J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 7 – Chapitre 120

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Chapitre 120 : Le doux sourire d’une mère

[Le point de vue de Shanteya]

« L’arbre ne savait pas s’il devait fournir de l’ombre à son petit ami. S’il croyait à ses paroles, une fois guéri, le monstre mangeait ses racines et le laissait pourrir au soleil. » Avais-je dit. Puis j’avais tourné la page du livre de l’enfant.

« Que s’est-il alors passé, mère ? » demanda Anette, curieuse, en tournant en rond autour de moi.

« Hemwit cwab mauvais ? » demanda le petit Bachus en me regardant avec des yeux larmoyants.

« Ne sois pas ridicule, petit frère ! Le palmier va certainement sauver le bernard-l’ermite, n’est-ce pas ? » dit Anette en tapotant doucement la tête du petit garçon avec le sort [Télékinésie].

« Mais…, » il m’avait regardée.

« Voyons donc, » j’avais montré à mes deux enfants un sourire chaleureux et j’avais ensuite tourné la page.

Ces deux petits anges étaient nés entre moi, et mon mari qui était un puissant Seigneur du Donjon. Dans ce monde, être un donjon était comme être un monstre, mais sur cette île, il avait changé ce genre de mentalité.

Anette, qui était un donjon comme son père, n’était pas différente d’une petite fille normale en ce qui concerne son comportement et sa façon de parler, tandis que son frère jumeau, qui grandissait rapidement, était mi-donjon et mi-El’doraw. D’une certaine manière, il était comme ma sœur-épouse Nanya, qui était la fille d’une démone et d’un Donjon, mais elle n’avait jamais su qui était son jumeau ni s’il était encore en vie.

Dès la naissance de mes enfants, on leur avait appris à s’occuper l’un de l’autre comme des frères et sœurs et à me considérer comme leur mère et Illsyore comme leur père. Mes sœurs-épouses étaient aussi leurs mères, elles étaient « les autres mères ».

« Même si le palmier craignait que le bernard-l’ermite ne menace dangereusement de manger ses racines, il ne pouvait pas le laisser mourir comme ça. Un peu réticent, un peu effrayé, le palmier choisit d’offrir son ombre à l’étrange créature. » J’avais continué l’histoire.

« Oui ! » Anette applaudit et elle fit un cercle dans les airs.

J’avais gloussé.

La raison pour laquelle je pouvais voir cette forme était encore un mystère pour moi, mais Illsyore pensait que cela avait quelque chose à voir avec le fait que j’étais sa mère biologique comme il était son père biologique. Il était naturel pour les parents de connaître les petits trucs de leurs enfants, si l’on peut appeler cela ainsi. Bachus pouvait aussi la voir, mais Nanya et les autres ne le pouvaient pas.

« L’ombre a aidé le bernard-l’ermite, et en quelques heures, il s’est remis. Le palmier a fait preuve de compassion et de confiance envers la petite créature. Il aurait pu l’ignorer, mais il ne l’a pas fait. Puis, lorsque le crabe s’est réveillé, il a regardé l’arbre et lui a demandé : “Pourquoi m’as-tu offert ton ombre alors que je t’avais dit que je mangerais tes racines ?” Le palmier lui a alors répondu : “De la gentillesse et peut-être de la pitié”. Il n’y avait là qu’un seul arbre, et c’était un crabe solitaire. Il aurait pu le laisser mourir, mais le palmier avait choisi de le sauver, de lui offrir son ombre. Le crabe avait alors dit à l’arbre : “J’ai menti… Je ne pensais pas que tu m’aiderais.” Le crabe se souvint de ses amis au fond de la mer, qui se moquaient et riaient de sa petite carapace. L’arbre ne se souciait jamais de son apparence et même lorsqu’il était menacé de la sorte, il y répondait toujours avec de la gentillesse. Le bernard-l’ermite était honteux et triste parce que dans les profondeurs, il ne pourrait trouver d’autres personnes comme lui. À partir de ce jour, le bernard-l’ermite avait protégé l’arbre de toutes sortes d’insectes, et l’arbre lui avait offert l’ombre et la sécurité contre les prédateurs terrestres. » Et avec ces derniers mots, l’histoire était terminée, et j’avais fermé le livre.

« J’aime cette histoire, maman ! » dit Anette.

« Je suis heureuse que cela soit le cas, mais maintenant il est temps pour vous deux d’aller au lit. » leur avais-je dit.

