J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 6 – Chapitre 99 – Partie 2

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Chapitre 99 : Guérir les pièces du domino

Partie 2

Il ne me restait plus qu’Andraël, sur lequel j’avais effectué un scanner corporel plus approfondi, puis j’avais utilisé les enfants maintenant en bonne santé comme modèle génétique à partir duquel j’avais pu copier les informations nécessaires pour réparer son propre ADN. Cela m’obligeait à vérifier soigneusement les informations génétiques, mais je pouvais le faire sans pour autant garder le balayage actif tout le temps. Tout ce que j’avais fait, c’est copier les informations dans mes banques de données et commencer à l’analyser séparément.

Je le faisais en mangeant, mais après quelques bouchées, je m’étais arrêté et j’avais regardé les esclaves entassés à l’arrière.

« Les gars, ce pot est gigantesque, venez ici et mangez ! » leur avais-je dit.

« Mais nous n’avons pas le droit de manger avec le Maître. Nous sommes des esclaves… Ce serait grossier, » dit l’aîné d’entre eux.

« C’est stupide. Je n’arrive pas à me concentrer avec vos estomacs qui grognent, venez manger ici. Tamara a même préparé des plats pour chacun d’entre vous. Mangez à votre faim et demandez-en plus si vous en voulez, » j’avais pointé du doigt les assiettes remplies de nourriture délicieuse sur la table à côté de la nôtre.

« Est-ce pour nous ? » Maria demanda avec curiosité.

« Oui, » j’avais hoché la tête.

« A-t-on le droit de manger de si bons plats ? » demanda Corry en reniflant l’air les yeux fermés.

Elle n’avait pas encore pris l’habitude de pouvoir voir, mais elle allait se rétablir complètement.

« Non, les fantômes du futur passé. Bien sûr que c’est pour vous tous ! Allez manger à votre faim. Dois-je vraiment vous ordonner cela ? » demandais-je en plissant les sourcils.

En se regardant, les enfants avaient été les premiers à s’approcher du délicieux repas et à s’asseoir à table, puis les adolescents et les adultes étaient arrivés.

« Vous voyez, c’est bon ! Mangez ou vous allez faire pleurer Tamara ! » avais-je dit et pointé du doigt la dame aux oreilles de chat.

Ils hochèrent la tête et répondirent en souriant.

« Merci pour la nourriture ! » disaient-ils tous en même temps.

Après avoir mangé le délicieux repas que Tamara nous avait préparé, dont les esclaves avaient pris une deuxième tournée, tout le monde s’était rassemblé autour du feu. Nous étions trop nombreux, alors nous étions passés d’un grand cercle à deux groupes. D’un côté, il y avait mes femmes, de l’autre les esclaves, avec les enfants en premier, puis les femmes, puis les hommes assis ensemble à gauche du groupe à cause de leur hauteur variable.

Avant de leur expliquer ce qu’était quoi, j’avais commencé ma thérapie génique sur Andraël. Techniquement parlant, j’avais dû introduire de nouvelles informations génétiques dans son ADN. Pour ce faire, j’avais dû couper le brin d’ADN et introduire une protéine polarisée qui finissait par s’attacher aux morceaux coupés. Je pourrais le faire avec de l’énergie magique, mais sur Terre, ils auraient probablement utilisé des virus artificiels capables de s’insérer dans le noyau de la cellule, de trouver l’emplacement du gène manquant et de commencer le traitement. Ce qu’il ferait serait d’absorber cette partie de l’ADN à l’intérieur de lui-même, de la couper puis d’introduire les gènes manquants. Ils auraient probablement besoin d’arrêter le système immunitaire du patient pendant un certain temps, sinon les globules blancs ne feraient que dévorer le virus.

Hm, un nanobot serait probablement une meilleure option dans ce cas. Il y a de fortes chances que le virus finisse par muter sous l’influence d’une influence extérieure et qu’il en résulte une terrible peste.

L’avantage d’utiliser de l’énergie magique était que je pouvais faire cette opération sur presque toutes ses cellules en même temps. Cela consommerait environ la moitié de ma réserve actuelle, et j’aurais besoin de beaucoup de concentration pour le faire ainsi que de la volonté du patient. Les voir lever leur armure magique alors que j’étais en plein milieu de l’opération aurait vraiment mal fini. Je pourrais faire une erreur et aggraver accidentellement leur état ou même les tuer !

Heureusement, cet enfant n’avait jamais pensé à élever son armure magique. Je n’avais donc pas à m’inquiéter pour cela.

« Je vais commencer maintenant, comme je l’ai dit, tout ce que tu as à faire, c’est de rester immobile et de te détendre. Ne bouge pas trop et ne pense même pas à lutter contre l’énergie que tu sentiras circuler en toi. Ne pense même pas à activer ton armure magique. Je sais que tu n’as aucune idée de la façon de le faire, mais au cas où tu le ferais instinctivement, essaies de t’y opposer dès maintenant, » lui avais-je dit.

