J’ai été réincarné en une Académie de Magie ! – Tome 6 – Chapitre 97 – Partie 2

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Chapitre 97 : Port Rico

Partie 2

« Bonjour ? Il y a quelqu’un ici ? » avais-je demandé.

« Ah ! Bienvenue ! En quoi puis-je vous aider ? » un homme maigre avec des lunettes et un manteau brodé de fil d’argent était sorti par derrière.

« Bonjour, je suis intéressé par l’achat de certains esclaves, » lui avais-je dit.

« Certains ? Avez-vous l’intention d’en acheter plus d’un ? » demanda-t-il, un peu confus.

« Oui. Y a-t-il un problème avec ça ? » demandai-je.

« Bien sûr que non, mais je dois demander… Euh, pouvez-vous payer ? » il frotta son pouce contre son doigt pointé.

« Souhaitez-vous être payé en articles, pièces d’or, pépites d’or, bijoux, gemmes, ou quoi ? » demandais-je en plissant les sourcils.

« N’importe lequel est bon tant que vous en avez assez, » il s’était frotté les mains et m’avait montré un sourire.

« Si je le désire, je peux racheter toute votre boutique et toutes celles de ce continent ! » avais-je déclaré.

« Une déclaration audacieuse, mais vous n’avez pas l’air d’un noble, » dit-il.

« Je suis un puissant Suprême, » j’avais plissé les yeux vers lui et relâché un peu de pression.

« Ah ! Bien sûr ! Pardonnez-moi ! » il s’était immédiatement incliné quand il avait senti que je n’étais pas du genre qu’on devrait irriter.

« Comme je le disais. Je veux acheter des esclaves. Montrez-moi votre marchandise, » avais-je exigé.

« Bien sûr, mais euh… Que dois-je rechercher ? Souhaitez-vous de belles jeunes filles ? Des hommes forts pour le travail ? Euh… des enfants ? » demanda-t-il.

J’avais plissé les yeux sur ses derniers mots.

« Vous vendez des enfants ici ? » lui avais-je demandé.

« Oui… Nous en avons actuellement reçu huit, » répondit-il.

« Commencez par tous les esclaves âgés d’une vingtaine d’années ou moins. Hommes ou femmes, malades ou non, blessés ou non, mourants ou non, je m’en fiche. Amenez-les-moi pour que je puisse décider, » avais-je déclaré d’un ton sévère.

« Tout de suite, monsieur ! » dit-il et il s’en alla.

J’avais poussé un soupir et secoué la tête.

S’il y a une chose sur laquelle je ne pouvais pas être d’accord en ce qui concerne l’esclavage, c’est l’abus et la vente d’enfants, mais ces civilisations barbares ne le considéraient pas comme quelque chose d’immoral et d’offensant. De leur point de vue, le destin avait simplement d’autres plans pour eux, et les esclavagistes ne faisaient que leur travail.

D’après ce que j’avais appris, le concept d’orphelinat était presque inexistant sur les continents Thorya et Allasn. Le royaume de Shoraya avait réussi à créer une forme quelque peu primitive en les envoyant dans les temples, mais une fois adultes, ils étaient devenus des disciples endoctrinés de leur religion.

Ce n’est que sur le continent de Sorone que j’avais pu trouver une sorte d’orphelinat, mais ils n’avaient survécu que grâce à la pitié des autres, et les enfants avaient toujours eu la possibilité de finir vendus comme esclaves ou de mourir de faim sur le bord du chemin.

L’horrible vérité était que la plupart des royaumes qui employaient l’esclavage ne voyaient aucune raison de créer et d’exploiter un orphelinat alors qu’ils pouvaient tout aussi bien vendre les enfants en tant qu’esclave et même obtenir de l’argent en conséquence.

Si un enfant n’était ni vendu ni protégé par un orphelinat, il était condamné à mourir dans la rue de faim ou par des bêtes lorsqu’il cherchait de la nourriture. Face à un tel sort, l’esclavage sonnait beaucoup mieux. Au moins, ils auraient une chance de vivre.

Alors que je réfléchissais à la manière dont je voulais aborder ce sujet à l’avenir, l’esclavagiste avait organisé ici ses « produits ». Je pourrais tous les sauver ou je pourrais n’en sauver aucun. La question était de savoir s’ils voulaient être sauvés ou non ?

