J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 7 – Chapitre 157 – Partie 4

***

Chapitre 157 : Les larmes d’une lignée

Partie 4

« GAAAH ! » Draconius cria alors que son corps franchissait le mur du son et s’écrasait dans le sol.

L’onde de choc de l’impact avait encore plus endommagé les environs, tandis que le « projectile » gémissait de douleur, avec une main et une jambe cassées en trois endroits, un coude tordu dans le mauvais sens, du sang coulant des coins de sa bouche et de ses deux oreilles.

« Il est temps de mettre fin à cette…, » avais-je dit en me laissant tomber sur le Draconien en dessous de moi.

Sous cette forme, j’étais beaucoup plus lourde, beaucoup plus grande et beaucoup plus puissante que sous ma forme humanoïde. Atterrir sur quelqu’un était comme lancer un rocher de la taille d’une maison juste au-dessus de sa tête. Ou du moins, c’est ce qu’Illsy avait dit quand je lui avais marché dessus par accident.

« Je… ne… pas… » L’empereur Draconius était encore en vie, mais… pas pour longtemps.

Prenant une profonde inspiration, je m’étais alors levée et j’avais lâché toute la puissance de mon feu sur lui.

« GYAAA ! » il cria de douleur et se tordit sur le sol, tout en se baignant dans mes flammes.

Les cris de douleur et d’horreur qui se dégageaient de lui étaient lentement noyés par la fureur de mon souffle. Les gardes avaient également cessé de me tirer dessus, ils avaient réalisé qu’ils ne pouvaient rien me faire et qu’ils ne pouvaient que regarder, sous le choc, comment j’essayais de réduire leur roi en cendres.

Malheureusement, il s’agissait d’un insecte têtu. Il osait encore respirer à pleins poumons. Il souffrait, il pleurait et rampait sur le sol, mais il était toujours en vie.

Je m’étais penchée et je l’avais attrapé avec ma main de dragon, mes doigts écailleux s’enroulant autour de lui et mes griffes poignardant sa chair carbonisée.

« Gha… Je… vais… te… tuer… » il avait réussi à le dire à travers toute la salive et le sang qui sortaient de sa bouche.

« Idiot délirant, » avais-je dit et puis j’avais serré fort jusqu’à ce que j’entende ses os craquer.

« GAAAH ! » Ses cris de douleur étaient si forts que pendant une seconde, j’avais presque cru que nous étions les seuls ici et que nous n’étions pas surveillés par tout le monde dans le palais.

Draconius s’était tordu dans ma main, mais il semblait que la vitalité qu’il avait acquise de toutes ces âmes innocentes l’avait transformé en un redoutable parasite.

En sentant sa chair molle pressée contre mes écailles et le sang chaud qui coulait le long de mes doigts alors que sa vie était lentement pressée hors de son corps, je m’étais retrouvé non pas dans un état de jouissance, mais de tristesse. Une paire de larmes coulait sur mes joues, car je sentais que toute cette souffrance n’était pas suffisante pour une racaille comme lui, mais en même temps, en le tuant, j’avais peur de devenir comme lui… juste un autre meurtrier de la famille.

Si je peux tuer l’ancêtre de ma famille comme ça… qu’est-ce qui m’empêche de tuer mes enfants et mes petits-enfants… comme lui ? m’étais-je demandée, alors que mon cœur était lentement serré par cette douleur, tout comme lui.

À ce moment, quelque chose était entré dans ma vue, et lorsque j’avais levé les yeux, j’avais vu Illsy se tenir sur le toit, me regardant d’un air sérieux. Il ne me jugeait pas, il ne me condamnait pas pour ce que j’allais faire, au contraire, il était juste là, à m’observer, à m’accepter.

Un seul signe de tête de sa part m’avait fait comprendre que tout allait bien se passer, et je m’étais alors souvenue que, tout comme ce morceau de chair sans valeur dans ma main, si je devais un jour devenir comme lui, alors Nanya, Shanteya, Zoreya, Tamara, Illsy et peut-être même nos enfants et petits-enfants seraient là pour m’arrêter, pour me faire payer si jamais j’osais me lancer sur le même chemin que ce fou.

Mais est-ce qu’Illsy me laisserait un jour atteindre un tel état ? me demandais-je.

Ma prise s’était un peu relâchée lorsque j’avais regardé une dernière fois le tas de viande écrasée brûlée dans ma main.

Non. J’avais répondu à ma propre question, et je m’étais sentie si sûre de cette réponse que je pourrais même y parier ma propre âme.

J’avais fermé les yeux et j’avais ensuite serré ma main avec tout ce que j’avais.