« Je vais essayer, mais est-ce que ça va vraiment m’aider ? » me demanda-t-il.

« Oui, » j’avais hoché la tête et je l’avais tapoté sur la tête.

Avec son accord, j’avais commencé la thérapie. L’énergie magique coulait de mon corps et couvrait son corps frêle, trouvant ses canaux magiques et s’y déversant. Au début, il avait grimacé parce que cela lui avait causé un état de malaise, mais comme le processus avait continué, tout son corps s’était engourdi. J’avais agi sur ses nerfs, en m’assurant qu’ils n’envoyaient pas de mauvais signaux à son cerveau, comme la douleur.

Pendant que je faisais ça, tout le monde me regardait attentivement. Les esclaves avaient été stupéfaits par tout le processus, mais j’avais le sentiment qu’à travers les multiples compétences dont nous disposons aujourd’hui, nous avions plus ou moins brisé leur bon sens.

La thérapie s’était poursuivie avec la deuxième phase. J’avais entouré toutes les cellules qui constituaient son système nerveux, immunitaire et cardiovasculaire et j’avais appliqué la thérapie génique sur elles. Plusieurs de ses chromosomes avaient été sectionnés en 386 endroits et les nouveaux gènes avaient été introduits dans les espaces vides. Avec l’énergie magique, j’avais aidé l’ADN à se recoller et après une dernière vérification, j’avais libéré mon contrôle sur ces cellules.

Le matériel génétique avait été prélevé sur des cellules voisines qui avaient été sacrifiées au cours du processus. Une cellule avait suffi pour en réparer environ 10 000 autres.

Le processus n’était pas fini ici. C’était la première partie de trois. La deuxième était axée sur les organes internes, les glandes et les os, tandis que la troisième et dernière portait principalement sur les cartilages, les tendons et les muscles. La raison pour laquelle cela avait été partitionné ainsi n’était pas dénuée de sens.

En appliquant la thérapie génique de cette manière, j’avais essentiellement transformé une partie de son corps en corps étranger. Ainsi, le système immunitaire aurait réagi et tenté de s’en débarrasser, provoquant toutes sortes de complications. Le plus dangereux d’entre eux étant l’arrêt total de l’organe.

En agissant sur les systèmes nerveux et cardiovasculaire en même temps que le système immunitaire, je m’étais assuré que son corps n’attaque pas son cœur et son cerveau. Par la suite, j’avais travaillé sur le reste de ses organes, pour éviter qu’ils ne soient endommagés par son système immunitaire, qui voyait maintenant ses anciens organes comme ceux d’un étranger parce qu’ils avaient l’ancienne séquence ADN. Enfin, j’avais travaillé sur les muscles et les tissus restants, sur lesquels les effets d’une attaque auto-immune seraient apparus en quelques jours ou semaines. Quand j’avais eu fini, le jeune garçon était littéralement un autre humain. Son corps avait changé d’un point de vue génétique dans une version améliorée.

« Voilà ! » avais-je dit avec un sourire quand je l’avais libéré de l’énergie magique qui coulait de moi à travers lui.

Si je n’avais pas eu une réserve aussi grande que la mienne, toute cette opération n’aurait peut-être pas si bien fini ou aurait en fait duré beaucoup plus longtemps, peut-être quelques jours ? Presque la moitié de ma réserve était épuisée en ce moment.

« Je me sens… mieux, » dit le garçon.

« Bien sûr, tu es guéri ! » avais-je déclaré fièrement.

« Est-ce que c’est vrai ? » demanda-t-il d’une voix dubitative.

« Oui ! Je ne suis pas du genre à mentir sur de telles choses, » je l’avais regardé dans les yeux.

« C’est incroyable… Je n’ai jamais vu quelqu’un guérir comme ça, » déclara l’un des hommes.

« Je n’arrive toujours pas à croire que j’ai retrouvé mon bras, » Maria avait fait remarquer cela.

« Et je peux voir… Jamais de ma vie je n’ai rêvé d’un jour où je serais capable de voir…, » déclara Corry.

« Les méthodes de guérison d’Illsy sont inhabituelles, mais elles fonctionnent. » Nanya hocha la tête.

« Maintenant que tout le monde va mieux, est-il temps pour toi de nous dire enfin pourquoi tu as acheté tant d’esclaves ? » demanda Ayuseya après avoir applaudi plusieurs fois, attirant l’attention de tous.

« Bien sûr ! » J’avais hoché la tête en souriant.

« S’il te plaît, fais-le, » déclara Shanteya.

« Nous t’écoutons, » dit Zoreya.

« Nya ~ Nanya te battra si tu donnes une mauvaise raison…, » Tamara m’avait prévenu.

« Oui. Oui, » j’avais hoché la tête ! « Eh bien, comme vous le savez tous… eh bien, mes femmes le savent, j’ai l’intention d’ouvrir une Académie de magie quelque part entre les trois continents ! » J’avais pointé du doigt le ciel.