« OK ! » dit-elle joyeusement tandis que Bachus se blottissait sous sa couverture. « Cependant, il y a une chose que je ne comprends pas… » dit-elle.

« Qu’y a-t-il, Anette ? » lui avais-je demandé.

« Pourquoi l’histoire s’intitule-t-elle “Le crabe des cocotiers” ? »

« Parce que c’est une sorte de bernard-l’ermite. Il y a aussi un monstre appelé comme ça qui devient aussi gros qu’une maison. Ta mère Tamara adore les chasser, » lui avais-je expliqué.

« J’aime la cuisine de maman Tamawa ! » dit le petit Bachus.

« Comme tout le monde, mon petit garçon, mais je sais aussi cuisiner ! » avais-je dit fièrement.

« Hum ! » Il avait hoché la tête avec un sourire heureux.

Je lui avais donné un baiser sur le front, puis je l’avais bordé. Ensuite, je m’étais levée de ma chaise et j’étais allée donner également un baiser de bonne nuit à Anette. Elle était maintenant un donjon divin de niveau 124 et vivait dans la même pièce que son frère. Illsyore l’avait aidée à monter en niveau en lui faisant participer à la construction de la cité d’Illsyorea qui entourait notre académie.

« Bonne nuit, vous deux ! Maman vous aime, » leur avais-je dit. Puis j’avais quitté la pièce.

Seule la faible lumière blanche d’Anette brillait encore à l’intérieur. Le lit de Bachus avait un voile pour garder son côté dans l’ombre.

Avec un sourire aux lèvres, j’avais fermé la porte derrière moi et j’avais ensuite poussé un soupir. Le sentiment que j’avais maintenant dans mon cœur était sans aucun doute celui du bonheur. Pendant toutes ces années où j’avais été un assassin de la Rage Fantomatique, je n’espérais même pas rêver de quelque chose d’aussi heureux que d’avoir des enfants ou une famille. Au mieux, je ne pouvais espérer qu’un jour retourner chez mes parents.

Je devrais aussi aller me coucher. Demain, j’ai des cours à donner. Je me demande si les enfants ont fait leurs devoirs ? Ils avaient une semaine pour les faire, mais que faire si c’était trop difficile pour eux ? Mon esprit avait commencé à se poser des questions alors que je marchais dans le couloir.

Puis, alors que j’étais juste devant ma chambre, j’avais ressenti un picotement dans la nuque. C’était une sensation qui me disait que quelque chose n’allait pas, mais quand j’avais regardé mes mains, je n’avais pas tremblé. Cet élément dangereux, quel qu’il soit, ne représentait pas quelque chose de menaçant pour moi, mais pour quelqu’un autour de moi, quelqu’un de plus faible… quelqu’un à qui je tenais.

Les enfants…, avais-je réfléchi et je m’étais retournée. Mais nous sommes dans le territoire du donjon d’Illsy, qui pourrait s’y faufiler sans l’alerter ? m’étais-je demandée, mais je m’étais vite souvenue qu’il y avait une sorte de magie capable de faire cela, capable de permettre à un individu ou plus de se faufiler librement dans son Territoire du Donjon. Des assassins ? Mais… c’est impossible, n’est-ce pas ? pensais-je…

Pourtant, était-il vraiment impossible qu’il en soit ainsi ?

C’était en pleine nuit, au bon moment, que ces crapules avaient préféré agir. Ils pouvaient se faufiler à travers nos défenses s’ils étaient suffisamment habiles, mais cela nécessitait une chance extrême de leur côté ou d’avoir déjà appris à entrer. Pour la sécurité de nos enfants, dans cette partie de notre maison, il n’y avait pas non plus de pièges.

Parmi les nombreuses personnes vivant à la cité d’Illsyorea, il ne serait pas impossible d’imaginer que l’une d’entre elles ait été capturée et forcée de décrire les chemins des gardes ou même de les marquer. Il leur aurait fallu un certain temps pour le faire, mais s’il était hautement improbable que quelqu’un gaspille autant d’énergie, ce n’était pas impossible.

Pour l’instant, j’avais deux choix : ignorer ce sentiment étrange que je gardais dans mon cœur comme rien d’autre que du stress ou de la paranoïa, ou je pouvais aller le vérifier… pour chercher et chasser.

En fermant les yeux, j’avais pris une profonde inspiration et j’avais ensuite lentement évacué l’air. Quand j’avais ouvert les yeux, la décision était prise. En concentrant mon mana dans mon corps, j’avais sorti le poignard qu’Illsy m’avait donné en cadeau de l’intérieur du cristal de stockage dans ma main droite.

