et bon marché.

Grâce à Illsyorea, les longs voyages périlleux s’étaient transformés en excursions que même certains nobles fragiles choisissaient de faire de temps en temps. Mais cela signifiait que, de temps en temps, de nombreux navires essayaient d’accoster au port.

« C’est vraiment paisible ici, n’est-ce pas ? » avais-je dit en regardant l’océan.

Mon Léviathan avait sorti la tête et avait essayé de mordre un gros oiseau qui passait près du niveau de la mer. Ce n’était même pas la peine d’envisager un goûter pour ce monstre.

« C’est certainement paisible, monsieur, » dit un enfant qui m’avait entendu.

En le regardant, j’avais vu qu’il portait de simples vêtements en lin, qu’il avait un petit chapeau sur la tête et qu’il lui manquait une dent, ce qui ne l’empêchait pas de me montrer un grand sourire.

« Comment se présente Illsyorea par rapport à ton ancien domicile ? » lui avais-je demandé.

« Hm… cet ancien endroit ne pouvait pas être appelé notre maison. Ici, les gens ne se moquent pas de ma maman et les aventuriers sont gentils et serviables. On a de la lumière dans la maison et même un bain… Là-bas, seuls les nobles pouvaient utiliser ces choses. Et puis… » il s’était arrêté et m’avait montré un autre grand sourire.

« Et puis ? » j’avais plissé les sourcils.

« Il n’y a pas d’autre endroit au monde où vous pouvez trouver un Seigneur aussi généreux et gentil qu’Illsyore Deus ! Il est comme un dieu pour certains d’entre nous ! Héhé, je le prie secrètement la nuit pour nous garder en sécurité et bien nourris, mais ne dites pas ça à maman ! » Il m’avait fait un clin d’œil.

« Hein ? Je ne pense pas que prier un donjon en tant que dieu soit une bonne chose…, » avais-je dit avec un sourire forcé alors que je sentais un frisson dans mon dos, Pourquoi ai-je l’impression que Melkuth et le reste du Panthéon me regardent en ce moment ? Je m’étais demandé cela et je m’étais vite retourné dans l’espoir de l’attraper là, mais je m’étais seulement senti stupide. Pourquoi le Dieu de la guerre se faufilerait-il ici pour espionner un mortel sans importance comme moi ? m’étais-je demandé.

En regardant l’enfant, il souriait encore.

« J’ai prié tous les Dieux, mais seul Illsyore a fait quelque chose pour moi. » Il avait secoué la tête.

« Enfant, c’est un donjon, pas un dieu. Ce qu’il fait est quelque chose que n’importe qui de son espèce peut faire, » lui avais-je dit, dans l’espoir de me sortir de ce pétrin.

« Je n’y crois pas. Même s’il a les mêmes pouvoirs, il doit avoir quelque chose que les autres donjons n’ont pas. Ah ! Je sais ! Il doit être le Dieu des Donjons ! » déclara-t-il sur un ton excité, ce qui plus que tout m’avait fait ressentir un sentiment de culpabilité.

Serai-je accusé de blasphème ? Non… Corruption des mortels ? Euh… Est-ce même quelque chose pour lequel il faut être puni ? Je n’ai rien fait ! Les dieux m’en sont témoins, je suis innocent ! Ah ! J’espère que cela ne deviendra pas une chose… Euh… J’espère que… s’il vous plaît ? pensais-je…

« Ah, je dois y aller maintenant, monsieur ! Prenez soin de vous ! » L’enfant me montra un autre grand sourire et s’enfuit.

Dans mon cœur, j’avais envie de rire et de pleurer en même temps.

« Comment puis-je empêcher la propagation de cette secte ? » m’étais-je demandé, mais juste à ce moment-là, mon alarme avait encore sonné.

En regardant mon poignet, j’avais vu le nom « NANYA » clignoter dans une lumière rouge, ce qui représente un danger, un péril, une situation de danger de mort. J’avais senti mon cœur se contracter et un sentiment de peur s’emparer de lui.

« L’une après l’autre, elles ont eu besoin de mon aide… Mais de tous, c’est moi qui me suis le plus inquiété pour toi… Nanya. Qu’est-ce qui s’est passé pour que tu envoies l’Appel Rouge, » avais-je dit en regardant l’horizon.

Malheureusement, étant donné la situation, je n’avais pas pu retourner chez moi pour faire mes adieux. Un simple message devait suffire, car atteindre ma démone aussi vite que possible était ma priorité absolue.

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2 commentaires :

  1. merci pour le chapitre

  2. Merci pour le chapitre.
    Je paris qu’elle c’est juste trompé de bouton XD

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