« GAAAH ! »

SQUISH!

Un son des plus dérangeants avait été entendu lorsque j’avais senti les entrailles du Draconien se répandre sur mes doigts. Lorsque j’avais ouvert les yeux, j’avais presque vomi à la vue de ce qui était autrefois l’ancêtre de ma famille. Pour satisfaire ce sentiment, j’avais vomi une masse de feu sur ma main, incinérant ses restes et lavant de son sang mes belles écailles.

« Draconius n’est plus… Teslov est enfin débarrassé de son règne…, » avais-je dit. En regardant les gardes autour de moi qui me regardaient avec de grands yeux emplis de peur et d’émerveillement, j’avais su qu’il me restait encore une chose à faire.

J’avais fermé les yeux un instant en pensant bien à mon prochain mot et je m’étais envolée vers le ciel.

Lorsque j’avais été à une distance décente du sol, j’avais lancé un puissant rugissement, qui avait très certainement réveillé l’ensemble de Drakaria si la bataille précédente ne l’avait pas fait.

Puis, usant de ma formidable présence et de la puissance de ma voix de dragon, j’avais fait ma déclaration. « Aujourd’hui ! Votre roi Brayden Pleyades, connu par les rares personnes qui le connaissaient sous le nom d’empereur Draconius, est mort de mes mains, votre ancienne princesse Ayuseya Pleyades, maintenant Ayuseya Deus ! Je vous déclare maintenant à tous, avec le pouvoir qui m’a été confié, que le pouvoir actuel du royaume de Teslov entrera dans une nouvelle ère ! La nation d’Illsyorea deviendra une sœur de substitution de cette nation et l’aidera à changer ses voies corrompues à partir de maintenant. Le Conseil des Anciens est dissous et tous ceux qui souhaitent encore s’incliner devant eux, prenez garde à ma colère ! » J’avais grogné et libéré deux puissants sorts de [Boule de feu] qui avaient explosé au-dessus de Drakaria, au milieu de ces nuages sombres les éclaircissant une fois pour toutes.

Cela avait suffi pour attirer leur attention, mais ce n’était pas suffisant. Je devais assumer la responsabilité de mes actes maintenant, mais aussi de ce qui allait suivre. Je devais faire un autre geste, un geste qui cimenterait la nouvelle règle de cette nation.

« Je déclare par la présente que le royaume de Teslov aura un nouveau souverain, la reine Vellezya Pleyades ! Illsyore Deus, mon mari, a mis fin à la malédiction qui a frappé la famille royale pendant toutes ces générations et, sous notre direction, ma sœur sera la souveraine que vous attendez tous ! Elle sera juste et équitable envers vous tous, que vous soyez roturiers ou nobles ! Elle changera Teslov et elle donnera aux Draconiens du monde entier une force nouvelle à laquelle l’ancien règne ne pouvait même pas penser ! » avais-je déclaré.

Mes paroles auraient dû être assez puissantes pour émouvoir leur cœur et assez claires pour leur faire comprendre ce qui venait de se passer ce soir. La dissolution du Conseil des Sages n’avait jamais été aussi importante, alors que ma promesse de rendre justice à la noblesse et aux roturiers aurait dû montrer clairement que mon intention n’était pas de transformer Teslov en une seconde Illsyorea, mais simplement de les aider à se remettre sur pied après toutes ces années de répression.

Bien sûr, ce changement n’allait pas être quelque chose de facile à mettre en œuvre, car la corruption sévissait au sein de cette nation et beaucoup de ses systèmes maintenaient une fonctionnalité décente en étant dépendants de beaucoup d’illégalités commises par toutes les classes sociales. Malheureusement, cela ne pouvait être qu’une solution sans issue pour une nation mourante.

Ce que je leur offrais maintenant, c’était de l’espoir, et du fond du cœur, j’espérais qu’ils allaient voir et comprendre cela, sinon… la force pourrait être le seul remède pour certains d’entre eux.

À ce moment-là, Illsyore avait envoyé un message à l’appareil de communication de mon casque et avait demandé. « Est-ce fini ? »

« Oui…, » je répondis en versant des larmes sur mes joues de dragon tout en regardant le ciel bleu maintenant clair.

***

Si vous avez trouvé une faute d’orthographe, informez-nous en sélectionnant le texte en question et en appuyant sur Ctrl + Entrée s’il vous plaît. Il est conseillé de se connecter sur un compte avant de le faire.

2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. amateur_d_aeroplanes

    Remettre en état une nation qui depuis des siècles était corrompue, bon courage….

Laisser un commentaire