D’un seul pas, je m’étais fondue dans l’obscurité et j’avais marché dans l’ombre. Le mana qui m’entourait créait un camouflage parfait qui cachait même mon souffle et mon parfum. J’avais calmé mon cœur et concentré mes sens.

Pendant le temps que j’avais passé sur les îles remplies de monstres ainsi qu’en voyageant avec Illsy dans cet endroit qui était devenu ma maison, j’avais rarement eu l’occasion de faire une chasse à l’homme. C’est en partie à cause de leur propre faiblesse…

Il y avait beaucoup de sorts que je pouvais utiliser maintenant, mais pour le moment, je m’étais concentrée uniquement sur la détection. La principale compétence que j’utilisais était [Sonar d’être vivant]. Quant à son fonctionnement, Illsyore m’avait expliqué une fois que les objets inanimés et les êtres vivants avaient des quantités de mana différentes et un flux différent. Dans un être vivant, la magie était comme un flux qui continuait à couler, alors que dans les objets inanimés, elle était immobile et retenait l’information de leur forme.

Grâce à cette compétence, je pouvais détecter qui était autour de moi, les marquer et les chasser.

Il y en a un… deux… six près de moi, pensais-je en regardant les lumières rouges horribles que moi seule pouvais voir grâce à mon sort.

J’avais ciblé celui qui était le plus isolé des autres, un individu juste devant chez moi, caché dans un buisson. Illsy et les autres n’étaient pas encore conscients de leurs mouvements dans l’ombre, ce qui avait fait croire à ces intrus qu’ils détenaient un avantage.

Quelle croyance insensée… !

J’avais sauté par la fenêtre et j’avais volé dans les airs, laissant passer la lumière des deux lunes, Lunaris et Lunoria, comme si je n’étais même pas là. Grâce à ma grande agilité et à mon corps agile, j’avais pu atterrir facilement juste derrière lui sans qu’il me détecte.

Fermant la distance entre nous comme un murmure dans le vent, je l’avais empêché de crier et lui avais brisé les os des mains. D’un tour de main, j’avais plaqué son dos au sol et lui avais enfoncé la lame de mon poignard dans le cou. L’assassin portait les mêmes vêtements que moi, mais il n’était pas du même rang que moi à l’époque, celui-ci était… un rang d’empereur.

« Que veut donc la Rage Fantomatique ici ? » lui avais-je demandé, mais il m’avait répondu en me regardant. « Je suppose que tu ne le dirais pas, mais ça ne veut pas dire que je ne peux pas te lire, » lui avais-je dit et j’avais planté mon poignard dans son foie. « Il te reste quelques minutes à vivre, tout au plus. Je te donne UNE chance de t’épargner une mort cruelle et agonisante. Je n’ai besoin que de savoir qui et pourquoi. Tu seras mort de toute façon, et je ne dirai certainement pas qui a divulgué l’information, » lui avais-je dit.

« Argh… Qui… êtes-vous ? » demanda-t-il.

« Ne le sais-tu même pas ? La Rage Fantômatique m’a un jour appelée la Poupée Brisée. » Je lui avais montré un sourire, puis j’avais pressé la lame sur son biceps, coupant profondément dans sa chair. « Parle, » l’avais-je encouragé.

« Aghmmmf ! » J’avais étouffé son cri, mais ses yeux montraient le désespoir, la haine, la colère et la confusion.

« Je peux en détecter au moins six autres par ici, mais c’est seulement parce que je viens de commencer à chercher, cela signifie qu’il y a six autres essais pour moi. » Je lui avais montré un sourire. « Que vaut ta loyauté si tu meurs de toute façon ? » avais-je gloussé et j’avais doucement touché sa joue droite.

Il avait bronché. Il avait peur de moi. Bien.

« Si vous promettez… promettez de me tuer rapidement… je vous le dirai, » dit-il.

« As-tu peur de mourir ? » avais-je demandé avec un sourire.

« Non… Je déteste juste ces salauds ! Argh ! » déclara-t-il, et je vis ses veines devenir noires, signe que sa malédiction était activée.

Maintenant que j’y pense, la [Malédiction de l’obéissance] était une chose tellement dégoûtante, un lien inéluctable qui vous enchaînait comme un chien à la Rage Fantômatique. Un seul faux pas, un seul mot de trahison et ils mouraient en voyant leur vie et leur énergie s’écouler lentement. La raison pour laquelle elle ne leur accordait pas une mort instantanée, outre la douleur atroce qu’ils ressentaient, il était également possible qu’elle s’active par erreur ou parce que l’assassin était très jeune et inexpérimenté. Les jeunes s’accrochaient généralement encore à l’espoir.