« Une Académie de magie ? » Un des enfants avait incliné la tête dans la confusion.

« Qu’est-ce que c’est ? » demanda un autre.

« J’ai entendu dire que c’est un endroit où ils utilisaient des esclaves comme cible d’entraînement… Est-ce pour ça que vous nous avez guéris ? Pour que vous sachiez où et comment on se blesse ? » demanda le plus jeune des adolescents.

« Sommes-nous, les femmes, des moyens de plaire aux étudiants de sexe masculin qui s’y trouvent ? » demanda l’aînée des femmes.

En entendant ces remarques absurdes, je m’étais retrouvé coincé dans ma pose ridicule en pointant le doigt vers le ciel. Il y avait tout simplement trop de choses à répliquer, alors après un moment, je m’étais détendu et j’avais pris une grande respiration.

« Non, » répondis-je calmement.

Les esclaves commencèrent à murmurer et à se regarder, inquiets.

Ah ~ ils pensent à des choses plus ridicules, j’en suis sûr…, avais-je pensé.

Avec un soupir qui s’échappait de mes lèvres, j’avais commencé à me demander si la première classe que tout le monde devrait prendre ne devrait pas être la « classe du bon sens d’Illsyore ».

Non, ils finiraient tous en pervers incorrigibles après ça…, j’avais secoué la tête.

« La raison pour laquelle je vous ai acheté, c’est pour que vous deveniez les tout premiers étudiants de mon Académie de Magie. Vous serez tous dans deux classes différentes, bien sûr, mais vous apprendrez comme tout le monde là-bas, » avais-je hoché la tête.

« Des étudiants ? Mais nous sommes esclaves… Les Académies de magie ne sont-elles pas réservées aux riches et aux nobles ? » demanda un garçon.

« D’autres peut-être, mais pas la mienne, » j’avais haussé les épaules.

« Comment les esclaves peuvent-ils devenir étudiants ? » demanda une femme.

« Ce n’est pas le cas. Vous serez tous libres, » avais-je répondu.

« Libre ? Vous allez tous nous libérer et ensuite… nous apprendre ? » demanda-t-elle comme si elle n’en croyait pas ses oreilles.

« Oui, à peu près. Oh ! Je vous nourrirais aussi, je vous fournirais un abri, je vous guérirais si nécessaire, et je vous garantirais votre liberté à moins que vous ne fassiez quelque chose d’illégal, » avais-je fait remarquer.

« C’est ridicule ! Qu’est-ce que le maître a à gagner de tout cela ? » demanda un autre garçon.

« Euh… des étudiants ? Réputation ? Qui sait ? Je fais ce que je veux parce que je le peux, » j’avais haussé les épaules.

« Êtes-vous un noble ? Un magicien de génie ? » demanda une petite fille.

« Je suis un Seigneur du Donjon, » avais-je dit fièrement.

« Un quoi ? » demanda Corry en clignant des yeux surpris.

« Je suis un Seigneur du Donjon Divin avec des capacités bien au-delà de tous les Suprêmes connus. Oh et ces cinq-là sont mes femmes, chacune d’entre elles peut anéantir Paramanium toute seule. » Je les avais présentés sur un ton calme.

« Illsy ? » cria Tamara.

« Hm ? » J’avais cligné des yeux et je m’étais retourné pour la regarder.

« Ils se sont tous évanouis debout, » dit-elle en sautant à côté d’eux, elle toucha l’une des joues du garçon.

Tous étaient ensuite tombés comme des morceaux de domino.

« Qu’est-ce que c’est que ce bordel ! Ce n’est pas une comédie ! Ce n’est pas possible ! Les chances que cela se produise sont extrêmement faibles et irréalistes ! Ce n’est pas possible ! » Je niais cela en secouant la tête.

Peu importe combien de fois j’avais essayé de me le dire à moi-même, il m’avait semblé qu’ils s’étaient tous évanouis à cause du choc de la découverte de la vérité sur mon identité. Mais quelque chose comme ça était encore possible. L’esprit humain était-il si fragile ? Non, ce n’est pas possible… était-ce peut-être un choc auto-induit ?

Je n’arrivais pas à comprendre. Je ne pouvais pas comprendre par quelle sorte de coïncidence pieuse ils pouvaient s’évanouir soudainement comme ça en entendant CE QUE j’étais.

« Ce doit être la faute d’un de ces dieux… J’en suis certain. Ça doit être ça…, » m’étais-je murmuré à moi-même pendant que mes femmes les portaient un par un dans leur lit.

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2 commentaires :

  1. Merci pour le chapitre.
    Je comprend mieux le titre du chapitre. ^^

  2. amateur_d_aeroplanes

    Dommage que cette méthode de thérapie génique ne soit que de la fiction. On parle de nanobot réparateur d’ADN mais cela reste a conceptualisé.

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