Quand tout fut prêt, on m’appela dans l’arrière-salle où les esclaves étaient alignés les uns à côté des autres, ne portant que le strict minimum de vêtements autour de leur taille. Les femmes avaient la poitrine exposée, adoptant une posture plus séduisante, tandis que les hommes fléchissaient leurs muscles pour montrer leur force. À l’extrême gauche se trouvaient les huit enfants, connus sous le nom de « marchandises fraîches », qui avaient un chiffon en forme de toge qui couvrait tout leur corps.

J’étais dégoûté par ce spectacle, par l’idée même de réduire en esclavage et de priver un autre être sage de sa liberté alors qu’il n’était coupable d’aucun crime.

« Dites-moi, dans l’ordre, pourquoi ils sont devenus esclaves, s’ils sont porteurs de maladies, s’ils ont des compétences particulières, » avais-je dit à l’esclavagiste.

Tout d’abord, je ne voulais pas accueillir d’esclaves coupables de meurtre, de viol, de trahison ou de vols répétés. Les esclaves endettés ou les esclaves générationnels étaient ce que je recherchais.

« Tout d’abord, voici Maria. Elle a vingt ans, n'est pas pure, et a une bonne expérience dans un bordel. Pas de compétences particulières. Elle est devenue esclave après avoir tué une autre femme par jalousie, » l’esclavagiste avait commencé.

« Rejetée, » avais-je dit.

L’esclavagiste hocha la tête et un homme portant une armure l’éloigna de la ligne, la ramenant dans sa cellule.

« Ce Yohan, un homme fort. C’est un ancien aventurier avec une forte armure magique. Il a l’habitude de se battre en première ligne. Yohan est devenu esclave après avoir été accusé de trahison et d’abandon de ses compagnons aventuriers dans un donjon afin de prendre leurs biens, » déclara-t-il.

« Rejeté, » avais-je dit.

Ainsi, la liste s’était poursuivie.

Lorsque nous avions atteint les enfants, à côté de moi se tenaient des adolescents de 15, 16 et 17 ans, ainsi que quatre jeunes femmes de 15, 17, 19 et 20 ans. La dernière était encore vierge d’après ce que m’avait dit l’esclavagiste. Tous s’étaient retrouvés esclaves après avoir été incapables de payer les dettes qu’ils avaient accumulées.

« Ce garçon n’a pas de nom. Il est devenu esclave après avoir tué ses propres parents dans leur sommeil avec une pelle, » déclara l’esclavagiste.

« Pourquoi as-tu fait ça ? » avais-je demandé au garçon.

« Réponds-lui, » ordonna le maître.

Il avait refusé de parler, mais sous les effets du collier, il avait finalement abandonné et avait dit. « Parce que je pensais que ce serait amusant de les voir mourir… et ça l’était, » il m’avait montré un sourire amusé.

« Rejeté, » j’avais poussé un soupir.

L’esprit du garçon était irréparable. C’était un monstre.

« Très bien, la suivante est une jeune fille de 10 ans. Elle s’appelle Mira, et ses parents l’ont vendue à ma compagnie pour avoir assez d’argent pour passer l’hiver, » explique-t-il.

« Elle passe. Va t’asseoir à côté des femmes, » lui avais-je dit.

Elle hocha la tête et elle s’approcha d’elles. Certains d’entre eux sentaient comme s’ils n’avaient pas été lavés depuis des jours, très probablement les blessés ou les malades.

« Le nom de la fille est Luisa, elle a 8 ans et est devenue esclave dans les mêmes circonstances que la précédente, » dit-il.

« Elle passe. Va t’asseoir à côté de Mira, » lui avais-je dit.

Et c’est ainsi que les choses avaient continué.

Mareel était une fillette de 12 ans qui avait tué ses frères et sœurs plus jeunes et plusieurs autres enfants parce qu’elle aimait couper les gens avec sa dague. Elle avait été rejetée.

Zara était un garçon de 11 ans né dans une famille d’esclaves. Il avait réussi.

Corry était une fillette de 10 ans née aveugle et vendue à cause de son défaut. Elle avait été accepté.

Marina était une fillette de 9 ans dont le bras droit avait été arraché par un monstre. Ses parents n’avaient pas les moyens de lui payer une guérison complète, et elle avait été vendue pour qu’ils puissent passer l’hiver rigoureux. Je l’avais prise.