« Je suis d’accord, » lui avais-je dit.

« La cible est un jeune enfant nommé Bachus. Le but est de le ramener à la Rage Fantômatique pour qu’il devienne l’un des nôtres. Le supérieur a dit que le Maître a des plans pour un tel enfant. Maintenant, votre partie du marché ? » avait-il demandé, souffrant clairement de mes blessures, mais aussi heureux d’être enfin débarrassé de sa façon maudite de vivre.

Il se pourrait bien que ce soit quelqu’un comme moi, kidnappé à un jeune âge et forcé à se soumettre par cette stupide malédiction. Ah, mais hélas, cette fois, le Maître de la Rage Fantômatique avait fait une grave erreur…

« Vraiment ? Quelqu’un pense pouvoir enlever l’enfant d’un être capable d’anéantir un royaume entier en un jour ? C’est ridicule, » avais-je dit en riant.

L’assassin, cependant, ne pouvait pas dire un mot… il avait peur. Pourquoi ? Parce qu’il voyait et sentait mon intention meurtrière.

« Comme tu le souhaites… Ta mort sera sans douleur, » avais-je dit. Puis j’avais plongé mon poignard dans sa tempe droite et j’avais tordu la lame, lui fendant le crâne et transformant son cerveau en bouillie.

En sortant mon poignard ensanglanté, j’avais regardé ces autres signes de vie qui se rapprochaient de plus en plus de mes précieux enfants. Anette était là, endormie, mais elle était bien trop faible pour défendre son frère toute seule. Si je me souviens bien des procédures, ils allaient kidnapper Bachus et s’ils voyaient ma petite fille là aussi, ils n’hésiteraient pas à la briser et à prendre les morceaux de son corps de cristal comme une sorte de trophée.

Leur plan était bon. Même une famille royale n’aurait eu aucune chance contre eux. Ces assassins, par leur travail méticuleux et perfectionné, pouvaient être considérés comme des professionnels parmi leurs pairs. Après tout, ils avaient la capacité d’éviter Illsyore, l’être le plus puissant de cette île.

« Une chose est de s’en prendre à moi, et une autre à mes enfants…, » avais-je dit en me concentrant sur la cible la plus proche que je pouvais localiser.

D’un geste rapide et silencieux, je m’étais placée derrière elle. La lame lui avait transpercé la gorge avant qu’elle ne puisse crier, et d’un seul coup, je l’avais décapitée. Alors que son corps tombait en sang sur le sol, je m’étais précipitée vers l’autre, un homme prêt à entrer dans le manoir par une fenêtre. Alors que je lui couvrais la bouche avec ma main, pour étouffer ses cris, j’avais enfoncé la pointe de mon poignard entre ses côtes et coupé son cœur en deux.

Trois morts, et beaucoup d’autres à venir.

En l’espace de quelques minutes, ces assassins étaient tous tombés morts sur le sol. Certains avaient été décapités d’un coup sec, d’autres avaient été poignardés par mon poignard, d’autres encore avaient la gorge tranchée. Leurs corps étaient restés immobiles sur le sol, et les trois derniers étaient apparemment des assassins du rang Divin.

Ces types se tenaient devant la porte de mes enfants, prêts à faire irruption, mais j’avais gratté la lame de mon poignard sur le mur pour attirer leur attention.

« Qui est-ce ? » L’un d’entre eux avait crié.

Je lui avais montré un doux sourire, puis j’avais disparu.

Je n’avais pas disparu, mais j’avais bougé si vite que ses yeux ne pouvaient pas suivre. En une fraction de seconde, mon poignard avait trouvé son chemin sous l’un des mentons et lui avait transpercé le crâne. J’avais alors tiré sur la lame et j’avais jeté tout son corps sur le côté, loin de la porte.

Lorsque ses camarades avaient réalisé ce qui s’était passé, j’étais placée à côté d’eux avec une lame ensanglantée et un doux sourire sur les lèvres. Vu mon teint de visage sous la pâle lumière des lunes, je devais leur sembler être un fantôme.

Ils avaient fait un pas en arrière. J’avais tourné les talons et donné un coup de pied à celui qui était le plus près de moi dans la poitrine. Il avait été envoyé dans le mur, vomissant du sang. Avant qu’il ne puisse tomber au sol, j’étais juste devant lui, mon poignard sous son cou. Le poids de l’homme avait suffi pour le décapiter.

« Le dernier, » avais-je dit avec un sourire en le regardant.

Effrayée, la femme avait tenté de s’enfuir, se dirigeant vers la fenêtre.

Elle était la dernière. Le dernier de ces parasites qui avaient osé ramper sur mon territoire.

Mais juste à ce moment, la porte de la chambre de mes enfants s’était ouverte et un Bachus endormi était sorti en se frottant les yeux. S’il voyait tout de la mort et du carnage que j’avais causés, ce serait un désastre, alors je m’étais précipitée à ses côtés, lui bloquant la vue du sang derrière moi.

« Bachus, mon enfant, pourquoi es-tu debout ? » lui avais-je demandé.

« Maman, j’ai entendu un bruit, » dit-il.

« Oh, c’est juste maman, qui fait un peu de nettoyage de nuit. Tu devrais aller te coucher, il est tard, » j’avais souri et je lui avais tapoté la tête.

Ses longues oreilles d’el’doraw s’étaient tordues puis il avait hoché la tête joyeusement.

Après son retour dans la pièce, j’avais regardé le désordre que j’avais fait. Le corps décapité laissait encore échapper du sang, mais Illsyore allait le nettoyer plus tard.

« Maintenant, alors… Il en reste un, » avais-je dit avec un doux sourire sur mes lèvres en versant un peu de Mana dans mon poignard pour activer sa capacité d’auto-nettoyage.

En sautant par la fenêtre, j’avais rapidement donné la chasse au survivant. Elle n’était pas si loin. Comparée à Tamara, celle-ci était tellement plus facile à attraper ! Avant qu’elle ne s’en rende compte, j’étais juste derrière elle. Je l’avais attrapée par le cou, puis je l’avais jetée par terre. L’impact avait brisé son armure et avait laissé un petit cratère à cet endroit. C’était un rang Divin, donc elle avait survécu.

Je lui avais claqué le pied dans le ventre pour l’empêcher de s’éloigner. Elle avait craché du sang et avait l’air de souffrir terriblement.

« Oh, mon Dieu ! Es-tu blessée ? » avais-je gloussé.

« V-Vous.. Le Maître va entendre parler de ça ! » elle m’avait menacée.

« Qui ? » J’avais souri et j’avais incliné la tête.

« Ah, oui… ce fou, » je l’avais regardée dans les yeux.

« V-Vous… N’avez-vous pas peur de lui ? » demanda-t-elle, confuse.

« De l’homme qui m’a forcée à l’appeler maître ? Non, bien sûr que non. »

« I-Impossible ! J’ai entendu dire que vous étiez la Poupée Brisée, mais… Je ne m’attendais pas à ce que vous soyez aussi puissante… Pour nous éliminer tous les 35, » dit-elle en toussant.

J’avais dû la frapper assez fort.

« Honnêtement, j’ai arrêté de compter après les six premiers. Vous étiez trop faible, une déception en fait, » avais-je bâillé.

« Keh ! Ce n’est pas important… Le Maître nous vengera, » déclara-t-elle.

« Hm, j’en doute. D’autant plus qu’il aura d’autres soucis à se faire, » lui avais-je dit.

« Comme ? » elle m’avait montrée un sourire moqueur.

En regardant dans les yeux de la femme, je m’étais penchée et j’avais appuyé la lame de mon poignard sur son cou « Moi, » avais-je dit. Puis j’avais coupé en séparant sa tête de son corps.

Le sang jaillissait comme une fontaine, mais je n’avais pas laissé une seule goutte me toucher.

En sautant en arrière, j’avais regardé la dernière expression de cette femme. Ses yeux m’avaient montré la surprise et l’horreur.

C’est bien que les enfants n’aient pas été témoins de ce côté de moi, avais-je pensé en nettoyant à nouveau la lame de mon poignard et en la réabsorbant dans mon cristal de stockage.

Après avoir regardé une dernière fois le corps, j’étais partie à la recherche de mon mari. Il était avec Tamara ce soir, mais j’étais sûre que mon intrusion ne les bouleverserait pas vu ce qui venait de se passer. De plus, il devrait vraiment trouver un moyen de contrer les effets du sort qui cachait sa présence au sens du territoire du donjon.

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.

  2. amateur_d_aeroplanes

    Les bébés ont quel âge ? Le rythme de croissance d’un donjon est extrêmement rapide.

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