Andrael était un garçon de 8 ans avec un cœur faible et une maladie inconnue. Il était vendu comme esclave et devait servir de bouclier ou d’appât pour les monstres des donjons.

J’avais acheté tous ceux qui avaient réussi et les avais jugés innocents. Pour le reste, je m’en fichais.

Le prix avait été payé à partir de l’or du Roi des Pirates, et les droits de ces esclaves m’avaient été transférés par la suite. J’avais vérifié avec ma propre magie pour voir si l’esclavagiste n’essayait pas de me tromper, mais il s’est avéré que non. Cet homme était honnête quand il s’agissait d’argent.

Comme je ne pouvais pas marcher avec eux à moitié nu dans les rues de cette ville, je leur avais acheté des vêtements de base. L’esclavagiste était plus qu’heureux de les fournir, puisqu’il avait déjà une paire de la bonne taille. J’avais le sentiment qu’il me trompait en me vendant les vieux vêtements de mes esclaves.

Cela étant dit, je leur avais ordonné de me suivre sans dire un mot. Ayant acheté tant de choses à la fois, il était naturel que les gens me regardent avec des yeux curieux ou méfiants.

À un rythme normal, je me dirigeais vers la porte sud où je devais retrouver mes épouses. J’avais le sentiment que la nouvelle acquisition allait être une surprise pour elles, d’autant plus après leur avoir dit ce que j’avais l’intention de faire avec eux.

Derrière moi se trouvaient les premiers étudiants de ma glorieuse Académie de Magie !

Tout ce dont ils avaient besoin maintenant, c’était d’un bon repos, de nourriture, de nouveaux vêtements et leurs blessures guéri. Le transport n’allait pas être un problème non plus pour quelqu’un comme moi, mais je devais faire attention à la façon et au moment d’enlever leurs colliers. Je n’avais pas besoin de ces choses inutiles, mais faire fuir les esclaves dans la peur n’allait pas être une bonne chose. Donc, j’allais très probablement reporter cela jusqu’à APRÈS leur avoir dit ce que j’étais et ce que j’avais l’intention de faire avec eux.

[Point de vue de Guharian Varn]

Enfin ! Après tant d’années de dur labeur, j’avais enfin pu réaliser mon rêve et atteindre le rang de Suprême. Mon pouvoir et ma puissance étaient maintenant au niveau national, et j’étais certain que les membres de la famille royale allaient essayer de me reconnaître dès qu’ils recevraient le rapport de mon ascension.

Ainsi, quand j’avais eu la confirmation de mon rang, j’avais décidé de sortir dans mes plus beaux vêtements et d’essayer d’aller chercher de jolies femmes.

C’est ainsi que j’avais aperçu une charmante madame qui portait une armure en métal. Elle rougissait déjà. C’est pourquoi je l’avais approchée avec audace et j’avais tenté de la courtiser.

Tentative était le mot juste ici, car dans ma folie, je n’arrivais pas à voir le groupe avec lequel elle était. Outre l’homme aux cheveux verts, les autres étaient tous de diverses espèces et étaient tout à fait étonnamment beaux ainsi.

D’une chose à l’autre, et avant même de m’en rendre compte, je volais dans les airs…

L’une d’elles m’avait giflé, mais c’était si rapide et si puissant que je n’aie compris ce qui m’avait frappé qu’après mon retour au sol.

Honnêtement, si je n’étais pas un Suprême, j’aurais pu mourir !

Mais la chance était de mon côté, et j’avais atterri en toute sécurité dans la ferme d’un fermier. L’atterrissage lui-même était… indéniablement sale, mais l’odeur allait se dissiper… un jour ou l’autre.

J’avais profité de l’occasion pour réfléchir sur mon accession au statut de Suprême. Peut-être que l’obtention du rang n’était que la première étape parmi tant d’autres ? Qui aurait cru que je rencontrerais des ennemis aussi forts rien qu’en marchant dans la rue ?

Cette rencontre m’avait éclairé, alors maintenant j’étais déterminé à devenir plus fort, ou simplement à apprendre à profiter de ma vie sans trop m’imposer… J’avais peur de penser à ce qui se serait passé si cette belle femme avait décidé, à la place de me frapper, de me taillader avec son épée !

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Un commentaire :

  1. Merci pour le chapitre.

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